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Accueil du site > Tribune Libre > Je suis pangolin, je suis civette, je suis chauve-souris… et je suis (...)

Je suis pangolin, je suis civette, je suis chauve-souris… et je suis innocent

Il suffit de s’amuser à taper « pangolin coupable » dans un moteur de recherche pour se donner une idée de la culture des journalistes quant à la faune sauvage. C’est le Figaro qui m’a mis la puce à l’oreille avec son titre : « Le pangolin serait l’animal coupable ». J’ai adoré ce « coupable ». Puis j’ai découvert celui du Midi-Libre qui n’est pas mal non plus : « Coronavirus : le pangolin, suspect numéro un pour la transmission à l'homme » et puis il y a RFI  : « À la recherche de l’animal coupable », puis Sciences et Avenir  : « Coronavirus : la Chine suspecte le pangolin d'être la bête noire source de l'épidémie »… On pourrait y passer la journée… On pourrait récolter aussi ce qu’on dit du loup depuis son retour en France en 1992, on pourrait en faire une thèse.

Diabolisation du sauvage

Avec des « coupables » des « suspects numéro un », des « bêtes noires » … je n’ai pas l’impression qu’on soit à l’occasion de cette épidémie dans un exercice d’éducation à l’environnement. Bien au contraire on serait plutôt dans la continuation d’une œuvre commencée il y a bien longtemps qu’on pourrait qualifier de « diabolisation du sauvage ». Comme disent depuis des décennies nos ami.e.s journalistes des radios et télés à chaque évasion de prisonnier : « il a disparu dans la nature », « il a fondu dans la nature », « il court toujours dans la nature »… Allez bonnes gens vous promener tranquillement dans les bois après ça ! Elle est bien la ville, elle est vilaine la campagne, elle est bonne l’urbanité, elle est mauvaise la ruralité, elle est sûre la culture, elle est dangereuse la nature… voilà pour la toile de fond bien entretenue au fil des ans.

Le vrai coupable

Le suspect c'est le pauvre animal innocent qui s'est fait manger ou bien les mangeurs de viande de brousse et les journalistes qui nous infligent des relents d'une vieille culture mortifère ? Le coupable c’est le désargenté, le pauvre, le démuni condamné à braconner pour nourrir sa famille ou le détenteur du pouvoir économique, politique, médiatique… qui refuse l’idée d’égalité et de justice sociale ? Le malade du coronavirusne serait-il pas plutôt la victime de la duplicité des humains que celle de l’impeccable réalité de la bête sauvage toujours sincère, toujours vraie, toujours juste… et propre ?

Boucs émissaires

Alors détenteur du pouvoir médiatique avec ton titre tu préfères nous proposer de nous méfier du pangolin, de la chauve-souris et de la civette plutôt que de nous rappeler la façon dont les humains s’assoient sur leurs propres engagements. L’épidémie est due à cela, elle est due au fait que les humains signent un tas de conventions et d’engagements qu’ils ne respectent pas. Comme l’accord de Paris par exemple ou encore bien avant les engagements de Rio en 92 et encore bien avant ceux de Stockholm en 72 ! Le coupable ne serait-il pas l’homme tricheur ? Le « suspect numéro un » le pouvoir dominateur qui bâillonne les lanceurs d’alerte ? La « bête noire » notre capacité extraordinaire à trouver les coupables loin de nous-mêmes et d’en faire des boucs émissaires.

Innocence

Les bêtes sauvages sont comme les enfants, elles ne pensent pas, elles sont là c’est tout. Elles ressentent, elles subissent, elles ne sont, comme les enfants, responsables de rien, elles sont innocentes, elles nous disent ce que nous sommes, elles nous renvoient, comme les enfants, un reflet de notre propre image. Le massacre des innocents a été un tournant de l’Histoire… et bien il continue cette fois non par le glaive mais par le verbe. - Le langage modèle notre esprit - comme disent les vieux sages d’Asie. Dans le monde où nous vivons certes, mais que nous subissons souvent, on pourrait dire qu’aujourd’hui c’est le langage des journalistes qui modèle l’esprit de presque toutes les populations du monde. Ce rendent-ils bien compte de ce qu’ils disent ? Et si c’était l’innocence la plus haute des vertus ?

 


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67 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 12 février 2020 09:12

    Bonjour, Roland

    Su le fond, vous avez évidemment raison. 

    Pour autant, il ne faut pas donner au mot « coupable » l’importance que vous lui attribuez. Personne ne songe à éradiquer les animaux porteurs de virus ou de bactéries transmissibles à l’homme. Il s’agit là simplement d’un mot, certes connoté négativement, permettant d’éviter d’user d’une longue périphrase pour désigner le vecteur de la transmission.

    Bref, pas de quoi fouetter un chat !


    • pemile pemile 12 février 2020 09:26

      @Fergus « Personne ne songe à éradiquer les animaux porteurs de virus ou de bactéries transmissibles à l’homme. »

      Si, @spartacus a toujours prôné l’éradication de toutes les ptites bêtes qui piquent ou qui rampent.

      « Il s’agit là simplement d’un mot, certes connoté négativement, permettant d’éviter d’user d’une longue périphrase pour désigner le vecteur de la transmission. »

      Argumentation recevable uniquement si aucun autre mot non « connoté négativement » ne faisait l’affaire.

      Comme le rappelle l’auteur « Le langage modèle notre esprit »


    • Fergus Fergus 12 février 2020 10:59

      Bonjour, pemile

      Je n’aurais pas employé ce mot, et l’auteur a raison d’en critiquer l’usage.

      Je dis simplement que les animaux « mis en cause » — zut, là aussi, connotation négative  ne sont pas vilipendés pour ce qu’ils sont.

      En fait, on devrait dire « le pangolin est le vecteur de la transmission à l’homme », mais cette phrase est moins immédiatement parlante, reconnaissons-le. 

