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L’inflation n’a pas été jugulée elle a été dissimulée et elle fera imploser le système

Un curieux phénomène, très peu analysé dans la presse « économique », ou « généraliste », que nous préférons appelé la presse mainstream « people, de formatage et de gouvernance-management », demeure inexpliquée alors que coexistent deux vecteurs économiques contradictoires...

Plus d’argent en circulation et pourtant moins d’inflation ?

 

Un curieux phénomène, très peu analysé dans la presse « économique », ou « généraliste », que nous préférons appelé la presse mainstream « people, de formatage et de gouvernance-management », demeure inexpliquée alors que coexistent deux vecteurs économiques contradictoires : une injection massive de liquidités (argent) dans l’économie et une inflation contrôlée, celle-ci demeurant à des niveaux peu élevés et ne connaissant pas d’accroissement sur la période 2008 à 2018. (1)

 

L’inflation qu’est-ce que c’est ?

 

L’inflation se manifeste par la hausse du prix des marchandises qui n’ont pourtant pas augmenté leur « valeur », seuls les prix augmentent (2). L’inflation indique une diminution de la valeur des marchandises (y compris de la force de travail) et de l’instrument d’échange, l’argent. En clair, l’inflation c’est la dévaluation de l’argent (monnaie) qui entraîne à sa suite la dépréciation des salaires (des revenus) et la diminution du pouvoir d’achat des individus. On observe souvent que la go-gauche est à l’affut des réductions de prestations sociales et des allocations gouvernementales, alors qu’elle reste coite devant la hausse de l’inflation qui gruge davantage le pouvoir d’achat et les conditions de vie des travailleurs salariés. Il y a là comme un aveu non sollicité.

 

Mais, nous dira-t-on, l’inflation est jugulée, à peine 2% par année en moyenne. Si l’on regarde les taux d’inflation moyens dans cinq zones monétaires (dollar, yen, euro, livre sterling et yuan) on s’étonne du faible taux d’inflation (Figure 1). Le Japon, ayant déjà amorcé sa phase de dépression économique, enregistre même des taux négatifs, une baisse des prix à la consommation, ce qui sera bientôt le lot de toutes les économies capitalistes et socialistes, s’il en reste.

 

LA SUITE DE L’ARTICLE EST DISPONIBLE SUR LE WEBMAGAZINE : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/linflation-na-pas-ete-jugule-elle-a-ete-dissimulee-et-elle-fera-implosee-le-syteme/

 

Figure 1

 

Pourtant, depuis 2012 les banques centrales des pays ou groupe de pays de cet échantillon, ne se sont pas privés pour faire tourner la planche à billets et pour émettre des quantités astronomiques de monnaie fiduciaire (3). Or, comme l’écrit Laurent Herblay : « Si la base monétaire totale disponible dans l’économie est gonflée ex nihilo, chaque unité monétaire représente une valeur moindre, en tant que la valeur des biens est fractionnée en un plus grand nombre de coupons – d’euros, de dollars, etc.  » (4). 

 

Quantitative Easing, de l’argent en veut-tu-en-voici !

 

Malgré les taux d'intérêt très bas et les injections de liquidités massives, les indices de prix et de salaires progressent peu ou prou. Depuis 2008, afin de contrer les pressions déflationnistes sur l’économie, les banques centrales ont agi à la fois sur le prix de la monnaie (taux d’intérêt bas, voire négatifs) et sur son volume, grâce à leurs politiques « d'assouplissement quantitatif » (Quantitative Easing), et l’émission par la suite, de quantités de liquidité par les banques privées via le crédit à la consommation (aux ménages et aux étudiants), le crédit aux entreprises, et le crédit aux gouvernements (dette souveraine) comme le montre la Figure 2 (5).

