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Accueil du site > Tribune Libre > Euthanasie : halte au faux consensus ! (5) conclusion

Euthanasie : halte au faux consensus ! (5) conclusion

Depuis plusieurs années, des militants associatifs font pression sur la classe politique pour légiférer sur l’euthanasie. Au besoin avec un sondage dont on fausse sciemment les conclusions. Un débat au Sénat va avoir lieu et va susciter une nouvelle fois des passions bien peu constructives. Cinquième et dernière partie.

Après avoir introduit le cadre de la discussion du Sénat du 25 janvier 2011 sur l’euthanasie et avoir discuté des principaux arguments, je conclus.


Non à la légalisation de la mort !

Pour résumer, au-delà de considérations purement morales qu’il ne faut pas prendre en compte dans un débat de société car la politique consiste en l’intérêt général et non à imposer une morale personnelle qui, par définition, peut être discutable, il est tout de même bien curieux que la seule réponse que peuvent trouver certains partisans de l’euthanasie à la détresse de certains malades en fin de vie, c’est de leur infliger la mort.

Or, ce n’est pas le fait de vivre qui est en question, mais le fait de souffrir. Abréger les souffrances dans le secret des consciences, c’est aussi garantir la sécurité des personnes.

Si un médecin "aide" un patient à mourir, hors de toute législation, il est vrai qu’il peut être considéré comme un criminel. Et dans ce cas, il peut être jugé. Mais justement, toutes les affaires concernant une réelle euthanasie, où l’acte fut suscité par l’amour sincère et pas par la lâcheté ou d’autres sentiments moins avouables, ont abouti à un non-lieu.

Certains affirment que ces non-lieux sont hypocrites et qu’il s’agirait justement de protéger ceux qui "aident". À mon sens, cette protection juridique serait la brèche irréversible vers tous les possibles : le permis de tuer (car il s’agit bien de cela), une fois le concept établi, n’aura aucune raison de s’arrêter en si bon chemin.

L’absence de légalisation évite justement les abus. Quand il y a doute, il y a un procès. Et la Justice prend toujours ses décisions sur un cas particulier, jamais, comme la loi, sur un cas général. Les tribunaux doivent condamner sévèrement les assassins (seul un juge peut trancher entre un acte d’amour et un empoisonnement).

De l’euthanasie à l’eugénisme, il y a peu de distance. Déjà, Alain Minc considérait les soins des très vieux comme un boulet pour la société.

C’est aussi la relation de confiance entre le médecin et son patient qui serait à terme cassée. Qui pourrait assurer que le médecin ne conseillerait pas l’euthanasie comme solution la plus simple à des maladies incurables quand il manque tant de lits dans les services de soins palliatifs ?

Sous le prétexte d’une liberté individuelle, une logique comptable va rapidement se profiler. On l’a vu avec Alain Minc. D’autres en rajouteront avec les déficits publics colossaux.

Enfin, comment peut-on aborder l’année 2011 avec une loi sur l’euthanasie alors que le débat sur la dépendance est organisé pour aider justement à rendre autonome, financièrement du moins, toutes les malades déficients qui souhaiteraient encore vivre, et vivre dans les meilleures conditions ?

Des mouvements catholiques ne mâchent évidemment pas leurs mots sur l’euthanasie. Pour eux, c’est un manquement total aux valeurs qui fondent l’humain.

Leur argument paraît recevable : « L’euthanasie, c’est le déclin d’une société incapable de pitié envers ses malades, le déclin d’une société de consommation et de jouissance impuissante devant la souffrance devenue taboue ».

Et ils poursuivent ainsi : « La bonne attitude face à la mort, c’est la générosité, le dévouement, le secours au malades par les soins, l’affection de leur entourage. De nombreux services de soins palliatifs existent et prouvent qu’aborder la mort sereinement et de manière apaisée est possible. ».

En somme, ce débat est un véritable choix de société : entre l’individualisme froid du citoyen prêt à tuer son grand-père "pour lui faire plaisir" et la compassion courageuse du proche prêt à l’accompagner avec affection pour lui permettre de partir dans la sérénité et l’apaisement.

Et c’est là que le consensus devrait se situer.
Pas ailleurs.


Aussi sur le blog.


Sylvain Rakotoarison (21 janvier 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :

Texte exact qui sera débattu le 25 janvier 2011 au Sénat.
Alain Minc et le coût des soins des très vieux.

Lettre ouverte à Chantal Sébire.

Allocation de fin de vie.

Loi Leonetti du 22 avril 2005.

Rapport du 28 novembre 2008 sur la mission d’évaluation de la loi Leonetti.

Ordre du jour du Sénat du 25 janvier 2011.

Le texte des trois propositions de loi en discussion.

Sondage IFOP du 2 novembre 2010.



(Illustration : Salvador Dali, "Ballerines").


Moyenne des avis sur cet article :  2.71/5   (14 votes)




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52 réactions à cet article    


  • Traroth Traroth 26 janvier 2011 14:44

    « Au besoin avec un sondage dont on fausse sciemment les conclusions » : Avez-vous la moindre source pour confirmer ce qui ne serait sinon que de la calomnie ?


    « De l’euthanasie à l’eugénisme, il y a peu de distance » : Ça, c’est vous qui le dites ! Le souci, c’est que les personnes pratiquant actuellement l’euthanasie sont légalement des assassins, et qu’ils dépendent entièrement du bon vouloir des juges, ce qui n’est jamais acquis d’avance. Actuellement, le sujet est très médiatique, et les juges ne tiennent pas à avoir de la mauvaise presse, mais ça, ça peut changer très rapidement, outre le fait que ça se traduit forcément par des gens qui n’osent pas pratiquer l’euthanasie, même quand quelqu’un en aurait besoin et la réclame !

    En gros, vous ne faites que rabâcher des arguments déjà connus depuis longtemps, sans rien apporter de nouveau.
    Raffarin déjà disait quand il était premier ministre, que la loi n’avait pas vocation à trancher la question de l’euthanasie, ce qui est le comble de l’hypocrisie, car justement, elle tranche, la loi : L’euthanasie, c’est légalement de l’assassinat, c’est à dire homicide volontaire avec préméditation, etc’est passible de l’emprisonnement à perpétuité !

    • Traroth Traroth 26 janvier 2011 14:45

      « De l’euthanasie à l’eugénisme, il y a peu de distance » : De l’euthanasie à l’eugénisme, il y a toute la distance des valeurs morales, qui sont le fondement de la loi !


    • Rounga Roungalashinga 26 janvier 2011 18:38

      Pour apporter la contradictions aux propos de Traroth, je ferai remarquer que l’euthanasie est pratiquée de manière officieuse et courante dans les maternités. Les bébés qui naissent avec une malformation jugée trop dure à supporter sont souvent achevés (de manière compatissante, bien sûr). Un ami infirmier m’a confirmé que cela se faisait très régulièrement : on fait ensuite mine de n’avoir pas su sauvé la vie du bébé dont la santé était trop fragile.
      Lire à ce sujet le magnifique livre de Sophie Chevillard-Lutz : Philippine, la force d’une vie fragile. L’auteur y raconte comment elle vit avec sa fille, née avec un très lourd handicap mental. Quand les médecins lui ont fait l’annonce de la tare irrémédiable que sa fille allait devoir supporter toute sa vie, ils ont été surpris de constater que sa première idée n’a pas été de s’en débarrasser. « Vous voulez dire que vous voulez la garder ? ». Elle raconte ensuite à quel point elle surveillait en permanence son enfant à l’hôpital de peur qu’une infirmière compatissante ne choisisse d’euthanasier sa fille. Le pire, c’était que c’était elle qui passait pour un monstre, de souhaiter que son enfant vive.
      Bref, tout ça pour dire quoi ? Je voulais attirer l’attention sur cette forme d’euthanasie qui s’apparente parfaitement à l’eugénisme, et dont on ne parle pas.

      D’une manière plus générale, on peut dire qu’il est humain de souhaiter la fin des souffrances pour les personnes qu’on aime (on entend souvent ça aux enterrements des personnes qui ont mis du temps à trouver la mort : « c’est triste à dire, mais il valait mieux pour lui que ça s’arrête »), mais également que l’euthanasie banalisée des personnes malades signifierait un aveu d’échec de la médecine, dont le but est de guérir.

      Les positions sur ce thème sont révélatrices de la place accordée à la vie dans notre société. On préfère fuir la souffrance plutôt que de chercher la force de la supporter.


    • epapel epapel 26 janvier 2011 23:17

      A partir du moment où l’euthanasie ne peut être pratiquée qu’à la demande de l’intéressé(e) exprimée dans un cadre approprié et contrôlé et répondant à des critères légaux, il ne peut pas y avoir de dérive du simple fait qu’il n’y aurait pas d’intérêt de sortir du cadre légal pour satisfaire les demandes légitimes.

      La pratique actuelle au contraire permet les dérives puisqu’il n’y a ni cadre ni contrôle, que tout se passe en cachette et qu’il n’existe pas de critère et d’instance pour déterminer et valider ce qui est légitime ou pas. Et c’est comme pour les dépassements de vitesse, ne passent en justice que ceux qui se font prendre c’est à dire un tout petit pourcentage.


    • Cogno2 26 janvier 2011 15:59

      De l’euthanasie à l’eugénisme, il y a peu de distance.

      Mais encore ? C’est tout ? Ca fait léger je trouve, en tout cas, cette phrase balancée comme ça n’a aucune valeur démonstrative.

       Déjà, Alain Minc considérait les soins des très vieux comme un boulet pour la société.

      Il faudra bien en débattre un jour, au vu des prix des jours d’hospitalisation, de la hausse des coûts des traitements de plus en plus perfectionnés, il faudra parler argent, que ça vous plaise ou non, car ça ne pourra pas continuer à augmenter éternellement, c’est un peu le mirage de la croissance sans fin dans un système fini, c’est voué à l’échec.
      Marrant d’ailleurs, c’est ce genre de déni de réalité qu’on reproche habituellement aux, je cite : « bobo bien pensants gauchistes. »

      « L’euthanasie, c’est le déclin d’une société incapable de pitié envers ses malades, le déclin d’une société de consommation et de jouissance impuissante devant la souffrance devenue taboue ».

      Du grand n’importe quoi.
      Si vous préférez souffrir, c’est votre problème, vous n’avez en aucun cas le droit de l’imposer aux autres.
      La souffrance n’est en rien une fatalité, et franchement, aller chercher vos arguments chez les catho est risible.
      Pour eux la souffrance est une vertu, et moi je les emmerde.


      • jpm jpm 26 janvier 2011 16:32

        Je ne pense pas que l´auteur préfère souffrir... car il a bien mentionne les soins palliatifs comme une alternative à la souffrance. Je pense comme lui qu´il y a un risque à légaliser sur l´euthanasie... car j´ai vraiment peur qu´après cela beaucoup de petits vieux soient euthanasiés en tout légalité au moindre petit rhume... afin de soulager la souffrance des héritiers smiley

         


      • epapel epapel 26 janvier 2011 23:24

        Les soins palliatifs sont plutôt une alternative à l’arrêt des vrais soins (ceux qui servent normalement à entraîner la guérison).

        Soins palliatifs = constat que la personne est condamnée.

        Euthanasie comme alternative aux soins palliatifs = avancer la date d’une mort considérée comme certaine à brève échéance (quelques semaines) par le corps médical.


      • xray 26 janvier 2011 16:24


        La misère est le fondement de la société de l’argent ! 
        (Le malade, l’industrie première.) 



        Euthanasie 

        Ne pas se laisser abuser par la morale religieuse. La morale religieuse est portée par l’argent et le profit à tout prix. 
        (Il ne faut jamais oublier que ce qui coûte cher aux uns rapporte beaucoup aux autres.) 

