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Vincent Benard

Vincent Benard

Vincent Bénard est depuis mai 2008 président de l’institut Hayek (Bruxelles) et depuis 2005 collaborateur de l’institut Turgot (Paris), think tanks dédiés à la diffusion de la pensée humaniste libérale en langue Française.
Il vient d’éditer (novembre 2007) un ouvrage intitulé "Le logement, crise publique, remèdes privés", aux éditions Romillat. Ses conclusions tordent le cou à plusieurs décennies de politiquement correct en matière de logement.
Retrouvez le sur son blog : objectif liberté
ou sur le site de son livre : crise publique

Tableau de bord

  • Premier article le 06/03/2007
  • Modérateur depuis le 30/11/2007
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Derniers commentaires



  • Vincent Benard Vincent Benard 22 novembre 2009 00:17

    @ Léon : les libéraux et les non libéraux, pourvu qu’ils soient de bon sens veulent seulement que les politiques soient fondées sur la raison et non sur une pseudo-science qui sert à alimenter des intérêts particuliers.

    Il n’aura pas échappé à votre regard que les deux figures de proue du scepticisme en France sont MM. Allègre et Courtillot, dont l’allégence aux satanico-ultra-libéraux n’a pas été encore prouvée par des échanges de mels secrets avec la CIA et la société du Mont Pèlerin. Je n e crois pas qu’il faille être libéral pour trouver que des gens qui s’enrichissent en exploitant une science biaisée pour siphoner l’argent public doivent être mis hors d’état de siphonner...

    Bref, l’opposition aux manoeuvres politico-affairistes autour du prétendu réchauffement climatique anthropique n’est pas une affaire d couleur politique, mais une affaire de citoyen, pour reprendre un terme hélas mis à toutes les sauces et de ce fait galvaudé.

    Par ailleurs, vous affirmez, bien légèrement, que « Le réchauffisme le dérange dans l’idée que le marché n’aboutisse pas à la »meilleure allocation possible des ressources.« 

    Puisque dans votre profil, vous vous dites enseignant en économie, vous n’ignorez pas qu’avant être doctrine économique, le libéralisme est une doctrine du droit de la liberté encadré par la responsabilité. Le réchauffisme me dérange donc d’abord en ce sens qu’il est utilisé pour substituer des oukases politiques à la liberté et la responsabilité individuelle, par des gens dont l’agenda politique semble étonnamment peu démocratique pour certains. Ceci dit, s’il était prouvé que le CO2 était réellement dangereux, je serais le premier à dire que son rejet dans l’atmosphère devrait être encadré par la loi, puisqu’il n’y aurait pas de propriétaire légitime de l’atmosphère que nous respirons qui pourrait porter plainte contre le pollueur. Je vous invite, si vous vous »tamponnez le coquillard" (La classe, quoi) de mes arguments, à relire quelques grands auteurs comme Bastiat ou Hayek, sur le rôle nécessaire de l’état lorsque les outils du marché sont non opérants pour des raisons de ce type ou autres.

    Le seul problème est que le CO2, outre qu’il fait pousser les plantes et N’EST PAS UN POLLUANT de ce fait, ne joue sans doute qu’un rôle tout à fait mineur dans la thermostatique terrestre, mais par contre, est un produit majeur de notre mode de vie actuel fondé sur l’utilisation massive des énergies fossiles. Et curieusement, c’est au CO2 que s’attaquent des gens qui ont souvent pour déterminant commun de vouloir enterrer le capitalisme, et le capitalisme libéral, quand des traces sont repérées. une coïncidence, sans doute.

    Et, oui, lorsque nous commencerons à avoir des difficultés à trouver du pétrole (du charbon, du gaz, etc...), donc nous le paierons bien plus cher, le marché nous fournira de bien meilleurs solutions que tous les chouettes hulots et les borloos pour trouver des substituts, substituts qui sont nombreux actuellement à l’étude en laboratoire, et qui mettrons 5 à 50 ans selon les filières pour être rentables et déployables à grande échelle, ce qui nous laisse largement le temps de voir venir. A condition, bien sur, que des politiciens à la noix ne viennent pas avec des prétextes basés sur une science frelatée nous empêcher d’utiliser nos ressources actuelles pour dégager les marges qui nous permettront de développer les solutions de demain.

