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Alban Dousset Alban Dousset 8 novembre 2016 13:12

@maQiavel

Bon, par où commencer ?

- L’analyse que je fais de la nature humaine me semble incontournable pour repenser/critiquer le système. À ce moment de l’essai, il me semble beaucoup trop tôt pour juger que cette analyse fait l’objet d’une "projection idéologique".

"je dirai qu’il est nécessaire de comprendre les cultures humaines dans toutes leurs complexités et dans toutes leurs déviances afin de ne pas générer un système social naïf, défaillant mais aussi cyniques."

- Oui, je peux l’admettre, mais à la différence des besoins naturels, les modulations culturelles sont dynamiques et peuvent être modifiées en cas de besoin (dans une certaine mesure et avec une certaine progressivité). De plus, il ne me semble pas que le dispositif d’économie politique que je développerai soit incompatible avec la culture française.

"Ce gouvernement des passions est fonction des codes socioculturels."

>> Je suis parfaitement d’accord. Mais la matrice de ces passions, de ces désirs est d’ordre naturel, c’est ce que je qualifie de besoins originels* ou de conatus.
Pourquoi résistes-tu à différencier un besoin et un désir ? Quelle différence fais-tu entre ces deux mots ?

*l’adjectif « originel » créé un pléonasme selon la définition que je donne d’un besoin...

Pour que nous nous comprenions :

- Les besoins sont issus de notre nature (par exemple les besoins physiologiques, de sécurité ou de confort).

- Les désirs sont la matérialisation de nos besoins dans un environnement spécifique, notamment un environnement culturel. (Mon besoin c’est me nourrir, mon environnement culturel c’est être français, mon désir c’est de manger du Comté >> je vais donc manger un morceau de Comté pour satisfaire ce désir issu de mon besoin physiologique et de mon environnement culturel.)

- Les aspirations sont essentiellement visibles chez les humains. Elles sont issues de nos besoins originels que l’horizon de pensée humain projette dans une perspective de moyen ou long terme et transforme en désirs.

Pourquoi attaches-tu tant d’importance à faire de la volonté de puissance une donnée culturelle quand Nietzsche la désignait comme l’essence de la vie ?

Est-ce parce que cela t’offre une échappatoire vers l’idéal politique incarné par les communautés primitives ? Imaginer les individus humains comme un livre vierge prêt à être rempli par des données culturelles est confortable, mais la nature humaine existe et elle est déterminante.

Si tu le souhaites, je peux rebaptiser les aspirations issues des besoins de notre condition animale (besoins de physiologiques, de sécurité et de confort). Mais je trouvais que l’expression volonté de puissance recouvrait assez bien la réalité des aspirations issues de ces besoins.


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