        La « cuisine » diabolique des croyances (Le complot des blouses blanches et des soutanes) 
        http://levirusmachin.hautetfort.com/archive/2010/11/27/la-cuisine-diabolique-des-croyances.html 


        La loi 1905 (France) La première grande imposture du 20 ième siècle. 
        http://levirusmachin.hautetfort.com/archive/2006/12/01/moralistes-par-devant-sans-scrupule-par-derriere.html 




          • Crab2 26 janvier 2011 16:32

              La fin des uns n’est pas celle des autres

              L’absurdité

            Ensemble textes et images sur

            http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2011/01/26/0-2011-l-absurdite.html



            • LE CHAT LE CHAT 26 janvier 2011 16:46

              oui au droit à pouvoir en finir avec sa propre vie ! ni personne , ni morale , ni religion, n’a le droit de décider à la place de ceux qui en ont marre d’être obligé de vivre une existence intolérable !

              oui à l’euthanasie du Sénat ! ces vieux cons sont inutiles et coûteux !


              • Francis, agnotologue JL 26 janvier 2011 16:46

                Il y a un aspect qui n’a pas été évoqué parce que un peu tabou. Je vais essayer d’en dire un peu.

                Hier, les gens mouraient chez eux, leurs proches étaient là. Aujourd’hui, on meurt à l’hopital.

                Lequel d’entre nous n’a pas eu un serrement de coeur en quittant un être aimé et en se demandant s’il le reverrait vivant ? Cette « expérience » dure d’autant plus longtemps que la science médicale peut faire durer très longtemps le « supplice », puisque l’on ne sait pas quand ce sera la fin. Et la fin arrive le plus souvent à l’improviste, quand on n’est pas là, quand on n’a pas dit ce qu’il aurait fallu dire, quand on n’a pas fait ses adieux. La mort à l’hopital nous prend tous au dépourvu ! Et on y meurt toujours seul !

                Je crois qu’il ne faut pas voir ailleurs cet « engouement » des gens pour ce qui serait un moindre mal : retrouver l’ordre normal des choses, je veux dire, pouvoir assister nos proches dans leur mort, fut-ce en précipitant l’échéance.

                Le mieux est l’ennemi du bien. Notre vie, y compris notre mort qui en est la fin, nous appartient, nous ne sommes pas la propriété de Big médica.

                Je souhaiterais que cet aspect de la question soit entendu.


                • jpm jpm 26 janvier 2011 17:13

                  L´idée de la mort programmée rappelle un peu les déclenchements d´accouchements pour convenance personnelle. Je reste malgré tout sceptique... car encore une fois, je crains que pour sauver les vacances à la neige, on accélère un peu le trépas de pépé smiley. Ayant vécu cette situation d´incertitude récemment, je comprends parfaitement votre argument mais je crains quand même un peu les dérives. 


                • Francis, agnotologue JL 26 janvier 2011 18:34

                  jpm,

                  ne vous méprenez pas : je n’ai pas dit que j’étais favorable à la fin de vie programmée, au contraire. Je trouve même l’idée affreuse. Mais peut-être est-ce le monde qui est devenu affreux, à notre insu ?


                • LE CHAT LE CHAT 26 janvier 2011 16:49

                  le thétraplégique , ce n’est pas la souffrance physique mais l’ennui et l’indignité d’une telle condition qui les amène à vouloir en finir ! quels soins paliatifs pour eux ????
                  Comment peut on être heureux de vivre une telle existence ?


                  • Rounga Roungalashinga 26 janvier 2011 18:45

                    Je pense que je ne serai pas content d’être tétraplégique, mais je ne pense pas non plus que dans une telle situation je voudrais en finir. Je penserais qu’il reste encore un intérêt à la vie, à pouvoir ressentir des émotions, à penser, à communiquer, même difficilement.
                    Et en aucun cas je ne trouve cette situation indigne.


                  • epapel epapel 27 janvier 2011 13:34

                    Vous sortez du débat sur l’euthanasie comme alternative aux soins palliatifs.

                    Dans le débat actuel, la légalisation de l’euthanasie s’adresse aux personnes que le corps médical considère incurables et condamnées à brève échéance.


                  • colza 26 janvier 2011 17:34

                    Je suis pour l’euthanasie, c’est un choix personnel et aussi un droit que je revendique, droit de choisir comment finir sa vie.

                    C’est mon avis, et contrairement à l’auteur, je ne veux l’imposer à personne.
                    Par contre, je crois que l’avis de tous les Français devrait être demandé, au moyen d’un référendum.
                    Ainsi le problème serait clos.