      En réalité, s’il y a des « coupables », ce sont les hommes qui, en Chine ou ailleurs, vendent sur les marchés des viandes d’animaux sauvages non contrôlées au plan sanitaire et ceux qui ferment les yeux sur ces pratiques très largement illégales.


    • velosolex velosolex 12 février 2020 11:52

      @pemile
      « Coupable » en effet ai je lu. Pour être honnête, les journalistes développent dans leur article leur pensée, et montre que l’animal est en effet la première victime. Mais néanmoins pour ceux qui restent accrochés au titre, l’effet est évident, et inconsciemment participe au malheur…« Mal nommer les choses, c’est participer au malheur du monde »...
      La France, pour ne pas aller bien loin, se distingue par sa connerie, permettant de chasser des animaux qui sont protégés dans le reste de la plupart des pays de L’UE, montrant par là qu’elle évoque Bruxelles, et ses « diktats » quand ça l’arrange, et s’en contrefout à un autre moment….Sont livrés ainsi à la volonté des chasseurs de faire un carton les renards et les blaireaux, beaux animaux qui loin d’être des nuisibles, comme ils disent, mangent les petits rongeurs, qui s’attaquent aux cultures, et qui sont porteurs de la tique, qui véhicule la terrible maladie de Lyme. Il y a bien d’autres animaux, comme le geai des chênes, magnifique oiseau au beau chant, dont le seul tort est de venir picorer quelques aliments dans les mangeoires des animaux de ferme. La connerie est un mot à surligner, comme celui de Coupable, et de nuisible. Où sont les responsables ?


    • JulietFox 12 février 2020 14:53

      @velosolex
      J’aime mes animaux, et les documentaires animaliers (Arte)
      Mais, ce la se termine invariablement, par espèce menacée, en voie de disparition, d’extinction.
      Le Botswana, ne vient il pas d’autoriser a abattre 272 éléphants.


    • Croa Croa 12 février 2020 15:20

      À Fergus,
      Détrompes-toi ! On a éradiqué pour bien moins que ça et en la matière le doute condamne l’accusé.


    • Croa Croa 12 février 2020 15:23

      À JulietFox,
      Pas besoin d’aller en Afrique. En France ce sont les bouquetins qui morflent (par exemple s’agissant d’une espèce qui devrait être protégée sinon la liste est longue !)


    • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2020 18:12

      @Aff le loup. Ouvre un Gaffiot, latin-français, et tu découvriras que « vector » avait une longue histoire avant qu’en 1837, Hamilton le redécouvrit pour un usage mathématique.
      La racine indo-européenne avait la forme vagh, et désignait un chariot. A Rome, ce terme désigne le cocher.
      « Vecteurs » ? 151 ans de déloyaux services. 

      Dans le dictionnaire de latin, on trouve une famille de 21 termes autour du verbe « vehere » et du nom « vector » (au sens de chariot, puis d’animal bâté ou de trait, de cavalier, puis de passager d’un navire), et encore 4 autour de « convehere », 4 avec « per__ », 4 avec « circum__ », 10 avec « de__ », 2 avec « re__ », 5 avec « trans__ », 5 avec « e__ », 7 avec « ad__ », 1 avec « a__ », 6 avec « sub__ », 2 avec « super__ », 8 avec « in__ », 2 avec « dis__ », 1 avec « prae__ », 5 avec « pro__ ». En français, nous avons gardé aussi « véhicule », « véhiculer », « convection », « convecteur », « évection » [3], « invective ». La famille décuple, si l’on considère que « vea » et « veha » sont les anciennes formes de « via » (voie, route), et que « vexare » (secouer, puis tourmenter) est l’intensif de « vehere » ; en français, nous en avons gardé : « voie », « envoi », « convoi », « convoyer », « dévoyer », « dévier », « viabiliser », « viaduc », « voyer », « voirie », « voyage », « viatique », « vexer », « convexe », « vétérinaire » (de « veterina » : bêtes de somme), etc. La racine indo-européenne est connue : VAH, et désignait le transport sur un char (Varenne 1979). L’extension aux autres moyens de transports est venue ensuite (Benveniste 1975). Le H désigne là non pas un vague souffle à la française, mais bien une gutturale, à la façon du g néerlandais, éventuellement susceptible de mouillure, à la façon du g danois. Par le germanique, nous en avons aussi hérité « wagon », « vaguemestre », « tramway », « thalweg ». Le « veg » de Norvège (chemin du Nord), et celui du prénom féminin « Solveig » (chemin du Soleil) en descendent aussi directement. On trouve aussi des descendants en russe : vodit’/viesti : conduire ; voz : chariot ; voznitsa : cocher ; vojd’/voditiel’ : conducteur. Or le char comme engin de guerre et de transport, est attesté dès les deux premières invasions kourganes, pré-indo-européennes, vers 4400 et 4200 A.C., tandis que l’archéologie linguistique rigoureuse bute sur la date de dislocation et d’émiettement de l’indo-européen, vers 2200 A. C.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 février 2020 20:23

      @velosolex

      J’attends avec impatience une politique pour éradiquer les chasseurs ; sans leut faire de mal, bien sûr...

      PJCA


    • Gasty Gasty 13 février 2020 11:41

       smiley

      La vengeance d’un pangolin sauvagement dépiauté par un homme fait de nombreuses victimes à travers le monde. 
      L’OMS demande l’arrêt des hostilités de toutes urgences.


    • mmbbb 16 février 2020 15:22

      @CLOJAC il reste le rat , un bon moyen de deratiser Paris et les autres villes A Lyon le rat est gros et bien portant 


    • mmbbb 16 février 2020 17:22

      @Leonard les Japonais disent « Les Chinois bouffent tout sauf la table » 


    • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 09:19

      « Elle est bien la ville, elle est vilaine la campagne, elle est bonne l’urbanité, elle est mauvaise la ruralité, elle est sûre la culture, elle est dangereuse la nature… »

      Il ne faut pas remplacer une dichotomie par une autre dichotomie ! La cécité de sapiens et son antipathie pour les espèces qu’il considère comme inférieures (souvent à partir de mythes religieux qui situent l’homme au sommet de la « création ») sont des choses aussi bien partagées que la bêtise, à laa campagne comme à la ville.

