• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Peachy Carnehan Peachy Carnehan 9 décembre 2011 17:22

« Le cycle classique d’une entreprise capitalistique tel que décrit par Marx repose sur l’innovation. »

Innovation et investissement des espaces.

Dans la première phase de la révolution industrielle le capitalisme s’est déployé au sein du cadre géographique national. De la fin du XVIIIe Siècle jusqu’au milieu du XIXe, les mines, manufactures, chemin de fer, etc, ont maillé les Etats jusqu’à l’optimisation de l’aménagement et de l’industrialisation des territoires. Si la condition des nouvelles classes dites prolétariennes était loin d’être enviable les nations, elles, se sont enrichies.

Milieu XIXe, avec un cadre géographique national saturé, une concurrence paroxystique, une rentabilité amoindrie, c’est l’espace international, à travers la colonisation, qui offrira un débouché au capitalisme. L’investissement se fera vers l’Afrique, l’Asie, et l’ensemble des territoires propriétés de nations industrialisées. Le tout étant protégé par des barrières douanières. Cette seconde phase, qui s’étale du milieu du XIXe Siècle jusqu’aux années 1950-1960, se terminera en apothéose avec les fameuses Trente glorieuses, celles de Fourastié. C’est l’avènement des classes moyennes au sein de l’état-nation providence mais, comme le rappelle Aldous, c’est aussi la prise de conscience que les ressources mondiales sont limitées, qu’il y a finitude.

Et c’est là que tout dérape avec la troisième phase, l’actuelle. Tandis que le bon sens exigeait une meilleure répartition des richesses, un investissement dans les énergies renouvelables, dans le recyclage, dans l’optimisation de la production, les mabouls de l’école de Chicago, celle de Milton Friedman et de sa bande, ont inventé le capitalisme néolibéral. Alors que l’investissement et les capitaux devaient être employés dans le cadre de l’espace géographique national pour accompagner et planifier la mutation éco-industrielle, ils ont été détourné de leur vocation pour goinfrer le monstre improductif de l’espace financier dérégulateur. Au détriment de l’économie réelle, des démocraties et des peuples.

Il faut que l’argent réinvestisse l’espace productif réel, c’est le sens du combat à mener contre ces fous.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès