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Accueil du site > Tribune Libre > La cohérence du programme de la droite

La cohérence du programme de la droite

L’UMP fait passer texte sur texte pendant la session extraordinaire de cet été. Les textes sur le travail, emploi et pouvoir d’achat, celui sur le renforcement la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs, celui concernant les libertés et responsabilités des universités sont déjà adoptés. Celui concernant le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs est sur les rails. L’ensemble de ces textes, traitant de sujets a priori divers, forme une cohérence idéologique que les Français qui ont adoubé le candidat UMP et lui ont offert une majorité confortable n’ont peut-être pas bien perçue.

Quelle est cette cohérence ?

Elle comporte les axes suivants :

  • Individualisme : moi d’abord.
  • Affirmation de la présence d’une classe aisée : des mécanismes de concentration de la richesse ;
  • Mise sous pression des pauvres et des déviants : flicage et répression pour les plus précaires.

Ces axes d’une véritable politique de droite n’étonnent pas venant d’un gouvernement conservateur, mais il est bon de les expliciter enfin pour que tous ceux qui ne font pas partie de la frange la plus aisée de la population puissent comprendre l’erreur monumentale qu’ils ont faites en confiant le pouvoir à celui dont ils ont cru qu’il pourrait mieux les servir.

I : Individualisme : moi d’abord

Cette notion suinte de l’ensemble des projets de loi cités en introduction. "Je veux gagner plus d’argent et payer moins d’impôt, je veux être en sécurité, je veux la liberté d’action pour mon université, je veux pouvoir prendre le train et le métro tout le temps." À quoi on peut ajouter le débat sur carte scolaire : je veux choisir l’école de mes enfants. Ou celui sur l’immigration : je veux que les autres restent chez eux.

Ces demandes peuvent paraître légitimes. Mais elles révèlent un individualisme forcené. Car chacune des propositions précédentes peut être complétée. Je veux gagner plus d’argent même si pour cela d’autres ne travailleront pas. Je veux payer moins d’impôt même si cela signifie moins de solidarité. Je veux être en sécurité même si pour cela d’autres perdront leur liberté. Je veux la liberté d’action pour mon université même si cela doit empêcher certains de faire des études. Je veux prendre le train et le métro tout le temps même si cela doit empêcher d’autres de faire grève.

Toutes ces mesures ont en commun et pour inévitable conséquence de diminuer les solidarités et les moyens de redistribution existants. La baisse des charges sociales et des impôts, au vu des montants en jeu, ne sera probablement pas compensée par une hausse du PIB, même en gagnant un point de croissance par ailleurs. De plus, le choix de la sécurité pour soi en rognant les droits de tous est une grave erreur que Tocqueville dénonçait déjà en son temps. La liberté des universités est la porte ouverte à l’inégalité des diplômes entre universités cotées et les autres. Prendre les transports en faisant fi du droit de grève est la porte ouverte à ne plus pouvoir faire grève du tout.

Il s’agit donc bien pour ceux qui soutiennent cette politique d’accepter de restreindre leur accès aux biens collectifs (salaires indirects des cotisations, services publics financés par la collectivité) tout en espérant être parmi les individus qui sauront louvoyer dans le courant des réformes individualistes. Je gagnerai plus d’argent, je n’ai rien à me reprocher, je ferai les bonnes études, je ne fait jamais grève. Mais il faut un optimisme forcené pour penser en même temps qu’on ne sera jamais chômeur, jamais malade, jamais en difficulté financière, jamais rejeté par une école ou une université. Ou alors, il faut une sacrée confiance en soi. Confiance que confère souvent la puissance de l’argent.

Car, en effet, qui bénéficiera de toutes ces mesures ? Pour le paquet fiscal, il s’agit d’individus qui travaillent déjà, qui sont déjà propriétaires, qui possèdent déjà de l’argent à transmettre, qui sont parfois soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou encore les salariés les mieux payés qui pensent pouvoir financer leurs périodes de chômage ou de mauvaise santé par eux-mêmes. Pour la loi sur la récidive, ce sont ceux qui n’ont jamais affaire à la justice : des gens socialement insérés, sans difficultés matérielles, éduqués, et en moyenne commettant moins de délits (vols et violences en particulier). Pour la loi sur les universités, ce sont ceux qui ont accès aux meilleures écoles et universités. Il s’agit de gens qui ont un dossier favorable et qui pourront acquitter des droits d’entrée pouvant devenir élevés ainsi que les frais annexes des études (logement, transport, matériel...). Pour les transports, il s’agit de gens qui ne pensent pas devoir avoir recours à la grève, puisque le service minimum sera progressivement étendu à d’autres secteurs, comme l’a reconnu M. Mariton et comme le prévoient déjà des amendements d’élus corses en particulier. Donc plutôt des professions libérales, des commerçants, des entrepreneurs, des indépendants : ce sont les électeurs traditionnels de la droite, en moyenne.

Qui se reconnaît parmi ces individus ? Il s’agit d’une part minoritaire de la population française, très inférieure au nombre de voix portées sur le candidat UMP aux présidentielles...

II : Affirmation de la présence d’une classe aisée : des mécanismes de concentration de la richesse

C’est principalement le fait du « paquet fiscal ». Entre le bouclier fiscal et la quasi-suppression des droits de mutations (impôt sur les successions), les mécanismes de taxation de la richesse sont clairement mis à mal en faveur des plus riches. Le bouclier fiscal économisera en effet 250 millions d’euros par an aux mille familles les plus imposées, comme le relevait récemment Le Monde (citant un rapport du Sénat) tout en annihilant l’ISF, qui ne concerne que peu de contribuables. Quant aux successions, elles sont déjà exonérées, avant cette loi, dans plus de 90 % des cas, car d’un montant trop faible. Il s’agit d’exonérer un peu plus les grosses successions. Avec ce paquet fiscal, il s’agit donc bien de permettre à la frange de la population qui possède déjà les plus hauts revenus et les plus gros patrimoines d’être encore moins taxée, tout en lui permettant de transmettre à sa descendance encore plus de patrimoine. Les heureux enfants bénéficiaires de ces mannes n’en auront que moins de difficultés à débuter dans la vie ou à consolider leur patrimoine avant de le transmettre à leur tour, tout en ayant profité des conditions de vie de leur parents pour vivre une jeunesse confortable.

Ajoutons à cela que les mécanismes mis en jeu dans la suppression programmée de la carte scolaire ou l’autonomie des universités sont prévus pour permettre une meilleure reproduction de classe, les enfants des familles les plus aisées ayant suite à ces mesures encore plus de facilité à choisir les établissements les plus huppés, les mieux cotés, permettant les meilleures études avec les meilleurs résultats et l’accès aux filières les plus prestigieuses. On me rétorquera qu’il faut travailler dur pour réussir dans les meilleures filières. C’est sans doute vrai. Mais encore faut-il pouvoir y accéder avant de prétendre faire valoir sa force de travail intellectuel... L’organisation de l’éducation proposée par le gouvernement UMP va au contraire rendre encore plus difficile l’accès aux « bonnes » filières pour les enfants des classes défavorisées sociologiquement et géographiquement.