 

Figure 2

 

On estime la quantité d’argent en circulation dans le monde à plus de 200 trillions de dollars US (6) et ce quantum monte en flèche chaque année, ce qui normalement, devrait se traduire par une inflation galopante. Pourtant non, l’inflation reste faible, les salaires n’augmentent pratiquement pas alors que l’endettement des ménages est catastrophique ce qui augure mal à la veille de la hausse des taux d’intérêt réclamée par les banquiers. On se souviendra que la crise boursière – bancaire de 2007-2008 a été déclenchée suite à une hausse des taux d’intérêts par la FED américaine suite à plusieurs années d’endettement outrancier des particuliers, des entreprises et des gouvernements. En 2018 la situation financière mondiale est similaire, mais en pire. Depuis quelques semaines l’équivalent de quatre milles milliards de dollars s’est évaporée sur les bourses mondialisées preuve que ce capital de pacotille n’existait pas réellement, il s’agissait de « monkey money » disent les cambistes américains. Incidemment, lundi le 5 février dernier l’indice Dow Jones à Wall Street a chuté de 1500 points (– 10%) au plus forts d’un vent de panique (7). Il s’agit selon nous d’un avertissement que les boursicoteurs ont servi aux directeurs des banques centrales occidentales et aux politiciens larbins afin qu’ils cessent de tergiverser et qu’ils commencent à hausser le loyer de l’argent. Ainsi, le soir même, les mercenaires financiers et les plumitifs à la solde, en portevoix des médias de « gouvernance-management », ont aboyé à satiété que ce ne serait pas deux hausses des taux d’intérêt qu’il faudrait anticiper mais quatre hausses successives cette année, martelant le message de leurs patrons aux fonctionnaires du capital. Ce qui signifie qu’en occident ce sont des millions de gens surendettés qui seront mis en faillites en 2018 et jetés sur le pavé. Sans compter que les États verront leurs déficits explosés et leur dette souveraine s’envoler, d’où de nouvelles hausses de taxes à prévoir. Oubliés cependant la fermeture des abris fiscaux illicites pour les riches, ce sont des droits acquis du capital multinational.

 

 Que se passe-t-il à la bourse ?

 

Que se passe-t-il donc à la bourse ? Une loi de l’économie politique capitaliste aurait-elle été transgressée sans réaction mécanique de la part du système ? Marx se serait trompé ? Non, pas du tout. Invisible dans les indices de prix à la consommation, l'inflation est très clairement présente dans le prix de certains actifs financiers (boursiers) conséquence de l’expansion du crédit. Les QE (assouplissement quantitatif) consistent en des programmes massifs de rachats de titres. Les marchés financiers ont connu et connaissent une hausse considérable, sans rapport direct avec les résultats des entreprises concernées (8). Ainsi, les actions de certaines entreprises se rachètent à 10 fois la valeur des profits anticipés. Le gain pour le spéculateur ne réside pas tant dans les dividendes attendus de l’entreprise que dans la surenchère spéculative qui lui permettra de revendre ces actions encore plus chères aux spéculateurs suivants, c’est le mécanisme de fonctionnement de la pyramide financière Madoff, bien connu des milieux financiers et administratifs et toujours en cours. (9) Tout ceci a été rendu possible par la surexploitation de la force de travail des salariés. Voici comment Laurent Herblay décrit ce processus : « La relance de l’activité par le crédit, notamment celui fait aux entreprises, ne s’est pas transmise aux particuliers sous forme de hausse salariale, notamment depuis 2008. Non seulement la valeur nominale des salaires a stagné voire fortement décru, mais les conditions de précarité de l’emploi se sont renforcées : la multiplication de CDD, jobs précaires et « micro-jobs », notamment en Allemagne, a contribué à tasser la progression salariale », comme le démontre la Figure 3. (10)

 

Figure 3

 

 

