• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Signaler un abus

Patrick Adam 22 septembre 2006 19:08
Patrick Adam

@ à nous deux Marsu

sur le coup, tu les accumules....

Pour ce qui est de l’immigration tu ne vas quand même pas m’en faire un fromage. Tu connais parfaitement mon opinion à ce sujet. Et d’ailleurs qu’est-ce que je dis dans mon texte ? Que je suis contre ce qu’il a dit ce matin, mais que sa posture mérite réflexion dans un seul cas : celui qui nous offrirait un solde pour tout compte, net et définitif. A ce moment-là pourquoi pas, plutôt que de s’empoisonner la vie par des milliers de traques et de recours qui n’en finiront pas. Mais je le répète, à la conditon EXPRESSE d’annoncer clairement que désormais l’immigration sera choisie et répondra à des critères décidés par la France et non par les clandestins et la bande d’inconscients qui les soutient.

Point barre ! Et n’y reviens pas ! Si tu n’as pas la tête trop embrouillanimée aujourd’hui par je ne sais quel rêve resté coincé entre deux genêts un peu fanés (la saison est passée. Taut te secouer et lire mon texte tel que je l’ai écrit...

Pour ce qui est du Hongrois et de sa voix off, que dire... La Hongrie a l’air de se porter plutôt mal ces temps-ci, comme pas mal de pays de l’ex-bloc de l’Est. Je crois que la faute en revient en grande partie à l’Europe qui les a accueillis de façon brutale pour eux, et totalement bâclée pour nous. Il fallait faire du chiffre.... Quand on voit ce qu’avait exigé Mitterrand pour l’entrée de l’Espagne et du Portugal, faut croire que les technocrates de Bruxelles voulait savonner la planche d’une europe solide et qu’il ont réussi leur coup. Mais sans doute notre expert en bruxelleries de douze ans d’âge nous dira le contraire.

Alors, pour ne pas botter en touche, mais je n’avais pas remarqué que ton allusion au gugusse de Budapest était une interrogation (excuse-moi, je vieillis et j’ai la réactivité qui s’émousse), je me dis une chose assez simple : les Hongrois, quelle solution leur reste-t-il ? D’après ce qu’on dit, dans la rue, il y a pas mal de fachos et des mecs de droite. Alors, si c’est pour vider le menteur et mettre ceux-là à la place, je ne sais pas si les Danubiens vont gagner quelque chose, et nous avec. Je ne connais pas suffisamment la situation politique du pays, mais naïvement je me dis : s’il n’y a que ces deux forces en présence, je préfère un menteur de gôche qui s’est fait piéger et qui mettra peut-être un peu plus de temps avant de recommencer, à un salopard de droite qui, de toute façon, sera lui aussi un menteur, sauf qu’il surveillera un peu mieux ses micros. Voyons plutôt la politique que chaque camp compte appliquer au pays, en souhaitant que la mise en lumière crue de cet épisode serve le pays, en obligeant ses dirigeants et ses prétendants à plus d’humilité.

Est-ce que je t’envoie ma flèche du Parthe en te rappelant le bon mot de Talleyrand qui disait : « Le mensonge est une trop bonne chose pour en abuser ». Ca, c’est à propos de la mouche et de ses flatulences, alors que pas même un pet de dromadaire est suceptible de m’influencer. Je suis heureux de voir les réactions à ce texte et le vote des intervenants : 50% / 50%, un vrai score d’élection présidentielle. Je vais pas cracher dessus, ni sur les amis.

Bizarre quand même ta réaction épidermique par rapport à Fafa. Tu sais ce que je pense de Bayrou ou de Chevènement. Je les imagine parfois tous les trois en train de former un bon triumvirat. Bien sur, il y aurait des coups de poignards qui traîneraient par-ci, par-là, mais franchement je préfèrerai ça, au sourire constipé de Ségo et aux coups de gueule enroués de Sarko.

En réponse à Zen et à ta tentative de débordement côté commerce, la vente, je sais ce que c’est, mais dans une autre vie, c’est à dire à une époque où un commercial n’était pas tenu d’être un requin prêt à fouiller dans le porte-monnaie des vieilles femmes pour leur piquer un acompte.

Le commerce, il en faut mais pas à n’importe quel prix. quand j’ai commencé à apprendre à vendre dans des boutiques de déco, les prix étaient bloqués et on appliquait un multiplicateur de 2,16. Ce qui n’empêchait pas mon patron de s’en mettre plein les fouilles et moi d’avoir un niveau de vie assez agréable pour le peigne-cul que j’étais à 23 ans. A cette époque -à, il n’était pas question de prononcer le mot « réduction » ou « remise », sauf en cas de campagne publicitaire limitée dans le temps ou en période de solde. Après la libération des prix, on s’est mis à faire n’importe quoi et à gonfler les étiquettes juste pour pouvoir inclure les soit-disant « remises » que le client n’allait pas manquer de nous demander. Alors, quand tu achètes un truc où il y a marqué : rabais, promo, remise, ou tout autre connerie dans ce genre, c’est aussi du mensonge Marsu, crois-moi, comme en Hongrie...

Et le bottage en touche que tu as servi à Zen : « il vaut mieux être de bon commerce que de mauvais » montre, s’il en était besoin, que tu m’as l’air bien fatigué aujourd’hui...

Dernier point, je connais un coin fabuleux en Ariège : Aulus les Bains. La dernière fois que j’y suis allé, la station thermale était qasiment abandonnée. J’ai dormi au Grand Hotel, dans une chambre remplie d’énormes meubles qui craquaient toute la nuit. Au restaurant, les serveuses avait un petit tablier blanc aguichant. Les nappes étaient faite de lin empesé et les serviettes aussi. On servait la soupe dans des soupières d’argent. Les couverts étaient lourds dans la main.... Dehors, l’automne arrivait, porté par un petit vent qui arrachait mollement les feuilles châtaigniers pour les laisser tomber de chaque côté d’une passerelle qui menait aux thermes. Qui sait, peut-être que Fabius a vu tout ça, lui aussi...

Bon, maintenant, bois un bon coup, détends-toi et relis tes classiques. T’a raison pour ce qui est de Mitterrand qui ne serait jamais rabaissé à bouffer des carottes rapées. D’accord avec toi. Mais comme je l’ai dit plus haut, je pense que Fabius a fait à peu près la totalité du cycle médiatique. Tu te souviens ce que je t’ai dit un jour à propos de ce qui est pour moi la plus grande connerie à mettre à son crédit : « Lui c’est lui, moi c’est moi » à propos de la visite de Jaruzelsky à Paris. La phrase avait alors enthousiasmé les médias qui y avaient vu un acte fondateur. Moi, j’avais trouvé ça franchement con, prétentieux, et qui plus est, la phrase sonnait faux. Elle puait la fabrique médiatique. Mais c’était il y a vingt ans, Marsu... Faut oublier...

Bien à toi. Ne fais plus les grognons de bon matin. Ca va te gâter le teint. Et après tu seras obligé de bouffer des tas de carottes rapées, en te cachant... Patrick Adam



Palmarès