                    • Francis, agnotologue JL 26 janvier 2011 18:36

                      « le problème serait clos » ???

                      Si l’on avait fait un référendum pour l’abolition de la peine de mort, elle serait encore en vigueur et le problème ne serait pas clos !


                    • colza 26 janvier 2011 21:41

                      Sans doute.

                      Le problème n’est pas le même, ici il s’agit de disposer de sa vie et non de disposer de celle d’autrui.
                      Pensez vous meilleure la solution à laquelle s’est vu contraint ce réalisateur italien atteint d’un cancer qui s’est jeté d’une fenêtre de l’hôpital où il était soigné, l’euthanasie étant refusée en Italie ?


                    • epapel epapel 26 janvier 2011 23:44

                      C’est bien pour cela qu’un référendum sur l’euthanasie est absurde : pourquoi devrais-je mettre au vote de toute la communauté une liberté qui in fine ne concerne que moi ? Ça revient à donner à tout ceux qui sont contre cette liberté le droit exorbitant de la refuser à ceux qui sont pour dès lors qu’ils sont les plus nombreux, alors que quoiqu’il arrive la liberté de ne pas recourir à l’euthanasie leur est acquise.

                      Alors que la peine de mort c’est différent : même ceux qui sont pour sont susceptibles de la subir quand bien même ils seraient innocents.


                    • Francis, agnotologue JL 27 janvier 2011 09:32

                      epapel, vous réagissez à mon commentaire, permettez que je dise un mot sur votre réponse.

                      D’une part, bien que juste, votre argument est à côté de la plaque puisque la crainte que vous évoquez - le refus par la majorité - est infondée : en effet, la majorité est pour ! Et c’est pour cela précisément que j’ai fait ce // avec la peine de mort.

                      Deuxièmement, l’euthanasie n’est pas davantage une liberté accordée à l’individu que ne l’est la peine de mort, mais une mort infligée à sa propre demande par l’individu concerné lui-même, puisqu’un suicidé est en quelque sorte quelqu’un qui s’est auto condamné à mort.

                      Le problème posé ici n’est pas tant la peine de mort du point de vue du « condamné », mais celui de la société qui procède à son exécution : il n’est évidemment pas question de légiférer pour transformer les médecins en bourreaux, pas davantage de évelopper une spécialité médicale pour la circonstance.

                      Enfin last but bot least, vous dites : « la peine de mort ... même ceux qui sont pour sont susceptibles de la subir quand bien même ils seraient innocents. » Si c’est cela votre seule préoccupation, je doute qu’on puisse vous qualifier de grand humaniste. Mais bon, en cela vous n’êtes sûrement pas pire qu’un autre.


                    • epapel epapel 27 janvier 2011 12:59

                      JL, je sais très bien que la majorité est pour la légalisation de l’euthanasie mais je doute que le référendum soit une bonne solution pour les raisons que je viens d’évoquer et également pour une raison plus fondamentale : avec le référendum le débat porterait essentiellement sur le pour ou contre alors qu’il est dépassé alors que le plus important est de définir les modalités d’application de la légalisation mais elles ne peuvent pas tenir en un seul paragraphe ni être acceptées en bloc.


                    • epapel epapel 27 janvier 2011 13:05

                      Concernant la peine de mort, je voulais justement mettre en évidence les différences avec l’euthanasie et vous apportez de l’eau à mon moulin.

                      Mais je précise quand même ma pensée :
                      - légale la peine de mort est potentiellement applicable à tous, personne ne peut choisir de s’y soustraire, non légale elle n’est applicable à personne.
                      - légale l’euthanasie n’est applicable qu’à ceux qui choisissent cette option, non légale elle n’est applicable à personne.


                    • Francis, agnotologue JL 27 janvier 2011 13:58

                      epapel, vous fatiguez pas, j’ai très bien compris !


                    • Pierre de Vienne Pierre de Vienne 26 janvier 2011 18:19

                      Série d’articles qui détaillent en série tous les poncifs et autres précautions morales qui curieusement ressemblent aux mêmes arguments que ceux développés par les anti avortement il y a maintenant une trentaine d’année. 

