je me souviens de l’introduction de l’informatique dans le primaire et
des réticences dont j’ai déjà parlé de la part des instits . on avait
organisé une fête (en 1983 ou 1984) avec du matériel et proposé des
formations(gratuites ) à cet outil avec une fédération de parents
d’élèves ce qui a permis d’acheter des T.O 7 Thomson pour équiper
l’école et des Oric Atmos avec la venue d’un de ses concepteurs pendant
tout un week end . ces équipements furent les premiers mis à
disposition de l’école primaire puis du collège .
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@philippe baron-abrioux
Pour défendre les « réformes » qui auront fini par détruire le système, vous auriez pu trouver un meilleur exemple. J’ai bien connu à cette époque-là, dans le lycée où je travaillais, des salles entières équipées du ridicule ordinateur de Thomson qu’on connectait à un petit magnétophone pour enregistrer le logiciel. A cette époque-là, j’avais déjà saturé de programmes que j’avais écrits en assembleur les 48 Ko de mon Apple II ; c’est dire que j’étais un peu plus au courant de ce que peut l’informatique - et de ce qu’elle ne peut pas !- que la plupart des pauvres collègues à qui on imposait des formation-bidon pour des cours miraculeux de pur divertissement qui ne serviraient à rien aux élèves. Ceux qui ont subi ça seraient bien incapables aujourd’hui d’expliquer comment fonctionne le téléphone portable objet de leurs constantes dévotions.
Dans vingt ans, on pourra dialoguer en langage naturel avec les machines connectées à l’Internet, lesquelles pourront donner des réponses synthétiques aux questions qu’on leur posera, au lieu de renvoyer par Google à des milliers d’articles disparates. Chaque élève aura donc à sa disposition une sorte de précepteur, mais il y aura encore beaucoup à faire du côté des recherches sur l’intelligence artificielle avant qu’on en soit arrivé là.
Tout ce qu’il eût été possible de faire à la fin des années 80, et je l’ai fait, c’était des cours sur la structure des machines et l’algorithmique au niveau le plus bas, celui du langage-machine, mais pour ça il n’était même pas nécessaire d’avoir un ordinateur sous la main et de débloquer des sommes considérables qui eussent pu servir à autre chose. Installer partout des machines qui seraient complètement obsolètes deux ans plus tard, c’était ne rien comprendre à une informatique encore balbutiante. Les résultats auront été catastrophiques.
Aujourd’hui, les responsables du développement informatique dans la Silicon Valley, qui connaissent un peu mieux ces nouvelles technique que les ahuris du ministère de l’Education nationale, préfèrent mettre leurs enfants dans des écoles où il n’y a ni ordinateur ni tablette. On se demande bien pourquoi.