 Dévalorisation des salaires, emplois précaires et mal payés, et rétention de la création monétaire de la base monétaire (M0), voilà les trois explications « mécaniques » de l’absence apparente d’impact des activités de « Quantitative Easing » sur l’inflation. Il ne faut pas croire pour autant que les banquiers, les financiers, les investisseurs, les boursicoteurs et leurs larbins politiciens sont des arnaqueurs, de vilains malins qui complotent dans le dos des travailleurs pour leur faire du mal arbitrairement. Tous ces gens ont mission de gérer les portefeuilles d’actions et de faire grossir le patrimoine collectif, c’est la mission que leur a confiée le mode de production capitaliste. Il se trouve que ce mode de production fonctionne selon des lois impératives que nul ne peut transgresser sans être écarté en tant que vecteur économique périmé. Ceci est tellement vrai que suite à la crise de 2008, nombreux sont les capitalistes et leurs thuriféraires politiques qui ont pris conscience des dysfonctionnements du modèle économique capitaliste et qui ont tenté de le « réformer », la go-gauche y compris, sans succès cependant comme en fait foi ce rapport du Sénat français où il est écrit :

 

« En réalité, depuis la crise de 2008, aucun problème n'a été réglé, après dix ans de crise la probabilité de réédition d’un krach du système financier d’ampleur équivalente n’a pas diminué, bien au contraire. [...] Tous les ingrédients, anciens comme nouveaux, d’un nouveau krach sont donc là." (p. 224) Les quelques dispositions pour rendre le système moins instable, qui ont pu lui être imposées sous le coup de l’émotion et la pression des opinions publiques, non seulement ont laissé intact l’essentiel mais ont été largement compensées par les effets négatifs du traitement utilisé pour le sortir du coma et réanimer l’économie : l’injection massive de liquidités et des taux directeurs aux limites du pensable. » (11)

 

La bourse du capital

 

Les lois imparables de l’économie politique capitaliste s’appliquent et ne peuvent être contournées ou réformées, quoiqu’en pensent les banquiers, les financiers, les administrateurs, les politiciens stipendiés et la go-gauche subventionnée. La fonction du capital – à la base du système – est de se valoriser – de produire de la plus-value afin d’augmenter ses capacités à engloutir du surtravail – la portion non payée de la journée de travail. Si pour des motifs quelconques le capital ne parvient plus à accomplir son cycle normal de reproduction élargie alors, comme l’eau à la rivière, le capital cherchera une autre voie de passage, sans se rendre compte que cette voie alternative est en réalité une impasse. Créer de la « valeur », de la richesse par capitalisation boursière sans produire de marchandises pour les marchés ne garantit évidemment pas la production de valeur, de travail nécessaire et de surtravail, de salaires et de plus-value d’où est issu le profit.

 

Déniché où se cache l’inflation

 

Il n’y a pas de miracle, la création monétaire engendre une augmentation des prix (inflation), encore faut-il savoir lesquels. Comme le note l’article des Échos la première inflation facilement observable est celle des actifs financiers (12). Par ricochet, cette montée des actifs financiers enflamme également les prix de l’immobilier (13). Les coûts de l’immobilier étant en forte hausse ce sont généralement les riches qui possèdent d’importants portefeuilles d’actifs qui investissent l’immobilier. L’expansion de la masse monétaire a bien « ruisselé » sur une partie des privilégiées. La classe la plus aisée a encore creusé l’écart en ayant accès à une manne de crédit supplémentaire pour des biens qu’elle seule peut se payer. Comme nous le spécifions dans un article antérieur « L’argent appelle l’argent et s’agglutine tout naturellement » et les altermondialistes et autres variétés de gauchistes ne pourront rien y changer, auraient-ils accumulé un milliard de signatures au bas de leurs pétitions bidon. (14)

 