Quant aux salariés qui pensent pouvoir gagner plus d’argent en travaillant plus, ils font un bien mauvais calcul, car ils raisonnent toutes choses égales par ailleurs. Ils semblent penser qu’ils continueront à bénéficier des mêmes aides sociales, de l’école gratuite, de l’université abordable, de la santé quasi gratuite, etc. Mais les réformes en cours concernant l’école (école plus lointaine ?), la santé (franchise) ou les retraites (allongement de la durée de cotisation principalement) sont de nature à coûter cher aux salariés qui devront payer la différence de leur poche. Sans aller jusqu’à émettre l’hypothèse d’une privatisation prochaine de la Sécu et des retraites, les complémentaires risquent d’être de plus en plus coûteuses. Où est alors le bénéfice des heures sup imposées ?

Ajoutons encore une chose : travailler plus, c’est aussi risquer plus de maladie professionnelle. L’espérance de vie est déjà plus faible pour les travailleurs de niveau les moins élevés. Augmenter les amplitudes de travail ne va certainement pas aider à augmenter l’espérance de vie, quand la pénibilité reste constante et que les gains de productivité consécutifs aux 35 heures restent en place (cadences élevées acceptables quand on travaille sept heures par jour, mais pas si on travaille neuf heures par jour, par exemple). Ces conséquences prévisibles sur la santé des salariés semblent mal prises en compte par ceux qui se réjouissent d’aller gagner un peu plus à travailler plus.

De même travailler plus, ce sont des coûts en plus : frais de garde des enfants quelques heures de plus, prendre sa voiture plutôt que le bus qui ne passe pas plus tard, etc. Tout cela est-il vraiment pris en compte ? Au final, si on ajoute que des aides sociales peuvent être perdues pour cause de dépassement de seuil fiscal, il n’est pas du tout évident qu’il soit très intéressant de travailler plus !

III. Mise sous pression des pauvres et des déviants : flicage et répression pour les plus précaires

Ce volet a déjà bien été engagé par les lois Sarkozy-Perben sous le quinquennat précédent : fichiers de données biométriques, télésurveillance, extension des droits de police et de douanes, conservation des données informatiques, etc. Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, un arsenal législatif énorme permet aujourd’hui de réprimer un très grand nombre de situations que les Français pensaient « normales » : les villes sont sous surveillance vidéo, les attroupements et manifestations sont dispersés avec encore moins de ménagement, les personnes « atypiques » sont contrôlées à vue, les squats sont évacués, les étrangers sont détenus et renvoyés dans des conditions surprenantes pour un État moderne, etc. Aujourd’hui, malgré l’arsenal existant, on nous propose de frapper plus durement encore les récidivistes et de lutter encore plus contre l’immigration.

Sans faire d’angélisme, il est évident qu’il faut apporter des réponses aux difficultés rencontrées quand les actes de délinquance surviennent ou quand les immigrés illégaux ou non se retrouvent dans des situations impossibles. Mais pourquoi uniquement réprimer ? Pourquoi ne proposer que l’emprisonnement pour les uns et l’éloignement pour les autres ? Cette volonté ne semble participer qu’à protéger le corps social de ces individus tenus pour nuisibles. Plutôt que de proposer les moyens de réinsérer et d’accueillir, on stigmatise et on exclut. Où est la logique ?

C’est la logique de gens qui ne veulent plus être dérangés par des gens différents, qui ne supportent la misère que quand elle reste dans ses ghettos, qui ne supportent les étrangers que quand ils jouent au foot pour l’équipe locale (et qu’ils font gagner la dite équipe).

La remise en cause du droit de grève procède de la même logique. Il faut que les transports (et les autres secteurs bientôt) soient le moins perturbés possible. Pourquoi ? Pour que les gens puissent aller travailler, essentiellement, et ainsi rapporter à leur employeur. Il faut que l’économie, tenue par ceux-là même qui continueront d’engranger les richesses à leur principal profit, puisse continuer de faire fructifier le capital.

Nul principe de liberté d’aller et venir ou de liberté de travailler là-dedans, mais bien la préoccupation de maximiser les taux d’utilisation de l’outil de production ou des services. Pour le plus grand bien des salariés, juré ! Et donc de leur employeur et de ses actionnaires, au passage.

Les salariés ne peuvent pas refuser de faire des heures sup, la loi actuelle a bien veillé à ne pas changer cela, malgré les promesses répétées du candidat UMP (« Travailler plus pour gagner plus, pour ceux qui le souhaitent »). Il est donc impossible de refuser des heures sup. De même qu’il sera bientôt impossible de refuser de travailler le dimanche, si l’employeur l’impose. À l’heure du précariat (l’intérim ne s’est jamais aussi bien porté), il va faire de moins en moins bon être salarié sous pression.

IV. Conclusion

La somme de tous ces textes, les premiers de l’ère Sarkozy, démontre l’incroyable cohérence de la politique proposée : favoriser ceux qui possèdent déjà la richesse, pour leur permettre de l’accroître encore plus facilement.

Il n’est pas immoral de vouloir s’enrichir, mais pas au détriment de l’équilibre social. L’objectif affiché est certes de faire augmenter la croissance (vous lisez bien : augmenter la croissance. La France n’est pas en déclin !) en permettant à ces capitaux nouvellement acquis de faire levier dans l’économie française. L’idée de base est donc de favoriser l’offre économique. Cependant, sans aucune garantie de réussite macroéconomique, les Français les plus riches continueront pourtant de s’enrichir, tout en diminuant les recettes de l’État, en déstructurant les solidarités et en mettant à bas le principe d’égalité des chances, en faisant passer l’individu avant la société.

Au-delà de cette accentuation de l’écart des richesses entre riches et pauvres, politiquement voulue par Sarkozy et l’UMP, la mise sous surveillance de l’ensemble de la société et la répression accrue des comportements déviants n’est pas de bonne augure pour ceux qui resteront sans emploi, précaire ou pauvre. Ceux-là bénéficieront moins de l’assistance publique désargentée et privée de bras (un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé, nous assure-t-on !) et ne pourront plus compter sur l’école républicaine pour voir leurs enfants s’en sortir. Car les meilleures écoles seront inaccessibles aux enfants des quartiers pauvres, trop mal fréquentés ou trop éloignés des « bonnes » écoles, souvent celles des centres-villes aux logements trop chers. Quant à l’université, elle risque d’accueillir encore moins d’enfants des couches dites populaires puisqu’ils réussiront encore moins dans des écoles de seconde zone et que des barrières sont mises en place lors de l’inscription (pré-choix obligatoire puis conseil d’orientation) puis lors des cursus en fac (sélection en début de mastère ?). Les enfants des familles pauvres étant par ailleurs souvent les plus criminogènes, il y a fort à parier que ce sont eux qui iront peupler les nouvelles prisons bâties par la droite pour assurer la paix sociale des plus riches d’un côté et des pas trop pauvres de l’autre.

Belle société que nous prépare cette droite décomplexée. Mais en toute cohérence idéologique et avec l’arrogance de ceux qui pensent faire ce pour quoi on les a élus. C’est d’ailleurs le plus difficile à comprendre dans ces dernières élections : comment le candidat des déjà riches a-t-il pu se faire passer pour le candidat des encore pauvres ? Comment aujourd’hui au vu des textes déjà adoptés et de ceux annoncés est-il encore possible de se faire des illusions et espérer être de ceux qui seront plus aisés dans cinq ans, si on n’est pas déjà bien doté ? Mystère.


