• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Signaler un abus

lermontov 10 juillet 2014 13:23
kalachnikov

@ Gaïagénaire

Par morale, j’entends en fait manichéisme, le fait de voir, concevoir et donc appréhender le monde en noir et blanc. Je n’utilise pas le mot manichéisme car il est faux, la gnose de ce bon Manî est quand même au-delà de ce concept rétréci de manichéisme.

La théorie des pulsions n’est pas une arnaque pour moi, je ne serais pas aussi définitif que vous l’êtes. Cette conception est dans la suite des idées (je pense que la culture a un sens, qu’elle est l’Histoire, que ce n’est pas une compilation anarchique), en particulier de l’’impératif catégorique’ kantien. Voilà : Kant, soulevant le couvercle, et effaré de ce qu’il entrevoit et soupçonne, referme violemment ce couvercle et dit ’impératif catégorique’. C’est la même finalité que ce ’déséquilibré’ magique que l’on appose dans ce fait divers ; cela trahit en fait une seule chose : la peur de la personne et je pense que pour le coup, le gouvernement a peur de ce qui se passe et que tout son travail consite à ce que l’on ne s’interroge ni ne conscientise. Il fait des signes de croix pour conjurer le sort. Les fins de non recevoir type kantien se heurtent à un problème qui est la Volonté de vérité qui oeuvre en nous ; c’est une sorte de guerre de tranchées, Kant éteint l’incendie, le circonscrit, mais l’incendie repart. Et la théorie des pulsions est de même ordre : éteindre l’incendie qui a repris mais de fait l’incendie a grignoté une part supplémentaire de ’réel’ : avec Kant, il ne se passait rien ; avec la théorie des pulsions, il se passe quelque chose mais ce n’est pas grave. Et évidemment, entendu ainsi, la théorie des pulsions peut-être vue comme une ultime filouterie intermédiaire. Mais ce qui est important, c’est qu’entre Kant et cette théorie, un pas ait été fait.



Palmarès