Succinctement, la bourse agit ici comme un trou noir qui aspire toutes les liquidités tandis que la production – source unique de création de richesses – stagne et que les revenus se contractent à la base de la pyramide sociale cependant que la richesse virtuelle (fictive) explose en haut de la pyramide où se concentrent les valeurs boursières spéculatives volatiles (jusqu’au crash). C’est ainsi que les valeurs boursières fictives, non adossées à des marchandises, des moyens de production, de commercialisation ou de communication – exigent de nouveaux crédits que l’instance politique devra réquisitionner dans les poches des particuliers, des entreprises, des commerçants, dans les poches de ceux qui travaillent et produisent de la valeur, particulièrement de la plus-value – cette valeur non versée aux travailleurs – afin de nourrir la bête boursière et bancaire. Il est impossible de réformer ou de « reformater » ce système (mode de production), le prolétariat doit l’abattre et construire un nouveau mode de production moderne.

 

Natixis se serait convertie !

 

Rendons hommage à la banque Natixis de Paris pour avoir reconnu le bienfondé de l’analyse marxiste du mode de production capitaliste en ces termes : « Marx avait raison, la baisse de l’efficacité des entreprises (ralentissement de la Productivité Globale des Facteurs), toutes choses égales par ailleurs, impliquerait une baisse du rendement du capital des entreprises. Les entreprises réagissent à cette évolution en réduisant les salaires (en déformant le partage des revenus en faveur des profits). Mais cette stratégie a une limite, atteinte quand les bas salaires deviennent trop faibles (égaux au salaire de subsistance) et les « capitalistes » se lancent alors dans des activités spéculatives qui font apparaître des crises financières. » (15)

 

 

NOTES

 

  1. Laurent Herblay sur : https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-mondialisation-heureuse-contre-201198 et https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-mondialisation-heureuse-contre-201197
  2. La valeur marchande d’une marchandise est équivalente à la quantité de travail requise pour sa production et sa commercialisation. La valeur est donc une relation entre le temps de travail et la valeur de la force de travail (salaire et avantages). Le taux d’inflation est définie ici : http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/taux-d-inflation/ « Taux de perte du pouvoir d'achat de la monnaie se caractérisant par une augmentation générale et constante des prix. »
  3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_fiduciaire
  4. Laurent Herblay : https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-mondialisation-heureuse-contre-201197
  5. « Le QE (assouplissement quantitatif) est un moyen radical et simple d’élargir massivement les liquidités disponibles dans l’économie. Une banque centrale décide de créer de la monnaie, non par une émission de billets et pièces, mais par la création d’une simple ligne de crédit. Le monde financier est passé depuis longtemps d’une monnaie fiduciaire à une monnaie scripturale. A partir de ce crédit décidé ex nihilo par un jeu d’écriture, elle rachète un certain nombre d’actifs financiers à des banques d’affaires privées, actions, obligations ou produits dérivés. Ces achats massifs irriguent les banques privées de nouvelles liquidités fraîches, leur permettant d’octroyer davantage de crédits aux particuliers dans des conditions de faible taux. In fine, ce flux de crédits est censé relancer la consommation et souffler sur l’activité économique. » Source https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-mondialisation-heureuse-contre-201235 Ce qui entraine, in fine, que chaque unité monétaire (yuan, dollar, yen, euro ou rouble) qu’une banque conservait en réserve représentait, en 2013, 370 fois sa valeur en circulation. https://fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_fiduciaire
  6. Que ce soit sous forme d’agrégats M0, M1,M2, M3, ou M4 tel que défini ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Masse_monétaire Autres données ici : http://www.quiperdgagne.fr/2013/03/21/le-monde-en-quelques-chiffres-effroyables-a-vous-donner-le-vertige/
  7. « Un mouvement de panique a saisi Wall Street lundi, où l'indice vedette de la place new-yorkaise a drastiquement chuté après plusieurs mois d'euphorie boursière régulièrement saluée par le président Donald Trump. » http://www.lapresse.ca/affaires/marches/201802/05/01-5152623-le-dow-jones-perd-plus-de-1100-points.php
  8. https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-173178-non-linflation-na-pas-disparu-elle-sest-deplacee-2110020.php
  9. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Madoff
  10. Également appelée « Monnaie Banque centrale », la Base monétaire désigne à la fois les billets et pièces en circulation et les avoirs monétaires détenus par les banques auprès de la Banque centrale. Cette base monétaire est d'une importance capitale dans le processus de création monétaire. https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-mondialisation-heureuse-contre-201198
  11. http://www.senat.fr/rap/r16-393/r16-3931.pdf
  12. https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-173178-non-linflation-na-pas-disparu-elle-sest-deplacee-2110020.php
  13. La bulle immobilière est principalement basée dans la région du Grand Vancouver et celle du Grand Toronto et dans les villes environnantes. Le prix des logements à Vancouver a augmenté de 27% de février 2015 à février 2016, atteignant 1,3 million de dollars en moyenne pour une maison individuelle. Le prix moyen d’une maison individuelle a même grimpé à 1,7 million de dollars en juillet 2016. De son côté, le prix des logements sur le marché immobilier surchauffé de la cité de Toronto a augmenté de 33% entre mars 2016 et mars 2017, le prix moyen d’une maison individuelle atteignant 1,6 million de dollars. Le prix d’une maison dans la région du Grand Toronto a atteint une moyenne de 916 567$ en mars 2017, comparé à 688 011$ un an auparavant. http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-2-2/la-situation-economique-et-politique-au-canada-en-2017/
  14. Robert Bibeau. Octobre 2017. http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/la-richesse-continue-de-se-concentrer-au-sommet/
  15. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-predictions-de-karl-marx-201269