                      Même combat rétrograde, malgré vous, des gens vont continuer à aller chercher dans des pays plus civilisés une réponse à leur souffrance,( malheureusement que les gens ayant des moyens), et malgré vous les personnes les plus proches des milieux médicaux et autorisés auront le bénéfice d’une aide. Les autres, démunis, peuvent crever ou comme vous le dites vous même, laissent à leurs proches le risque de la justice. Tout continue comme avant, vous pouvez dormir tranquille, d’un sommeil sénatorial.




                      • Arthur 26 janvier 2011 18:45

                        Je revendique le droit à la souffrance, car sans elle comment je pourrais me surmonter.


                        • epapel epapel 26 janvier 2011 22:50

                          C’est votre droit, mais je ne vois pas en quoi ça impacte le droit des autres.


                        • Arthur 27 janvier 2011 15:54

                          le droit à mourir est une absurdité car nous sommes tous mortelles, Un être en souffrance doit être accompagnement dignement et autand que possible respecter sa vie, Contrairement au idées reçue, nous ne pouvons pas endurer plus de souffrance que l’on peut supporter, tous cela est qu’un faux débat il n’a que pour but de masquer la réalite de la vie.


                        • epapel epapel 27 janvier 2011 22:43

                          Il ne s’agit pas du droit à mourir mais du droit de choisir les modalités de sa mort.


                        • Rounga Roungalashinga 26 janvier 2011 18:55

                          Je revendique le droit à mourir dignement.

                          Ca veut dire quoi « mourir dignement » ?


                        • Rounga Roungalashinga 26 janvier 2011 19:00

                          Et ça rend plus digne ?


                        • Rounga Roungalashinga 26 janvier 2011 19:07

                          Désolé, je ne vois toujours pas le rapport entre souffrance et dignité.


                        • jpm jpm 27 janvier 2011 08:29

                          Je suis d´accord pour un droit à mourir dignement et sans souffrance et si possible entouré de ses proches. Je pense que tout le monde est d´accord pour cela. Mais personne ne peut décider à ma place de ce qui est mieux pour moi le moment venu, même pas moi plusieurs années ou plusieurs semaines auparavant. L´exemple du chien n´est pas bon non plus, car on ne lui demande pas son avis avant de le piquer. Encore une fois. La question est de savoir quelle souffrance on abrége, celle du malade sous morphine, ou celle des proches qui souffrent de voir ce dernier très diminué. 

                          Encore une fois dans le cadre d´une maladie incurable, je pense que le développement des soins palliatifs (à plus ou moins forte dose suivant l´état de la personne) peut être la solution. N´oublions pas que la vie est une maladie incurable, et parfois plus ou moins douloureuse. Doit-je me suicider au moindre mal de tête car je sais que je suis condamné à mourir un jour ? Non je prends du paracétamol.

                          Pour les tétraplégiques, le problème est différent j´en conviens. Maintenant, prenons l´exemple de quelqu´un qui a peur des armes et qui veut se suicider. Doit on tenir l´arme pour lui ? La question est délicate... et il n´est peut être pas mal qu´elle soit tranchée par la justice au cas par cas comme l´a expliqué l´auteur.


                        • epapel epapel 27 janvier 2011 13:30

                          L’autre jour, à C dans l’air Bernard Debré (anti-euthanasie) a dit que les soins palliatifs peuvent aller si nécessaire jusqu’à « l’effacement de la conscience », autrement dit la solution palliative ultime face à quelqu’un qui souffre est de lui proposer une mise en coma artificiel puis de laisser faire la nature.


