« Jules César est sans doute l’homme le plus
extraordinaire qui ait jamais existé. »
Voyons
cela.
Commençons
par rappeler que ceux qui enseignent l’histoire nous montrent la Celtide (la France
entre autre) antérieure à l’occupation romaine comme un pays barbare, n’ayant
ni industrie, ni art, ni littérature, ni religion.
Ceci
est tout le contraire de la vérité, car chez nos ancêtres celtiques régnait la
grande civilisation qui partout a été le résultat du régime gynécocratique.
Mais l’homme a toujours voulu faire naître la civilisation au moment où
commence son règne, pour faire croire qu’il en est l’auteurs.
Comme
c’est l’invasion romaine dans les Gaules qui apporta définitivement le règne de
l’homme, c’est de cette époque qu’on date le commencement de la civilisation
gauloise. Et nous allons voir que ce fut au contraire le commencement d’une ère
de barbarie qu’importa le grand perturbateur romain, César, le destructeur de
l’indépendance nationale de la Gaule.
La
civilisation romaine, dont on nous vante tant les brillants résultats, ne fut
qu’un régime d’immoralité et de mensonge, de lois iniques et de servitudes,
mais développa les arts, l’architecture surtout, fit de grands travaux, des
routes, des ponts, des marchés, en un mot tout ce qui concerne la vie
matérielle. Quant à la vie morale, Rome la supprima. C’est à partir de César
que les germes de la décadence se manifestent dans le monde romain. Cela
justifie cette pensée de Montesquieu : « Tout ce qui atteint le faîte de la
grandeur (matérielle) est voisin de la décadence. »
César
introduisit en Gaule des cruautés inouïes, un manque de bonne foi révoltant,
des pillages monstrueux. Il était suivi d’innombrables troupes de gens sans
aveu, dont il tolérait les brigandages et les crimes pour leur faire oublier
les misères auxquelles il les soumettait.
(…)
Le
temps est venu de rétablir la vérité historique, de rendre justice à la nation
celtique, et de démasquer les grands dénigreurs qui n’étaient que des
inférieurs et des envieux. Le cycle du mal ouvert par eux doit se fermer
maintenant, et, en ouvrant un nouveau cycle, celui du Bien, notre devoir est de
porter sur ceux qui ont avili les races un jugement sévère : Les milices
romaines ont été des hordes dévastatrices, Le droit romain, un code infâme, Les
mœurs romaines, de la boue et du sang, La littérature latine, l’expression de
l’erreur et du mensonge.
Voyons
maintenant ce qu’était l’homme qui devait vaincre les Celtes, occuper la Gaule
et renverser le régime matriarcal.
César
avait une maxime, celle-ci : « S’il faut violer le bon droit, que ce soit
pour régner ; pour le reste, observons la justice ».
Quant
à ses mœurs, voici ce qu’en dit Ernest Bosc :
«
Le dévergondage le plus effréné, les passions les plus honteuses étaient
considérées, par les gens les plus dépravés, comme des faits sans conséquence ;
ceux-là étaient seuls à la mode, et sous ce rapport César, ce grand
perturbateur romain, était à la hauteur des grands. On peut en juger par des
passages de Suétone. Cet auteur n’a-t-il pas dit que César s’était
honteusement prostitué à Nicomède, le roi de Bithynie ? N’accusait-on pas
César, et cela publiquement, d’être le mari de toutes les femmes, et la femme
de tous les maris ? Du reste, si le feu du ciel qui brûla Sodome et Gomorrhe
n’est pas une fiction poétique, il aurait pu brûler Rome, autrement coupable
que les villes infâmes que nous venons de nommer. César valait-il mieux
que ces sénateurs cupides et vénaux qu’il voulait renverser du pouvoir ? Non
certes ! Le chiffre de ses dettes était énorme. Il s’élevait d’après lui à 10
millions de sesterces. Ses prodigalités étaient parfois insensées. Nous savons
qu’il aimait beaucoup les pierres précieuses et surtout les perles. Il
était impie, quoique souverain pontife. De sa fonction il ne considéra que le
côté politique. César était aussi voleur que Verrès. (…) Il gorgeait de
biens tous ses amis et tous ses partisans. Certains de ses affranchis avaient
amassé, grâce à lui, des fortunes scandaleuses, tel Lucinius qui, sous Auguste,
devint procurateur ou gouverneur des Gaules… »
Le
dictateur romain ne fut pas seulement le fléau de son époque ; il fut celui de
tous les temps. Les rois, les empereurs de tous les pays l’ont sans cesse pris
pour modèle. Jusqu’au 20ème siècle, qu’avons-nous vu en Autriche, en Allemagne,
en Russie ?
Des
souverains dont le titre officiel dérive du nom même de César : Kaiser et Tsar.
Mommsen, pour qui César est peut-être le plus grand des héros, par-dessus
toutes les autres qualités qu’il lui reconnaît, exalte surtout son sens
pratique. En effet, dans ses actions, tout dénote le calcul. La ligne politique
qu’il a choisie est le résultat d’un calcul, sa cruauté est calculée, et aussi
sa clémence.
Conséquences de l’invasion romaine
La Gaule romaine