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L’impossibilité du compromis - La science au service d’intérêts privés : la sémiotique (6)

Suite de mes réfléxions sur le métier de communicant :
1 Les propagandistes
2 Être un pion au passer son chemin 
3 La CNIL : une institution controversée
4
 SI on n'est pas comme Jacques Séguéla, on a raté sa vie ? 
5
 Les entretiens sociologiques

Pour info, je viens de passer ma soutenance de mémoire. Cela s'est forcément mal passé, étant donné que je n'ai pas respecté les consignes de base (faire un mémoire de stage). Mais un des fondements de mon mémoire exploitant l'énormité du mensonge public sur le 11 septembre, qui démontrait la force de l'influence de la propagande. S'il existe une contestation sur cette question complexe, c'est bien grâce à Internet qu'elle existe, et non aux médias traditionnels. Mais pour mon tuteur, il est connu que nombre de ceux qui soutiennent cela "sont des malades", et qu'il fallait que je fasse attention, au risque de finir dans le mur. Difficile de faire sauter la disquette mentale du 11 septembre et de considérer ce phénomène comme une donnée empirique révolutionnaire dans l'analyse des rapports de forces entre finance/politique/médias en quelques pages et quelques minutes. "Peut être que dans 10 ans, je dirais que vous aviez raison" me dit-il. J'espère que ce sera bien plus rapide !

Je reçu d'autres critiques de type sociologiques. Le fait que je parte du haut pour expliquer le bas, ou que je décrive de façon trop grossière les relations de pouvoir entre les acteurs par exemple. Difficile d'être subtil lorsqu'on est en colère.. ! Bref, ravi d'être soulagé de cette échéance. 

Reprenons notre exploration des techniques d'études de consommateurs.

L’objectif  :

Déterminer les codes publicitaires les plus pertinents pour atteindre au mieux les cibles pour un produit, et de s’inscrire dans la « tendance ».

Méthodologie :

Elaboration de corpus de publicités selon certains critères (gamme, type de produit…), puis analyse de ces documents par un expert sémioticien, qui décodera les publicités une à une. Le compte-rendu de ces séances fort stimulantes pour l’intellect et l’imagination sont ensuite enrichis et complétés à l’aide de recherches complémentaires sur ces thèmes. Courants de pensée, modes vestimentaires, égéries commerciales… les sujets sont aussi variés qu’il y a de produits, car chacun a ses propres codes. Ainsi, on ne vendra pas du cognac comme on vend de la bière.

Un travail aliénant  :

Constituer ces corpus m’a aidé à prendre conscience des manipulations de masse. Combien de fois ai-je vu les mêmes goujateries, les mêmes codes utilisés pour stimuler l’imaginaire du consommateur ? Cette partie du travail est donc loin d’être la tâche la plus gratifiante de l’étude, mais elle est un préalable nécessaire à la séance avec l’expert sémioticien. J’ai eu la chance de pouvoir participer activement aux interprétations, et ce fut un des meilleurs moments de mon stage, je pouvais enfin penser !

Au sujet des codes dominants dans la publicité :

Notre société moderne prend peu à peu les traits et la forme que leur donnent nos désirs et nos croyances. La jeune génération est allégrement bercée dans une vision sublimée du monde, des autres et de soi par un martèlement publicitaire de plus en plus intrusif. Or, lorsqu’on étudie en profondeur quels sont les thèmes les plus récurrents dans la publicité, il est évident que le désir remporte haut la main la palme, affiliant ainsi un sentiment naturel (faisant référence à la reproduction humaine) à un acte d’achat. Où sont donc passées nos valeurs fondamentales ? Que faut-il penser du respect des droits de l’homme par ces entreprises ? Il apparaît clairement que nous avons laissé trop de liberté aux propagandistes pour qu’ils se permettent de falsifier la vérité des plus viles façons sans que personne ou presque ne proteste contre le pouvoir du capital, véritable patron de la filière.

Ces techniques issues des sciences humaines traditionnelles sont assez bien acceptées par la profession. L’importation de techniques de laboratoire et de scanner dans les agences d’étude est en train de s’opérer, et cela n’est pas sans danger pour la liberté des consommateurs.

La prochaine partie sur le neuromarketing s'annonce plus palpitante...

Bien à vous,

Jonathan Moadab
La Gazette d'un Humaniste


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2 réactions à cet article    


  • franor 3 février 2012 12:37

    Merci, je me demande pourquoi certains n’aiment pas ?

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