@ lecoindubonsens 29 novembre 14:28
Bien qu’il me soit difficile d’appréhender en quoi mes propos
peuvent ne pas vous être compréhensibles, en l’absence de
précisions de votre part, votre désolation m’oblige à une
dernière tentative d’explication, espérant que vous prendrez le
temps de la lire. Et ne soyez pas aussi désolé que vous dites
l’être ; tout n’est pas perdu, pour autant que vos
convictions ne soient pas encore devenues ces certitudes pouvant
aller jusqu’à vous priver de la liberté d’admettre des
évidences factuelles et chiffrables offertes au premier venu, parmi
lesquelles :
— Le
caractère incontournablement pyramidal de toute société fondée
sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, dans une
altérité – compliquée par le nombre – résultant de l’héritage
génétique, social et culturel de chacun, selon les hasards de sa
naissance ; quels que soient les aléas de son existence par la
suite et l’assistance que puisse fournir la collectivité aux plus
déshérités de ses membres.
— Le
fait que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre –
dans leur relativité. Sans pauvres point de riches et inversement.
Dans une structure sociale que ne peuvent modifier durablement les
idéologies les plus obstinées, chacun est le pauvre ou le riche de
plus pauvre ou de plus riche que lui.
— Le
fait que si la richesse matérielle – individuelle comme collective
– de l’humanité n’a pas d’autres limites que les ressources
de la Terre (et peut-être d’autres planètes dans le futur), ainsi
que l’appétit, l’ambition, la cupidité… de ceux qui la
convoitent, la pauvreté a la sienne, qui est le niveau zéro de la
richesse (grand oublié des discours les mieux intentionnés).
— L’impuissance
des luttes sociales les plus acharnées à changer la condition
humaine, comme en atteste la rémanence des revendications des plus
frustrés, depuis que le monde existe ; l’indéniable
amélioration des conditions d’existence de l’espèce étant
avant tout le résultat du progrès scientifique et technique.
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