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jcm (---.---.3.129) 28 décembre 2006 13:29

Encore un de ces textes absurdes pour une raison très claire : l’auteur ne prend ici comme référence que les coûts directs, qui sont en général bien connus et payés par les acheteurs d’un service ou d’un produit.

Mais il néglige les coûts indirects, en général absolument inévitables et, quand ils ne sont pas inclus dans le prix d’un produit ou service, sont payés, et parfois sous des formes non directement monétarisées, par la collectivité.

Ainsi lorsque l’on procède à l’épandage de produits cancérigènes on paye pour acheter ce produit et pour le mettre en oeuvre (prix actuel du marché, sans prise en compte des coûts induits ou « externalités »), pas pour la pollution qu’il provoquera et dont les conséquences seront, à plus ou moins court terme, une pollution des eaux qui sera facturée aux consommateurs d’eau (coût de l’indispensable dépollution, apparaissant ici sous forme directement monétarisée) et comme on l’a constaté une augmentation des cas de cancer de 60% en France depuis 20 ans (apparition d’un taux de maladie au demeurant non monétarisé mais qui apparaîtra en fin de compte dans la sphère monétaire et pourra même être une source de notre fameuse « croissance »).

L’auteur n’a visiblement pas connaissance de l’importance de ces coûts externes (appelés aussi « externalités ») qu’il convient de réintégrer aux « prix du marché » tels que nous les connaissons afin que chaque bien ou service soit payé à son « juste prix », c’est à dire le prix qui paiera à la fois TOUS les avantages et TOUS les inconvénients que recèlera ce bien ou ce service vis à vis de l’ensemble de la société.

« Un pays qui paie plus pour traiter ses déchets que pour produire de la nourriture est manifestement un pays dont les dirigeants ont eu la cervelle irradiée. » montre une ignorance assez profonde de ce que peut être la question de la gestion des déchets, de toutes façon très coûteuse, qu’on l’assume d’une façon ou d’une autre, en les répandant n’importe où dans la nature ou en les triant / retraitant.

La réflexion extrêmement basique sur laquelle repose cet article ne laisse rien augurer de bon du point de vue de l’évolution de la qualité des articles d’Agoravox...


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