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52 réactions à cet article    


  • sirex007 1er août 2007 14:45

    « C’est la logique de gens qui ne veulent plus être dérangés par des gens différents, qui ne supportent la misère que quand elle reste dans ses ghettos, qui ne supportent les étrangers que quand ils jouent au foot pour l’équipe locale (et qu’ils font gagner la dite équipe). »

    C’est honteux, mais cette phrase est tellement vrai ! smiley


    • Yvance77 1er août 2007 15:11

      Lu et approuvé.

      Mais que fait lerna, l’est pas là pour nous faire partager sa haute pensée sur ce post le one-man-neuronne.

      L’épuisement béat sarkozien pour sur, à vouloir suivre tous les exploits de son gourou, il a dû nous faire un claquage du synapse.

      A peluche


      • tvargentine.com lerma 1er août 2007 15:27

        TOC TOC !! smiley

        Dites,vous n’auriez pas vu le programme du PS ?

        ah !!!! ils sont tous parti en vélo à Paris-Plage !

        Ok ok ok

         smiley


        • Yvance77 1er août 2007 15:42

          En plus d’être inculte il ne répond même pas sur le fond de l’article.

          Alors vu qu’il faut lui expliquer tout comme s’il avait deux ans (remarque d’âge mental c’est possible), allons-y !

          Le programme du PS pourquoi vous en parler ? On ne saura jamais ce que cela aurait donné, vu que votre champion à gagner.

          Il est inutile et stérile donc, de parler de quelque chose qui n’ a jamais vu le jour.

          Maintenant, pouvez-vous partager intelligement votre science sur le fond de l’article, mais là je sais on vous en demande trop.

          Le qualificatif « d’intelligent » à rapprocher du pseudo lerna c’est tout bonnement impossible.

          A peluche


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 1er août 2007 15:29

          Excellent article qui démontre avec précision que le clivage gauche/droite reste politiquement pertinent, sauf à prétendre que le programme de NS serait...centriste ; ce que lui-même refuse.

          NS nous donne une leçon de rigueur : la cohérence de sa politique oblige chacun à se déterminer à droite ou à gauche, pour l’approuver ou la combattre. C’est tant mieux pour la vie démocratique.

          À la gauche de relever le défi...


          • nessoux 1er août 2007 15:40

            Donc l’alternance ne peut se faire qu’avec le PS si je vous comprends bien... CQFD

            D’accord, mais quand le PS aura-t-il un projet de gauche cohérent et un candidat(e) qui n’aura pas honte de le porter (en y croyant pour de vrai) ?


          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 1er août 2007 16:23

            « En y croyant pour de vrai ? »

            Cette formule est à un oxymoron : une croyance est toujours douteuse et la vérité en politique n’existe pas ; ce qui peut exister c’est la justesse d’une décision , en cela qu’elle convient à tel(s) ou tel(s) but(s) qui concerne(nt) l’intérêt général (ou la justice) , or cette convenance est toujours de l’ordre pragmatique et doit toujours se mesurer aux effets réels, y compris pervers, qu’elle provoque. C’est ce qui s’est passé en 83 lorsqu’il a fallu remettre en question un programme dit de gauche qui était en passe de tourner à la catastrophe au regard des buts de la gauche elle-même : lutter contre le chômage et donc pour le redémarrage de l’économie.

            La question de la gauche est donc, non pas de faire une politique idéalement de gauche qui échoue à laquelle on devrait croire comme en une vérité transcendante incontestable , mais une politique qui réussit de redistribution des richesse produites en faveur des plus démunis...

            Laissons la prétendue croyance « vraie » à l’illusion religieuse et écartons celle-ci de la pensée politique...c’est aussi cela la laïcité.


          • nessoux 2 août 2007 09:44

            D’accord, laissons la croyance « vraie » à sa place qui n’est pas la politique... et laissons aussi de coté l’ordre « juste » ou les « saines » colères qui sont du même tonneau (ne prenez pas le terme tonneau au premier degré svp)


          • Harald 1er août 2007 18:50

            Très très bon article.

            « comment le candidat des déjà riches a-t-il pu se faire passer pour le candidat des encore pauvres ? »

            En leur servant les propos les plus démagos, en faisant les questions et les réponses et en affichant une position de rebelle avec sa « rupture ».

            C’est à se décourager de s’engager en politique, voire même d’être démocrate !


            • zelectron zelectron 1er août 2007 19:09

              et que dire de la co-errance de gauche ?


              • at974 at974 1er août 2007 20:37

                Que vient faire vos remarques sur la Gauche ? C’est la Droite la pire, la vicieuse qui gouverne, alors réagissez à l’article pour nous expliquer en quoi il était juste de voter NS.


              • zelectron zelectron 2 août 2007 01:49

                Je vous fait part de mon écoeureument nauséeux à l’oppositionisme systèmatique du parti socialiste à tout, tout, tout, tout ce que fait le gouvernement.........Comme d’habitude le centralisme démocratique et la dialectique du parti l’emportent contre la construction, le débat, la proposition, le compromis, la sagesse, la tolérence. Pas une mesure, pas une idée, pas un pas qui ne soit dévoyé, méprisé, sali, rien ne trouve grâce à ses yeux. Ce n’est pas en pratiquant l’abjection, le mépris, l’opprobe, la médisance, la calomnie qu’on est soi-même grandit. Ne me faites pas dire non plus que la droite est parfaite, loin s’en faut, mais elle construit, la gauche partage un gateau avant même qu’il ne soit commencé (surtout pour sa propre nomenclatura) et les enfants payeront ! (35 heures = l’oisiveté est la mère de tous les vices, retraite à 60 ans qui a provoqué un pic de mortalité dont tonton ne s’est pas vanté)


              • yrduab 1er août 2007 22:48

                Merci à tous pour vos commentaires.

                A ceux qui me renvoient à l’incohérence de la gauche, le but de cet article n’est pas de défendre la gauche ou le PS, ni de dire que la gauche au pouvoir appliquerait un programme moins idéologique.

                Je souhaite seulement, comme l’a bien compris Léon, faire réfléchir les nouveaux électeurs de l’UMP qui auraient cru à un « grand soir » de droite. Ils en seront certainement pour leurs frais, car bien peu de gens pourront profiter des premières mesures annoncées pour réellement améliorer leurs conditions de vie.

                Le paquet fiscal cache très mal sous un rideau de fumée volontariste le fait que ce sont ceux qui ont déjà beaucoup qui vont avoir encore plus, quand ceux qui ont peu vont devoir cravacher un peu plus pour ne pas voir leur niveau de vie réellement augmenter. Il y aura des déçus.

                L’atteinte au droit de grève n’a rien de réjouissant pour les salariés, puisque seuls 2 à 3% des retards des trains et métros sont imputables à des mouvements de grève. Là encore, un rideau de fumée est lancé pour cacher la volonté de réduire la possibilité pratique de faire grève, avant de l’étendre partout. Il y aura des déçus.

                Pour les écoles et les universités, même constat. On nous parle de liberté quand la conséquence est bien de couper un peu plus la société en deux entre ceux qui pourront aller dans les écoles et facs cotées et les autres qui se contenteront de cursus de second ordre. Il y aura des déçus.

                Pour la justice, il s’agit là aussi de mettre en prison plus longtemps les délinquants, sans moyens supplémentaires pour préparer leur sortie et les réinsérer. La prison étant l’école de la récidive, il y aura des déçus.