                        • Annie 26 janvier 2011 19:23

                          « En somme, ce débat est un véritable choix de société : entre l’individualisme froid du citoyen prêt à tuer son grand-père »pour lui faire plaisir« et la compassion courageuse du proche prêt à l’accompagner avec affection pour lui permettre de partir dans la sérénité et l’apaisement. »

                          Si seulement c’était aussi simple. Parce que les individus qui tuent leur grand-père ne sont pas toujours des individualistes, et que partir dans la sérénité et l’apaisement est bien souvent un luxe, voire une utopie. Les moyens de soulager la douleur existent mais ne sont pas toujours employés à bon escient. Il faut avoir connu les hôpitaux pour savoir que partir dans la dignité est du domaine du rêve. Sans porter de jugement sur la nécessité de légaliser ou non l’euthanasie, cela reste un dilemmn moral et un geste grave pour la personne qui le commet, mais aussi l’espoir d’une porte de sortie pour celui qui souffre, et qui lui laisse sa dignité intacte en lui offrant un choix.


                          • epapel epapel 26 janvier 2011 23:02

                            Il y a trois questions qui méritent une réponse argumentée laïque de la part des anti-euthanasie :
                            - au nom de quoi peut-on refuser l’euthanasie à quelqu’un qui la réclame alors qu’il sait que ses jours sont comptés et qu’il souffre ?
                            - la légalisation de l’euthanasie entraînerait-elle une diminution de la liberté de ceux qui s’y opposent ? (pour moi c’est non)
                            - la légalisation de l’euthanasie ne serait-elle pas une liberté supplémentaire accordée à ceux qui seraient prêt à la demander ? (pour moi c’est oui)


                            • epapel epapel 26 janvier 2011 23:46

                              Ce n’est qu’une question de temps car le PS l’a inscrit à son programme et de plus en plus de gens se prononcent pour, les anti mènent un combat d’arrière garde.


                            • YVAN BACHAUD 27 janvier 2011 09:06

                              TOUT le monde doit pouvoir CHOISIR sa fin de vie et disposer d’un DROIT a une « aide médicamenteuse pour mourir ». Ce n’est pas aux médecins d’en décider mais à chaque individu. Les gardes fous sont simples et efficaces venez voir « ma » proposition de loi en discussion sur le site www.ultimeliberte.fr

                               

                              POST SCRIPTUM

                              « SI nous disposions , comme en SUISSE notamment, du référendum d’initiative citoyenne ,(RIC), promis par tous les partis du PCF au FN en …1993 ,et souhaité en 2003 par plus de 82% des Français, les pétitions atteignant le seuil prévu par la loi, imposeraient un référendum.

                              On est pas en démocratie quand pendant les 5 ou 6 ans qui séparent 2 scrutins de même niveau, les électeurs ne peuvent pas reprendre la parole pour décider de ce qui les regarde par un RIC ! EXIGEONS LE RIC ! »

                               


                              • gege061 gege061 27 janvier 2011 09:46

                                Pourquoi être anti serait un combat d’arrière garde ?
                                Permettez moi de vous demander de vérifier combien en Belgique de personnes sont faussement « euthanasiés » ?
                                Permettez moi aussi de vous demander combien de patient voulant mourir , qui admis dans une unité de soins palliatifs demandent encore la mort ?
                                Merci enfin de me rappeler combien de « maisons » accueillant ce type de malade existent . Pour info en PACA 1 seulement.
                                Et si l’avant garde consistait a se battre pour que des unites de soins palliatifs soient nombreuses pour que les fins de vie soient digne et sans douleurs (physique et/ou psychologique) et si l’arrierre garde etait de vouloir supprimer nos vieux avec les risques que cela comporte.


                                • epapel epapel 27 janvier 2011 13:17

                                  Pourquoi être anti serait un combat d’arrière garde ?

                                  Un combat d’arrière garde est simplement combat perdu d’avance.

                                  Pourquoi le combat anti-euthanasie est-il perdu d’avance ?
                                  1) Parce que le PS l’a inscrit à son programme et qu’il finira tôt ou tard par accéder au pouvoir
                                  2) Parce que les pro légalisation sont désormais majoritaires et leur nombre continue d’augmenter.
                                  3) Parce qu’avec les progrès de la médecine, les cas de personnes aux limites de la survie (que les soins palliatifs contribuent à prolonger) ne vont pas cesser d’augmenter.

                                  Un jour se posera aussi le cas des personnes qui sont dans l’impossibilité de donner leur consentement : les Ariel Sharon (bientôt 5 ans de coma à 83 ans) finiront par devenir très courants.

