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Commentaire de Tythan

sur Comment ridiculiser un adversaire politique en 6 manipulations insidieuses : étude du cas « Dupont-Aignan vs Bourdin & Co »


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Tythan 11 octobre 2018 15:07

@Drugar

Je regrette que vous n’ayez pas la décence de vous excuser. Je n’ai évidemment pas insulté qui que ce soit, pas plus Malitourne que quiconque. Vous ne pouvez pas le savoir, mais cela fait des années que Malitourne m’insulte régulièrement sur AV. Lorsque j’ai utilisé la formule vulgaire que vous me reprochez, c’était évidemment une réponse à Malitourne qui en avait employé une similaire. Mais de toute façon et quoi qu’il en soit, tirer argument de ma prétendue mauvaise conduite vis-à-vis d’un autre pour justifier votre propre mauvaise conduite vis-à-vis de moi, je pense que ça signe bien la sincérité de votre démarche…

Je ne vous ai pas particulièrement pris de haut. En revanche, oui, à plusieurs reprises, je vous ai indiqué des erreurs, peut-être vous l’ai-je signifié trop brutalement. Mais pour exiger d’un contradicteur qu’il prenne des gants, encore faut-il être soi-même irréprochable, ce que vous n’êtes pas.

Par ailleurs, je serais curieux que vous identifiez mes supposées contradictions…

"Qui plus est, faire des manœuvres politiques pour rejeter la faute sur la partie adverses est un procédé malhonnête. Vous revendiquez ce type de manœuvre comme acceptable, voir souhaitable : vous êtes donc malhonnêtes".

Alors très franchement, je n’ai rien compris à ce paragraphe si ce n’est que vous renouvelez une insulte à mon égard. Quelles fautes aurais-je commise et rejeté sur la partie adverse ? Et d’ailleurs, sur le fond de ce que vous dites, quand bien même auriez-vous caractérisé dans mes écrits un procédé malhonnête (ce que je suis au regret de vous dire que vous n’avez absolument pas fait), cela vous autoriserait-il à qualifier ma personne de malhonnête ? Moi je ne le pense pas.

"Je vous rappel vos dires (« l’intérêt est en premier lieu et évidemment, éviter d’effrayer les Français qui ont légitimement peur en raison du discours apocalyptique délivrée par les médias ») Vous trouvez légitime la peur de la population devant l’éventualité d’un FREXIT ? Vous savez pourtant que le discours d’apocalypse est de la propagande mensongère ?"

En partie oui, et d’ailleurs nous le combattons à chaque fois que nous y sommes confrontés. Encore une fois, c’est ridicule.

"Donc en quoi cette peur serait légitime, puisque fondée sur des informations erronées ?"

Le discours apocalyptique est ridicule, bien sûr. Mais en revanche il est faux de prétendre, comme François Asselineau le fait, qu’un Frexit n’aurait que des avantages. Il y a également des risques. La panique monétaire (à la différence du RU, nous avons l’euro) est un risque qu’on ne peut pas balayer d’un revers de la main.

"Votre discours est extrêmement flou et je trouve effectivement pathétique de louvoyer comme cela".

Vous portez les jugements que vous voulez. En revanche, en quoi mon discours serait-il flou ? En quoi serais-je louvoyant ?

"A aucun moment vous n’avez revendiquer d’informer correctement la population sur les conséquences d’un FREXIT"

Encore une fois, nous ne défendons pas le Frexit. Il est donc particulièrement culotté de nous reprocher de ne pas souhaiter informer la populations sur ces conséquences. C’est un peu comme si un militant de Mélenchon  me reprochait de ne pas informer correctement la population des conséquences de la mise en place de la 6ème République…

"vous ne voulez pas « les effrayer », c’est que vous considérez donc que le FREXIT serait néfaste. Mais sur quoi vous appuyez-vous pour dire cela ?"

Je vous l’ai déjà exposé ci-dessus. Grosso modo, défendre le Frexit est néfaste parce que cela empêcherait la France de défendre l’idée de l’Europe des Nations, mettrait la France dans une position de négociation affaiblie en l’isolant face au reste de l’Europe et mettrait à risque la participation de la France dans les quelques politiques de l’UE qui marchent bien.

"Ce que propose DLF sur la question de l’UE n’a aucune certitude d’aboutir (des négociation avec qui, combien de temps, ...)"