                Pour la santé, on nous parle de responsabilité, mais on observe que ce sont les malades qui paieront le plus de « franchise » (qui porte si mal son nom). Espère t’on que les gens seront moins malades, quand la population ne fait que vieillir et que les conditions de travail seront dans les années qui viennent de plus en plus difficiles ? Et une fois le principe des franchises accepté, refusera t’on de les augmenter au besoin ? Il y aura des déçus.

                En résumé : pas d’augmentation du pouvoir d’achat pour les salariés à prévoir alors qu’il va falloir accepter de travailler plus, pas de baisse de la délinquance à prévoir alors que ceux qui seront pris paieront le prix fort, pas de baisse du chômage à prévoir alors que ceux qui travaillent risquent de travailler plus, pas de meilleure éducation globale à prévoir car le nombre de profs va diminuer et l’école choisira ses élèves, pas de meilleure couverture santé globale à prévoir avec un hopital encore dégarni et des soins plus chers, sans oublier une diminution du pourcentage de la dette (60% du PIB) repoussée aux calendes (2012 ?)...

                Sont-ce là les promesses de la droite ? Est-ce cela la rupture ?


                • CT 1er août 2007 23:41

                  Je dois vous dire que votre article est touchant d’idéalisme et reflète parfaitement les idées du « bon socialiste » que vous êtes probablement.

                  Vous auriez même des leçons à donner aux dirigeants qui eux n’ont pas votre naïveté. Quand Hollande attaque Sarkozy ce n’est pas parce qu’il est bon et généreux et pense au bien du peuple !

                  La réalité me semble très simple :

                  Le régime socialiste est lui-même la cause principale du chômage, il est injuste pour les jeunes, les pauvres, les riches, les classes moyennes, les femmes, et les immigrés au moins autant que la droite. De plus le système est intenable financièrement.

                  1. Parmi les partisans de l’Etat-providence, ce sont leurs intérêts qui déterminent le programme de politique sociale non l’intérêt des + pauvres, des travailleurs ou des immigrés. Et leur attitude at contribué a la monté de l’extrémisme dont Sarkozy nous a sauve en récupérant les voix de Le Pen.

                  2 Mitterrand aussi bien Chirac (le socialiste déplacé) ne se sont jamais cassé la tete devant la menace de la mondialisation et la concurrence asiatique et mondiale donc des créations d’emploi et le marché du travail en général.

                  3 Il n’y a jamais eu de place, dans votre vision de la solidarité a l’intérieur du parti socialiste, pour les marginaux, les handicapés , les exclus, les cités- ghetto excepté la langue de bois. Pourquoi, parce que et qu’ils ne veulent pas s’aliéner leurs propres partisans - les classes moyennes et souvent aisées. Alors ca suffit les bonnes âmes !...

                  4 Le mouvement syndical français se concentre sur les emplois existants. Ils exigent : « des augmentations salariales supérieures à la norme européenne, appellent à la réduction de la semaine de travail, réclament des plans de préretraite et des augmentations de valeur des pensions de retraite » mais ne négocient pas sur les créations d’emplois qui réduiraient le chômage et donnerait du souffle a l’économie.

                  5 Beaucoup de français n’arrivent pas à comprendre, probablement par atavisme, que le marché doit pouvoir être libre de détruire et de créer des emplois. (pour que la facilité de les détruire encourage la volonté de les créer) mais la politique de marché est un vilain mot, la prospérité du pays est un vilain mot... 50% de la population dépend de l’Etat Providence c’est une démocratie qui tourne sur elle-même, en état de dépendance.

                  6 La politique la plus « solidaire »serait de transformer le marché du travail et de réduire l’état de dépendance et recentrer les partenaires sociaux sur une réforme d’envergure en tenant compte des enjeux nationaux et internationaux.

                  7 Les entreprises sont la source de l’évolution de l’économie et il faut leur donner un allégement de leurs charges fiscales pour renforcer leur capacité de créations d’emplois, de recherche et leur donner la faculté d’investir au lieu de les laisser quitter la France. C’est pourtant simple à comprendre, non ?

                  Ce ne sont pas des sociétés de bienfaisance, il faut les aider. Ils sont la de toute façon pour faire du business et de l’argent sinon ils ferment ou se déplacent. Les riches il ne faut pas les mépriser comme Mr Hollande...il faut savoir s’en servir !

                  Voila tout ce que Nicolas Sarkozy et ses experts vont essayer de redéfinir, de reformer et d’accomplir et je lui souhaite bien du courage. Et je ne regrette pas d’avoir voté pour lui !


                  • Bateleur du Tarot Bateleur du Tarot 2 août 2007 02:37

                    Mon cher CT,

                    Heureusement que j’ai eu le courage de lire le fil des commentaires pour arriver jusqu’au votre ENFIN grâce à vous j’ai pu lire un bon billet car l’article...

                    Déjà commencer un article par un non-sens :

                    « Ces axes d’une véritable politique de droite n’étonnent pas venant d’un gouvernement conservateur »

                    Depuis quand un parti ou un gouvernement qui propose autant de réformes que celui-ci peut être taxé de conservateur ???

                    Est-ce qu’un parti qui lui CONTESTE toutes les réformes peut être qualifié de progressiste ???

                    Une telle mauvaise fois est remarquable à moins que ce soit tout simplement du dogmatisme ou du sectarisme, allez savoir...

                    En fait la gauche veut bien que l’on fasse des réformes pourvu que l’on ne change rien, car enfin pourquoi changer un système qui fonctionne si bien, qui fait si peu de chômeurs, qui créé des emplois, qui augmente les retraites, et nous met en tête des pays européens, franchement !!!

                    Encore merci CT.


                  • Francis, agnotologue JL 2 août 2007 08:36

                    @ CT et Bateleur, pour le coup, là c’est vous qui faites dans l’angélisme.

                    Soutenir qu’une politique qui creuse les inégalité au détriment des classes moyennes est une bonne pour ceux qui n’ont même plus l’espoir de voir leurs enfants profiter de l’ascenseur social pour cause de panne définitive, c’est du délire.


                  • Francis, agnotologue JL 2 août 2007 09:02

                    Les Calmos et autres sarkolatres nous disent qu’il faudra prendre notre mal en patience. Il est facile d’imaginer leur position inconfortable : ils voient bien que cette politique est calamiteuse, mais ils ne peuvent l’avouer, et pratiquent la méthode Coué en soutenant qu’il en redemandent, pour cacher leur dépit !

                    Il est évident que ceux qui vont profiter de cette politique, les hyper riches, ne sont pas ici : avec des revenus qui pourraient faire vivre des centaines de leurs concitoyens, ceux-là n’ont pas de temps à perdre à bavasser sur Nicolas le deuxième, nouveau génie des Carpates, trop occupés qu’ils sont à faire des « affaires » et choyer leur magot.

                    Un mot encore : quel intérêt y a-t-il à posséder de telles fortunes ? Hormis l’appât du gain, je ne vois que le souci d’en faire profiter ses héritiers. L’auteur écrit : « Les heureux enfants bénéficiaires de ces mannes n’en auront que moins de difficultés à débuter dans la vie ou à consolider leur patrimoine avant de le transmettre à leur tour, tout en ayant profité des conditions de vie de leur parents pour vivre une jeunesse confortable. »« Une jeunesse confortable ? une vie de fainéants, oui ! Je ne les envie pas, ceux qui n’ont d’autre choix que de recevoir et transmettre un patrimoine ou le dilapider honteusement. Ces gens ne vivent pas davantage même s’ils le font différemment, que ceux qui survivent avec des minima sociaux. Les uns ont trop, les autres pas assez. »L’excès en tout, es haïssable".