      La construction de votre phrase induit que les territoires opposent deux réalités incompatibles ; 

       d’un côté ville, urbanité, culture

       de l’autre côté campagne, ruralité et nature.

      Or, si les « ruraux » vivent bien à la campagne, ils sont aussi étrangers à la nature que les citadins (et on un rapport à la culture similaire).

      La campagne n’est pas la nature. Les chasseurs, les agriculteurs et les équipement touristiques et de loisirs (canons à neige pompant dans les tourbières, par exemple) sont le fait de sapiens, qu’il porte une cravate et roule en hybride ou qu’il se déguise en paramilitaire à gilet fluo pour taquiner la galipette cendrée. 

      Même le courant naturaliste du dix-neuvième siècle et le romantisme ont d’ailleurs fait cette confusion entre nature et campagne et limité leurs émotions à la contemplation de ruines couvertes de lierre. Et ce n’est pas par hasard. Assumer le fait d’être un animal implique un changement de mode de vie tellement radical que peu de nos contemporains sont partants pour en vivre ne serait-ce qu’une expérience simulée.



      • eau-mission eau-pression 12 février 2020 10:06

        @Séraphin Lampion

        Signe des temps, vous ne citez pas les paysans parmi les bipèdes qu’on rencontre à la campagne.


      • Fergus Fergus 12 février 2020 11:01

        Bonjour, Séraphin Lampion

        Je partage très largement votre commentaire. Il y a désormais autant de savants que d’ignares sur la nature, sa faune et sa flore en ville qu’à la campagne !


      • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 11:12

        @eau-pression

        il n’y a plus de « paysans » (étym : « pagis », la tribu, le clan  un« pays » était aussi un gars venant du même canton pour un poilu de la première guerre mondiale)

        l’exode rural qui a alimenté les usines en main d’oeuvre a abouti à ce que les territoires agricoles soient peuplés aujourd’hui de techniciens de l’agronomie, de mécaniciens et conducteurs de machines pour les « exploitants » qui ne sont plus des « cultivateurs », de retraités, de rurbaines et de touristes.


      • eau-mission eau-pression 12 février 2020 11:36

        @Séraphin Lampion

        Vous voici aussi péremptoire qu’un parigot qui cherche la supériorité dans la condescendance envers les accents régionaux.

        Il y a une volonté, on peut même penser une nécessité de déplacer l’observation agronomique vers les labos, pour faire redescendre vers les champs et vergers des procédures et des produits chimiques de synthèse.
        Mais en cherchant bien, on trouve des agronomes aux champs (exemple, un savant vigneron au nord de Poitiers).

        Donc, peut-être que couvent dans nos sols culturels la graine de paysan, celui qui privilégie l’observation, plaçant le modèle au second plan.


      • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 11:48

        @eau-pression

        je ne vois pas ce que mes propos ou moi-même avons de « péremptoires », mais peu importe, et je ne jouerai pas à chicaner sur les qualifications des uns et des autres
        par contre « la graine de paysan qui couve dans nos sols culturels » est peut-être plus présente chez les petits citadins dont les grand-parents étaient paysans et qui ont hérité d’une culture orale transmise par leurs parents que chez certains petits ruraux dont le père est technico-commercial chez un gros céréalier de la Beauce et négocie des contrats avec les minotiers.


      • velosolex velosolex 12 février 2020 12:04

        @Séraphin Lampion
        La campagne, c’est normalement tout de même la nature, même si celle ci est en grande partie une composition où la main de l’homme est celle du paysagiste. Fait nouveau, c’est aussi maintenant celle de l’empoisonneur. Il y a eu depuis des siècles un contrat heureux entre l’homme et la nature. Celui ci en vivait, mais permettait par l’aménagement qu’il crée, à améliorer parfois le tissu. Ainsi les bocages s’avéraient une protection contre le vent, pour les cultures, mais garantissait aussi une sorte d’écosystème favorable aux minuscules...Tout cela a été trahit après guerre. Depuis la catastrophe n’a plus de nom. Plus d’oiseaux, en grande partie disparus, plus d’insectes et de pollinisateurs, liquidés par les pesticides. Lhomme n’a plus que lui même à tuer, et l’affaire semble bien partie, sur fond d’extension des cancers et des maladies neuro dégénératives. 
        Un indice : Même les abeilles sauvages, déménagent, et installent leur essaim dans les villes, préférant un malheur à un autre pire...Je savais que les apiculteurs faisaient cette démarche, mais j’ignorais que même les insectes avaient compris les enjeux, et que le débat culture et nature pour eux était obsolète pour eux


      • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 12:18

        @velosolex

        l’agri-culture, c’est le contraire de la nature
        les paysages ruraux de la France datent pour la plupart du 19ème siècle et de la grande transformation agronomique entreprise par l’état pour mettre fin aux disettes endémiques qu’avait connues l’ancien régimes, en drainant les marécages en fixant les dunes et en amendant les sols
        le bocage normand avec pommiers en fleurs et vaches laitières est récent, en fait, et les forêts sont depuis longtemps gérées par des privés ou par l’état pour fournir le bois dont l’industrie a besoin : plantations d’épicéas pour remplacer les hêtres dans les forêts des Vosges, et de chênes par Colbert dans la forêt de Tronçais pour construire les bateaux dont la marine royale aurait dû avoir besoin au 20ème siècle
        la campagne, c’est tout sauf la nature
        qu’est-ce que la Beauce ou la Champagne ont de « naturel » ?
        la nature, c’est là où personne n’a envie de vivre
        « la nature est hostile » Vigny


      • pemile pemile 12 février 2020 12:48

        @Séraphin Lampion « Or, si les « ruraux » vivent bien à la campagne, ils sont aussi étrangers à la nature que les citadins »

        Ils ont quand même l’opportunité d’observer chaque jour cette nature et son exploitation industrielle et/ou paysanne, qui reste une abstraction pour la plupart des urbains, hors petite lucarne des médias et tourisme.


