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Commentaire de suispersonne

sur Emmanuel Macron et le pataquès des Soulèvements de la Terre


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suispersonne 27 février 15:35

L’agriculture industrielle est l’ennemi mortel des agriculteurs

La proportion réelle d’agriculteurs coincés dans un système industriel est proche de 95 %.

Parmi eux, ceux qui tiennent le coup sont obligés de s’agrandir.

Les suicides, ou les liquidations judiciaires de leurs voisins sont toujours une opportunité de le faire.

Les subventions à l’hectare contribuent au système.

Ceux qui aimeraient retrouver une certaine harmonie dans leur travail, et dans la vie que ce travail leur autorise, sont coincés par leurs dettes.

L’agriculture industrielle détruit les sols.

Elle parie sur la possibilité de recommencer éternellement une production volumineuse, mais de qualités organoleptiques médiocres, voire néfastes, grâce aux sous produits du pétrole et de l’industrie de guerre, et à une évolution favorable de la spéculation internationale.

Bien des agriculteurs (et bien entendu pas des « zexploitants agricoles ») savent pourtant produire abondamment de la qualité pour l’autosuffisance alimentaire locale.

La production agricole doit utiliser des sols vivants

La biologie des sols est méconnue.

L’agriculture industrielle, comprenant la funeste pratique des labours, détruit rapidement toute vie dans les sols malmenés.


Un sol naturellement fertile ne se laboure pas.

Le couvert végétal permanent contribue à une production naturelle d’humus.

Il comporte une prolifération harmonieuse


  • de nombreuses espèces de champignons, avec des réseaux immenses,

  • d’une interconnexion à longue distance des racines des arbres,

  • de multiples espèces de bactéries,

  • d’insectes et d’animaux,

  • qui contribuent tous aux cycles des plantes cultivées.


Retrouver des sols vivants est possible, rapidement, en travaillant la permaculture (couverture permanente des sols cultivés).


Les rendements accessibles deviennent très supérieurs si on abandonne les traitements chimiques des maladies et des agressions : il est normal que certains plants meurent, les survivants produisent bien davantage (cf Fukuoka : La révolution d’un seul brin de paille), et la lutte contre les parasites est à repenser, voire à abandonner.


Pour commencer la revitalisation d’un sol dégradé, il est nécessaire de multiplier la production des champignons qui consomment la cellulose, en déposant ou enfouissant légèrement du bois raméal fragmenté, ou n’importe quelle découpe ligneuse désagrégée mécaniquement (ronces, ...) : processus aérobie qui peut causer une faim d’azote les premiers mois.

Puis recouvrir avec des tontes.

Puis faire des semis directs en place sans labour, en choisissant des associations bénéfiques de cultures (ex courges + maïs).


Certains sols extraordinairement fertiles, sur des profondeurs hallucinantes (2m …), ont été découverts en Amazonie, au milieu de sols tropicaux délavés et stériles (« terra preta »). La présence de charbon de bois et de divers débris alimentaires et poteries a été décelée. Les recherches ne sont pas terminées.


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