Toutes les abeilles peuvent jouer un rôle important pour la pollinisation
des plantes, et en particulier celle de nombreuses plantes cultivées.
Toutefois on doit en général considérer que les abeilles domestiques des
apiculteurs jouent un rôle supplétif perturbant la nature.
Certaines espèces sont plus performantes que d’autres de ce point de
vue : le taux de pollinisation et l’efficacité de celle-ci est ainsi
deux fois plus important par les abeilles sauvages que par les abeilles
domestiques43
De multiples causes semblent être à l’origine de cette baisse de la population : parasites, champignons, prédateurs, monoculture intensive, alimentation trop peu diversifiée ou de mauvaise qualité, réchauffement climatique… Les produits phytosanitaires agricoles, les cultures d’OGM et la pollution électromagnétique
sont également cités mais leur implication est de moins en moins
controversée avec un consensus scientifique croissant sur le rôle
dévastateur des insecticides47. En tant qu’animal bioindicateur, cette situation inquiète non seulement les apiculteurs, mais aussi de nombreux écologues, économistes et experts en raison de l’importance économique et écologique de l’abeille. En février 2010, l’Union européenne met en place le programme STEP afin de préciser les causes et les impacts de ce déclin et d’en assurer le suivi.
Un
groupement d’apiculteurs et d’acteurs intéressés crée en 2011 le réseau
européen Bee-Secured, pour la surveillance de l’environnement et de la
biodiversité. En 2012, le réseau prend une dimension hors Europe.[réf. nécessaire]