@mmbbb
Je récuse l’idée que la France n’avait pas l’esprit industriel. Il y a encore vingt ans, il y avait encore des grands groupes industriels français de qualité, comme Alcatel-Alsthom, Thomson, Arcelor, Areva, etc. déjà multinationaux mais restant très implantés en France. Puis, de scissions en fusion avec des groupes étrangers, ils se sont dilués, et certains comme le géant Alcatel ont fini par disparaitre (le sigle est réutilisé par un petit fabricant de mobiles chinois).
Nos constructeurs automobiles étaient fortement implantés localement il y a 20 ans, et ont massivement délocalisé, au point que l’année dernière la France a produit 2,5 fois moins que l’Allemagne, moins que l’Espagne, et est le 12ème pays producteur

Il y a plusieurs raisons, la première est que les dirigeants ’’industriels’’ ont été remplacés par des dirigeants ’’gestionaires’’, et par ailleurs ces dirigeants n’avaient plus aucune ’’fibre nationale’’ contrairement à leurs prédécesseurs.
Une autre raison (mais je vais me faire des ennemis) est que les 35 heures ont rendu les emplois ouvriers français moins compétitifs, d’où les délocalisations d’usines -alors que l’Allemagne prenait au contraire la voie inverse avec les lois Harz-.
Ensuite, après avoir délocalisé les usines (le patron d’Alcatel parlait d’entreprises sans usines), les emplois de recherche et développement des grands groupe ont suivi.
Concernant l’appartenance à l’UE, les gouvernements de certains pays trouvent des subterfuges pour faire prévaloir l’intérêt national, ce n’est pas le cas des nôtres, qui filent doux pour obtenir l’indulgence sur les déficits publics.

PS : les groupes allemands délocalisent aussi, mais un peu moins. Ainsi j’ai acheté une tondeuse Bosch, qui se révèle de la pacotille fabriquée en Chine -casse moteur endémique-.