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kisait 30 mai 2008 19:14

Porter attention aux propos de la FNAIM en période de crise est une erreur. C’est un peu comme faire confiance à son conseiller financier pour qu’il vous préconise le meilleur taux et produit de placement. C’est une question de bon sens, on ne va pas à l’encontre de ses intérêts. Penser le contraire est une hérésie.

Le marché de l’immobilier fonctionne un peu comme les mentions des maisons de luxe, Paris->Londres->Francfort->Geneve->New York... Lorsqu’une de ces places est dépréciée par rapport aux autres, les capitaux s’y orientent pour acheter les plus belles adresses, puis médiatise parfois à l’appui de quelques stars qui peoplisent le lieu. Les prix s’emballent, il est temps de vendre pour acheter ailleurs. Tout ceci participe à l’entretient des variations du marché. C’est le même mécanisme qu’en bourse "on achète la rumeur, on vend à l’annonce".

Recemment c’était l’Espagne, puis Londres et enfin Paris... La seule distinction avec les habitudes passées a été l’avênement des Subprimes. Qui a été crée par les intermédiaires (banques et intermédiaires immobilier... qui ont voulu figer le cycle du marché dans l’espoir de voir monter les arbres jusqu’au ciel).

C’est pourquoi cette crise me semble plus profonde que les précédentes, puisque de ce fait les cycles se croisent et s’autoalimentent (conjonction et chronologie de crise : immobilière / financière -> Inflation MP -> qui vont engendrer une crise économique et psychologique. Habituellement l’immobilier est la valeur refuge, alors que cette fois, les actifs vont se déprécier dans le même temps que la crise économique va s’amplifier ce qui va renforcer l’impact psychologique avec une particularité bien spécifique.

En effet, la France n’est pas exempte de mécanisme de type Subprime ou du moins ayant les mêmes conséquences, nonobstant l’achat par certaines banques Francaise de titre adossés à des emprunts hypothécaires américain, soyons clair. L’augmentation des durées de prêts à 30 voir 40 ans, dans un marché immobilier qui va s’effondrer de 10 à 20% relayé par une crise économique, va créer le même mécanisme. En effet, même si les taux étaient très bas, de tels période d’emprunt n’ont pas permis aux acquéreurs de rembourser le moindre capital, mais uniquement des intérêts. Ce qui en cas de vente se solderait par une perte séche pour le vendeur.

Si la crise s’installe, nous pourrions donc nous aussi voir des saisies s’orchestrer par les banques. Le premier trimestre a vu le nombre de défaillance d’entreprise s’accroitre, mais plus préoccupant est l’accroissement du nombre des défaillances de paiement.

Avec le resserrement des crédits, l’augmentation des taux et une inflation sur les MP entretenue par les banques pour restructurer leurs capitaux et améliorer leur autofinancement. L’avenir risque d’être relativement contraignant pour ceux qui auront besoin de financement.

 


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