      • velosolex velosolex 12 février 2020 13:04

        @Séraphin Lampion
        Je sais bien sûr tout cela….J’ai bien pris la précaution de dire que la main de l’homme était celle du paysagiste, « éclairé » mais qu’il ne fallait pas que ce soit celle de l’empoisonneur. J’ai lu « L’identité de la France » de Fernand Braudel, récit datant du milieu des années 80 d’un historien géographe, remettant le pays et l’évolution de ses paysages dans ses temps longs, depuis que les moines citersiens ou hospitaliers commencent à éclaircir le paysage, à commencer doucement à maitriser les forces obscures. Celles ci reviennent étrangement, et la grande peur qui de l’an 1000, celle de la fin des temps, commence à de nouveau nous tourmenter. Nous ne maitrisons plus le train qui nous envoie dans le mur. 
        Pour le débat un peu stérile entre nature et campagne, la cuture qu’on y place est concomitante, autant que sa définition. Reste que maintenant ce n’est plus dans certains, comme dans la Beauce que vous citez plus qu’un désert, des terres stériles, brûlées par les pesticides, les engrais, et des terres dont les réserves hydrauliques ont été pillé. Les vers de terre ont disparu, et les oiseaux sont le thermomètre de l’extinction. Et voilà même que la mer de glaces, paysage sauvage ans ce qu’il restait, n’est plus qu’une mare aux canards sauvages disparus. Je ne sais pas comment appeler cela. 


      • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 13:04

        @pemile

        je suis né à la campagne, j’ai travaillé à Paris et à l’étranger et je vis depuis 20 ans dans un village de cent habitants, dans une vallée entre forêt et rivière
        les chevreuils qui traversent mon terrain et qu’il m’arrive de voir sont en effet un spectacle plus agréable que celui du périphérique depuis le 24ème étage d’un tour Porte de Choisy
        par contre, les sangliers ravageurs agrénés par les chasseurs n’ont rien d’amival ni de naturel, et les enfants du village tétanisés sur leur smartphone dans le bus de ramassage scolaire n’aspirent qu’à une chose : foutre le camp de ce trous, ce qu’ils font dès qu’ils le peuvent


      • velosolex velosolex 12 février 2020 13:12

        @Fergus
        « Il y a désormais autant de savants que d’ignares sur la nature, sa faune et sa flore en ville qu’à la campagne ! »

        De savants ?...D’ignares ou de faux culs. De défenseurs des lobbys, mentant effrontément, comme les politiques.
        L’homme se fait ballot quand ses intérêts sont menacés, fait semblant de ne pas comprendre. Des paysans portant bannière de la FNSEA nient le caractère toxique des engrais, parlent des animaux comme des nuisibles, nient que les problèmes de santé des riverains de leurs surfaces cultivées puissent être en relation…….

        Drôles de savants qui ne veulent pas savoir. Qui préfèrent se mettre la tête dans le sable, ou dans leur coffre fort. Plus facile de trouver des boucs émissaires : Les z’écolos, comme ils disent, et puis les nuisibles.
        Macron a divisé par deux le permis de chasse pour rendre service à la nature et à la culture. 


      • velosolex velosolex 12 février 2020 13:23

        @Séraphin Lampion
        Moi aussi je suis né à la campagne. Mais ce n’est pas un gage d’intelligence. Les imbéciles qui sont nés quelque part sont partout. Il est intéressant d’avoir voyagé, de comparer et de revenir, mais ce n’est pas une garantie absolue d’intelligence. Qui peut dire « je sais »...Le monde est complexe, et l’homme l’a considérablement simplifié. Comme vous disiez à un autre endroit le « naturel » est a employé avec précaution. Tout est lié, et le retour de sangliers est lié à la fois à la disparition des prédateurs (loups et ours dans le temps long), à l’extension de surfaces céréalières ( maïs) et surtout à la désertisation des campagnes, et de garigues sauvages et de bois non entretenus. Ajoutons y parfois des pratiques de chasse liés à leur extension, en vue de faire un carton, avant que la harde leur échappe. Pour ne pas parler de « sangliers importés », pour évoquer cette tranche de vie saisie par France culture et qui s’est passée dans les mont d’arrée, pas très loin de chez moi. Et où l’on apprend que des sangliers seraient importés de Pologne… ! 

        La harde sauvage : des nuisibles au village - France Culture https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwj47-qGgMznAhUB3IUKHVDwC1gQFjAAegQIAhAB&url=https%3A%2F%2Fwww.franceculture.fr%2Femissions%2Flsd-la-serie-documentaire%2Ftableaux-de-chasse-24-la-harde-sauvage-des-nuisibles-au-village&usg=AOvVaw2YRogs3c6BQI1xDbxuH9JL

      • Fergus Fergus 12 février 2020 17:41

        Bonjour, velosolex

        Il ne fallait évidemment pas prendre les mots « savants » et « ignares » au pied de la lettre. Mon propos était de souligner que de nombreux citadins connaissent plutôt bien la vie rurale tandis qu’un nombre croissant de personnes qui vivent à la campagne  notamment parmi les néoruraux — n’y connaissent pas grand chose. Tout cela pour dire que la dichotomie d’antan est de moins en moins pertinente.

        Bien d’accord avec vous sur les exploitants agricoles estampillés FNSEA qui refusent d’admettre les nuisances que causent les engrais et les pesticides administrés à doses pourtant gravement préjudiciables à l’environnement et aux riverains des parcelles concernées. 

        « Macron a divisé par deux le permis de chasse »

        C’est un pur scandale ! Un de plus à mettre à son passif !


