j’en rajoute une couche,
Gaz de schiste : des syndicats dans le gaz ?…
19 juin, 2013
Posté par voltigeur
sous
Argent et politique, Écologie, environnement et animaux, Manipulation, Réflexion
En faisant miroiter le retour de la croissance, l’emploi
et l’investissement, les tenants de l’exploitation du gaz de schiste
agitent la carotte devant le nez de ceux qui, ne voient justement pas
plus loin que le bout de leur nez.
Le gaz de schiste n’est pas
exploité en France. Une perte intolérable pour le patronat, soutenu par
les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC. Ils viennent de signer un accord
pour « réinventer la croissance… proposer une vision positive et
conquérante de l’économie française »… et pour autoriser la recherche sur
le gaz de schiste et l’exploiter dès que possible.
La logique capitaliste est simple. L’énergie représente 82% du
déficit commercial de la France et coûte cher aux entreprises. Aux
États-Unis, le gaz de schiste est 3 à 4 fois moins cher que le gaz
importé. Selon le Medef, avec le gaz de schiste, les entreprises
françaises feraient plus de profits qu’elles transformeraient en
investissements qui à leur tour doperaient la croissance.
Le patronat, rejoint par les syndicats qui ont signé l’accord
national interprofessionnel (ANI), nous refait le coup des profits
d’aujourd’hui qui seront les emplois de demain.
Par dessus le marché ?
Mais si le gaz de schiste est bon marché aux USA, c’est grâce à des
avantages fiscaux éhontés octroyés par l’État fédéral qui permettent à
l’industrie gazière d’être pratiquement exonérée d’impôt.
Non soumise aux législations sur l’eau et l’air, elle échappe au
coût des conséquences environnementales et sanitaires du gaz de schiste :
pollution massive de l’environnement, maladies des travailleurs, des
riverains et des animaux d’élevage, c’est le principe
« pollueur-profiteur »…
Sans compter que seule la multiplication des forages (subventionnés
par l’État américain) permet de maintenir la production, car le
rendement d’un puits décroît très vite dans le temps, et la production
globale déclinera dès 2017 (selon le Oil and Gas Journal).
L’ère de l’énergie bon marché est dépassée. Une réduction massive de
nos émissions de CO2 peut peut-être nous permettre d’éviter la
catastrophe climatique, et cela est incompatible avec le gaz de schiste
plus polluant que le charbon.
La crise écologique et sociale impose une nouvelle politique en
matière d’énergie. Les capitalistes soutenus dans leur offensive par les
productivistes de tout bord, syndicats et partis de gauche, sont
incapables de prendre les mesures nécessaires. À nous d’imposer nos
choix écosocialistes !
Un article de NPA, publié par danactu-resistance.over-blog.com et relayé par Kannie pour SOS-planete