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Commentaire de Abou Antoun

sur Education : qui est responsable ?


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Abou Antoun Abou Antoun 13 novembre 2012 12:22

le chômeur diplômé restera au chômage parce qu’il refuse un emploi en dessous de ses compétences. Exemple caricatural  : un docteur se voit proposer un travail d’infirmier. Dévalorisant...
C’est un des effets pervers du système de contention du chômage par l’enseignement prétendument supérieur. Les jeunes diplômés ne se posent guère de questions concernant leur compétence professionnelle et les services qu’ils peuvent apporter à la société. Ils arborent fièrement qui leur licence qui leur maîtrise, voire de plus en plus des doctorats dans des spécialités dont personne n’a cure. Ils font ressortir leur bac+X, bac+XX etc.. sur leur CV sans parfois écrire correctement leur langue ou savoir appliquer une règle de trois (avec cela ils peuvent être ministres...). L’ouverture toute grandes des portes de l’Université (qui n’est pas une mauvaise chose en soi) oblige, comme dans le cas du secondaire à faire des compromis, par la création de sections dont l’intérêt est discutable et l’abaissement du niveau dans les sections classiques (en fait c’est le même phénomène qu’avec le secondaire). Mais j’aimerais qu’on me prouve les bienfaits de la ’démocratisation ’ d’un système quand il conduit à la destruction de ce système.
Pour illustrer mon propos je vais prendre l’exemple des sections STAPS. Nul doute qu’un pays moderne doive former des sportifs de haut niveau et des professeurs d’EPS, mais chacun doit être conscient que le nombre restera de toutes façons limité. Auparavant ce rôle était tenu exclusivement par le CREPS dont les critères des élection étaient draconiens (il fallait fournir des examens médicaux incluant des radios, etc.). Les STAPS sont aujourd’hui ouvertes à tout le monde et les jeunes s’y engouffrent par centaines. Beaucoup finiront, dans le meilleur des cas, comme vendeurs à Décathlon ou à Go Sport (faut-il vraiment une formation universitaire pour cela ?). Pour ce qui concerne les sections scientifiques, il y a une baisse de niveau due au fait qu’on veut lutter contre la désertification et les suppressions de postes d’enseignants et de chercheurs qui en résulte, on voit donc de plus en plus de promotions à l’ancienneté dans ces sections où les présidents autorisent de façon presque systématique les doublements ou les triplements. L’étudiant ’professionnel’ a fait son apparition.
Les diplômes universitaires tendent à devenir des chiffons de papier que les employeurs ignorent de plus en plus. une étude réelle sur le chômage des diplômés doit prendre en compte tous ces nouveaux paramètres. On peut étudier pour se faire plaisir ou pour chercher un emploi, la démarche n’est pas forcément la même.


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