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Choose colony France (1)

La place Edmond Rostand, à Paris, est le meilleur lieu pour contempler la perspective conçue par les architectes du panthéon pour magnifier le monument. Signe des temps, elle est flanquée à sa gauche d'un "Burger King" et à sa droite d'un "Mac Donald".

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On entend parfois, trop rarement à mon goût, cette affirmation pathétique : la France est devenue une colonie des États-Unis. Malheureusement, le phénomène colonial fait partie des sujets embourbés dans la fosse médiatique, remplie de cette fange démagogique déféquée par les clowns en charge du "débat public".

Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons par mettre en lumière quelques caractéristiques de la domination coloniale, en prenant un exemple représentatif. Le catalogue est très vaste, puisque Espagnols, Britanniques, Ottomans, Japonais, etc, ont été des colonisateurs à diverses époques et divers lieux. Je vais commenter le cas du Vietnam et de la colonisation française, parce que je l'ai assez bien étudié, il me paraît assez représentatif, d'autant plus que la colonie était surnommée "la perle de l'empire" pour sa bonne rentabilité financière. Et je suis certain que le lecteur attentif n'aura pas à attendre la conclusion pour comprendre les parallèles qu'on peut en tirer avec la présente situation de la France.

Je ne vais pas reproduire ici l'historiographie telle qu'elle existe dans les manuels scolaires, qui n'est qu'une liste chronologique de dates et d'événements remarquables, sélectionnés, et qui occulte les phénomènes de fond et leur dynamique.

Resituons le contexte. Premièrement, le Vietnam existait en tant que nation de longue date avant la colonisation. Il a lutté à plusieurs reprises pour son indépendance, avec succès, contre son puissant voisin chinois. Comme par exemple le Japon, il est malgré tout une branche de l'aire civilisationnelle chinoise. Je passe très rapidement sur les différentes étapes de la colonisation : dès la fin du XVe siècle, les premiers contacts directs avec l'occident se font par l'intermédiaire de missionnaires. Ils créeront un noyau de catholiques dans la société, ce qui provoquera occasionnellement des tensions, des révoltes et des répressions. S'ensuivra, dans la seconde partie du XIXe siècle, la conquête militaire, difficile et en plusieurs étapes, d'un vaste territoire regroupement le Vietnam, un petit morceau de Chine au Nord, le Laos et le Cambodge. Il faut savoir qu'à l'inverse du Vietnam, le Cambodge est dans l'aire civilisationnelle indienne, comme en témoigne la graphie de son alphabet, ressemblant fortement au sanskrit. Ce territoire, unifié en 1887, sera baptisé "Indochine". 

Outre contrôler une position stratégique vis-à-vis de la Chine, le but du colonisateur est l'exploitation des ressources naturelles et plus généralement du territoire et de sa population, afin d'exporter des matières premières à destination de la métropole. La colonisation a commencé bien avant la farce de la "mission civilisatrice de la France", dans le contexte des "guerres de l'opium" en Chine, particulièrement odieuses. Comme j'écrivais plus haut, le Vietnam faisait nation, il était donc plus difficile de s'y installer que, par exemple, en Algérie, où lorsque les Français envahirent en 1830, l'autorité du gouvernement central, vaguement rattaché à l'empire ottoman, s'était déjà décomposée dans des luttes tribales.

Afin de détruire la nation, l'unité de sa population, son organisation et sa culture traditionnelle, le colonisateur utilisera plusieurs méthodes, qui ne sont pas propres aux français, mais aux empires coloniaux en général. Ce sont des "grands classiques" si j'ose dire.

On remarquera d'abord que l'Indochine est un territoire inventé, qui ne correspond à rien, c'est une pure notion administrative qui regroupe des populations aux cultures très différentes. Le colonisateur saura en tirer parti, en organisant des déplacements de populations, pratique qui durera encore sous l'occupation américaine, des décennies plus tard. Sous divers prétextes, regrouper les minorités chrétiennes par exemple, le colonisateur va chercher à morceler le territoire en implantant des populations déracinés pour fractionner des groupes homogènes. On invente littéralement une ethnologie "sur-mesure" qui offre un enrobage scientifique à ces pratiques.

Afin d'aider à la subversion de l'organisation sociale traditionnelle, les colons vont s'appuyer sur la minorité catholique, qu'ils vont promouvoir dans la nouvelle organisation sociale qu'ils mettent en place. Le Vietnam est alors un pays de petits propriétaires terriens, chacun possède son lopin de terre, une société égalitaire, plutôt matriarcale, avec une structure hiérarchique plutôt horizontale. L'autorité ne s'exerce pas par la violence, elle est consentie et exercée par les anciens, selon leur degré de sagesse. C'est ce qu'on appelle avec mépris une société "primitive", telle qu'il en a existé partout dans le monde.