 

 

LA MISE À JOUR DE LA POLITIQUE PROLÉTARIENNE À PROPOS DE LA QUESTION NATIONALE

 

QUESTION NATIONALE ET RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SOUS L'IMPÉRIALISME MODERNE

 

Robert Bibeau


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En cette époque de tension guerrière meurtrière il faut revoir la politique prolétarienne sur la question des luttes de libération nationale afin de replacer le nationalisme dans une perspective de lutte de classes. La gauche a oublié que le prolétariat n'a pas de patrie et que la lutte pour le droit des bourgeoisies nationales au contrôle politique de leur État national n'entraînera jamais le combat révolutionnaire des prolétaires pour renverser le mode de production capitaliste et pour édifier le mode de production prolétarien. Afin de démontrer cette thèse l'auteur présente et commente six textes d'auteurs marxistes sur les luttes nationalistes.

 


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15 réactions à cet article    


  • Areole Areole 17 février 2018 11:00

    Article remarquable lorsqu’on accepte de porter un regard borgne sur l’économie.

    Je crains que votre relative maîtrise des fondamentaux marxistes vous égare légèrement. Cependant vous avez parfaitement raison, l’inflation n’a jamais cessée : l’immobilier bien sûr mais aussi le pétrole, les matières premières, l’eau, l’air etc...Il suffit pour cela de réintégrer à votre analyse les coûts cachés liés à l’exploitation des ressources (dites naturelles) pour se rendre immédiatement compte de cette inflation.
    Pourquoi ne pas effectuer une analyse économique de la rareté en divisant tout bonnement le stock non renouvelable des ressources naturelle par le nombre d’habitants ou en réintégrant le coût d’extraction des matières premières, de traitements des eaux et de l’air sans oublier l’explosion de la facture énergétique due à la maintenance des réseaux internet.
    J’attends avec impatience votre prochaine analyse intégrant ces paramètres.
    Merci d’avance, et n’oubliez pas de dire le bonjour, de ma part, à Karl M. il ne doit pas se faire tout jeune maintenant.

