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yrduab 2 août 2007 10:42

Enfin des réactions de personnes qui ont voté pour ce programme ! Merci à vous de donner votre avis.

@CT : je ne suis pas socialiste, merci pour eux. Par contre je n’aime pas cette droite là, vous l’aurez compris.

Vous dites : 1. Parmi les partisans de l’Etat-providence, ce sont leurs intérêts qui déterminent le programme de politique sociale non l’intérêt des + pauvres, des travailleurs ou des immigrés. Et leur attitude at contribué a la monté de l’extrémisme dont Sarkozy nous a sauve en récupérant les voix de Le Pen.

Je réponds : Vous avez malheureusement sans doute raison dans votre première phrase : quand on voit tous ces anciens PS qui passent à l’UMP... Par contre, vous vous mettez le doigt dans l’oeil si vous pensez que les idées de Le Pen ont disparu. La chasse aux immigrés est ouverte, mais c’est sans doute une excellente nouvelle pour vous, de même que l’affirmation d’une « identité nationale » aux relents frontistes ?

Vous dites : 2 Mitterrand aussi bien Chirac (le socialiste déplacé) ne se sont jamais cassé la tete devant la menace de la mondialisation et la concurrence asiatique et mondiale donc des créations d’emploi et le marché du travail en général.

Je réponds : Faites au moins l’honneur à Mitterans d’être mort avant que les phénomènes de mondialisation économique prennent leur essor : les délocalisations pour profit insuffisant sont quand même assez nouvelles, de même que l’émergence de la côte asiatique. Quant aux mesures pour tenir compte de la mondialisation, je les cherche encore dans les textes qui ont été votés cet été.

Vous dites : 3 Il n’y a jamais eu de place, dans votre vision de la solidarité a l’intérieur du parti socialiste, pour les marginaux, les handicapés , les exclus, les cités- ghetto excepté la langue de bois. Pourquoi, parce que et qu’ils ne veulent pas s’aliéner leurs propres partisans - les classes moyennes et souvent aisées. Alors ca suffit les bonnes âmes !...

Je réponds : Dans MA vision de la solidarité, il y a tout çà. Dans celle du PS, je ne sais pas. Je pense que oui, en tous cas plus qu’à droite, puisque tous ces exclus ne sont pas vraiment plus « inclus » depuis 5 ans. Et les textes récents ne s’occupent pas de ces personnes.

Vous dites : 4 Le mouvement syndical français se concentre sur les emplois existants. Ils exigent : « des augmentations salariales supérieures à la norme européenne, appellent à la réduction de la semaine de travail, réclament des plans de préretraite et des augmentations de valeur des pensions de retraite » mais ne négocient pas sur les créations d’emplois qui réduiraient le chômage et donnerait du souffle a l’économie.

Je réponds : Il y a un problème de représentation syndicale. Pourquoi trop peu de gens sont syndiqués ? Essentiellement parce qu’il faut être dans des grandes entreprises pour pouvoir se syndiquer (plus de 50 personnes) et que les syndicats sont plus puissants dans le public, d’où une certaine distorsion des revendications. De plus, il faudrait pouvoir créer d’autres syndicats, ce qui n’est pas possible en France. Mais vous avez une vision bizarre du syndicalisme.

Vous dites : 5 Beaucoup de français n’arrivent pas à comprendre, probablement par atavisme, que le marché doit pouvoir être libre de détruire et de créer des emplois. (pour que la facilité de les détruire encourage la volonté de les créer) mais la politique de marché est un vilain mot, la prospérité du pays est un vilain mot... 50% de la population dépend de l’Etat Providence c’est une démocratie qui tourne sur elle-même, en état de dépendance.