                    Ces fils de riches, ont-ils lu Kerouac, London, et tous les aventuriers de la vraie vie ? S’ils le faisaient, se regarderaient-ils encore dans un miroir, eux qui ne connaissent de l’aventure que la griserie de rouler en 4x4 sur les trottoirs de Paris ? Ou qui se font implanter des puces RFID pour entrer dans des boîtes débiles ou l’on est entre soi, entre dégénérés.

                    Et encore : il est une institution qui regarde cela de très près, c’est l’église. En effet, quoi de mieux pour elle que ces riches donateurs, avec ou sans héritiers ? Croyez-vous qu’il aurait été possible de produire un musée du créationnisme aux US avec l’argent des contribuables ?!! Regardez cette vidéo, écoutez les commentaires, c’est sidérant. Est-ce cela que nous voulons pour la France ?

                    http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=18775


                  • Francis, agnotologue JL 2 août 2007 09:05

                    mal placé. Ah, ce ’positionnement mémorisé’ des posts ! quelle plaie ! Mais que fait la technique ! smiley

                    Le mieux est l’ennemi du bien, c’est vrai aussi en informatique. smiley


                  • maxim maxim 2 août 2007 09:26

                    JL ..... les Sarkolatres comme vous dites,ne sont pas riches mais ne sont pas jaloux de ceux qui réussissent,c’est ce qui fait notre difference ...... nous sommes pour beaucoup issus de milieux modestes..... franchement,qu’est ce que ça peut me foutre de voir des gens plein de fric ???tant mieux pour eux !!!ceux qui réussissent ???tant mieux pour eux,c’est qu’ils ont été plus malins que moi,ceux qui sont bien nés ???le monde a toujours été fait de la sorte .... rien n’empeche le citoyen lambda d’essayer de réussir ,il faut oser,évidemment,ce n’est pas avec les 35 heures ,et les petits congés sans le sou en poche ,habitant la Courneuve dans son 40 m2 et se contenter de son sort en gueulant les salauds de riches !!!!tous des pourris,au risque de me faire replier,je vous répond et alors ,faites de même ,osez !!!.... il y a quelque chose qui s’appelle l’ambition ,l’envie de s’en sortir,il y ceux qui réussissent et les aigris ,il y a le facteur chance aussi,mais la chance ça se saisit !!!! il n’y en aura pas pour tout le monde c’est certain,mais quel est votre conception du monde ??? tous au même niveau ,avec le petit salaire de fonctionnaire,la même petite vie étriquée ???un petit monde bien gris terne sans espoir ???...... des pays ont vécus ça pendant des decennies ,les ex pays de l’est communiste,demandez leurs si il voudraient revenir à ce système ???? il reste deux paradis si ça vous tente Cuba et la Corée de nord ,il n’y a pas de 4x4 ,de fils de riches ,sauf pour les dirigeants de ces beaux pays bien entendu .......


                  • maxim maxim 2 août 2007 09:40

                    Seigneur Canard,je vous ai mis plus 1 tellement vos réactions m’ont fait marrer,j’ai 65 piges ,je continue à bosser,ma femme aussi,parce que nous avons toujours eu cette culture ,celle du travail,les salades de la gauche ,l’esclavage des classes laborieuses,travail famille patrie,les gosses de 10 ans à l’usine et toute la littérature,c’est pour les aigris ,et entretenues par des bourgeois issus de grande familles ,et se sont instaurés de gauche pour se donner bonne conscience......ah les clichés !!!!! ils en vivent payent l’isf ,en vivent trés bien même,c’est un fond de commerce comme un autre ....... ceux qui vous font croire que l’on va dépouiller les nantis pour redistribuer aux pauvres en vivent depuis des lustres ,et vous croyez encore à ces mirages..... je vous laisse avec vos illusions ..... pour rappel,nous sommes 53% de la population de Sarkolâtres,oui 53% !!!!!!


                  • Francis, agnotologue JL 2 août 2007 10:59

                    @ Maxim, nous avons presque le même âge, donc probablement le même regard sur la vie. Je suis content de pouvoir dialoguer avec quelqu’un comme vous, j’attendais cette réaction depuis longtemps : cela change des lerma, NPM et Calmos.

                    Je vous rassure tout de suite, si c’était à refaire, je recommencerait ma vie professionnelle exactement de la même façon. Je ne jalouse personne sur ce point. La différence c’est qu’aujourd’hui cela ne serait plus possible : tout « fout le camp » et j’ai des petits enfants, comme vous sans doute.

                    D’accord avec vous, le PS n’est pas l’ami de la classe ouvrière, et cela ne date pas d’hier. Mais était-ce une raison pour voter pour cette politique ? Vous critiquez le PS ? Soit. Mais ne me dites pas que vous approuvez ce qu’il se passe là, sous nos yeux ? Il est vrai que si vous ne regardez que TF1 pour vous ’informer’, vous ne pouvez pas savoir …

                    Entre « tous au même niveau » d’un coté (Cuba, la Corée ?) et un retour à une société de privilèges chez nous, à une société dépourvue de classes moyennes, donc à deux classes : des aristocrates nouveaux parvenus et une plèbe taillable et corvéable, il y a ce que l’on avait construit.


                  • TSS 2 août 2007 00:24

                    chiffres du MEDEF en 2006 : 220000 emplois crées ce qui nous donne avec les subventions et les allegements de charges offerts par l’etat 300000€/l’an par emploi ! l’etat avec cet argent aurait pratiquement pu payer tous les chomeurs au smic et vous dans votre paragraphe 7 vous nous dites qu’il faut encore alleger leurs charges !! même en mettant les charges à 0 nous n’arriverons jamais au niveau des pays dits« emergents » !c’est donc une galéjade !

                    paragraphe 4:vous n’avez pas du faire beaucoup de syndicalisme dans votre vie ni même en cotoyer !


                    • OG OG 2 août 2007 07:16

                      Cet article est absolument sans interet, sauf peut etre de demontrer comment les elites marxisantes de la gauche francaise sont completement deconnectees de la vie du citoyen moyen. Cet article se resume a une succession de cliches ecules et de psychologie a 2 balles, senses demontrer au pauvres electeurs qui n’ont pas l’intelligence brillante de M. Yrduab comment ils n’ont vraiment rien compris, et comment M. Yrduab va tout leur expliquer, et les mener vers la Verite et le Progres.

                      Alors, pour eclairer votre lanterne, M. Yrduab, les francais ont elus un president de droite, pour mener une politique de droite :
                      - Ils en on marre de payer des impots eleves
                      - Ils en ont marre de ne pas pouvoir gagner plus a cause du carcan des lois du travail
                      - Ils en ont marre des abus du systeme de sante, ou de devoir rentrer chez eux a pied parce qu’une poignee de communistes at la SNCF or RATP decide de paralyser le pays pour preserver leurs privileges (parce qu’a la RATP ou a la SNCF, ce sont vraiment des privilegies, invirables, qui bossent moins que tout le monde, partent en retraite plus tot, etc...)
                      - et surtout il en ont marre qu’une classe de politiciens professionels leur fasse constamment des lecons de morale sur la Solidarite, la Compassion, la Tolerance, le Respect de l’Autre et autre bons sentiments que vous maniez a la louche, tout en leur faisant les poches pour mener les politiques desastreuses qui ont conduit le pays a moins de croissance, a plus de chomage, a un systeme de haute education et de recherche qui est la lanterne rouge du monde occidental, a des niveaux de dette extravagants pour financer une fonction publique aussi plethorique qu’improductive, j’en passe et des meilleures.

