du contrat social (de JJ Rouseau), Livre II, chapitre 2.3 :
"Si,
quand le peuple suffisamment informé
délibère,
les citoyens n’avaient aucune communication entre eux, du
grand
nombre de petites différences résulterait
toujours la
volonté générale, et la
délibération
serait toujours bonne. Mais quand il se fait des brigues [ ie : des partis !!] , des
associations partielles aux dépens de la grande, la
volonté
de chacune de ces associations devient générale
par
rapport à ses membres, et particulière par
rapport à
l’État : on peut dire alors
qu’il n’y a plus autant
de votants que d’hommes, mais seulement autant que
d’associations.
Les différences deviennent moins nombreuses et donnent un
résultat moins général. Enfin quand
une de ces
associations est si grande qu’elle l’emporte sur
toutes les
autres, vous n’avez plus pour résultat une somme
de petites
différences, mais une différence
unique ; alors il
n’y a plus de volonté
générale, et l’avis
qui l’emporte n’est qu’un avis
particulier."