Le colon va donc chercher à "moderniser" la structure sociale du pays, il a besoin de main d'œuvre salariée et de terrain pour développer les exportations, principalement le caoutchouc, issu de la sève de l'hévéa, ainsi que le riz et certains minéraux. Il s'agit donc d'exproprier progressivement la population, par des moyens "légaux", c'est-à-dire en la contraignant à obéir aux règlements administratifs, sans recours excessif à la violence, qui pourrait entraîner une révolte générale. Les processus que je vais décrire se sont étalés sur de nombreuses années.

L'expropriation se fera par deux moyens combinés, l’Impôt et la monnaie. En effet, toujours par souci de "moderniser" l'Indochine, les colonisateurs vont créer une banque centrale et émettre une nouvelle monnaie, la piastre indochinoise, adaptée aux nouvelles ambitions exportatrices du territoire, convertible sur les marchés internationaux.

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Toujours dans ce souci de "progrès", de "modernité", l'administration coloniale va également réformer le système de l'impôt, qui lui parait d'un archaïsme intolérable. En effet, comme dans toute nation organisée, les Vietnamiens payaient des impôts au gouvernement avant l'arrivée des colons. Mais par contre, la circulation monétaire n'était pas généralisée. Les échanges qui ne se faisaient pas simplement par du troc étaient souvent réglés en riz, qui servait de monnaie d'échange universelle, y compris pour l'impôt. Les pièces métalliques à base de cuivre, d'argent ou d'or, étaient réservées à des dépenses exceptionnelles, à l'épargne et aux échanges avec les étrangers. Elles circulaient surtout dans les centres urbains. Le riz avait comme avantage que la plupart des gens en étaient des producteurs, donc, en quelque sorte, émetteurs de monnaie. 

L'administration diffusa progressivement la piastre dans le territoire, incitant à l'accepter comme moyen de paiement, puis imposa que les impôts soient payés en piastres. En bon "civilisateurs", ils organisèrent parallèlement le marché du riz, en plaçant les convertis catholiques comme intermédiaires. C'est ainsi qu'ils transformèrent la société traditionnelle en société de classe. Les intermédiaires firent des fortunes en prenant des commissions et en spéculant sur le riz. La soudaine demande de piastres contre du riz, pour le règlement de l'impôt, fit, de par les saintes lois de l'offre et de la demande, s'écrouler le cours de la céréale.

Progressivement, le seul recours pour s’acquitter de l'impôt fut de vendre son lopin de terre, soit aux compagnies coloniales, soit à la nouvelle bourgeoisie vietnamienne. Les paysans petits propriétaires et autonomes furent donc prolétarisés, contraints de vendre leur force de travail à un employeur. Il s’organisât donc un "marché du travail", qui subit le même phénomène de déséquilibre entre offre et demande, favorisant la compétition entre travailleurs et poussant les salaires à la baisse. 

Pour briser encore davantage la société, l'administration, peu satisfaite de ses revenus, appliquât la même méthode qu'en Chine : la légalisation et la diffusion de l'opium, dont elle s’octroyât le monopole, qui ne sera officiellement aboli qu'après la seconde guerre mondiale et récupéré clandestinement par le renseignement militaire français, puis par la CIA. Ceci avait deux objectifs : une population de drogués fortement dépendante était docile, incapable de révolte et reversait une partie des salaires qu'elle gagnait. La politique de l'opium était en métropole l'objet d'une campagne "d'édulcoration" médiatique, "Le Temps", journal de référence d'alors, usant d'une imagination débordante et de toutes sortes d'euphémismes et d'excuses pour justifier la chose auprès d'une partie de l'opinion publique, légitimement scandalisée.

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D'autre part, la prolétarisation a été accompagnée du développement fulgurant de la prostitution pour la gent féminine, elle aussi cible de la dépendance à l'opium. Ce phénomène est toujours d'actualité, le Vietnam après tant de vicissitudes reste une destination de "tourisme sexuel". 

Vous l'avez compris, l'administration coloniale œuvrait au nom du progrès, elle vantait ses bienfaits : de nouvelles infrastructures portuaires et ferroviaires pour les exportations, l'éducation des enfants, surtout des classes bourgeoises, pour en faire des membres productifs de la société, qui bénéficiaient en quelque sorte d'un "ascenseur social", etc, etc.

