La
candidature de Marie Sara à st Gilles ( Gard ) contre Mr.Collard réveille la
sempiternelle opposition entre adversaires et partisans
de la corrida .
A St Gilles ce n’est pas la corrida avec mise à mort qui est
appréciée mais le spectacle très profondément ancré des courses à la cocarde avec des
taureaux de Camargue avec les belles cornes en forme de lyre .
A propos des corridas avec des toros espagnols , les positions
sont irrémédiablement tranchées : 50 % de pour et 50 % d’opposés .Déjà on ne voit pas à quel titre le 2ème parti ferait
interdire la corrida , avec une connaissance très superficielle de ce qu’est la corrida :
– les uns y voit un spectacle rare , la gestuelle somptueuse du
toreador , sa passion qui le fait risquer sa peau avec des cornes effilés qui lui passe à 5 cm du corps, sa folle emprise sur
l’animalité brute qui fonce sur tout ce qui bouge .
– les autres ne voit que le geste final : la mise à mort du toro
( en général rapide d’un simple coup d’épée ) , le fait de tuer un animal . Sont ils tous
végétariens , ou consomment-ils régulièrement de la viande , avec dans ce cas
l’abattage en série dans les abattoirs coincé entre 2 barrière d’un coup de gros pistolet
à tige perforante ..
Etre anti corrida , c’est
vouloir faire et imposer son point de vue de manière dictatoriale digne des
pires républiques soviétiques !
Si j’étais un toro je préférerais passer 4 à 5 ans à gambader en
liberté dans les immenses pâturage de Salamanque au sud de l’Espagne , plutôt que d’être élevé 2 ans en batterie
sans liberté pour une croissance la plus rapide possible avant l’abattage en
série .
Je recommande la lecture du livre de Simon Casas « taches
d’encres et de sang « : c’est de loin un des tout meilleurs livres sur
la tauromachie avec une écriture somptueuse : il nous initie , si besoin , et nous fait comprendre et apprécier toute la somme de
passion entre l’homme et l’animal pour un matador .
Simon
Casas a quitté le lycée Victor Hugo à Nîmes à l’âge de 14 ans pour vivre sa
passion de torero .Il est aujourd’hui directeur des arènes
de Nîmes et de Madrid !
Je ne résiste pas au plaisir de citer quelques extraits de son livre :
« J’aimais beaucoup Giuseppe , c’était mon chien , il s’est fait
écraser sur une route nationale .Une mort de chien .Les toros ont des morts plus glorieuses. La mort existe , et elle nous guette
, chiens , toros et humains . La tauromachie n’occulte pas la mort , elle l’affiche. C’est cela qui la rend transgressive . »