Je réponds : La destruction créatrice, c’est beau en théorie. Dans la pratique, ce sont des gens qui perdent leur emploi et qu’on ne prépare pas à se reconvertir dans les branches émergentes. Conclusion : ils se retrouvent sans boulot et sans possibilité d’en retrouver par manque de compétence. A qui la faute ? A l’employeur qui se fiche de savoir ce que devient son salarié une fois qu’il est dehors ? A l’employé qui ne peut se former dans son entreprise ? A l’Etat qui ne permet pas de se former ?

Vous dites : 6 La politique la plus « solidaire »serait de transformer le marché du travail et de réduire l’état de dépendance et recentrer les partenaires sociaux sur une réforme d’envergure en tenant compte des enjeux nationaux et internationaux.

Je réponds : langue de bois. Aucune proposition concrètre dans votre verbiage.

Vous dites : 7 Les entreprises sont la source de l’évolution de l’économie et il faut leur donner un allégement de leurs charges fiscales pour renforcer leur capacité de créations d’emplois, de recherche et leur donner la faculté d’investir au lieu de les laisser quitter la France. C’est pourtant simple à comprendre, non ?

Ce ne sont pas des sociétés de bienfaisance, il faut les aider. Ils sont la de toute façon pour faire du business et de l’argent sinon ils ferment ou se déplacent. Les riches il ne faut pas les mépriser comme Mr Hollande...il faut savoir s’en servir !

Je réponds : Les délocalisations représentent seulement 5% des destructions d’entreprises en France. Ce chiffre faible justifie t’il de laisser la bride sur le cou de toutes les entreprises, même les non-délocalisables ? Quant à donner le beua rôle au secteur privé, c’est un non-sens en France. L’Etat est présent partout : aménagement du territoire, formation, éducation, financements, etc. Aucune entreprise ne peut se prévaloir d’échapper aux politiques économiques. : elles profitent du bon niveau de formation et de culture des français (en moyenne), des infrastructures exceptionnelles, des aides financières d’Etat et des collectivités. C’est d’ailleurs pour cela que la France est le pays LE PLUS ATTRACTIF au monde pour l’investissement étranger ! De quoi relativiser, n’est-ce pas ? Est-ce si simple, finalement ?

Mépriser les riches ? Quelle drôle d’idée ! Non, ce qui est méprisable, c’est de faire croire aux gens qu’ils profiteront de mesures qui ne leur sont pas destinées. C’est pourtant ce que Sarkozy se permet de faire, avec succès qui plus est, en trouvant des défenseurs jusque sur Agora !

@Bateleur de Tarot :

Vous demandez : Depuis quand un parti ou un gouvernement qui propose autant de réformes que celui-ci peut être taxé de conservateur ? ? ?

Je réponds : Le fait de réformer n’est pas une garantie de progrès social. Les textes proposés cet été me semblent au contraire démontrer qu’on peut tout à fait réformer dans un sens conservateur. J’entends pas là le conservatisme des valeurs : travail, famille, ideneité nationale, vision de classes... Ce ne sont pas des valeurs très progressistes.

Vous dites : En fait la gauche veut bien que l’on fasse des réformes pourvu que l’on ne change rien, car enfin pourquoi changer un système qui fonctionne si bien, qui fait si peu de chômeurs, qui créé des emplois, qui augmente les retraites, et nous met en tête des pays européens, franchement !!!

Je réponds : vous avez une vision étroite de ce que peuvent penser les gens de gauche. En particulier, ne vous référez pas à ce que peut avoir fait le PS pour base de réflexion.

@ AB : Vous ne m’avez pas lu, semble t’il, puisque je ne parle pas de « lutte des classes », ni de « haine des riches » et ne fais pas « l’apologie de la societe de loisir ». Je ne cherche même pas à ce que la gauche revienne aux affaires, en tous cas pas la gauche que vous méprisez avec raison.

« les francais ont elus un president de droite, pour mener une politique de droite » 53% des votants ont élu un président de droite, pas « les français ». Dois-je également vous rappeler que ce n’est pas le Président qui « fait » la politique en France, mais le gouvernement (article 20 de la Constitution), quoiqu’en pense M. Sarkozy ?

Vous dites :
- Ils en on marre de payer des impots eleves
- Ils en ont marre de ne pas pouvoir gagner plus a cause du carcan des lois du travail
- Ils en ont marre des abus du systeme de sante, ou de devoir rentrer chez eux a pied parce qu’une poignee de communistes at la SNCF or RATP decide de paralyser le pays pour preserver leurs privileges (parce qu’a la RATP ou a la SNCF, ce sont vraiment des privilegies, invirables, qui bossent moins que tout le monde, partent en retraite plus tot, etc...)
- et surtout il en ont marre qu’une classe de politiciens professionels leur fasse constamment des lecons de morale sur la Solidarite, la Compassion, la Tolerance, le Respect de l’Autre et autre bons sentiments que vous maniez a la louche, tout en leur faisant les poches pour mener les politiques desastreuses qui ont conduit le pays a moins de croissance, a plus de chomage, a un systeme de haute education et de recherche qui est la lanterne rouge du monde occidental, a des niveaux de dette extravagants pour financer une fonction publique aussi plethorique qu’improductive, j’en passe et des meilleures.

Je réponds : C’est la meilleure description que j’aie lu de ce qu’attendent certains de la droite. Ceux-là ne seront pas déçus, pour peu qu’ils appartiennent bien sûr à ceux à qui s’adressent les réformes proposées.

Quelques pistes de réflexion :
- des impôts élevés ? Encore faut-il expliquer à quoi ils servent ces impôts. Tout ce que vous ne pairez pas en impôt, vous devrez le payer par ailleurs par vous même. Faites le calcul : école payée de votre poche, santé payée de votre poche, routes payées de votre poche, justice payée de votre poche, çà va vite chiffrer !
- les « carcans » du droit du travail : quels carcans ? Vous n’êtes pas salarié, vous ! Le droit du travail est là pour réglementer un rapport de force, celui de l’employeur sur l’employé. Vous signez un contrat de travail, vous devez faire ce qu’on attend de vous, DANS LES LIMITES DE LA LOI. Pas de carcan, pas de limites. C’est bien çà que vous voulez, en tant que salarié ?
- des abus du système de santé ? Qui abuse ? Combien çà coûte à la collectivité ? Sans doute assez peu par rapport aux sommes faramineuses en jeu. Faut-il prendre ce prétexte pour supprimer la santé accessible à tous ?
- la « prise d’otages » par la RATP et la SNCF ? Faut-il aussi rappeler que seuls 3% des trains en retard ou supprimés le sont pour cause de grève ? Vous cherchez des boucs émissaires, là. Si vous êtes en retard à votre boulot, c’est principalement parce que les voies et les machines sont mal entretenues ou par manque de personnel. C’est avant tout cela que les syndicats du rail défendent. Quant aux privilèges dont vous parlez, vous vous trompez de colère. Allez en parler à ceux dont le travail consiste à emprunter de l’argent au Japon à 0,5% d’intérêt pour le placer en Nouvelle-Zélande à 8% d’intérêt...
- vos politicines, je ne les apprécie pas non plus. Mais en vous lisant, j’ai l’impression que vous parlez de la droite actuellement en place. Sur ce point au moins, elle ne diffère pas d’autres politiciens...

@ maxim : Votre appréciation me touche : je ne me savais pas une synthèse de Besancenot et Hollande... Sur le fond, je comprends votre colère contre un PS dont vous pensez qu’il n’a rien fait pour vous. Mais vous renforcez mon analyse du « moi d’abord ». Si vous voulez tant travailler, ne soyez pas salarié. Soyez indépendant, artisan, commerçant, profession libérale. Vous aurez alors la liberté de travailler autant que vous le souhaitez : il n’y a pas de maximum pour les indépendants.

@ seigneur_canard : nous sommes sur la même longueur d’onde.

Merci encore en tous cas pour vos réactions.


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