Revenons quelques instants en métropole et notons ceci : l'acculturation, les déplacements de population, les Français ont connu tout ça, à une époque qui est un véritable trou noir dans la mémoire française, à savoir, à partir de 1830, le début de la révolution industrielle. Les trois premiers quarts du XIXe siècle sont marqués par l'exode rural, lui aussi en partie causé par l'expropriation, directe ou indirecte, des terres des paysans. Exode qui aboutit autour des usines, créant les grandes concentrations prolétaires. À défaut d'opium, c'est l'alcool qui fut (et qui reste) la drogue dont l'état tirait et tire encore des revenus fiscaux énormes. En 1881, un journaliste faisait remarquer que les Français dépensaient pour le tabac et l'alcool quatre fois ce qu'ils dépensaient pour le pain. Le phénomène de prostitution massive chez les femmes, y compris les très jeunes filles, est un tabou savamment caché par les feuilles de vignes de l'histoire officielle.

Cependant, avec la concurrence grandissante des autres puissances industrielles européennes, dans le dernier quart du XIXe siècle, la métropole doit suivre la marche du progrès. Elle a un besoin croissant de techniciens, d'ingénieurs de scientifiques. C'est avec la République qu'elle s'engagera dans cette politique, qui fera émerger une importante classe moyenne, à l'aide notamment de l'école gratuite et obligatoire. Cette époque est désormais révolue, mais ceci est une autre histoire.

J'ai fait ce crochet par la métropole tout simplement pour dire ceci : lorsque les bavards médiatiques, qu'ils soient gauchistes ou droitardés, vous parlent de la colonisation en disant : la France a fait ceci, la France a fait cela, c'est passer totalement à côté du sujet. À bien des égards, le prolétaire français a été tout autant mal traité que l'indigène des lointaines colonies. La logique de ces événements n'est pas à rechercher dans des particularismes raciaux, "l'homme blanc", mais bien dans le développement du capitalisme. Preuve en est que, comme je l'évoquais en début d'article, on retrouve les mêmes méthodes chez les Japonais ou les Ottomans.

C'est une caractéristique de notre époque médiatique : faux débats, faux arguments, questions mal posées, réponses absurdes, aucune recherche sérieuse. On remplace la lutte des classes par la lutte des races ou la lutte des sexes. On veut biologiser les phénomènes socio-historiques, ce qui implique qu'ils sont innés, qu'on ne peut pas agir dessus, sauf en agissant sur les corps, en enfermant, en mutilant, en euthanasiant...

Pour conclure cette première partie, récapitulons, et voyons quels parallèles on peut faire de cette aventure coloniale et de la France contemporaine. Notons que l'exercice n'est pas "scientifiquement" rigoureux, faire des parallèles historique est un exercice scabreux, mais je pense que c'est malgré tout intellectuellement intéressant.

Premier parallèle, l'Indochine, territoire inventé par la bureaucratie coloniale, peut être comparée à l'Union Européenne.

Les déplacements massifs de population correspondent à l'immigration.

La destruction de l'organisation sociale passe par "les réformes" imposées par les marchés financiers, il s'agit de la destruction des institutions de solidarité nationale, régime général de la sécurité sociale, système de retraite, etc.

La subversion culturelle passe par l'importation massive et la promotion des productions étrangères, films, séries, romans, etc. Vous pouvez en constater les ravages, par le succès, au pays de la BD franco-belge, des "comics" américains, pourtant vraiment médiocres pour la plupart.

De même, le théâtre de guignole qu'on veut faire passer pour la scène politique française, y compris toute la partie "Internet" des médias alternatifs et autres "influenceurs", est polarisée autour de deux entités. Le wokisme en guise de gauche, le "choc des civilisations" en guise de droite.

J'avais moi-même analysé cette théorie, et j'en avais fait remonter l'origine à la grande figure du puritanisme américain, Jonathan Edwards, théologien du XVIIIe siècle et théoricien de "l'exceptionnalisme" américain. De manière totalement indépendante, à ma grande surprise, et j'avoue avec une grande satisfaction, j'ai constaté que l'analyse du wokisme, réalisée par Mr Jean-François Braunstein, professeur à la Sorbonne, aboutit exactement au même personnage, Edwards. Le wokisme est fondamentalement une forme de puritanisme. Mr Braunstein démontre superbement que, non seulement il n'est pas "de gauche", mais il est même radicalement antagoniste aux principes fondateurs de la gauche, en premier lieu l’universalisme. J'espère qu'au moins ceci restera dans les cerveaux : tous ceux qui échafaudent des discours prétendant que le wokisme est de gauche ne font que servir la soupe à l'oncle Sam, c'est ontologiquement faux, archi-faux, et ça démontre simplement la superficialité du discours, d'une part et l'emprise américaine sur les cerveaux de l'autre.