    • Robert Bibeau Robert Bibeau 17 février 2018 15:07
      @Areole

      Merci pour votre post 

      Pas convaincu que mon regard soit borgne puisque nous arrivons aux mêmes conclusions à savoir L’ÉCONOMIE CAPITALISTE SANS INFLATION SUIVI DE DÉFLATION PUIS À NOUVEAU INFLATION ETC. ça n’existe pas. C’est bilt in dans le système 

      Mon objectif était double A) Faire cette démonstration B) Faire comprendre que ce système est irréparable ne peut etre RÉFORMER comme le souhaite trop de bobos. 

      Encore merci


      PS : Karl vous rend votre salut aimable 

    • Zolko Zolko 17 février 2018 13:12

      L’immobilier est explicitement exclu du panier sur lequel est calculé l’inflation, alors qu’il représente environ 30% des dépenses personnelles.


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 17 février 2018 15:09
        @Zolko

        Exactement sans compter l’inflation des actifs à la bourse et tout es dit = l’inflation se porte bien et notre porte monnaie très mal chacun s’en rend compte 




      • fcpgismo fcpgismo 17 février 2018 14:04

        Et on va devoir rajouter la réduction de l’énergie carbonée à bas coût d’ extraction et le changement climatique non maîtrisable, sa va cogner dur...


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 17 février 2018 15:14
          @fcpgismo

          Vous avez raison mais vous devez bien réaliser que ce n’est pas l’énergie carbonée qui provoque le changement climatique 

          Le changement climatique est inscrit dans l’histoire environnementale de la Terre de façon cyclique = d’où la tâche humaine n’est pas de s’armer de bombes nucléaires et autres armements mais de se mobiliser pour faire face à l’inévitable changement climatique collectivement ce que ce mode de production interdit de faire


           

        • zygzornifle zygzornifle 17 février 2018 16:51

          Avec Macron et sa bande de dépouilleurs la moyenne d’age va baisser pour les sans dents ....


          • izarn izarn 17 février 2018 17:06

            Liquidité ? Quezako ?
            Quand vous vendez un bien, vous le « réalisez » c’est à dire qu’il est transformé en monnaie. Cette monnaie permet d’acheter d’autres biens. C’est l’utilité et la définition de la monnaie.
            Cette monnaie réalisée se nomme « liquidité », en argot financier.
            Que les banques possèdent d’énormes liquidités ???
            Les banques ce sont les capitalistes qui ont leur argent investi dans ces organismes.
            Si les capitalistes ont des liquidités, c’est que par définition ils vendent, et n’investissent que trés peu.
            Il suffit de voir les volumes du CAC40 depuis 2008 pour s’en convaincre : Les volumes sont de moitié inférieurs à 2007...Ce qui permet aux « zinzins » (Zinvestisseurs zinstitutionnels) de faire monter les cours. Et permet de plus de solidifier les actifs toxiques non encore secourus par la Fed et la BCE.
            Ces liquidité proviennent en effet des QE de la Fed et de la BCE, qui échangent des actifs « toxiques » (Valant que dalle sur les marchés) en monnaie...Pour éviter la faillite du système bancaire occidental.
            Selon vous, ce genre de signe est-il positif ? Et ça va relancer l’inflation ?
            Mettre en corrélation avec le B.D.I, au point mort de puis fin 2008....
            En effet oui, il y a peu de rendement, sauf pyramide de Ponzi, du système capitaliste industriel.
            Marx avait-il raison ?
            Pourquoi pas !
             smiley


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 17 février 2018 19:08
              @izarn

              Je ne vous le fais pas dire 

              Robert


            • goc goc 18 février 2018 03:59

              Bonjour Robert Bibeau

              Merci pour votre article, clair et précis

              Je suis d’autant plus d’accord avec votre analyse, que je persiste à penser que dans la bagarre entre les financiers et les industriels, ce sont les premiers qui ont définitivement gagné, comme en France où ils ont détruit tout notre tissu industriel.

