Derrière l’absurde discours anti-patronat qui tourne assurément au marketing politique pour prolétaires lamentablement exploités, la représentante de Lutte Ouvrière sert surtout à affaiblir la vraie gauche, à la diviser notamment.
Pour paraphraser le Canard : un article qu’on peut ne pas lire, cette semaine.
A l’heure où les rémunérations des grands patrons tournent autour de mille fois le SMIC, il est évidemment « absurde » d’avoir un discours anti-patronal...
On remarquera dans la foulée, que le « vrai communisme » est celui de l’appareil du PCF. C’est une nouvelle. Observons que cet appareil continuait à négocier les postes avec le PS, tout en faisant semblant de brandir l’étendart des Collectifs Anti-Libéraux. Et, bien sûr, quand le gateau a été bien coupé, on a cassé la dynamique unitaire.
On remarquera, de même, dans cet « article », « la complaisance des grands médias » envers Arlette.
C’est vrai qu’on la voit trois fois, ou quatre, juste avant les élections. Chez la Krainte, par exemple. On lui laisse dire deux mots, avant de la couper. Et Arlette disparaît pour cinq ans. Jamais LO comme organisation, n’est invité par les « grandes » radios, les grandes chaînes. Jamais.
Evidemment, cette petite phrase est soigneusement amenée, mitonnée. Car c’est de la com. De la com, par service de com, comme en fait Sarko. De la com basse, de la com de beauf. Dans l’esprit qu’à très bien défini Chirac : « plus c’est gros, plus ça passe ». Sauf que là, c’est énorme.
On remarquera aussi « Pourquoi celle de gauche est presque encensée alors que celle de droite est diabolisée ? » L’auteur analyse, là, les extrêmes...
Une innocente manière de poser les questions. Façon Arlette...Chabot. Celle qui fait la bise à Sarko.
Comme si l’extrême-gauche et l’extrême-droite étaient équivalentes.
Jamais on a vu Arlette Laguiller ou Olivier Besancenot vendre des disques du Troisième Reich, ou condamnés je ne sais combien de fois pour négationnisme et propos racistes, ou devenir millardiaires en changeant les couches d’un petit vieux, ou critiquer les élites de la finance alors qu’on a un programme ultra-libéral, ou proposer comme projet de vie, d’humanité, de société, de balancer dehors les basanés, les étrangers qui viennent bouffer le pain des français.
Bref, faut pas confondre les torchons dégeulasses avec les serviettes.
Ce qui nous aidera à ne pas confondre la propagande d’extrême-droite rédigée avec des moufles, avec un vrai article, à l’honneur d’AV et pour le plaisir de ses lecteurs.