Je n’ai jamais prétendu que c’était le cas. Votre objection tombe puisque si ce que nous proposons n’aboutit pas, alors dans ce cas nous défendons le Frexit comme vous l’entendez. Il n’y a donc pas d’opposition entre nous sur ce point.

"le tout en restant dans une structure qui passera sont temps à invoquer, à juste titre, les disposition des traités que la France a signé et donc acceptée".

Point que j’ai déjà discuté dans mon précédent commentaire.

"Quand vous parlez de ce projet vous agrémentez vos propos d’énormément de « si » et de conditions et de « il n’y’a qu’a... » ou de « il faut qu’on ». Il est absolument impossible de prévoir ce qui va se passer dans ces conditions, vous ne pouvez donc affirmer que votre projet aboutira, surtout dans un délais raisonnable".

Vous ne pouvez pas me reprocher de le faire puisque c’est l’exercice qui veut ça : si on veut envisager la possibilité de succès d’une politique, il faut établir les hypothèses qui la sous-tendent. C’est ce que je fais.

"La sortie par l’article 50, en revanche, est quelque chose de sûr, de prévisible : il n’y a pas de surprise, les délais sont inscrits".

C’est une vision à courte vue. Ce n’est absolument pas vrai. Le principe de la sortie est acquis certes (mais enfin l’article 50 n’a rien à voir là-dedans). Mais ce qui importe, ce sont les conditions de la relation à l’issue de la sortie. Et l’exemple britannique nous montre que c’est au contraire imprévisible. 6 mois avant la date butoir, on ne sait toujours pas quelles seront exactement les relations RU- UE post Brexit.

"Par ailleurs, il s’agit du moyen légale mise à notre disposition évitant de se fâcher avec les autres nation (qui pourrait nous reprocher de respecter le droit international, si ce n’est des personnes de mauvaise foie ??)"

Ce que vous dites, pardonnez-moi, mais c’est une vision naïve pour ne pas dire enfantine. Vous croyez que le respect scrupuleux des formes et la politesse exquise des Britanniques a empêché les Européistes, et Michel Barnier en particulier, de se comporter comme des gougnaffiers ?

"La procédure de sortie par l’article 50 est diabolisé au maximum par nos média aux ordre"

Ce que vous dites est objectivement faux. On n’en parle peu en France, mais c’est tout simplement parce que ce n’est pas un sujet de débat malgré les efforts de François Asselineau et désormais de Florian Philippot. Mais ces deux hommes sont marginaux et pèsent 2 % du corps électoral. L’hypothèse selon laquelle des médias aux ordres feraient tout pour étouffer ce thème n’est juste pas crédible.

"justement parce que c’est la seul viable qui aboutit au retour de la souveraineté total du pays concerné"

Pas du tout. La voie proposée par Debout la France est tout aussi viable.

"Contre un acte de désobéissance, en revanche, ils ont les traités signés et le droit international de leur coté, ils peuvent donc dormir tranquille"

Justement non. Le droit international a ceci de particulier qu’il n’est mis en œuvre que si les Etats acceptent de s’y soumettre : la situation n’a rien à voir avec une problématique de droit interne où l’Etat dispose du monopole de la violence légitime pour mettre fin aux litiges entre particuliers. Or, ce dont nous parlons ici, ce sont des litiges entre Etats souverains.

« Voyez ce qu’il est arrivé à la Grèce ».

Le cas de la Grèce est très particulier : il s’agit d’un petit pays qui n’a pas atteint notre niveau de développement et qui vivait sous perfusion, à la merci de l’UE.

"Et je peux vous prédire que c’est ce qui arrivera prochainement à l’Italie."

Je ne connais pas assez la situation pour en parler mieux que je ne vais le faire. Déjà, sur l’immigration, l’Italie a fait plier l’UE en interdisant aux ONG complices des passeurs d’accoster sur ses rives là où tous les experts expliquaient que le droit maritime l’exigeait. Quand on veut, on peut.

Sur l’économie, comme je vous l’ai dit, je suis réservé face au programme promis par le mouvement 5 étoiles et la ligue, qui grosso modo proposait d’augmenter le déficit en jetant l’argent par les fenêtres par des mesures démagogiques, mais dans des proportions finalement assez modestes (le déficit public resterait sous la barre des 3%). Je ne serai pas étonné que les dirigeants italiens prennent prétexte des obstacles européens pour justifier l’abandon des mesures les plus clientélistes et inefficaces, et même je trouverais cela très bien.


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