Et il faut comprendre qu’un accident de l’histoire n’existe que tant qu’existe a conjoncture.
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@Hamed
Si l’histoire n’est qu’une suite de conjonctures accidentelles -et qui pourrait prétendre le contraire !, dire qu’un pays « n’est qu’un accident de l’histoire », cela n’a aucun sens : quel pays pourrait bien n’être pas « un accident de l’histoire » ? Tous en sont là, même ceux qui peuvent se prévaloir, comme la Chine ou Israël, d’une culture originale plurimillénaire.
Le divorce qu’on peut observer dans les pays arabes entre les gouvernants et le peuple serait très intéressant à étudier. Les décideurs ont désormais parfaitement compris, en Egypte ou en Jordanie par exemple, que l’antisémitisme agitant encore les masses était une pure connerie nuisible à leur intérêt même, mais cette haine bête et primaire (qui s’observe très bien aussi en Algérie) est une fabrication assez facile à dater et relativement récente. Les élites égyptiennes avaient été très favorables, et même le petit peuple, après la déclaration Balfour, à l’établissement d’un foyer juif en Palestine. Les choses n’ont commencé à se détériorer qu’après la propagande immonde, dès le début des années 20, d’un mufti de Jérusalem qui rejoindra plus tard les nazis, et l’apparition des Frères musulmans en 28, très activement soutenus par le Reich allemand. Aujourd’hui, l’idéologie du Hamas et même celle de l’Autorité palestinienne suivent encore la voie infecte tracée par les théories du mufti nazi.
Les Arabes qui sont citoyens Israéliens, et même ceux de Judée-Samarie, dans leur grande majorité, seraient tout à fait disposés à vivre en bonne intelligence avec les Juifs parce qu’ils voient bien que leur sort dans un pays démocratique, même s’ils y sont minoritaires, est objectivement très préférable à celui que connaissent les musulmans des pays voisins. Mais il se passe l’inverse de ce qui s’observe par exemple dans les Emirats : au lieu que les politiciens travaillent à établir des relations de coopération paisibles, ce sont des gens comme Abou Mazen qui entretiennent délibérément, par la propagande dont l’école est le premier vecteur, un antisémitisme et une violence qui sont tout à fait suicidaires pour les Palestiniens et nuisent aux deux communautés.
L’imbécillité d’une pareille attitude est de plus en plus flagrante dans le reste du Moyen-Orient pour les élites arabes, et c’est ce qui fait que la question palestinienne, pour eux, est devenue une sorte de boulet qu’ils ont de plus en plus horreur de devoir traîner.
Il n’y a plus que des gouvernements arriérés, comme celui de notre pauvre Macron qui ne comprend rien à « l’Orient compliqué », pour perpétuer une politique imbécile et aveugle de soutien aux Palestiniens qui, par dessus le marché, les enferme un peu plus chaque jour dans l’impasse historique où ils se sont fourvoyés.
Il est de fait que lorsque la question de la menace iranienne sera réglée, soit par l’effondrement inévitable du régime des mollahs, soit par une intervention militaire qui devient chaque jour un peu plus probable, les relations entre Israël et les autres états de la région auront cessé d’être hostiles. L’ennemi commun aura disparu, mais les avantages d’une coopération fructueuse l’emporteront sur les haines ancestrales véhiculées par un islam totalitaire qui, du fait des exactions abominables dont il se sera rendu coupable ces dernières années, sera probablement la première religion monothéiste à disparaître complètement.