Bonjour à tous !
Wouaw !!! Il y a des couche-tard dans le
coin. Il est vrai que j’ai souvent pu constater que ce sujet éveillait les
passions.
En fait, comme il n’y a plus grand monde sur le
fil, je peux vous l’avouer, c’est aussi ce que je cherche à étudier : à savoir
les biais de communication qui bloquent la compréhension et donc la relation.
Et pour le coup, je suis servir !
Je m’étais promis de retourner au boulot et de
lâcher les débats, mais une attitude sceptique intelligente offre toujours de
nouvelles pistes de réflexion qui peuvent s’avérer intéressantes à suivre.
Mais tout d’abord une petite citation (et un
petit problème de communication aussi) :
TENTATIVE (par B. WERBER, Encyclopédie du savoir
relatif et absolu)
Entre
Ce que je pense
Ce que je veux dire
Ce que je crois dire
Ce que je dis
Ce que vous avez envie d’entendre
Ce que vous croyez entendre
Ce que vous entendez
Ce que vous avez envie de comprendre
Ce que vous croyez comprendre
Ce que vous comprenez
Il y a dix possibilités pour qu’on ait des
difficultés à communiquer
Mais essayons quand même.
Avez-vous trouvé le problème que pose toute
communication ?
Je vous donne un indice, Montaigne disait : « La parole est moitié à celui
qui parle, moitié à celui qui écoute ».
Bhein, il avait tort !!! Et ça arrive à tout le
monde…
@ Katherine,
J’ai communiqué un lien à Tall dont il n’a eu
que faire. Dommage ! J’aurais bien aimé connaître l’interprétation qu’il
fait de ce texte. C’était un risque assumé.
Toutefois, j’aurais également dû vous le communiquer,
car c’est par là que pour moi tout a commencé : Les différentes
étapes de l’évolution de l’occident [...] Trois visions de l’homme et du monde.
A l’occasion, vous me direz ce que vous en
pensez.
@ Lord WTF,
Heureux de trouver un sceptique qui sache garder
son calme lorsque la météo tourne à l’orage.
Toutefois, votre com du 26/08 à 1:50 indique que
vous avez bien malgré vous participez à l’activation de ce changement de
climat, mais bref passons... Là n’est pas l’important !
Avant de commencer, je vous invite à jeter
un œil sur le lien ci-dessus donné à Katherine, car vous citez un
texte qui parle de « carte » et de « territoire », mais
savez-vous seulement à quoi l’expression « la carte n’est pas le
territoire » se réfère ???
Si vous l’ignorez, vous le découvrirez en lisant
l’article en lien ci-dessus.
Ensuite, si vous faites cet effort (à moins de
connaître la
Sémantique Générale dont il est question dans ce lien), je
vous invite à consulter ceci : Peut-on faire
confiance à notre jugement ? La fiabilité des « experts » en cause.
Mon intention n’est que de recontextualiser mes
propos, car recontextualiser une information aide à sa compréhension qui est
pour moi le but de la communication.
Par ailleurs, je précise que tout sceptique
digne de ce nom devrait connaître le problème des biais cognitifs tels
qu’exposés dans cet article et les moyens de les réduire. Autrement, on entre
dans le domaine des croyances que paradoxalement vos interventions dénoncent. À
juste titre d’ailleurs tant il est vrai qu’une « science sans conscience
n’est que ruine de l’âme » (cf. Edgar MORIN,
Science avec conscience).
Maintenant, sur l’interprétation que Tall fait
de mes arguments (il est important de s’y arrêter et de les commenter, car ceci
est un parfait exemple de biais cognitif appelé « biais de confirmation »,
i.e. interpréter les informations disponibles que sous le seul filtre de nos
propres lunettes déformantes... on se croirait dans un palet des glaces).
Com de Tall 26/08 00:09 :
« Le lien (merci
à Katherine)
Livre : Psychopathologie et
neurosciences (par Campanella et Streel - Edit. de boeck - oct.2008)
p 97 3.5 Synthèse et conclusion
1er paragraphe, puis >
1. Les données obtenues par les
études TEP et fMRI montrent qu’il n’y a pas de relation biunivoque entre une
émotion de base donnée et une structure cérébrale spécifique.
Et pendant tout le forum, Monsieur l’auteur a
prétendu le contraire avec des lettres MAJUSCULES et des points
d’exclamation !!!
Conclusion : comme dirait le banquier >
Monsieur, j’ai le regret de vous informer que votre ligne de crédit est à
zéro. »
Bien sûr que je prétends le contraire de ce
qu’affirme Tall. Pourquoi ???
Tout simplement parce que lorsqu’on lit la littérature scientifique,
encore faut-il en comprendre le vocabulaire spécifique. C’est toute la
difficulté des approches transdisciplinaires, car un même mot peut avoir
plusieurs significations différentes en fonction de l’orientation
scientifique du chercheur. Par exemple, le mot empathie, concept nomade par
excellence (il en va de même que pour bien d’autres mots comme celui de
« conscience »), ne signifie pas la même chose pour un philosophe, ou
un psychanalyste, ou un psychologue systémicien, ou un anthropologue, ou un
historien des arts, ou neuroscientifique ou… le grand public. Autant
d’approches différentes, autant de définitions. Cela revient à apprendre une
nouvelle langue pour chacune des disciplines abordées. Ce qui complexifie
notoirement les approches. Comment faire alors ?
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