              Aussi pour s’en sortir, j’ai émis l’idée (aussi prétentieuse qu’utopique) de faire une sorte de révolution en 5 points

              1 - Geler le remboursement de la dette pendant 5 ans, avec annulation des intérêts (avant, avec la BdF, l’État empruntait à 0%)

              2 - Diminuer de moitié les loyers et remboursements d’emprunt immobiliers

              2bis - Suite à l’augmentation du pouvoir d’achat par le point 2, diminuer les charges sociales et les salaires de 10%, pour relancer notre industrie (avec lancement de chantiers majeurs, tel qu’industrie du démantèlement nucléaire, transports de camions/voitures par rails et par canaux, lancement d’un plan « informatique » (Os, moteurs de recherche, réseaux, etc..)

              3 - Suite à la faillite (programmée) des banques après le point 2, nationalisation et refonte d’une fiscalité à la source (fusion entre TVA et impôts directes en un seul impôt (20%, sur le même principe que la TVA) sur toute transaction créditrice, que ce soit entreprise ou particulier)

              4 - Refonte du système boursier, avec comme principe, l’interdiction de la spéculation pure. Par exemple interdiction de revendre une action avant 2 ans, et taxation à 50% de toute plus-value boursière entre 2 et 5 ans. De plus tout bénéfice réalisé via une revente d’action devra être partagée à part égale entre le vendeur et l’entreprise. Cette plus-value devant servir uniquement à la R&D

              5 - gel des remboursements de prêts pendant 5 ans, pour les agriculteurs qui acceptent de passer au tout bio. en prime il faudra aussi interdire la vente et surtout l’importation de produits agricoles non bio à échéance de 5 ans, afin de mieux protéger les agriculteurs


              • Areole Areole 18 février 2018 08:41

                @goc
                Point 1 : Yaka

                point 2 : yaka.
                point 3 : yaka
                point 4 : yaka 
                point 5 : yaka
                Bon ben v’la le problème résolu Gocounet, un dernier pastaga pour la route ?

              • Robert Bibeau Robert Bibeau 18 février 2018 19:17
                @goc

                VOUS VOUS TROMPEZ DOUBLEMENT GOC

                1) Le clan des financiers - banquiers et boursicoteurs n’a pas gagné Il ne peut gagner à moins que vous appeliez GAGNER le fait de déclencher la pire crise boursière de l’histoire de l’humanité

                2) Vous ne pouvez appliquer aucune des solutions que vous préconisez A) Parce que nous n’avons pas le pouvoir de le faire et B) c’est solution n’auraient aucun effet sur la crise qui s’en vient une crise systémique 

                Robert Bibeau 

                Merci de votre post monsieur 



              • goc goc 19 février 2018 05:39

                @Robert Bibeau

                Désolé, mais je pense que c’est vous qui vous trompez

                A) si nous ne faisons rien, c’est la finance qui sortira grandie de la future crise. Et quand je dis « grandie » c’est un euphémisme, elle en sortira en prenant le contrôle de tout !

                B) c’est clair que si nous ne faisons rien, cela n’a aucune chance, mais si la future crise arrive, alors il existera une opportunité pour prendre le pouvoir, car il est clair que cette future crise jettera dans la rue des millions de gens totalement incapables de réagir à cause de l’assistanat congénitale et surtout de l’abrutissement des masses. Seules s’en sortiront ceux qui sont, déjà maintenant, en dehors du système, surtout que ce chaos se fera avec une pénurie d’énergie (pétrole, eaux, électricité). Hors le système a besoin de ces énergies pour survivre


              • Robert Bibeau Robert Bibeau 19 février 2018 19:56
                @goc

                éTRANGE VOUS PRÉSENTEZ DEUX POINTS DE VUE DIFFÉRENTS EN a ET EN b 

                1) Vous ne ferez rien monsieur GOC parce que vous n’avez aucun pouvoir = nil = nul = niet = aucun que le pouvoir d’écrire ici sur Agoravox et d’être lu par quelques personnes impuissantes comme NOUS.

