• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Alain SOULOUMIAC

sur Création, croissance et responsabilité


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Alain SOULOUMIAC Alain SOULOUMIAC 31 août 2014 10:06

Le financement de l’investissement

Cher M. Hum,

Deux préoccupations ont formé le point de départ de notre débat qui se poursuit ici (voir l’article publié dans Agovax : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/retour-a-la-croissance-par-la-loi-153996)

-  Comment relancer l’emploi et diminuer la misère ?

-  Comment assurer le développement durable ?

Vous avez raison. Le travailleur créateur n’est pas Dieu. Il n’est pas seul. Il reçoit des générations qui l’ont précédé un héritage considérable que ses créations fructifient. Ce legs fait partie du domaine public. Après sa mort, sa création s’intègrera au patrimoine de l’humanité – dans les conditions et les délais prévus par la loi.

A la différence du travailleur salarié, qui vend son travail à son employeur, le travailleur créateur possède en propre la valeur ajoutée qu’il crée. Le droit du créateur est un droit constitutionnel qui ne peut être accordé ou soustrait par une loi ordinaire. La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 affirme que l’oubli ou le mépris de ces principes du droit naturel « sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des hommes  ».

Le droit qu’il détient provient du travail par lequel il ajoute à la richesse commune une oeuvre originale qui n’existait pas avant son acte créateur. Il est protégé par la Constitution. « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité ».

Le créateur peut abandonner sa création à la société sans formuler aucune exigence. Il peut partager sa création avec d’autres agents économiques créateurs ou non. Les fameuses licences « Creative Commons » suggèrent différentes formules de partage. C’est au créateur qu’il appartient de décider, sous réserve de respecter les lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs.

La finance n’est pas censée gouverner. Elle est censée financer les actifs, meubles ou immeubles. Trouver un financement pour financer l’achat d’un immeuble Avenue Victor Hugo est très facile. Trouver un financement pour une nouvelle technologie de Commande Optoélectronique, malgré le potentiel considérable du marché, est pratiquement impossible, parce que notre système économique n’est pas correctement mis en œuvre.

Une finance saine est celle qui s’appuie sur des actifs d’avenir, solides et prometteurs. Comme le souligne l’enfoiré, les grandes œuvres économiques des créateurs ont besoin de capital pour se développer. Les pays avancés disposent d’énormes quantités de capitaux à investir. Le potentiel de créations prometteuses est probablement plus considérable encore. Mais ces actifs ne sont pas assez solides pour que la finance les envisage. 

C’est ce que l’article propose de changer. Ce changement est une des conditions du plein emploi, du développement durable et de l’équilibre du monde global.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès