Entre le moment où l’alerte est donnée et celui où les chasseurs sont
opérationnels à leur altitude de combat, on peut compter, en étant
optimiste, au minimum vingt minutes. Un avion de ligne parcourt 250 km dans cet intervalle de temps. Or, les lignes aériennes passent nécessairement à proximité immédiate des villes. La triste vérité est donc que, quoi qu’on fasse, il est matériellement impossible d’intercepter un avion de ligne détourné avant qu’il ne s’écrase sur sa cible. C’est impossible aujourd’hui, ça le sera demain, et ça l’était encore plus en septembre 2001, où la menace n’était encore qu’un jeu de l’esprit.
Quand à la seule conspiration du 11 septembre, c’est celle qui a consisté à diluer les responsabilités d’un fiasco de sécurité dû à des années d’incurie, d’autosatisfaction et d’amateurisme béat de la part des autorités américaines, manœuvres de diversion qui ont été bien servies par les théories farfelues, agités du ciboulot et autres thermiteries qui fleurissent sur agoravox et ailleurs.