                      Alors on rit doucement si vous croyez que ressasser vos elucubrations sur la lutte des classes, la haine des riches et l’apologie de la societe de loisir va faire revenir la gauche aux affaires.


                      • RemiZ 2 août 2007 10:00

                        C’est vrai !

                        En un mot : Y’EN A MARRE D’ETRE SOLIDAIRES !!!


                      • RemiZ 2 août 2007 10:07

                        Ce qui me fait doucement rire, c’est que les gens de gauche disent des gens de droite que ce sont des riches qui veulent garder leur privileges, alors que les gens de droite disent des gens de gauche que ce sont des riches qui se donnent bonne conscience.

                        Alors, a tous : etre riche n’est pas une tare, au contraire ! Etre riche permet d’avoir du temps libre pour penser. Ainsi, nombre de penseurs et artistes celebres viennent d’un milieu aise voire tres aise. Le probleme n’est pas d’etre riche ou pas.

                        Le probleme est de se donner le temps de penser a sa vie, a la societe, et de faire les choix que l’on pense juste APRES Y AVOIR REFLECHI !

                        Alors on arrete de se chamailler comme des abrutis et on pense !!!

                        RemiZ

                        PS : Je rappelle que Notre Bon Gouvernement a lache cette belle phrase : « Assez pense, il faut agir ». Je pense que les commentaires sur cet article prennent de l’avance...


                      • RemiZ 2 août 2007 10:09

                        Ce qui me fait doucement rire, c’est que les gens de gauche disent des gens de droite que ce sont des riches qui veulent garder leur privileges, alors que les gens de droite disent des gens de gauche que ce sont des riches qui se donnent bonne conscience.

                        Alors, a tous : etre riche n’est pas une tare, au contraire ! Etre riche permet d’avoir du temps libre pour penser. Ainsi, nombre de penseurs et artistes celebres viennent d’un milieu aise voire tres aise. Le probleme n’est pas d’etre riche ou pas.

                        Le probleme est de se donner le temps de penser a sa vie, a la societe, et de faire les choix que l’on pense juste APRES Y AVOIR REFLECHI !

                        Alors on arrete de se chamailler comme des abrutis et on pense !!!

                        RemiZ

                        PS : Je rappelle que Notre Bon Gouvernement a lache cette belle phrase : « Assez pense, il faut agir ». Je pense que les commentaires sur cet article prennent de l’avance...


                      • RemiZ 2 août 2007 10:09

                        Ce qui me fait doucement rire, c’est que les gens de gauche disent des gens de droite que ce sont des riches qui veulent garder leur privileges, alors que les gens de droite disent des gens de gauche que ce sont des riches qui se donnent bonne conscience.

                        Alors, a tous : etre riche n’est pas une tare, au contraire ! Etre riche permet d’avoir du temps libre pour penser. Ainsi, nombre de penseurs et artistes celebres viennent d’un milieu aise voire tres aise. Le probleme n’est pas d’etre riche ou pas.

                        Le probleme est de se donner le temps de penser a sa vie, a la societe, et de faire les choix que l’on pense juste APRES Y AVOIR REFLECHI !

                        Alors on arrete de se chamailler comme des abrutis et on pense !!!

                        RemiZ

                        PS : Je rappelle que Notre Bon Gouvernement a lache cette belle phrase : « Assez pense, il faut agir ». Je pense que les commentaires sur cet article prennent de l’avance...


                      • maxim maxim 2 août 2007 09:01

                        c’est quoi cet article ???? une agitation pleine de vent pour convaincre ceux qui ont voté à droite qu’ils se sont faits pièger ?? qu’il y en a que pour les riches ,qu’on est foutus parce que la gauche n’a plus son mot à dire ???? c’est du mauvais Besancenot ,mâtiné de Laguillier,avec un zeste de Royal ,et une pincée de Hollande....... les gens qui ont voté pour la politique de Nicolas Sarkosy sont ceux qui en ont eu marre de l’idéologie de gauche ,de ses tromperies ,de ses immobilismes qui ont mis le pays à la traine des autres,qui nous ont pendant longtemps ridiculisés aux yeux du monde ...... les gens qui ont voté Sarkosy veulent que les chose bougent ,du nouveau ,que l’on se retrousse les manches ,que les gens qui veulent travailler puissent le faire sans etre pénalisés par des syndicats qui ne survivent que pour foutre des bâtons dans les roues au nom d’une vieille idéologie : les méchants patrons et les pauvres ouvriers ....

                        des conceptions d’un autre âge ,datant de 1936,revues en 1945 ,et ne correspondant plus au réalités du monde d’aujourd’hui .... nous avons encore chez nous des partis communistes ,et des pc revolutionnaires ,nous sommes les seuls !!!!

                        le monde a changé ,tout peut survenir ,l’imprévisible également ,il faut y faire face,il faut un gouvernement fort,un président fort,que nous retrouvions notre place .....

                        le temps des politiques frileux issus des philosophes de café du commerce ,pleins de belles paroles lénifiantes ,laissant entendre qu’elles étaient porteuse de bonheur ,de paix et d’autres salades ,ce temps est révolu.... c’est le temps du travail, de l’efficacité ,de la lutte pour la compétition mondiale qui est engagée ,( plus de ministère du temps libre ,instauré sous le règne Mitterand)...finies les dépenses inutiles ,il faut serrer les cordons de la bourse ,réformer à fond toutes les institutions,les administrations ...... en un mot se remettre sur les rails ..... la gauche n’a pas encore compris ,elle a payé son imprevoyance ,et dans cinq ans ,elle se fera encore éliminer si elle reste ce qu’elle est ........


                        • seigneur_canard seigneur_canard 2 août 2007 09:25

                          Sans doute préférez vous certaines autres valeurs des années 1930-40... Celles ou le travail rend libre. Regrettez vous sans doute l’époque bénie ou on pouvait faire tirer la troupe sur les salauds de grévistes. Ou le droit du travail n’existait pas. Ou l’on pouvait envoyer des gosses de 10 ans à la mine. Epoque bénie ou seul les plus nantis pouvaient avoir accès aux soins médicaux. Ou la notion de « vacances » et « temps libre » étaient réservées à une élite fortunée. Ou l’éducation poussée ne concernait que cette dernière. Après tout, quel besoin d’avoir une éducation dépassant le niveau CP pour déchiffrer un mode d’emploi ou faire fonctionner une photocopieuse ou une machine outil ? Vivement qu’on revienne à cet époque bénie.


                        • seigneur_canard seigneur_canard 2 août 2007 09:18

                          hum, On droit a un bon gros lâché de droiteux sur ce fil il me semble. La pertinence de l’article déclencherait-elle chez les sarkolâtres une réaction épidermique ? On retrouve touts les arguments vides qui caractérisent la quasi-totalité de leurs interventions :
                          - C’est la fautes aux gauchissssss si la situation est pourrie
                          - Le PS n’a pas de programme.
                          - Monsieur Sarkozy n’est pas un conservateur mais un réformiste.
                          - les impôts c’est rien que prendre l’argent aux bons français qui travaillent dur pour le donner à ces salauds de chômeurs et de fonctionnaires. Etc. etc.