      • nono le simplet 12 février 2020 18:12

        @velosolex
        la nature pour espérer en comprendre un petit bout, il faut commencer par l’aimer ... et comme avec une femme l’espoir est souvent déçu ... mais il suffit de continuer à aimer ... j’entre dans ma période de saison « nature » même si c’est dans mon jardin ... cet am j’ai fait le tour des arbres, arbustes, légumes ... je leur ai causé et je pense que certains, même s’ils ne me répondaient pas, étaient attentifs à ma présence ... avoir la main verte c’est surtout avoir la tête verte, la main étant plutôt marron quand on ne met pas de gants ... c’est vivant une plante ... ça a faim, ça a soif, ça a chaud, ça a froid ...


      • velosolex velosolex 12 février 2020 19:15

        @Fergus
        Effectivement la connaissance ne vient pas de l’endroit où l’on vit, ni de l’âge qu’on a ; ça semble être un handicap pour certains qui ne veulent recevoir de leçons de personne, et ne pas changer leurs pratiques, même quant elles sont mortifères.
        Les pesticides, c’est comme la pédophilie, on ignorait l’ampleur du problème
        Maintenant on peut pas dire qu’on ne sait pas...
        Seulement, pour changer, ça va être dur dur. Le clivage risque une fois de plus de se creuser...


      • JC_Lavau JC_Lavau 12 février 2020 19:20

        @velosolex. Rigolo : c’est toujours les Zautres qui doivent changer d’avis, et qui pataugent dans les marécages de l’erreur. Les Zautres, rien que les Zautres...


      • velosolex velosolex 12 février 2020 19:22

        @nono le simplet
        Lire ou relire « Bouvard et Pécuchet » de Flaubert.
        Un bouquin formidable sur ces deux copains se lançant dans bien des aventures, après avoir hérité d’une fortune.
        Les pages sur leur tentative de se lancer dans l’agriculture sont assez marrantes, et féroces.
        Des bobos avant l’heure disent les plus sévères ! Mais les deux compères n’ont pas seulement la main verte, ils n’ont pas de pot. 
        Un domaine où l’espoir fait rêver, et où le temps qu’il fait fait déchanter.
        Toute une métaphore de la vie. 


      • Fergus Fergus 12 février 2020 19:28

        @ velosolex

        Je confirme : Bouvard et Pécuchet est un petit bijou de la littérature française, hélas trop méconnu. Dommage que l’on n’en connaisse pas la fin.


      • velosolex velosolex 12 février 2020 19:43

        @Fergus
        Il me semble que Flaubert avait écrit le synopsis : Nos deux gars retournaient à leurs écritures d’employés de bureau, comme avant de faire fortune. 
        Je n’ai jamais été satisfait de l’interprétation que les critiques et les spécialistes faisaient de l’histoire, selon laquelle Flaubert dénonçait l’amateurisme, qui n’aboutissait qu’au désastre.
        Si c’est vrai, les deux compères gardent toujours pour autant leur allant, leurs envies d’entreprendre. Et en ce sens, ce sont des modèles de résilience.
        Et autant de fidélité l’un vis à vis de l’autre. 
        J’ai tendance à ne voir dans leur destin qu’une métaphore de la vie. Et peut être bien qu’un livre est d’autant bon qu’il permet de multiples interprétations. 


      • nono le simplet 13 février 2020 02:54

        @velosolex
        Pécuchet, je sais pas mais Bouvard est parti écrire au Figaro



      • velosolex velosolex 13 février 2020 10:15

        @nono le simplet
        A lire, vraiment. L’un fait un héritage, les deux quittent leur boulot en écriture et se multiplient les aventures sans lendemain : Généalogie, sciences, agriculture etc..Chaque chapitre est le prétexte à ce que les deux fassent un inventaire des sciences à l’époque, et rentrent souvent en controverse, en multipliant les théories, et les citations qu’ils trouvent dans les bouquins qu’ils entassent. C’est parfois très virulent, avant qu’ils se rabibochent. Bref, exactement comme l’agoravox, qui n’est qu’une version moderne du bouquin, avec pleins de spécialistes autoproclamés


      • nono le simplet 13 février 2020 10:20

        @velosolex
        je l’ai lu il y a si longtemps que j’ai complétement oublié ... j’ai cette faculté (ou ce défaut) à oublier les livres ce qui me permet de les relire de temps en temps ... la vie est un éternel recommencement et la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié ... je dois être vachement cultivé smiley


      • velosolex velosolex 13 février 2020 12:45

        @nono le simplet
        Y a pas de secret. je l’ai relu il y a quelques temps, comme beaucoup de livres qui m’ont marqué.
        Au bout de 40 ans tu ne conserve que le souvenir parfois ébloui, et si tu relis le livre, tu as la surprise de constater que même son paysage a changé. Je relis actuellement Leo Perutz que je te recommande. Relu « le miracle du manguier » ecrit en 1917 qui m’est apparu cette fois ci une fable contre la mondialisation et une mise en garde contre les apprentis sorciers...
        Peut être en ferais un papier si je ne suis pas trop paresseux. « Le cavalier suédois », est un conte philosophique extraordinaire, mais « le judas de léonard » est tout aussi magnifique. L’intérêt de cet auteur est de mêlé une fable philosophique, moraliste, policière, marquée par la force du destin, avec une page d’histoire. Pour "le judas de Leonard, cela se passe à Milan en 1498. Perutz était aussi un mathématicien s’intéressant aux théories des jeux. Un théorème porte son nom. 


      • mmbbb 16 février 2020 17:32

        @Séraphin Lampion et oui Pierre Rahbi a fait sa petite fortune en convertissant les citadins a une agriculture « BIO » . Mais derrière l image d epinal du paysan sage , le tiroir caisse fonctionne tres bien Comme cette nouvelle mouvance chez BIO COP des pommes a 3.5 euros , Faut etre con sur le marche elles valent deux fois chere . 


