Au fil des réformes successives, le chômage « de confort » est devenu impossible, contrairement aux clichés colportés par des gens qui n’ont jamais eu affaire à Paul Emploi devenu France Travail, depuis longtemps.

En plus que ce que décris l’auteur, le calcul des indemnités permet d’accumuler un nombre très important de jours de carence, qui peuvent aller jusqu’à 187 jours Toutes les indemnités que vous percevez lors d’un licenciement (jours de congés non pris, prime de précarité et indemnités diverses, et il y en a forcément même en cas de licencient pour faute) peuvent s’accumuler et son déduites de vos allocations jusqu’à représenter 187 jours sans indemnités. En général quelqu’un qui perd son emploi, même dans des condition pas très favorables donc peu indemnisés, se retrouve facilement avec un à deux mois de carence.

Il y a 20 ans je connaissais comme tout le monde des gens qui, ayant la chance d’exercer des « métiers sous tension », enchainaient 6 mois de travail suivi de 6 mois de chômage bien indemnisés. Notez que cette situation ne me choquait pas beaucoup : les fortunes scandaleuses qu’accumulaient déjà les oligarques et leur aversion tout aussi scandaleuse envers l’impôt rendait inévitable une certaine élasticité morale des salariés.

Aujourd’hui, cette attitude n’est plus possible, sauf peut-être dans des cas très exceptionnels. Les chômeurs sont tous simplement dans la mouise est cherchent à se sortir de cette situation, point. Le taux de chômage ne fluctue pas en corrélation avec le taux de fainéantise des citoyens employables.

L’auteur, à juste titre, critique le premier ministre et l’absence de confrontation de son « parcours professionnel » avec la vie réelle des français. Mais c’est une bonne partie de la macronie qui a une biographie similaire ! Beaucoup ont fait des études plus ou moins bidons (école de commerce, science po, etc,), pour ensuite occuper des « bullshits jobs » grassement rémunérés grâce aux relations d’une famille appartenant à la grande bourgeoisie, en général parisienne mais pas seulement.

Ces gens n’ont aucune idée de la vie réelle, n’ont jamais eu besoin de vraiment chercher un emploi, mais n’ont aussi aucune vision de ce qu’est une vraie économie qui produit des vrais choses ! Et sont « en même temps » persuadés d’être des personnes de grands mérites qui ont réussi grâce à leurs compétences et leur brillante intelligence. Ce crétin d’Attal a un parcours très similaire à bien des ministres et des sympathisants de notre gouvernement catastrophique !