Il est indubitable qu’en terme macro-économique, les éléments programmatiques qui émaillent le projet de Marine Le Pen sont bien MOINS teintés de libéralisme que ceux qui parsèment celui du Front de gauche de Mélenchon.
Ne serait-ce que sur sa mesure protectionniste aux frontières (taxe de 3% sur les produits importés) ou bien sur le fait de vouloir restreindre de manière drastique les flux migratoires, qui sont l’une et l’autre des mesures fondamentalement antilibérales, ne vous en déplaise.
Le corpus idéologique libéral est pourtant très clair : libre-circulation des capitaux, des marchandises et... des travailleurs, au vue de servir de variable d’ajustement pour le Capital (armée de réserve d’un point de vue marxiste) par un processus de délocalisation importée. Or le Front de gauche de Mélenchon est contre mettre des barrières quelles qu’elles soient à l’immigration de travail/peuplement/substitution.
Ainsi donc, de fait, non seulement il soutient une mesure d’obédience strictement libérale et se révèle le parfait allié - l’allié objectif - des esclavagistes soft post-modernes qui font pression à la baisse sur les salaires des nationaux et étrangers légaux, en maitrisant la pression au revendications salariales et sociales, et permettant même leurs régressions ; mais pire : Marine Le Pen le double sur sa gauche, indiscutablement.
Marchais, lui, l’avait parfaitement intégré avant qu’il ne soit balayé du premier secrétariat de l’appareil communiste par des individus stipendiés qui en avaient largement trahi les idéaux de défense des intérêts du salariat FRANCAIS.
Et vous aurez un mal infini pour contrer cet argument, vous m’en voyez désolé.
La vermine fasciste comme vous l’appelez, est assez bien représentée par le Capitole derrière votre photo mon cher monsieur (si tant est que cela soit le capitole bien évidemment), il serait peut-être temps de vous en rendre compte avant de donner la leçon et excommunier vos adversaires....
Article du tartufferie éhontée qui consiste à vouloir faire passer Marine Le Pen pour une suppôt de l’oligarchie mondialiste, oligarchie qui possède je le rappèle la totalité des médias dominants, et ce alors même qu’elle concentre sur elle l’ensemble des attaques tout azimuts en provenance de la droite libérale, financière et affairiste (MEDEF en tête) ; comme de la gauche caviar, libertaire et stipendiée (BHL en tête), très souvent - sinon systématiquement - au service de forces géopolitiques occultes et travesties sous les oripeaux d’un pseudo-discours humanisto-droit-de-l’hommiste : un faux-nez.
C’est simplement le degré zéro de la pensée politique.
Je suis donc allé au charbon comme l’on dit, et dégoté les temps de parole officiels - donc réels, non ceux issus de l’imaginaire fertile de l’auteur de cet article grotesque - du CSA sur cette question, disponibles sur son site et accessible à toutes et tous. Je fourni d’ailleurs les liens à cet effet.
Moyenne des temps de paroles sur l’ensemble du traitement médiatique de la campagne présidentielle par les médias, généralistes ou non, sur la période du 1 Janvier au 24 Février 2012 (derniers relevés en date) :
Premier constat : sur deux des trois items Jean-Luc Mélenchon est devant Marine Le Pen en terme de temps d’antenne.
Deuxième constat : si Jean-Luc Mélenchon est sous-représenté dans les médias dominants il l’est tout autant que Marine Le Pen eu égard à leurs intentions de vote respectives au premier tour des futurs présidentielles.
Le phénomène d’ostracisation est même certainement plus grave pour Marine Le Pen dans la mesure où selon les derniers sondage d’opinion elle agrège en moyenne sur son nom 16,75% des votants quant Mélenchon lui ne réunit que 8,37%, soit exactement la moitié !
Or, si l’on va dans la logique de l’auteur qui consiste à affirmer de façon trompeuse qu’il y aurait un favoritisme supposé de Marine Le Pen dans les médias dominants, l’on devrait retrouver cette différence dans les chiffres. Ce qui est globalement une supercherie.
D’autre part on ne peut évidemment pas aborder cette question uniquement sous l’angle de la quantité, alors que la qualité, si j’ose dire, est tellement d’importance. Et à qui donc sert-on la soupe dans lesdits médias dominants, sinon certainement le moins à MArine Le Pen ?!
Faut-il que je fournisse ici la liste des chausses trappes, des agressions verbales, des commentaires librement exprimés de la part de pseudos journalistes valets de l’oligarchie qui les paye, vis à vis de Marine Le Pen ; comparativement au critiques dithyrambiques et commentaires élogieux sur la personne autant que sur la campagne de M. Mélenchon dans les pages de Libé (détenu par Rotschild), du Nouvel Obs, et même du Monde parfois, ou continuement sur les sites de Rue89 ou de Médiapart ???