                                  Le vrai débat devrait désormais porter sur les modalités et les limites de la légalisation.


                                • Kookaburra Kookaburra 27 janvier 2011 11:08

                                  Ici et enfin le vrai débat commence ! Après 5 ou 6 articles sur le sujet où tout le monde ou presque étaient contre (voir mon article du 21 jan.) maintenant quelques uns osent se prononcer pour. Il est probable qu’une majorité de gens sont en faveur d’une loi, mais jusqu’ici seuls les opposants se sont avancés dans ces colonnes. L’article et le débat vont disparaître dans quelques heures, dommage !


                                  • Cocasse cocasse 27 janvier 2011 11:52

                                    Je n’ai pas d’opinion sur l’euthanasie, si tant est qu’il soit encore autorisé à ne pas avoir d’opinion.


                                    • epapel epapel 27 janvier 2011 13:37

                                      Est-ce que ça vous empêche de vous poser des questions ou d’en poser aux autres ?


                                    • epapel epapel 27 janvier 2011 13:41

                                      Un chose est certaine, le gouvernement a refusé le débat sur la légalisation de l’euthanasie en réduisant les délibérations du Sénat à quelques heures à peine. Il a suffit que Fillon dise qu’il est contre pour que les sénateurs UMP rentrent à la niche.


                                      • Arthur 27 janvier 2011 16:06

                                        Le droit à mourir est une absurdité car nous sommes tous mortelles, Un être en souffrance doit être accompagnement dignement et autan que possible, on doit se respecter sa vie, Contrairement au idées reçue, nous ne pouvons pas endurer plus de souffrance que l’on peut supporter, tous cela n’est qu’un faux débat il n’a que pour but de masquer la réalité de la vie et d’œuvrer vers l’exploitation outrancière du corps humains à des fins commerciales.


                                        • epapel epapel 27 janvier 2011 23:13

                                          Il ne s’agit pas du droit à mourir mais du droit de choisir les modalités de sa mort.

                                          Contrairement au idées reçue, nous ne pouvons pas endurer plus de souffrance que l’on peut supporter, tous cela n’est qu’un faux débat

                                          Ça veut dire quoi exactement, qu’une douleur qui n’entraîne pas la mort est par définition supportable ?


                                        • Arthur 28 janvier 2011 02:20

                                          Une douleur qui n’entraîne pas la mort est par définition supportable ? oui, difficile à croire tellement on est devenue douillai pour certains cela devient inconcevable.

                                           Ce n’est pas la douleur qui entraine la mort, c’est le déséquilibre des forces de vie qui ne peuvent plus maintenir le corps en vie qui crée la mort.

                                          Le soi disant droit de choisir les modalités de sa mort m’est qu’un suicide. C’est aussi un bines Médicale des plus honteux, rien qu’à voir le trafic d’orgasmes , nous avons un avant gout de ce qui se prépare.
                                          Au niveau éthique il y a aucune respect de la personne.
                                          C’est du même niveau que l’acharnement thérapeutique.
                                          Cette campagne en faveur de l’euthanasie met en lumière l’égarement, et la perte du sens de la vie.


                                          • Natron Natron 28 janvier 2011 10:26

                                            En Belgique, l’euthanasie est devenue légale depuis une dizaine d’années et peut même se pratiquer à domicile.

                                            A ma connaissance, aucun scandale n’y a encore vu le jour à ce sujet.

                                            Si une personne souffre fortement d’une maladie très invalidante et inguérissable, le simple bon sens veut que l’on puisse lui donner les moyens d’en finir si elle le souhaite.


                                            • Arthur 28 janvier 2011 16:31

                                              Le bon sens est que les équipe médicale arrête l’arrachement thérapeutique, le reste se fait par les voie naturelles, et en rien les hommes sont autorisées à en forcées la main. Je ne suis pas contre face à inutilité des thérapies que le malade demande à que lui fiche la paix, je suis contre la demande de sa mise à mort.


                                            • epapel epapel 30 janvier 2011 20:35

                                              Combat d’arrière garde : l’euthanasie sera votée en 2012 si la gauche l’emporte.

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