      • Octave Lebel Octave Lebel 12 février 2020 09:27

        Le traitement médiatique du coronavirus interrogé. D’accord sur le fond et pendant ce temps-là, ne parlons plus fort opportunément des immenses difficultés de notre hôpital public et de la lutte de ses personnels maintenant dos au mur, ici en France. Quand le mur s’effondrera, ce sera sur eux et sur nous. 

        Ce qui est extraordinaire également , c’est l’assurance, les certitudes, les leçons de logistique, de communication, de morale assénées par la plupart des journalistes à l’égard des autorités en première ligne sur le sujet sans aucun recul sur les événements révélés dans un goutte à goutte au jour le jour. Une occasion à ne pas rater, l’occasion de s’entraîner avec la peur des épidémies qui permet de tester les petits jeux pervers de la communication de masse comme des propagandistes irresponsables et sans scrupules ? Un peu de décence et de mesure quand même. La grippe saisonnière a fait 8100 morts en France en 2018/2019 comme chaque année dans des proportions analogues.

        D’où viennent cette assurance et ce sentiment de supériorité. De nos exploits ces dernières dizaines d’années, de tous ces scandales de santé qui ont mis des années à émerger, de l’excellence à la Roselyne Bachelot qui devrait faire école et en imposer au monde entier ?

        Qu’est ce qui est en train d’être étouffé avec une détermination sans répit à petit feu dans notre pays ? L’existence ou la survie d’un journalisme d’investigation, responsable, méthodique, informant sur l’événement sans oublier sa mise en perspective, garant de la pluralité de l’information pour le citoyen qui a besoin d’être éclairé pour faire vivre et respecter la démocratie ?


        • njama njama 12 février 2020 09:45

          Entre la présomption d’innocence et la culpablité nous avons aussi dans notre jargon humain le « responsable mais pas coupable »...


          • Samson Samson 12 février 2020 09:52

            « Le pangolin serait l’animal coupable »

            Excellente nouvelle !
            Car si l’on peut dans la transmission des zoonoses se poser à bon droit la question des « culpabilités » respectives de l’animal mangé ou de son consommateur, ce genre de nouvelle ne peut que limiter l’appétence du gourmet raffiné envers des espèces en voie de disparition.

            A quand la « culpabilité » du rhinocéros dans la consommation de la poudre de sa corne pour restaurer les virilités défaillantes, ... tant bien entendu qu’épargné par les aléas de ces coutumes barbares, le consommateur de cuisses de grenouilles peut continuer à digérer tranquille ... ???

            Trève de plaisanterie, quand la bonne parole médiatique et les filtres appliqués aux réseaux sociaux visent surtout à éviter toute panique en s’abstenant fort vertueusement de toute remise en question des chiffres officiels fournis par la Chine sur la réelle ampleur de la pandémie (ici en français), ainsi que sur les suspicions d’une origine hélas « trop » humaine à l’« efficacité » de ce coronavirus, apparemment apte à élégamment résoudre la cornélienne question du financement de nos retraites (autre lien ici, et sa traduction française ici).

            Car qui peut honnêtement croire qu’un virus certes agressif mais du niveau de la « grippe » suffit à justifier la mise en quarantaine d’une population équivalente à bientôt l’ensemble de la population €uropéenne, ainsi que la mise à l’arrêt d’un des piliers industriels de l’économie globalisée ???

            En vous présentant mes respectueuses salutations ! smiley


            • eau-mission eau-pression 12 février 2020 10:26

              Le formatage de la pensée est un poison qui génère beaucoup de morts-vivants. Et je vous approuve, il commence par le choix des mots. A l’oral, s’y ajoutent le rythme des intonations destinées à nous faire croire que la sécurité c’est de faire confiance au journaliste (écouter B.Gaccio).

              Notre vocabulaire a une lacune : il n’y a pas de préfixe choc pour dire qu’un aliment est hors-sol.


              • BA 12 février 2020 10:34

                Coronavirus : l’épidémie pourrait toucher 60 % de la population mondiale.


                Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus a franchi mardi 11 février la barre symbolique des 1 000 morts. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus constitue une « très grave menace » pour le monde, a assuré mardi le directeur général de l’institution. « Avec 99 % des cas en Chine, cela reste une grande urgence pour ce pays, mais cela constitue aussi une très grave menace pour le reste du monde », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyes à l’ouverture à Genève d’une conférence de l’OMS sur la maladie. Une inquiétude partagée par le professeur Gabriel Leung, épidémiologiste hongkongais spécialiste du 2019-nCoV. Selon lui, le virus pourrait toucher près de 60 % de la population mondiale.


                https://www.lepoint.fr/sante/coronavirus-l-epidemie-pourrait-toucher-60-de-la-population-mondiale-11-02-2020-2362070_40.php




                • ZenZoe ZenZoe 12 février 2020 10:35

                  Ah ben, si on m’avait dit qu’un jour j’en viendrais à plusser un article de l’auteur, que je considère comme un dangereux bobo  !

                  Évidemment, il a raison sur ce coup-là. L’animal n’est jamais coupable. Dans tous les cas, la sottise, la négligence ou l’avidité humaine sont en cause.

                  PS : j’espère que le pangolin ne va pas être l’objet de massacres vengeurs, on connait l’immense amour des Chinois pour les bêtes. Ne dit-on pas là-bas ’’Quand on veut noyer son pangolin, on dit qu’il a le coronavirus ?’’


                  • velosolex velosolex 12 février 2020 12:23

                    @ZenZoe
                    Le jour où je pluserai un article de Spartacus, peut être bien qu’il faudra me « piquer ».
                    La corona est une marque de bière, le coronavirus amène insidieusement la mise en bière.
                    Il y a une grande logique pour qui sait lire dans le grand livre de la nature dénaturée.
                    Hier j’ai lu cette nouvelle horrible, dans « Le monde » où il est question de pratiques de tortures sur les animaux dans un labo. Autre aberration, ce labo est celui qui a validé l’extension de l’autorisation du glyphosate, en trichant sur les tests...
                     Le « labo de la mort » en Allemagne testait aussi le glyphosate https://bit.ly/2SjIPvz


                  • ZenZoe ZenZoe 12 février 2020 14:26

                    @velosolex
                    J’espère au moins que ces saloperies de chercheurs et autres praticiens vont se choper une maladie mortelle et douloureuse, assez tôt dans leur vie si possible.