Aucune trace d’aucune sorte de ce traitement qualitatif - STRICTEMENT aucune, nul part, bien au contraire - en ce qui la presse généraliste, de gauche comme de droite, vis à vis de Marine Le Pen.
Et il n’est même pas besoin d’évoquer ici les campagnes de diabolisation d’organisations anti-républicaines à la solde d’intérêts et/ou de pays étrangers type CRIF, LICRA, SOS Racisme, UEJF etc..., qui ne la vise qu’elle spécifiquement afin d’interdire de débattre de sujet ô combien d’importance vitale pour notre pays.
Pourquoi
d’emblée l’évidence ne s’impose-t-elle jamais d’elle-même ?
Mélencchon est-il stupide et ignorant des réalités géopolitiques élémentaires pour croire en
effet, notamment pour le cas libyen, que l’instrumentalisation de la machinerie de l’Otan
ne va pas se faire en premier lieu au bénéfice de son organe central, la
puissance Etats-uniennes (et ce qu’elle recouvre en dernière instance), et
ainsi préserver en premier lieu ses intérêts ?
Car il faudrait être un
incorrigible naïf du type de ceux qui ont porté caution aux allégations
fallacieuses qui justifiaient l’ingérence armée, en donnant leur accord par exemple au parlement européen et donnant ainsi toute latitude à l’ONU pour la permettre - suivez mon regard - pour croire une seule seconde
que l’intervention en Libye, comme hier en Irak et demain en Syrie ou en Iran,
ne s’inscrit pas dans un mouvement stratégique de fond opéré par les tenants néoconservateurs
de l’unipolarité américaine.
Et
pour ne pas passer pour un fieffé complotiste, comme aiment à les dépeindre les
réseaux habituels de disqualification, l’auteur en tête - inculte - écoutons ce qu’en a vécu de l’intérieur
des structures de pouvoir le généralissime Wesley Clark, ancien commandant en
chef de l’US European Command, non-suspectable par conséquent de propos
fantaisistes :
Le
rapport/programme du Projet pour un Nouveau Siècle Américain (PNAC - courant
2000), think tank des néoconservateurs américains à l’influence déterminante
sur la politique étrangère des Etats-Unis, est également là, sous nos yeux ébahis :
Les
recommandations on ne peut plus explicites de Paul Wolfowitz, Secrétaire à la Défense
sous Bush père et fils, le résume ainsi en substance juste quelques années
auparavant :
»Notre
premier objectif est de prévenir la re-émergence d’un nouveau rival, que ce
soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou n’importe où, qui présenterait
une menace comparable à celle de l’ancienne Union soviétique. Ceci est le souci
dominant qui sous-tend la nouvelle stratégie de défense régionale et requiert
que nous nous engagions à prévenir tout pouvoir hostile de dominer une région
dont les ressources pourraient, s’il en prenait contrôle, s’avérer suffisantes
pour en faire une puissance globale. Ces régions comprennent l’Europe, l’Extrême-Orient,
les territoires de l’ancienne Union soviétique, et l’Asie du Sud-Est.
Il
y a trois aspects additionnels à cet objectif :
1/
Premièrement, les USA doivent faire preuve du leadership nécessaire pour établir
et garantir un Nouvel Ordre Mondial apte à convaincre les compétiteurs
potentiels qu’ils ne doivent pas aspirer à un rôle régional plus important ni
prendre une posture plus agressive pour défendre leurs intérêts légitimes.
2/
Deuxièmement, dans les zones de non-défense, nous devons représenter
suffisamment les intérêts des pays industrialisés de manière à les décourager
de concurrencer notre leadership ou de chercher à renverser l’ordre politique
et économique établi.
3/
Enfin, nous devons conserver les mécanismes de dissuasion des compétiteurs
potentiels qu’ils soient tentés de jouer un rôle régional plus important ou un
rôle global.« - Paul Wolfowitz, »Recommandations pour une politique
de défense pour les années fiscales 1994-1999« .
Ainsi donc
les interventions libyenne aujourd’hui, irakienne hier, syrienne et iranienne
demain, s’inscrivent en tout état de cause dans un remodelage complet, et à une
large échelle, du Proche et Moyen-Orient.
Cela afin de sécuriser les
lignes d’approvisionnement en hydrocarbures de l’Empire américain, moins pour
ses besoins de consommation immédiats (comme le démontre Chauprade dans
son ouvrage « Chronique du Choc des Civilisations », et comme le
confirme magistralement Wolfowitz ici) que pour contrôler surtout ceux de ses
compétiteurs (Chine et Russie principalement), qui vont aller de plus en plus
croissants. Car qui contrôlent les ressources en matières premières et d’énergies
maitrise dans le même temps les capacités et la vitesse de développement des
puissances qui lui sont concurrentes.
