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Thierry (---.---.130.76) 19 décembre 2006 15:24

Je suis d’accord avec le propos de cet article, mais pas entièrement avec la conclusion. C’est effectivement une illusion dangereuse de penser qu’on puisse connaître et éliminer tous les liens de dépendance. Mais il serait abusif de les rejeter tous dans la sphère privée. Il me semble que la solution à ce problème est pratiquée depuis longtemps dans la (bonne) presse anglo-saxonne. Elle consiste simplement à déclarer ouvertement les conflits d’intérêts.

Il serait d’ailleurs plus respectueux de la liberté de tous de rendre sa subjectivité au journaliste. Qu’il ait le droit de dire « je pense que », ou « c’est mon opinion », plutôt que d’être cette espèce de boîte à parole qu’est le présentateur moyen, afin de préserver une illusion de neutralité. Cela nous rendrait le recul nécessaire pour distinguer une opinion d’un fait.

Ça me fait penser au lobbyisme, qu’on ne saurait voir en France. Il n’est dangereux que lorsqu’il est caché. Un lobbyiste reconnu comme tel n’est jamais que le représentant d’intérêts a priori légitimes mais que l’on sait particuliers.

Le problème est donc de savoir ce qui relève du privé, et n’a pas à être déclaré, et ce qui concerne le public, et doit l’être. Ça se juge au cas par cas. Par exemple, si Marie Drücker interviewait son chéri, il serait judicieux qu’elle signale les liens qui les unissent. Ce n’est pas le cas, à mon avis, si elle interviewe un autre dirigeant de son parti (ami ou, plus probablement, ennemi).

C’est cette « transparence lorsque nécessaire » qui inspirerait la confiance. De même que des journalistes qui revendiqueraient leur subjectivité, plutôt que de la cacher.


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