                  • Croa Croa 12 février 2020 15:33

                    À ZenZoe,
                    Le SIDA est justement issue d’un laboratoire américain faisant de la recherche sur les xénogreffes. Le problème est que ça n’est pas resté confiné au labo, d’autant que les singes porteurs ont été retournés au fournisseur en Afrique. (Source : Ligue Française contre la vivisection ; C’est une vieille histoire et à l’époque il n’y avait pas Internet.)


                  • ZenZoe ZenZoe 12 février 2020 16:33

                    @Croa
                    Oui, ça circule. Personne n’a pu apporter de preuves, mais ça ne m’étonnerait pas un truc de ce genre.


                  • sweach 12 février 2020 11:20

                    Effectivement certain peuvent profiter d’une origine animal du virus pour réorienter le débat sur la cause animal ou bien encore une fois pour vouloir dompter la nature sauvage.

                    Mais je préfère réorienter ce débat stérile sur la péritonite infectieuse féline du chat, une maladie courante en France causé par un CORONAVIRUS !!!!

                    Car oui ! amies parano, le terrible coronavirus est là, sous votre né, tapis dans votre foyer, il ronronne sur votre canapé à coté de la TV, près à vous infecter à la première occasion.

                    Il faut éradiquer ce mal au plus vite.


                    • gaijin gaijin 12 février 2020 12:00

                      l’animal coupable :

                      https://media.istockphoto.com/photos/asian-chinese-scientist-in-protective-wear-holding-test-tube-picture-id649673280

                      moi je dit que les nouveaux virus qui apparaissent pile poil dans les villes qui ont des labbos qui bossent sur le sujet ...

                      c’est suspect ..non ? 


                      • Samson Samson 12 février 2020 12:14

                        @gaijin
                        Si au moins, çelà pouvait offrir un peu de répit à une espèce particulièrement menacée par le plus grand prédateur que compte cette planète, le temps que ce dernier n’ait lui-même parachevé le procèdé menant à sa propre auto-éradication, ce serait toujours çà de gagné !
                         smiley smiley smiley


                      • eric 12 février 2020 12:57

                        la bête sauvage toujours sincère, toujours vraie, toujours juste… et propre ?

                        Un exemple pour nous tous ! Elle élimine qui s’aventure sur son territoire, interdit souvent aux plus faible l’accès au sexe et à la reproduction, bouffe ses vieux, parfois ses propres rejetons, et toujours les plus faibles. Contraint les femelles à l’ace sexuel, pourvus qu’elles soient en chaleur. Exploite son environnement sans vergogne, jusqu’à ce que son épuisement limite automatiquement la croissance de son espèce.

                        Un processus écologique de sélection naturelle qui assure l’équilibre sur la planète et sauve le climat au quotidien. 

                        Perso, je suis chrétien, et j’ai la faiblesse de croire que toute vie humaine mérite d’être vécue et dans la dignité. Mais j’admet que l’approche écologique, fondée sur la sélection naturelle des individus les plus méritant, n’est pas dénuée de fondement scientifique.

                        Sa logique toutefois, c’est, comme pour une vulgaire « espèce animale propre », de limiter le nombre de sujets. De même que quand certains prédateurs deviennent trop nombreux, les écolos préconisent d’éliminer les surnuméraires pour préserver la bio diversité. La logique, l’horizon, de l’écologie militante, n’est pas la décroissance économique. Celle-ci implique une pression humaine plus forte sur le milieux naturel ( par exemple, l’agriculture bio, il faut plus de terres, d’eau, de travail, etc...), c’est la décroissance du nombre d’humain. On n’en prend pas le chemin...

                        C’est égal, on sait l’écologie politique à gauche, et la gauche, c’est le volontarisme social et sociétal. Les chinois ont déjà interdit le second enfant. On ne doute pas que nos écolos finissent par comprendre les enseignements réels de nos bêtes sauvages.

                        Alors oui, en perspective, l’écologie politique nous promet un ensauvagement. 


                        • L'Astronome L’Astronome 12 février 2020 14:38

                           

                          « Je suis pangolin, je suis civette, je suis chauve-souris… et je suis innocent »

                           

                          Et moi, j’ai étudié le chinois. Pensez-vous que je sois porteur du couillona-virus ?

                           

                          Ah, au fait, la fameuse grippe espagnole qui a fait 50 millions de morts en 1918-19, serait partie de Chine — tout comme le SRAS. Bizarre, non ?

                           


                          • L'Astronome L’Astronome 12 février 2020 15:58

                             
                            @prong
                             
                            Le principe de précaution est un concept politiquement et médicalement correct qui veut qu’on abatte un troupeau entier, dès lors que plane un soupçon de maladie sur un seul animal. Ne devrait-on pas abattre tous les Chinois, en vertu du sacro-saint principe de précaution ? That is the question.
                             


                          • alinea alinea 12 février 2020 15:13

                            Ainsi nous n’en sommes plus à l’hypothèse du virus artificiel fabriqué dans les laboratoires de le ville chinoise qui a vu le premier cas éclore ? laboratoire spécialisé dans l’étude du coronavirus ?

                            Les Chinois ont trouvé un expédient, un bouc émissaire, je n’ai pas compris s’il s’agissait d’un petit lapin ou d’une belette ou d’un rat, mais d’une bête pour sûr !

                            Le frelon asiatique, qui extermine les abeilles, le varroa asiatique, qui extermine les abeilles, heu, c’est aussi la faute au petit lapin ?


                            • foufouille foufouille 12 février 2020 15:25

                              @alinea

                              si c’était sorti d’un labo complotiste le virus aurait été balancé en afrique.


                            • gaijin gaijin 12 février 2020 18:10

                              @prong
                              « Enfin si c’ etait une arme biologique »
                              pas besoin d’aller jusqu’à juste un truc qui s’est échappé par mégarde ( le respect des procédures déjà en france c’est du foutage de gueule, alors en chine ....)


                            • alinea alinea 12 février 2020 21:10

                              @gaijin
                              J’ai lu que, oui, il s’était égaré par mégarde !!! pas du tout utilisé comme arme chimique !


                            • eau-mission eau-pression 13 février 2020 09:22

                              @Aff le loup
                              La balade en montagne vous a fait du bien. Ou les chevaux ?


                            • Xenozoid Xenozoid 12 février 2020 15:18

                              je remet un commentaire déjà placé :

                              ce qu’on fait on animaux domestiqués ou pas, on le fait a nous même...

                              Dans le monde technologique sur-organisé , que nous avons créé , il n’y pas moyen de sortie pour les animaux ou les humains. Car nous sommes vraiment pas très différents des animaux que nous élevons dans des cages et des aquariums dans nos maisons : Nous vivons dans des petites boîtes a température contrôlée , appelés appartements . Nous aussi, nous achetons la nourriture standardisée labélisée , nourriture très différente a ce que nos ancêtres mangeaient. Nous non plus, nous ne trouvons aucun débouché pour notre « sauvage » spontané ,castré et dégriffé que nous sommes par les nécessités de la vie dans les villes et les banlieues sous restrictions juridiques et culturelles . De même nous ne pouvons pas errer loin de nos chenils,sans autorisation (papiers) tenus en laisse comme nous le sommes par nos emplois , dans nos appartements préfabriqués ,puis plus loin , par des frontières politiques . Et si nous cherchons encore , que pourrions nous trouver ? Forêts , jungles, plaines sauvages , collines majestueuses ? Celles-ci sont rapidement entrain de disparaîtrent nous travaillons sans relâche pour envelopper notre monde dans une peau de béton , pour s’assurer que toute l’herbe est arrosé par aspersion et tous les marécages drainés et sondés pour être transformés en espace de bureau .Et ce que nous ne transformons pas en grandes cages et autres aquariums , nous le détruisons avec la pollution ...que penser alors ,de la destruction des bêtes en cas de maladie contagieuses ? tous les microbes vont nous sauter dessus,toutes les bêtes seront mortes de toutes façons......


                              • Xenozoid Xenozoid 12 février 2020 15:46

                                @dimitrius

                                pshhhhhhh !!!!!!


                              • Esprit Critique 12 février 2020 18:46

                                Que peut bien enseigner un expert en éducation qui ignore le sens des mots qu’il emploie. Interdire de chercher a savoir ou vivait ce Coronavirus avant décembre 2019 n’est pas :accuser, ni juger, ni déclarer coupable qui que ce soit.

                                Interdire de chercher a les comprendre n’empêche pas les problèmes d’évoluer. 

                                Interdire les cons est impossible ... CQFD


                                • Wendigo Wendigo 13 février 2020 02:51

                                  @Roland Gérard

                                   Vous voulez dire que les journalistes sont des contre nature qui battent la campagne ?
                                  Pas besoin du pangolin pour s’en rendre compte, la une de chaque instant nous en apporte la preuve.


                                  • troletbuse troletbuse 13 février 2020 07:51

                                    Et le sida, c’était le lama. Pourtant ils n’ont pas mis Serge Lama ou le Dalaï-lama en quarantaine !


                                    • troletbuse troletbuse 13 février 2020 07:52

                                      @troletbuse
                                      Zut, j’ai oublié le Lama sourd.


                                    • Abou Antoun Abou Antoun 13 février 2020 11:38

                                      Pangolin c’est le petit nom d’ubuntu 16


                                      • isabelle 15 février 2020 19:37

                                        bravo Monsieur pour ce coup de geule rafraichissant. La colère est légitime quand on voit le déni et l’indifférence généralisée au sors ignoble que l’on réserve collectivement à cette belle nature sauvage.

                                        Mais ce mépris envers la sauvagine n’est hélas pas nouveau. Question de culture ! Nous sommes d’anciens chrétiens devenus cartésiens puis postmodernes donc aucune place pour l’amour de la nature. La nature reste péjorative. C’est ce qui transparait dans les discours des médias. La nature c’est sale, c’est dangereux et c’est inutile. Et le devoir du bon civilisé est de l’aménager pour son profit exclusif. Rien de nouveau. C’est une continuité. La mentalité n’évolue pas.

                                        C’est difficile d’assister impuissant au saccage de la planète. Je pense que nos concitoyens détestent leurs enfants. S’ils les aimaient vraiment, ils se mobilisereaient en masse pour exiger une planète préservée, respectée et belle sur laquelle ils pourront s’aimer, s’épanouir, se constituer en tant qu’humain. Impossible, selon moi, mère de 3 enfants, d’être vraiment une humaine, sans la nature. C’est la nature qui nous rend humain, nous permet d’être en vie et nous rappelle à l’essentiel. Je suis pangolin, mais aussi renard, déterré, empoisonné, chassé en France comme son pote le blaireau...Par les chasseurs qui les gèrent pour éviter les dégats faits aux cultures ou au cheptel. Ce sont d’ailleurs souvent eux même des agriculteurs. Ils ont contaminé en profondeur leurs terres à coup de pesticides depuis les années 60....Ils sont coupables de la disparition de milliers d’espèces ! C’est bizarre...Il y a des renards en pleine foret, sans aucune poule à des hectares à la ronde et qui sont pourtant tués systématiquement par des battues...Ils sont supposés nuisibles ! Quelle hypocrisie ! Qui est vraiment nuisible ? Combien de morts fait la chasse chaque années ? et de blessés ? Et le renard ? combien de morts ? je suis renard et pangolin, et mes enfants aussi...

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