                          Mais bon sang, messieurs, assumez votre choix ! Vous avez voté pour une politique de droite dure. Une politique qui ne vise qu’a assurer le confort matériel d’une minorité de la population française. Une politique faite par et pour ces gens là. Si vous en faites partie, profitez en, c’est la curée. Mais, ne venez pas prétendre que tout cela est fait pour le bien de la France. Ce serait vraiment se foutre de la gueule des millions de gens que cette politique va briser à plus ou moins brève échéance. J’espère juste que vous avez les réserves suffisantes pour supporter sans broncher les 5 longues années qui viennent. Que vous avez une santé de fer, une (très) bonne mutuelle. Que vous êtes propriétaire de votre logement. Que votre emploi est assuré et dans le cas contraire que vous avez moins de 50 ans avec un CV en acier blindé. Etc. Bref, que vous êtes quelqu’un de très chanceux... Si ces pré-requis ne sont pas remplis, vous allez prendre une douche froide. Rappelez vous qu’il n’y a pas loin du capitole à la roche Tarpéienne. Mais réjouissez vous, bientôt, touts les boulets qui freinent l’économie française seront de l’histoire ancienne. Adieu sécurité sociale (on laissera une coquille vide). Je crois que je vais me prendre quelques actions chez AXA, ça devrait être un placement juteux d’ici peu...

                          Adieu les allocations chômage et des petites choses comme le RMI. Ben, oui, y trop d’abus ma bonne dame ! Salaud de pauvres ! Si ils crevaient la dalle, ils rechigneraient pas à bosser pour n’importe quel salaire et à n’importe quelle conditions.

                          Adieu l’égalité (il est vrai déjà relative) d’accès à l’éducation. très bonne chose ça. On aura bientôt plus ce paradoxe d’avoir des pauvres (et des gens un peu trop foncés) cultivés et formés. On aura plus de problème de conscience à balancer à la corbeille un CV venant d’une région « pourrie ». On saura d’avance le niveau d’étude de la personne concernée. Elle est pas belle la vie des futurs DRH ? Simplicité et efficacité. Même plus besoin de réfléchir. (Dangereuse spécificité française ça la réflexion, ça fait perdre du « temps de travail », n’est pas madame la ministre de l’économie ?)

                          Adieu le respect de la vie privé. L’état, mais plus encore les sociétés privées (paradoxe !) vont pouvoir disséquer en toute tranquillité nos petites habitudes, lancé des poursuites judiciaires de leur propre initiative sur la foi des déclaration d’organisme de flicage privé. (Science fiction ? Non, ça commence déjà dans le domaine de la « défense des droits d’auteur »).

                          Adieu enfin, les valeurs de solidarité et de fraternité. On pourra enfin passer les frontons de nos mairies au karsher... heuu à la ponceuse. On pourra trouver quelque chose de plus percutant, plus en phase, plus « décomplexé » un truc qui claque quoi... « travail, famille, patrie » ? Non, c’est pas mal mais c’est trop connoté. « Travail, famille, profit »... Pas mal. En plus la notion profit, ça fait rêver le prolo, il pense qu’il aura sa part du gâteau.

                          Bienvenu au XIXe siècle. smiley


                          • yrduab 2 août 2007 10:42

                            Enfin des réactions de personnes qui ont voté pour ce programme ! Merci à vous de donner votre avis.

                            @CT : je ne suis pas socialiste, merci pour eux. Par contre je n’aime pas cette droite là, vous l’aurez compris.

                            Vous dites : 1. Parmi les partisans de l’Etat-providence, ce sont leurs intérêts qui déterminent le programme de politique sociale non l’intérêt des + pauvres, des travailleurs ou des immigrés. Et leur attitude at contribué a la monté de l’extrémisme dont Sarkozy nous a sauve en récupérant les voix de Le Pen.

                            Je réponds : Vous avez malheureusement sans doute raison dans votre première phrase : quand on voit tous ces anciens PS qui passent à l’UMP... Par contre, vous vous mettez le doigt dans l’oeil si vous pensez que les idées de Le Pen ont disparu. La chasse aux immigrés est ouverte, mais c’est sans doute une excellente nouvelle pour vous, de même que l’affirmation d’une « identité nationale » aux relents frontistes ?

                            Vous dites : 2 Mitterrand aussi bien Chirac (le socialiste déplacé) ne se sont jamais cassé la tete devant la menace de la mondialisation et la concurrence asiatique et mondiale donc des créations d’emploi et le marché du travail en général.

                            Je réponds : Faites au moins l’honneur à Mitterans d’être mort avant que les phénomènes de mondialisation économique prennent leur essor : les délocalisations pour profit insuffisant sont quand même assez nouvelles, de même que l’émergence de la côte asiatique. Quant aux mesures pour tenir compte de la mondialisation, je les cherche encore dans les textes qui ont été votés cet été.

                            Vous dites : 3 Il n’y a jamais eu de place, dans votre vision de la solidarité a l’intérieur du parti socialiste, pour les marginaux, les handicapés , les exclus, les cités- ghetto excepté la langue de bois. Pourquoi, parce que et qu’ils ne veulent pas s’aliéner leurs propres partisans - les classes moyennes et souvent aisées. Alors ca suffit les bonnes âmes !...

                            Je réponds : Dans MA vision de la solidarité, il y a tout çà. Dans celle du PS, je ne sais pas. Je pense que oui, en tous cas plus qu’à droite, puisque tous ces exclus ne sont pas vraiment plus « inclus » depuis 5 ans. Et les textes récents ne s’occupent pas de ces personnes.

                            Vous dites : 4 Le mouvement syndical français se concentre sur les emplois existants. Ils exigent : « des augmentations salariales supérieures à la norme européenne, appellent à la réduction de la semaine de travail, réclament des plans de préretraite et des augmentations de valeur des pensions de retraite » mais ne négocient pas sur les créations d’emplois qui réduiraient le chômage et donnerait du souffle a l’économie.

                            Je réponds : Il y a un problème de représentation syndicale. Pourquoi trop peu de gens sont syndiqués ? Essentiellement parce qu’il faut être dans des grandes entreprises pour pouvoir se syndiquer (plus de 50 personnes) et que les syndicats sont plus puissants dans le public, d’où une certaine distorsion des revendications. De plus, il faudrait pouvoir créer d’autres syndicats, ce qui n’est pas possible en France. Mais vous avez une vision bizarre du syndicalisme.

                            Vous dites : 5 Beaucoup de français n’arrivent pas à comprendre, probablement par atavisme, que le marché doit pouvoir être libre de détruire et de créer des emplois. (pour que la facilité de les détruire encourage la volonté de les créer) mais la politique de marché est un vilain mot, la prospérité du pays est un vilain mot... 50% de la population dépend de l’Etat Providence c’est une démocratie qui tourne sur elle-même, en état de dépendance.

                            Je réponds : La destruction créatrice, c’est beau en théorie. Dans la pratique, ce sont des gens qui perdent leur emploi et qu’on ne prépare pas à se reconvertir dans les branches émergentes. Conclusion : ils se retrouvent sans boulot et sans possibilité d’en retrouver par manque de compétence. A qui la faute ? A l’employeur qui se fiche de savoir ce que devient son salarié une fois qu’il est dehors ? A l’employé qui ne peut se former dans son entreprise ? A l’Etat qui ne permet pas de se former ?