                2) Ceux qui ont le pouvoir aimerait empêcher l’effondrement mais ils n’y peuvent rien c’est comme si je vous demandais d’empêcher le soleil de se lever demain matin... 

                3) La crise est inscrite dans les gènes de la bête il suffit d’en prendre acte et de voir venir 

                4) Je marche totalement dans votre POINT B : il existera une opportunité de prendre le pouvoir YES = vrai = mais je suis en total désaccord avec vos arguties sur l’assistanat - et les gens abrutis = Les gens sont aussi intelligents que vous et moi et ils attendent le signal eux aussi de la grande révolte SEULS S’EN SORTIRONT CEUX QUI SERON AVEC DANS EN COLLABORATION AVEC LES MASSES... JE LE CROIS 

                Merci de votre post 

                ROBERT Bibeau HTTP ://WWW.LES7DUQUEBEC.COM


              • Ecométa Ecométa 18 février 2018 11:06

                Nous ne l’avons jamais réellement fait et encore moins avec l’avènement de la « science économique » ou plus exactement des « sciences économiques » car elles sont pléthores, comme autant de moyens mis en œuvre, et qui s’ignorent les une les autres ; donc ; quand ferons-nous réellement d e l’économie au sens complexe du terme ? 

                Déjà, faire de l’économie ce n’est pas faire des économies !

                La logique économique, celle de l’entendement et non celle relevant du dogmatisme, est une logique fantastique car dans un système économique donné, on va dire « national »... sans tomber dans le nationalisme, donc « ouvert » mais pas permissif, toute dépense à un endroit est une recette ailleurs. Pour autant, ceci, cette fantastique facilité, n’exonère pas d’une bonne et saine gestion comme on gérerait une maison : le terme d’économie vient du latin « economia » qui lui-même vient du grec « oikonomia », littéralement la « règle de la maison » ou règle d’’ensemble, la règle du « tout » et de ce point de vue le tout est plus et même beaucoup plus que la simple somme de ses parties, de ses composantes, auxquelles le « TOUT » ne peut pas être réduit !

                II n’y a pas à proprement parler, en termes d’entendement, au sens complexe, d ’économie mondiale ; c’est un pur sophisme, ceci relève même du plus pur des cynismes car en la matière nous donnons le bâton pour nous faire battre. Ce qui existe au plan mondiale c’est uniquement un système international d’échanges, un sous-système complémentaire des économies nationales, pour satisfaire nos manques nationaux et écouler nos surplus... ce qui ne peut pas manquer de se produire car la perfection n’existe pas en matière économique !

                le libéralisme économique est défini par ses tenants, comme Philippe Manière, journaliste chantre de ce dogme, aussi ancien Directeur de l’ Institut Montaigne ; pour ses tenants le libéralisme économique , mais aussi politique, est une vision du monde qui donne le « primat » à la liberté. Mais le primat sur quoi ? La liberté à qui ? C’est le primat des moyens mis en œuvre sur les contraintes sociétales et la seule liberté du système économique, celle du système pour le système et du système imbécile, et surtout la liberté de ses « tenants », propriétaires des moyens mis en œuvre, et de leurs aboutissants capitalistiques et désormais financiaristes !    . 

                L’économie ce n’est pas, comme nous le faisons si parfaitement, les uns contre les autres mais les uns avec les autre : logique d’ensemble ; c’est d’ailleurs le vrai sens de la « concurrence » que de courir ensemble et non les uns contre les autres : individus contre individus, entreprises contre entreprises, Nations contre Nations, économies nationales contre économies nationales, monnaies contre monnaies ...

                Nous ne faisons pas réellement de l’économie mais du « capitalisme » ce qui n’est pas la même chose, et même du financiarisme ce qui est encore pire ! Donc quand l’Humanité fera -t-elle réellement de l’ ÉCONOMIE au sens complexe du terme ? 
                 

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