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Commentaire de lermontov

sur « L'excision minimaliste », lâche compromission avec l'innommable


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kalachnikov lermontov 28 février 2016 00:08

@ philouie

Excuse-moi, je planais un peu.

Le problème est que tu prennes le texte pour argent comptant (genre c’est un récit historique, le texte relate les grandes étapes humaines donc Dieu existe) et que tu fais dans la moraline.

Il se trouve qu’en ancienne Egypte, la haute caste avaient des privilèges par rapport au commun. L’union frère-soeur, comme je l’ai dit, mais aussi, possiblement*, la polygamie (*ce n’est pas une norme). Et l’adultère n’était pas du tout un problème dans cette haute caste. Il y avait en fait une grande liberté sexuelle. Le cas de Cléopâtre est par exemple très parlant : elle eût des relations extraconjugales notoires avec des Romains, avec bâtards à la clef ! Grande liberté sexuelle ne signifie aucunement sexualité chaotique, naturelle, débridée mais révèle un regard moral différent sur la sexualité (celle-ci n’est pas perçue et vécue comme sale, dangereuse, bestiale mais résolument heureuse).
L’adultère, quand il survient dans le peuple, est traité différemment. L’épouse adultère est par exemple plus sévèrement punie (jusqu’à la condamnation à mort) que l’époux (pour des motifs relevant peut-être plus de l’économie que de la morale) Il n’y a du reste pas de mariage au sens social (cérémonie, interférence d’une institution religieuse ou étatique) et pourtant la règle est la monogamie.
On est donc face à un système social infiniment complexe dont le ressort n’est pas la simple morale et apparait multidimensionnel (économique, moral, politique, etc).

Pharaon ne commet donc aucune action criminelle puisqu’il est lui-même comme il doit être et contrairement à ce que tu dis, il n’est pas tout puissant ( = sans limite) ; il jouit d’une grande licence dans le domaine sexuel mais dans d’autres il a des devoirs et des obligations. Il ne peut être qualifié de tout puissant, de façon vraisemblablement dépréciative, que si toi et toi seul le préjuge ainsi ; cf ’péché’). L’invocation du surnaturel pour justifier le tout ne fait pas rationnel quand on veut faire passer les Ecritures comme rationnelles (un récit historique).

C’est d’autant plus amusant que les anciens Egyptiens se faisaient circoncire (cité par Hérodote, la plus ancienne représentation de circoncision est un bas relief égyptien), ce qui ne les empêchait nullement d’être de joyeux queutards. En revanche, que la sexualité est une monstruosité, c’est le sens que certains ont donné à la circoncision. Dans le but d’asservir l’Homme et le rendre malheureux, coupable d’être celui qu’il est et tel qu’il est.

La responsabilité de la situation de décadence actuelle est celle de psychopathes genre Moïse ou Mahomet. Ce démon de Paul, aussi. En assignant à la morale le sens strict de l’obligation coercitive sans autre justification que Dieu a dit, ça ne peut être ressenti que comme injustice, ça ne peut que heurter l’intelligence, ça ne peut qu’amener l’individu à se rebeller et vouloir la mort de ce dieu. C’est contre le vouloir vivre, contre la Vie, contre la Joie. Et c’est effectivement ce qui s’est passé. ’Dieu est mort’.


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