    @ polygarche : 

    « Le réchaufisme peut être récupéré par le libéralisme puisqu’il lui ouvre de nouvelles perspectives sur de nouveaux marchés »

    Le réchauffisme est actuellement effectivement récupéré par des gros intérêts financiers car il ouvre de magnifiques perspectives à des individus prêts à tout.

    Mais CELA N A RIEN DE LIBERAL. Ces gens s’acoquinent avec l’état pour se faire créer des marchés purement artificiels, lesquels n’existeraient pas si les états ne votaient pas des lois « anti CO2 ».

    Quelques exemples : les « marchés de droit à émettre du CO2 », dont M. Bélouve ci avant commentateur vous parlerait mieux que moi. Marché purement artificiel, sur lequel MM. Al Gore, ou des banques telles que Goldamn Sachs fondent de grands espoirs. Sans le quota étatique et l’obligation pour les entreprises d’acheter des permis, ce marché n’existerait pas. C’est libéral, ça ?

    Le marché de l’éolien : structurellement non rentable mais envahi d’aigrefins à qui EDF est obligé de racheter un KwH à 82 centimes alors qu’ils le vendent à moins de 40. La différence vous est facturée sur votre facture EDF sous la forme de « Taxe de service public de l’électricité ». Vous trouvez ça normal ? C’est libéral ? Encore un marché qui n’existerait pas sans l’état.

    Troisième exemple et j’en resterai là : Les tramways coutent 2,5 à 4 fois plus cher par passagerXkm que les bus pour faire tourner des transports en commun. Pourtant, ils sont subventionnés à mort, puisque l’usager d’un tram ne paie en moyenne que 18% du coût réel de son trajet. Mais dans toutes les villes ou il y a des trams, on constate une baisse de la qualté de service des bus, qui affecte un grand nombre d’usagers modestes qui doivent se reposer sur les transports en commun, et qui n’habitent pas prês des lignes de tram... Les fabricants de trams et les génie-civilistes s’en mettent plein les fouilles, mais est-ce bien libéral ?

    Le réchauffisme est l’allié de mauvais capitalistes de mêche avec les politiques pour se tailler des rentes de situation aux frais des contribuables. Pas du capitalisme libéral.

    @ Tous : merci pour vos contributions





  • Vincent Benard Vincent Benard 21 novembre 2009 23:40

    @ Floyd : remerciez plutôt la rédaction d’AV qui a considéré que l’article méritait d’être repris, ce que je fais moi même ici.

    @ JM Bélouve : je suppose que votre ire s’adresse à Léon, et pas à Floyd. Personnellement, je ne m’étonne plus de ces attaques ab hominem de Léon, qui voit... rouge dès qu’il voit un diable satanique libéral.



  • Vincent Benard Vincent Benard 21 novembre 2009 23:34

    Pour ce qui est d’éventuelles suites judiciaires, il est trop tôt pour dire si il y en aura. Quand bien même les fichiers seraient prouvés 100% authentiques, la façon dont ils ont été obtenus les rendrait à mon avis irrecevables par bien des tribunaux, surtout en droit anglo-saxon.

    Sinon, RealClimate et Phil Jones semblent admettre l’authenticité des mels, et la presse anglo-saxonne tous bords confondus reprend l’info en précisant le plus souvent qu’ils ont interrogés un certain nombre de destinataires hors « cercle des initiés » de certains mels et s’en sont fait confirmer l’authenticité. Donc la présomption de véracité augmente d’heure en heure.

    Mais il y a d’autres affaires en cours. Phil Jones est sous le coup d’une procédure intentée par un australien (Warwick Hughes) pour non divulgation de données brutes, sous le régime du Freedom Of Information act britannique. Nul doute que ces révélations, même si elles sont jugées juridiquement non recevables pour la raison précédemment évoquée, ne va pas arranger son image auprès du représentant de l’autorité de la couronne chargé de démêler l’affaire... Mais je ne suis pas expert du droit du royaume.



