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Commentaire de Christian Labrune

sur Le Sionisme : la déclassification progressive des archives change le regard des historiens sur les Processus associés à sa mise en oeuvre


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Christian Labrune Christian Labrune 28 novembre 2018 22:56

@JPCiron

Les « Palestiniens » en 48, bientôt appuyés par cinq armées arabes, n’ont pas voulu proclamer la naissance d’un état parce que cela aurait impliqué un partage du territoire, celui qui avait été préconisé par l’ONU. Leur objectif était donc de foutre à la mer les plus anciens habitants de la région et les sionistes qui les avaient rejoints. L’objectif était d’achever le génocide commencé par les nazis, et il était explicitement formulé par Mohammed Amin al-Husseini qui avait longtemps supplié sont copain berlinois Heinrich Himmler d’obtenir de son Führer qu’il exportât en Palestine le procédé technique de la solution finale. Ce salaud avait échappé de justesse - grâce à la France, hélas-, au tribunal de Nüremberg qui l’aurait envoyé se balancer au bout d’une corde, comme beaucoup d’autres.
Les Juifs totalement éliminés, les Arabes de la région auraient pu enfin construire, sur les ruines de la Palestine mandataire un état qui se fût étendu de la mer au Jourdain, de Haïfa à Eilat. Cela paraissait facile et à portée de main : que pourrait l’embryon d’organisation militaire que constituait la Haganah contre cinq armées organisées de la région ? C’était évidemment oublier que dans les guerres, l’avantage du nombre des combattants et des canons n’est pas grand chose quand il n’est pas servi par l’intelligence d’une stratégie.
Le même rêve imbécile et criminel aura refait surface en 67, avec le très beau résultat que l’on sait, mais pour les populations arriérées et fanatisées de la région, la leçon n’aura pas été suffisante. La charte de l’OLP, qui n’ jamais changé, même après Oslo, et les chartes du Hamas, prolongent jusqu’à nos jours le vieux rêve du mufti nazi d’une Palestine judenrein.
Les Juifs auront à chaque fois militairement ratatiné un ennemi qui voulait les éliminer jusqu’au dernier. Et ils n’ont pourtant pas infligé à l’ennemi le sort qui les attendait s’ils avaient été vaincus. Il n’y a presque plus de Juifs dans les pays d’Afrique du nord qui étaient les leurs depuis plus d’un millénaire ; il n’y en a plus en Irak ni en Egypte. Les 250 mille arabes « palestiniens » restés sur place en 48 sont désormais citoyens d’Israël, et leur population aura été multipliée par sept.

La grande erreur d’une gauche israélienne idéaliste et humaniste en diable aura été de croire qu’il était possible de faire confiance à des crapules du genre d’Arafat. Après Oslo, on s’enthousiasmait pour la paix ; ce fut l’intifada et son cortège d’atrocités terroristes. L’illusion semble désormais dissipée dans les partis de gauche, et il n’y aura pas de solution aussi longtemps que, d’un côté, les potentats palestiniens corrompus jusqu’à l’os, héritiers des théories du mufti, et de l’autre l’Iran islamo-nazi continueront à tirer les ficelles et à fanatiser des populations encore arriérées.

Le seul problème du gouvernement israélien actuel, c’est d’éviter des massacres inutiles qui, du côté du Liban comme du côté de Gaza, ne changeraient pas grand chose à la situation. La politique du wait and see, dans l’attente d’un effondrement inévitable du régime des mollahs, est donc encore la plus intelligente. Dans dix ans, si des gens ont la curiosité de lire ce qui s’écrit encore aujourd’hui sur AgoraVox pour défendre une cause palestinienne qui emmerde déjà depuis longtemps les décideurs des pays arabes, ça leur fera à peu près le même effet qu’à nous aujourd’hui de lire l’ode à Staline d’Eluard, la préface de Sartre aux Damnés de la terre ou l’apologie par Aragon du Guépéou soviétique.


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