Je ne sais pas si on gagne quelque chose à se désaper. Perso, je pense qu’on se met en danger....Une burka où un nudiste, pour moi, c’est la même démarche, une hystérisation du corps...
Cette histoire de regard projectif qui en dit plus sur celui à qui il appartient que celui qui s’adresse, ça me rend songeur.....
Je pense à cette nouvelle d’ Italo Calvino qui s’appelle « Le sein nu », extrait des aventures de Polamar, un naïf qui voit les choses de l’extérieur....C’est un gars qui se promène sur la plage et qui voit une belle fille aux seins nus allongée sur le sable. Troublé, mais « moderne », il détourne le regard, afin de ne pas être pris pour un vicieux. Je vous épargne toutes ses interrogations, mais le voilà qui au bout d’un moment se trouve tout à fait archaïque. Cette fille émancipée, se riant des conventions, expose son corps triomphant au soleil. Et lui misérable, refuse cette offrande, détourne le regard comme si elle avait fait un crime....Virage à 90 degrés, il décide de lui accorder donc tout son intérêt, et de regarder sans trouble aucun le beau, l’éternel féminin.....Il ne faut pas que cette fille le prenne pour ce qu’il n’est pas.....
Et pan....Comme il s’approche, elle se lève, et lui envoie une baffe......Mais pourquoi être si bavard. Je vous empêche de vous rhabiller. Voilà que j’ai trouvé une analyse bien plus fine
LE SEIN NU - EMMILA GITANA