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En réponse à :


Carland 23 juillet 2010 10:53

@ JacquesLaMauragne

Je recopie ci dessous un commentaire posté sur médiapart qui explique ce que donne la prise en main de l’aviation civile par des militaires...
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Le 5 mars 1973, un DC9 de la compagnie Iberia était éventré par l’aile d’un Convair Coronado de la compagnie Spantax. Ce sont des contrôleurs aériens militaires qui assuraient la bonne marche des vols car ils avaient succédé à leurs collègues civils en grève. Les 68 passagers et membres d’équipage du DC9 périrent mais les 108 personnes présentes à bord du Coronado parvinrent saines et sauves, malgré une aile de l’appareil partiellement amputée, sur l’aéroport de Cognac. Les conclusions du rapport d’enquête du BEA ont été sans ambiguïté, pointant les insuffisances du plan Clément Marot et des contrôleurs aériens ; je cite :

"Le plan, dit Clément Marot, dispositif militaire de remplacement des services civils en grève, impliquait , en raison de son caractère d’exception, l’application d’une planification rigoureuse, la limitation de trafic par secteur en fonction des capacités de contrôle et le respect particulièrement strict de la réglementation spéciale du plan RAC- 7.

L’attribution par le contrôle d’un même niveau de vol aux deux avions IB 504 et BX 400 devant arriver à Nantes à la même heure, créait une source de conflit.

La solution du conflit choisie par Menhir était fondée sur une séparation en temps.

Cette solution, du fait de la réduction des espacements normaux, nécessitait, soit une navigation particulièrement précise de la part de l’équipage du BX 400, soit une couverture radar complète et, dans les deux cas, des moyens de communication sans défaut, conditions qui ne se sont pas trouvées réalisées.

La suite du vol a été affectée : par des retards imputables, les uns au contrôle, les autres à l’équipage, et par une difficulté de communication radio air-sol aboutissant à une incompréhension totale de l’équipage et du contrôle.

Au moment de la situation critique, l’équipage, méconnaissant sa position exacte, a entrepris, pour se retarder, un virage, sans avoir pu obtenir l’accord du contrôle, ce qui l’amenait à croiser l’itinéraire voisin.

Le contrôle de Menhir n’a pas identifié comme étant le BX 400 l’avion inconnu dont l’image était apparue sur l’écran radar d’un de ses sous-secteurs.

Dans cette phase ultime de vol , le défaut de contact radio entre l’avion et le contrôle a empêché que la collision fut évitée."

lien : http://www.bea-fr.org/docspa/1973/ec-i730305/htm/ec-i730305.html


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