  • Vincent Benard Vincent Benard 13 novembre 2009 23:57

    @ Wesson : "Car cette crise, c’est avant tout celle de la faillite de ce que l’on a appelé l’auto-régulation, cette utopie libérale qui n’a pas du tout fonctionné.« 

    C’est ce qui se dit dans la presse grand public. Seul problème : c’est une erreur de diagnostic majeure, qui doit en arranger pas mal.

    J’ai bcp analysé et écrit sur le sujet. Voici ma page qui récapitule l’ensemble de mes analyses. Désolé pour le procédé, mais je ne puis résumer tant d’articles en quelques lignes.

    Je ne prétends pas n’avoir rien oublié, mais quand même, voici quelques éléments parmi d’autres :

    1) La dérégulation invoquée a été, disons, très timide : rien que dans l’année 2003, qui a suivi l’affaire Enron, 70 000 pages de nouvelles réglementations générales comptables et bancaires ont été ajoutées. Le budget des agences de régulation a cru bien plus vite que l’inflation depuis les années 90.

    On évoque souvent les effets pervers de l’abolition du glass steagall act. Mais c’est oublier tous les effets pervers de cette régulation (qui n’a pas porté que sur le compartimentage par métier des banques) au cours des décennies. Et personne n’évoque les effets pervers de Sarbanes Oxley, de règles comptables contestables, des lois retranscrivant les accords de bâle, et ainsi de suite.

    2) Comme de juste, des petits malins se sont arrangés avec le régulateur pour se faire voter soit des règles, soit des exceptions sur mesure. TOUTE SUR-REGULATION entraine ce genre de comportement. C’est sans doute une faillite du régulateur, oui, il y a eu pas mal de banquiers cupides, et de régulateurs, disons, »aveugles« , MAIS CELA N’A RIEN DE LIBERAL.

    3) Des soutiens implicites et explicites de l’état aux banques et aux prèteurs de second niveau (principalement Fannie et Freddie), et une culture du bailout généralisé (depuis le sauvetage des S&L sous Bush Père) ont conduit les banques non seulement à prendre des risques excessifs car le cout du risque était artificiellement minoré par l’intervention de l’état, et le parapluie du contribuable incitait à toutes les imprudences.

    je pourrais continuer comme ça des heures, désolé, il faudra voir les articles dans les liens ci dessus (sous chapitre »genèse"), je ne puis tout résumer en quelques lignes de commentaires.

    Pour simplifier, n’étaient pas libérales :

    1. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait créé un oligopole financier (Fannie Mae et Freddie Mac), forcé pour des raisons politiciennes de racheter en masse des prêts de qualité très médiocre, hors de toute considération économique.

    2. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait pu faire croire à des pauvres qu’il les aidait en votant des lois obligeant les banques à leur prêter de l’argent hors de tout critère habituel de prudence.

    3. Dans une société libérale, jamais les propriétaires installés n’auraient pu, via leurs mairies, ériger des barrières réglementaires toujours plus hautes à la construction de nouveaux logements, par des lois de zonage qui ont fait exploser les prix immobiliers et artificiellement gonflé de 4 000 milliards de dollars la bulle que l’on sait.

    4. Dans une société libérale, jamais les dirigeants de banques n’auraient cru pouvoir compter sur la garantie de l’état et sur l’argent du contribuable pour couvrir leurs fautes, sans payer à titre personnel un prix très lourd pour leur irresponsabilité, voire leur malhonnêteté. Les établissements financiers auraient dû organiser d’eux-mêmes et sur leurs fonds propres la garantie des déposants des établissements déficients.

    NOUS SOMMES FACE A UNE FAILLITE DU COLLUSIONISME, néologisme douteux désignant la cogestion de l’économie financière par des politiciens intéressés et des firmes financières dont l’encadrement est souvent issu des mêmes élites.

    5. Dans une société libérale, aucune administration, aucune majorité politique ne pourrait exonérer certaines entreprises (comme Fannie Mae, Freddie Mac et leurs dirigeants, ou certaines banques d’affaire) des obligations nées du droit commun sous prétexte que cela arrange tel ou tel politicien : Une loi libérale ne donnerait pas un tel pouvoir au politicien.

