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Commentaire de Ingrid

sur Après Outreau et Clearstream, les avocats doivent-ils rester auxiliaires de justice ?


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Ingrid (---.---.51.9) 20 juin 2006 13:26

Romain Maymon écrit :

« Si au contraire certains expert dans ce dossier avaient eu l’honneteté de refuser leur mission plutôt que de la bacler en considération de l’insuffisance de l’indemnité on en serait peut être pas là. Se démettre est parfois la voie de la sagesse soit en raison de son incompétence soit parceque l’on sait que l’on aura pas le temps ou la capacité financière (car oui une affaire comme celle là à l’AJ signifie pas seulement être peu payé mais perdre de l’argent, le cout en charge et en travail pour un cabinet étant plus elevé que l’indemnité). »

Après l’ « expert - femme de ménage », l’ « avocat - femme de ménage »... Rappelons toutefois que l’expert qui s’était plaint d’être payé « comme une femme de ménage » est un professeur d’université, directeur de laboratoire, responsable pédagogique d’un diplôme qui forme des magistrats et des officiers de la PJ... Je ne crois pas qu’il ait un réel problème de revenus ! Les avocats, non plus.

Ce qui signifie que, si on n’a pas un gros chéquier, on ne peut pas être défendu. D’autant plus que, comme le rappelle l’article d’Isabelle Debergue, ce qui se passe avec l’accès à la justice n’est pas un simple problème de l’aide juridictionnelle. Même l’UMP reconnaît qu’aujourd’hui la majorité des français ne peut plus « suivre » les tarifs des avocats.

Comment avoir des avocats riches dans un pays dont la population devient de plus en plus pauvre et où une petite minorité ne cesse de s’enrichir ? La réponse est toute simple, et c’est dans ce sens que la réalité évolue.

C’est vrai que dans ces conditions la notion d’ « auxiliare de justice », à savoir, « homme de loi qui concourt à l’administration de la justice » (Larousse) ou « personne qui contribue au fonctionnement de la justice » (Hachette) paraît de moins en moins réaliste appliquée aux avocats dans la France de ce début de siècle, notamment lorsqu’une telle notion est opposée aux justiciables. Il serait sans doute préférable d’avoir le courage d’en prendre acte et de changer cette caractérisation des avocats.


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