L’agriculture industrielle est l’ennemi
mortel des agriculteurs
La
proportion réelle d’agriculteurs coincés dans un système
industriel est proche de 95 %.
Parmi
eux, ceux qui tiennent le coup sont obligés de s’agrandir.
Les
suicides, ou les liquidations judiciaires de leurs voisins sont
toujours une opportunité de le faire.
Les
subventions à l’hectare contribuent au système.
Ceux
qui aimeraient retrouver une certaine harmonie dans leur travail, et
dans la vie que ce travail leur autorise, sont coincés par leurs
dettes.
L’agriculture industrielle détruit les sols.
Elle parie sur la possibilité de recommencer éternellement une production volumineuse, mais de qualités organoleptiques médiocres, voire néfastes, grâce aux sous produits du pétrole et de l’industrie de guerre, et à une évolution favorable de la spéculation internationale.
Bien des agriculteurs (et bien entendu pas des « zexploitants agricoles ») savent pourtant produire abondamment de la qualité pour l’autosuffisance alimentaire locale.
La production agricole doit utiliser des sols
vivants
La
biologie des sols est méconnue.
L’agriculture
industrielle, comprenant la funeste pratique des labours, détruit
rapidement toute vie dans les sols malmenés.
Un
sol naturellement fertile ne se laboure pas.
Le
couvert végétal permanent contribue à une production naturelle
d’humus.
Il
comporte une prolifération harmonieuse
-
de
nombreuses espèces de champignons, avec des réseaux immenses,
-
d’une
interconnexion à longue distance des racines des arbres,
-
de
multiples espèces de bactéries,
-
d’insectes
et d’animaux,
-
qui
contribuent tous aux cycles des plantes cultivées.
Retrouver
des sols vivants est possible, rapidement, en travaillant la
permaculture (couverture permanente des sols cultivés).
Les
rendements accessibles deviennent très supérieurs si on abandonne
les traitements chimiques des maladies et des agressions : il est
normal que certains plants meurent, les survivants produisent bien
davantage (cf Fukuoka : La révolution d’un seul brin de
paille), et la lutte contre les parasites est à repenser, voire à
abandonner.
Pour
commencer la revitalisation d’un sol dégradé, il est nécessaire
de multiplier la production des champignons qui consomment la
cellulose, en déposant ou enfouissant légèrement du bois raméal
fragmenté, ou n’importe quelle découpe ligneuse désagrégée
mécaniquement (ronces, ...) : processus aérobie qui peut
causer une faim d’azote les premiers mois.
Puis
recouvrir avec des tontes.
Puis
faire des semis directs en place sans labour, en choisissant des
associations bénéfiques de cultures (ex courges + maïs).
Certains
sols extraordinairement fertiles, sur des profondeurs hallucinantes
(2m …), ont été découverts en Amazonie, au milieu de sols
tropicaux délavés et stériles (« terra preta »). La
présence de charbon de bois et de divers débris alimentaires et
poteries a été décelée. Les recherches ne sont pas terminées.