    6. Dans une société authentiquement libérale, les taux d’intérêts ne pourraient pas être manipulés par des élites déconnectées des réalités économiques. Le prix de l’argent ne pourrait être que le reflet de l’offre et de la demande de moyens de paiement, et ne pourrait indéfiniment rester artificiellement sur ou sous-évalués, limitant, voire empêchant la formation de bulles spéculatives.

    7. Dans une société libérale, le législateur se ferait un point d’honneur de ne pas taxer abusivement la réussite, ce qui permettrait de fonder notre développement sur la saine accumulation de capital, et non sur le développement de bulles de crédit successives.

    Vous dites également : « il faut désophistiquer la finance ». C’est un point de vue, et je ne mésestime pas le rôle de certaines techniques de dissimulation du risque par titrisation dans l’amplification et la propagation de la crise. Mais là encore, c’est l’abus de réglementation qui a donné jour à ces produits et leur a fait quitter le statut de niche auquel ils auraient du être cantonnés. La cause : les effets pervers des réglementations issues des accords de bâle.

    Pourtant, les gens qui ont conçu ces règles n’étaient pas des idiots. Mais les règles sont faites pour tenter de résoudre les problèmes passés, mais elles posent le plus souvent les jalons des crises futures.

    « Mais n’y a t il donc aucune erreur commise au nom de l’idéologie libérale dans cette crise », me demanderez vous ?

    Si, il y en a eu une, qui a aussi joué un rôle important : celle de croire que la nature privée de certaines institutions les protègerait d’un tel niveau de prise de risque insoutenable, et que les déviances ne seraient que l’exception. C’est cette erreur, parfaitement réelle, que Greenspan a évoquée devant le congrès.

    Cette crise nous montre surtout que si l’état substitue le capharnaum réglementaire à des mécanismes simples qui sont une monnaie de marché qui fait varier les taux d’intérêts en fonction de l’offre et de la demande, et un process de faillite impitoyable pour ceux qui faillissent, sans possibilité de « bailout », alors tout est possible.

    Et sur le point « rien ne change, ce sont toujours les mêmes qui prétendent sauver les meubles », vous avez tout à fait raison. mais là encore, dans une société ou il y aurait une barrière étanche entre l’argent public et l’argent privé, ceux qui auraient mis le privé à genoux n’auraient pas pu se maintenir grâce à leurs relations politiques, et ces relations n’auraient pas eu le pouvoir de donner l’argent des contribuables futurs aux barons déchus de wall street.

    Bref, je pense que sur le diagnostic nous avons un certain nb de points communs, mais à une exception essentielle : ce que vous imputez à quelque chose que vous nommez « libéralisme » n’a rien à voir avec les enseignements libéraux mais est bel et bien la faillite de la volonté de cogérer l’économie entre cliques privées et publiques se rendant des services mutuels.




  • Vincent Benard Vincent Benard 13 novembre 2009 20:01

    @ Tous : Tout d’abord, merci pour vos compléments. Vous trouverez sans peine un élément que j’ai pu oublier ici ou là. Comme je l’ai (mal) dit, ces scénarios ont pour but de dresser à grand trait des tendances possibles en fonction de certains choix politiques. Mais naturellement, un système aussi complexe, voire chaotique, que l’économie mondiale, ne saurait voir son évolution décrite en une page Agoravox.

    @ Plancher des vaches : hyper-inflation = impossibilité de calcul économique à long, moyen, et même court terme. Plus de crédit fournisseur. Plus de crédit tout court. Plus d’investissement significatif. Je vous renvoie à des descriptions de l’Allemagne de Weimar, ou à la désintégration de la Yougoslavie, pour voir ce qu’est une société en proie à l’hyper-inflation.

    @ Yoananda : vous êtes encore plus pessimiste que moi ! J’espère me tromper, et vous avec. Bon, tout de même, bien des pays se sont sortis de situations bien pires qu’aujourd’hui. Tout notre savoir ne disparaitra pas comme par enchantement.
    quant au peak oil, la théorie ne fait pas l’unanimité. Bon, je ne commencerai pas le débat ce soir.

    @ Autres : je répondrai plus tard dans la soiriée ou demain - bonsoir !

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