L’enfer est pavé de bonne intentions...
Encore une fois, vous prenez la cause pour l’effet.
Bien sûr, il faut travailler en amont des causes des expulsions pour éviter les drames humains, comme le fait de séparer une famille que vous évoquez.
Venez, Chalot, venez, s’il vous plait, travailler six mois dans une agence immobilière.
Vous serez stupéfait du nombre de braves escrocs à la petite semaine qui viennent y geindre. Celui-ci parce qu’on lui « conseille vivement » de remettre aux normes son appart avant de le relouer, alors qu’un taudis c’est déjà trop pour tous les prolos qui ne foutent rien.
Celui-là qui planque sa grosse béhème neuve dans une rue adjacente et menace de casser la gueule à tout le monde parce qu’on lui demande les dix mois d’impayés de son loyer. La bagnole vaut cinq ans de loyers et, en plus, il est au RSA !
Interdire les expulsions, c’est d’abord donner raisons à ces deux salauds.
Le premier ira mettre son fric aux Bermudes, et tant pis pour le marché locatif. Le second n’aura même plus besoin de se déplacer pour gueuler : il sera chez lui, gratis, définitivement.
Il faut s’attaquer AUX CAUSES, Chalot, AUX CAUSES de la misère, au cas par cas, si on veut éviter qu’elle se répande. En cacher les effets, c’est donner carte-blanches aux escrocs de toutes espèces.