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Octave Lebel Octave Lebel 26 juillet 2023 13:47

Tout cela n’est pas une simple affaire de personnes mais de politiques publiques et de leur bilan et effets ainsi que des discours et explications et promesses qui les ont accompagnées. Et donc de la responsabilité de la parole publique dont les responsables politiques devraient être comptables et qui devraient être au cœur de nos débats et enjeux électoraux sans possibilité d’échappatoires ou diversions médiatiques. Sinon, que valent encore les références solennelles à la république et à la démocratie derrière lesquelles se cachent ceux qui en ont tant besoin. Au moins 50% de nos concitoyens en ont déjà tranché en contournant l’urne pour aller directement dans la rue quand la menace contre leurs intérêts devient imminente. 

On ne joue pas impunément pendant des années et des années avec la démocratie, la réalité de la responsabilité politique et la sincérité de sa parole, les corps sociaux intermédiaires que l’on s’applique à discréditer et dévitaliser au profit d’officines privées, les services publics que l’on prive de moyens tout en déplorant leurs difficultés dans des palabres sans fin, la bienveillance vis-à-vis de la concentration de la presse et des médias au profit de l’argent-roi et de son idéologie mettant la pluralité de l’expression des points de vue et la réalité d’une information neutre et pertinente au régime sec comme le disent régulièrement l’ensemble de nos concitoyens (taux de confiance 25%).

Nous avons depuis Sarkozy en fait un vrai problème politique avec certains ministres et un syndicat de police qui a prospéré sur un contexte d’exercice de la police dévoyé et devenu extrêmement difficile pour les policiers. Nous avons un problème de recrutement maintenant qui pousse à être moins sélectif, une formation initiale courte en comparaison avec des pays semblables et une formation continue insuffisante et disparate en qualité. Toujours la même politique du moins-disant pour nos services publics ici comme ailleurs. Nous sommes au bout de quelque chose et ce ne sera plus supporté longtemps.

 

Il y a de la violence policière liée à des circonstances. Par exemple dans un certain type de manifestations et de leur traitement avec des postures variables de la chaîne de commandement du ministre aux préfets, l’usage de technique peu ou plus employée (la nasse, les motos) dans des pays comparables et d’armements aussi, qui favorisent les tensions et les bavures. Le rôle des black bloks qui tantôt ne trouvent pas d’espace (manifs associées à la réforme de la retraite) et tantôt en trouvent sans que l’on sache vraiment pourquoi. Nous avons régulièrement ici une substitution de l’usage de la police en lieu et place du dialogue social. C’est devenu une spécialité française que personne ne nous envie.

Enfin la police confrontée à la délinquance associée aux ghettos de pauvres et d’immigrés qui ne se sont pas constitués tout seul et où la police n’a pas en réalité les moyens de mener réellement ses missions ( à l’image des autres services publics) comme l’a démontré involontairement Macron avec sa tournée à Marseille. Il y a là de longue date une absence de politique coordonnée de la ville qui est défaillante. Ce n’est pas la police qui peut suppléer à cela. Cette situation est une machine où la police est amenée à flirter entre la bavure et l’impuissance. Au quotidien pour certains. Le métier de policier comme bien d’autres a été instrumentalisé et abîmé. Les personnels de justice, police, éducation, santé, social, transport ..sont placés dans des injonctions paradoxales sur lesquelles tentent de capitaliser la cavalerie des démagogues, des populistes et des opportunistes qui n’aiment pas beaucoup les retours en arrière éclairants et instructifs.

 

Concernant le développement de ghettos de pauvres et d’immigrés, l’avertissement vient de loin de la part de Georges Marchais avec des étapes significatives comme en 2005 et ceux qui ont fait la politique du pire sans toujours bien s’en rendre compte, juste préoccupés du prochain mandat, continuent aujourd’hui de tenter de récupérer un peu de carburant électoraliste voire plus maintenant. Ce n’est même plus la peine de les nommer tellement ils brillent et à l’occasion crient fort pour donner le change. C’est quand même monsieur Darmanin qui a dit à MLP qu’elle était trop laxiste. Ministre, on ne devrait pas jouer avec des boutefeux.

Il n’y a plus de temps à perdre. Il faut en urgence une politique coordonnée pour pouvoir laisser derrière nous ces boulets. Qui renvoie à une alternative politique fondée sur une authentique république démocratique fondée sur une responsabilité économique et écologique inséparable d’une authentique justice sociale. Autrement nous aurons laissé pourrir la démocratie.

 

 

 

 

 

 

 

 


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