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En réponse à :


easy easy 17 mars 2011 14:49

Les longueurs.

Un film sans longueurs pense pour nous. Chaque situation y est virtuellement commentée, il ne nous reste plus qu’à la prendre comme elle est paquetée et nous sommes disponibles pour avaler la scène suivante, tout aussi précuisinée.

Toute longueur dans un film, par exemple un plan fixe de 4 h sur un grain de blé, est une invitation à réfléchir par nous-mêmes, à trouver nous-mêmes un sens à cette attention. Merde, je viens de passer 4 h à fixer un grain de blé, faut absolument que je trouve matière à en dire ou redire sinon c’était du temps perdu. Et on trouve, forcément. A dire ou à redire. Au moins à soi-même.

Des scènes de goutte d’eau qui glisse sur une herbe, il y en a, au total des plombes et des plombes au cinéma. Chacune de ces scènes nous a permis de penser à quelque chose d’inédit, de manière inédite, très personnelle et intime. Ce qui fait l’impossibilité d’en parler ensuite avec d’autres et donc son allure improductive d’intérêt.

Pour un Pffff c’est trop longuiste, ce qu’il ne peut pas refourguer sans peine à autrui, est sans intérêt. 



Into the wild est un film relativement dense pour des raisons commerciales. Mais il nous ferait plus réfléchir sur nous-mêmes en allongeant bien des scènes d’inaction.


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