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slimou 4 septembre 2007 19:41

je souhaite faire une observation qui tient à coeur à beaucoup de parents. Mais auparavant, je salue la clarté du texte, la mise au point essentielle sur les paradoxes de la prise en charge actuelle et notamment les orientations en HP.

mais lorsque l’auteur écrit : Il y a deux approches de l’autisme : l’approche comportementaliste et l’approche psychanalytique" , il y a lieu de préciser que cela est une caractéristique essentiellement française. Je suis chagriné de constater que, malgré le parcours remarquable de l’auteur décrit dans l’article, la démarche psychanalytique y figure en place préférentielle.

pour nombre de parents, cela reviendrait à dire, par exemple, que la théorie de l’évolution et le créationisme sont deux approches scientifique de même valeur.

sans rentrer dans les détails, la psychanalyse s’est emparé du sujet de l’autisme pour mettre en accusation les parents, et surtout la mère en proposant comme diverses thérapie la séparation de l’enfant d’avec ses parent (école orthogénique Bettelheim), psychothérapie de la mère, du père, des grand parents et dieu sait qui. De l’enfant lui-même, on attendait (patiemment, très patiemment) « l’émergence du désir » de communiquer et « la possibilité d’accès au plaisir de grandir ». Ce modèle relève de la pensée magique.

pendant ce temps, aux USA puis partout ailleurs, des thérapies comportementales et cognitives (ABA, TEACCH) ont été mises au point (avec, d’ailleurs, la participation de professionnels à la base psychanalystes- Choppler par ex), et ont permis, par une éducation structurée et adaptée, quotidienne, permanente, en collaboration avec l’entourage, d’obtenir des résultats d’importance sur le chemin d’une plus grande autonomie.

Il est à noter qu’en France, le couple Brauner avaient fait oeuvre de précurseurs puisque avant même les résultats des équipes US, ils publiaient divers ouvrages où l’éducation structurées y était décrite (« progressions éducatives », « vivre avec un enfant autistiques », etc)

On taxe souvent cette démarche comportementale de scientistes, inhumaines, « robotisante »... pourtant c’est bien tout le contraire. car pour s’adapter aux particularités de chaque enfant et ajuster son éducation, il faut faire preuve, outre d’une grande attention, d’une empathie certaine mais dénuées de ses projections de ses propres phantasmes.

Un mot encore : La psychanalyse étant de plus en plus souvent contestée par les parents, nous voyons fleurir, en France, d’autres pseudo thérapies telles que la Communication facilitée ou le packing (technique qui consiste à envelopper l’enfant dans des couvertures détrempées d’eau glacée).

pensée magique, quand tu nous tiens....



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