De même, le "choc des civilisations" est radicalement anti-français, vous me pardonnerez l'expression, c'est chier sur toute l'école de la philosophie française depuis Montaigne. Tout comme la gauche est remplacée par un produit "made in USA", on ne s'étonnera pas que la prétendue "droite nationale" est incarnée par Mr Zemmour, grand adepte du "choc des civilisations". Notre "super-patriote" se fait donc le champion de la théorie anti-française par excellence. Il n'est qu'un Netanyahou déguisé en Gaulois.

Nous noterons également le rôle central des minorités dans la domination coloniale. Si au Vietnam, cette minorité était catholique, elle fut juive en Algérie (décret Crémieux), elle est pour l'essentiel sioniste et homosexuelle dans la France contemporaine. Le premier est d'ailleurs la porte d'entrée du choc des civilisations, le second du wokisme.

L'obligation d'être conforme "à la modernité" est en réalité l'action d'étendre toujours plus l'emprise du capitalisme sur l’existence des individus et leurs rapports sociaux, transformés en rapports marchands. La conformité aux exigences du marché n'est qu'une combine pour exproprier les masses.

Euro et Dollar, comme la piastre jadis, sont également des instruments d'expropriation.

La prostitution, qui n'est que de l'exploitation sexuelle, est un des aspects de transformation des rapports sociaux en rapports marchands. Il est évident que les capitalistes cherchent aujourd'hui à l'étendre aux enfants.

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Enfin, denier parallèle, la toxicomanie est un moyen de contrôle des populations. En France, chaque nouveau produit ne vient pas remplacer le précédent, mais s'y ajoute. Après l'alcoolisme, le cannabis, l'héroïne, puis désormais le crack et la cocaïne, spécialités américaines, plus l'infinie inventaire des drogues de synthèse, Ecstasy, etc. Moi-même fréquentant à une époque les milieux "underground" populaires parisiens, j'ai pu constater l'énorme progression de la consommation de cocaïne chez le prolétariat, qui a réellement décollé lorsque Mr Sarkozy est revenu de Colombie avec l'ex-otage Íngrid Betancourt. Il est notoire aujourd'hui qu'une grande partie de la bourgeoisie française est sous l'emprise de cette drogue, jusqu'au sommet de l'état. Drogue dont la caractéristique est de rendre cynique et pervers...

On notera, pour conclure, un phénomène qui témoigne d'une manipulation subtile des masses. Dans une guerre, l'objectif le plus haut est de faire que l'ennemi cesse de se battre. Je constate que beaucoup de Français "réfractaires" sont encouragés à attendre des "messies" de l'étranger qui viendront les libérer, que ce soit Trump ou Poutine. Ça n'arrivera évidement jamais. Si toute l'énergie et les flots de paroles consacrés à ces personnages étaient redirigés vers le soutien au mouvement des gilets jaunes par exemple, ce serait un grand progrès.

À suivre.


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11 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 5 mars 17:03

    Pour assurer l’avenir de vos enfants, l’ONISEP vous recommande : lien


    • Decouz 5 mars 19:34

      Et le trafic de piastre, juteux commerce de spéculation car la valeur en Indo Chine était largement inférieure à sa valeur en France, des achats et reventes de marchandises fictifs ou sans utilité d’un coté et de l’autre.

      Régis Debray : Civilisation – Comment nous sommes devenus américains ; Gallimard, 2017 ; 240 pages

      https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2018-3-page-121.htm

      https://www.babelio.com/livres/Debray-Civilisation/953863# !


      • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 mars 19:47

        @Decouz

        Régis Debray : Civilisation

        Une bonne lecture, mais je ne partage pas son optimisme, ni sa vision des choses... Je conteste surtout l’existence de la « civilisation américaine ».


      • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 mars 23:14

        @Opposition contrôlée
        86% de la population est du même groupe ethnique et spécifiquement Vietnamien, les Viets.
        https://vietnamdaily.ca/culture/ethnic-diversity-in-vietnam-what-race-are-vietnamese/# : :text=The%20dominant%20ethnic%20group%20in,ethnic%20Chinese%2C%20and%20other%20groups
        Donc oui, les traficotages français puis américains, comme je l’indique dans l’article, ont déplacé des populations, mais il y a un groupe ethnique homogène, distinct des Chinois, qui a formé une nation pendant des siècles.


      • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 mars 23:15

        @Opposition contrôlée
        Réponse au commentaire plus bas, bref, je vais aller me coucher...


      • titi titi 5 mars 22:30

        @L’auteur

        Donc déjà beaucoup d’erreurs historiques :

        « Premièrement, le Vietnam existait en tant que nation de longue date avant la colonisation »

        Pas vraiment non.

        Le Daï Viet était un Empire pas une nation.
        Empire relativement récent (début du 19è)
        Avant cet empire l’Indochine était composée de royaumes, principautés, divers et variés, dont la plupart était des vassaux de la Chine.

        A noter également que le VietNam moderne reconnait plus de 50 ethnies.

        « auprès d’une partie de l’opinion publique, légitimement scandalisée. »
        Concernant l’Opium, au début du 20è la drogue en général était « tendance »
        La drogue se chantait :
        https://www.youtube.com/watch?v=Z6OlsOMq68c
        Et précisément, l’Opium dans la baie de Saïgon, elle concerne les européens « en quête de coussins profonds »
        https://www.youtube.com/watch?v=GwHRy8Q3eCk
        Dire que l’Opium visait à abrutir spécifiquement la population autochtone est faux.

        « prostitution pour la gent féminine »
        Houlàla. Mais que voilà une vision néo coloniale !
        La prositution dans cette région, n’est pas apparue avec la colonisation.
        Dans le Royaume d’Ayutthaya (14è-17è), c’est l’état qui tenait les bordels.

        Mais surtout, la prostitution n’est pas perçue de la même manière que dans les civilisations occidentales.
        D’ailleurs vous écrivez « Il faut savoir qu’à l’inverse du Vietnam, le Cambodge est dans l’aire civilisationnelle indienne »
        Et dans la religion Hindou il se pratique une forme de « prostitution sacrée ».

        « C’est avec la République qu’elle s’engagera dans cette politique »
        C’est faux.
        C’est avec Napoléon III.

        Voir le récit de Idriss Ben Mohammed Ben Idris Al Amroui


        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 mars 23:06

          @titi
          3 commentaires, dont un troll... Bref.
          C’est simplement le nom « Vietnam » qui date de 1802, sous le règne de l’empereur fantoche Gia Long. Ca a été le Nam-Viet, le An-Nam bien avant, le pays a été indépendant la majorité du premier millénaire de notre ère, et n’a jamais été assimilé à la Chine.
          La prostitution, c’est le plus vieux métier du monde, dit-on. La prostitution de masse, c’est autre chose, c’est un autre phénomène social. Il ne faut pas tout mélangé.
          De même, la consommation de stupéfiants par la bourgeoisie est effectivement ancienne (je le cite dans un article en lien de celui-ci, rédigé il y a des années), mais la toxicomanie chez les prolos, c’est beaucoup plus récent (alcool exclu, bien sûr)


        • titi titi 6 mars 13:52

          @Opposition contrôlée

          "C’est simplement le nom « Vietnam » qui date de 1802

          « 
          1802 : merci de confirmer mon propos.

           »a majorité du premier millénaire de notre ère,

          et n’a jamais été assimilé à la Chine."
          Si on parle du permier millénaire, alors le Nord VietNam est intégré au royaume de Wu.
          Bref.. je ne vais pas vous refaire toute l’histoire de la région.

          Mais les royaumes d’Indochine n’étaient pas vraiment indépendants : ils payaient tribu à l’Empereur de Chine, comme pratiquement tous les pays riverains de la mer de Chine.

          C’est essentiel d’avoir celà en tête pour comprendre les revendications Chinoises actuelles.


        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 mars 13:56

          @titi
          C’st pas le problème, quand j’écris « ils font nation » -> c’est un groupe ethnique homogène, avec sa propre langue, sa propre culture, sa propre organisation sociale, et ce depuis au moins 2000 ans, sur le même territoire. Jamais assimilés à la Chine, ni par eux-même, ni par les Chinois.


        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 mars 20:03

          @Opposition contrôlée

          1802 : merci de confirmer mon propos.

          Tu fais l’imbécile, tu fais semblant de pas comprendre que tu raconte de la m* et que tu fais le troll, c’est la dernière fois chez moi.


        • titi titi 5 mars 22:45

          @L’auteur,

          Donc au delà des vos approximations historiques, qu’est ce qui différentie la situation des populations du sous continent asiatique vis à vis de la France du 19è, de la population européenne vis à vis des USA.

          Et bien c’est très simple : le choix.

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