Deux
causes invoquées comme prétextes vont servir de vecteur de légitimation à l’égard
des opinions publiques occidentales afin d’obtenir leur approbation, et
permettre de servir au mieux cette volonté géostratégique interventionniste : la
guerre d’ingérence humanitaire et la guerre contre le terrorisme. L’une et
l’autre, tour à tour, parfois contradictoirement, le seront pour légitimer
d’abord, appuyer physiquement ensuite, la subversion de pays non-alignés sur
les intérêts de l’unipolarité américaine (recoupant, et c’est tout sauf anodin,
les intérêts de l’Etat d’Israël), appartenant à cette sphère d’influence proche
et moyen-orientale.
Quand
je dis que ce n’est pas anodin, on ne peut pas ne pas aborder en effet la
question des intérêts néoconservateurs (ou atlantistes) sans tenir aucun compte
de la géopolitique d’Israël, qui dispose d’un pouvoir exorbitant sur le Congrès
des Etats-Unis, afin de forcer des décisions qui servent avant tout les siens
propres. Sauf à considérer bien entendu, dans le cadre de la mise hors jeu de
Kadhafi, que la chute d’un leader politique qui était sans doute l’un des plus
virulents critiques d’Israël ne se fasse à son bénéfice... C’est précisément là
que doivent intervenir tous azimuts les agents aux ordres du Mossad (sayanims),
et qui ont un rôle éminent à jouer notamment dans la manipulation de leur
opinions publiques respectives, et ce dans chacun des pays où ils se trouvent
et en son les citoyens.
Nous
pourrions d’ailleurs, tout à fait légitimement au vue du scénario qui a prévalu,
mettre sur le même plan les destins respectifs de Saddam et Kadhafi, et de
leurs fins semblables : deux leaders arabes non-alignés sur la géopolitique des
intérêts atlanto-sionistes et destitués par eux pour des motifs fallacieux
parce qu’inavouables ; deux pays regorgeant de ressources pétrolifères convoités
par la puissance américaine pour les raisons qui en ont été donné (et déjà pour
tenter d’enrayer son déclin prévisible) ; deux régimes laïcs balayés par les
forces de l’unipolarité au profit d’une déconstruction radicale du pouvoir de
l’Etat et livrés aux tribus, à la gangrène de la division créant les conditions
d’une guerre civile larvée, ou directement au pouvoir islamiste (qui, dans le
cas libyen, fera peser à terme une sourde menace sur tout le Sahel et
directement sur les pays européens, qui sont les dindons de la farce dans cette
affaire, trahis qu’ils sont par leurs dirigeants corrompus).
Pouvoir
islamiste sunnite dont on sait par pratique de l’histoire qu’il s’accorde fort
bien avec la puissance de l’Empire. Pour peu qu’il en respecte scrupuleusement
les conditions (Pacte de Quincy faisant foi), le pouvoir islamiste le plus rétrograde
et son cortège obscurantiste sera épargné et même protégé par la toute
puissance de son armée. Qu’il témoigne de velléités d’indépendances et renonce à
sa soumission intégrale et il sera balayé, sans coup férir dans le meilleur des
cas (soft power). Evidemment, pour qui croit naïvement aux motifs allégués par
la propagande de guerre lors de chaque intervention (volonté de mise hors jeu
d’un tyran-sanguinaire, ingérence humanitaire, restauration des idéaux démocratiques
et des libertés fondamentales, etc...) cela s’apparente à une insoluble
contradiction, mais qui n’en est seulement que pour les gogos incultes qui
veulent bien le croire.
En cela
la guerre de pure ingérence voulue par Sarkozy et les cercles d’obédience néoconservatrice
autour de lui, est à comprendre comme une stricte délégation de la partie opérationnelle
de ce projet géopolitiques et stratégiques à travers l’emploi - plus exactement
l’instrumentalisation - des forces armées françaises. Sous couvert
naturellement du vernis humanitaire, un faux nez (dont l’objectif est de sidérer
émotionnellement les esprits), servi désormais à toutes les sauces et décliné
selon tous les modes par les instigateurs de la conjuration. Toute la perversité
de la chose étant de constater comment aujourd’hui, hélas, de supposés sincères
patriotes approuvent de bonne foi ces opérations sans saisir les enjeux ô
combien plus déterminants dans cette affaire, et qui de manière manifeste les dépassent.
Pour revenir à Mélenchon, soit deux solutions :
1/ Il ne sait pas tout ce qui vient d’être rappelé, il fait donc preuve ici d’une incorrigible incompétence en matière de connaissances géopolitiques minimales, et il est vrai d’une inconséquence quant à la grille de lecture à adopter, foncièrement anti-impérialiste,
2/ Il le sait tout comme moi et comme beaucoup sur cette question, et alors en ce faisant un relais de la propagande de guerre il démontre par la même sa plus totale imposture, travaillant en effet en sous-main pour les forces qu’il prétend combattre.
Dans les deux cas il est indéfendable. Au mieux incompétent (on se demande alors pourquoi lui donner prime pour défendre les intérêts du peuple français), au pire réellement malhonnête et travaillant pour les ennemis de la Nation.