                            Vous dites : 6 La politique la plus « solidaire »serait de transformer le marché du travail et de réduire l’état de dépendance et recentrer les partenaires sociaux sur une réforme d’envergure en tenant compte des enjeux nationaux et internationaux.

                            Je réponds : langue de bois. Aucune proposition concrètre dans votre verbiage.

                            Vous dites : 7 Les entreprises sont la source de l’évolution de l’économie et il faut leur donner un allégement de leurs charges fiscales pour renforcer leur capacité de créations d’emplois, de recherche et leur donner la faculté d’investir au lieu de les laisser quitter la France. C’est pourtant simple à comprendre, non ?

                            Ce ne sont pas des sociétés de bienfaisance, il faut les aider. Ils sont la de toute façon pour faire du business et de l’argent sinon ils ferment ou se déplacent. Les riches il ne faut pas les mépriser comme Mr Hollande...il faut savoir s’en servir !

                            Je réponds : Les délocalisations représentent seulement 5% des destructions d’entreprises en France. Ce chiffre faible justifie t’il de laisser la bride sur le cou de toutes les entreprises, même les non-délocalisables ? Quant à donner le beua rôle au secteur privé, c’est un non-sens en France. L’Etat est présent partout : aménagement du territoire, formation, éducation, financements, etc. Aucune entreprise ne peut se prévaloir d’échapper aux politiques économiques. : elles profitent du bon niveau de formation et de culture des français (en moyenne), des infrastructures exceptionnelles, des aides financières d’Etat et des collectivités. C’est d’ailleurs pour cela que la France est le pays LE PLUS ATTRACTIF au monde pour l’investissement étranger ! De quoi relativiser, n’est-ce pas ? Est-ce si simple, finalement ?

                            Mépriser les riches ? Quelle drôle d’idée ! Non, ce qui est méprisable, c’est de faire croire aux gens qu’ils profiteront de mesures qui ne leur sont pas destinées. C’est pourtant ce que Sarkozy se permet de faire, avec succès qui plus est, en trouvant des défenseurs jusque sur Agora !

                            @Bateleur de Tarot :

                            Vous demandez : Depuis quand un parti ou un gouvernement qui propose autant de réformes que celui-ci peut être taxé de conservateur ? ? ?

                            Je réponds : Le fait de réformer n’est pas une garantie de progrès social. Les textes proposés cet été me semblent au contraire démontrer qu’on peut tout à fait réformer dans un sens conservateur. J’entends pas là le conservatisme des valeurs : travail, famille, ideneité nationale, vision de classes... Ce ne sont pas des valeurs très progressistes.

                            Vous dites : En fait la gauche veut bien que l’on fasse des réformes pourvu que l’on ne change rien, car enfin pourquoi changer un système qui fonctionne si bien, qui fait si peu de chômeurs, qui créé des emplois, qui augmente les retraites, et nous met en tête des pays européens, franchement !!!

                            Je réponds : vous avez une vision étroite de ce que peuvent penser les gens de gauche. En particulier, ne vous référez pas à ce que peut avoir fait le PS pour base de réflexion.

                            @ AB : Vous ne m’avez pas lu, semble t’il, puisque je ne parle pas de « lutte des classes », ni de « haine des riches » et ne fais pas « l’apologie de la societe de loisir ». Je ne cherche même pas à ce que la gauche revienne aux affaires, en tous cas pas la gauche que vous méprisez avec raison.

                            « les francais ont elus un president de droite, pour mener une politique de droite » 53% des votants ont élu un président de droite, pas « les français ». Dois-je également vous rappeler que ce n’est pas le Président qui « fait » la politique en France, mais le gouvernement (article 20 de la Constitution), quoiqu’en pense M. Sarkozy ?

                            Vous dites :
                            - Ils en on marre de payer des impots eleves
                            - Ils en ont marre de ne pas pouvoir gagner plus a cause du carcan des lois du travail
                            - Ils en ont marre des abus du systeme de sante, ou de devoir rentrer chez eux a pied parce qu’une poignee de communistes at la SNCF or RATP decide de paralyser le pays pour preserver leurs privileges (parce qu’a la RATP ou a la SNCF, ce sont vraiment des privilegies, invirables, qui bossent moins que tout le monde, partent en retraite plus tot, etc...)
                            - et surtout il en ont marre qu’une classe de politiciens professionels leur fasse constamment des lecons de morale sur la Solidarite, la Compassion, la Tolerance, le Respect de l’Autre et autre bons sentiments que vous maniez a la louche, tout en leur faisant les poches pour mener les politiques desastreuses qui ont conduit le pays a moins de croissance, a plus de chomage, a un systeme de haute education et de recherche qui est la lanterne rouge du monde occidental, a des niveaux de dette extravagants pour financer une fonction publique aussi plethorique qu’improductive, j’en passe et des meilleures.

                            Je réponds : C’est la meilleure description que j’aie lu de ce qu’attendent certains de la droite. Ceux-là ne seront pas déçus, pour peu qu’ils appartiennent bien sûr à ceux à qui s’adressent les réformes proposées.

                            Quelques pistes de réflexion :
                            - des impôts élevés ? Encore faut-il expliquer à quoi ils servent ces impôts. Tout ce que vous ne pairez pas en impôt, vous devrez le payer par ailleurs par vous même. Faites le calcul : école payée de votre poche, santé payée de votre poche, routes payées de votre poche, justice payée de votre poche, çà va vite chiffrer !
                            - les « carcans » du droit du travail : quels carcans ? Vous n’êtes pas salarié, vous ! Le droit du travail est là pour réglementer un rapport de force, celui de l’employeur sur l’employé. Vous signez un contrat de travail, vous devez faire ce qu’on attend de vous, DANS LES LIMITES DE LA LOI. Pas de carcan, pas de limites. C’est bien çà que vous voulez, en tant que salarié ?
                            - des abus du système de santé ? Qui abuse ? Combien çà coûte à la collectivité ? Sans doute assez peu par rapport aux sommes faramineuses en jeu. Faut-il prendre ce prétexte pour supprimer la santé accessible à tous ?
                            - la « prise d’otages » par la RATP et la SNCF ? Faut-il aussi rappeler que seuls 3% des trains en retard ou supprimés le sont pour cause de grève ? Vous cherchez des boucs émissaires, là. Si vous êtes en retard à votre boulot, c’est principalement parce que les voies et les machines sont mal entretenues ou par manque de personnel. C’est avant tout cela que les syndicats du rail défendent. Quant aux privilèges dont vous parlez, vous vous trompez de colère. Allez en parler à ceux dont le travail consiste à emprunter de l’argent au Japon à 0,5% d’intérêt pour le placer en Nouvelle-Zélande à 8% d’intérêt...
                            - vos politicines, je ne les apprécie pas non plus. Mais en vous lisant, j’ai l’impression que vous parlez de la droite actuellement en place. Sur ce point au moins, elle ne diffère pas d’autres politiciens...

                            @ maxim : Votre appréciation me touche : je ne me savais pas une synthèse de Besancenot et Hollande... Sur le fond, je comprends votre colère contre un PS dont vous pensez qu’il n’a rien fait pour vous. Mais vous renforcez mon analyse du « moi d’abord ». Si vous voulez tant travailler, ne soyez pas salarié. Soyez indépendant, artisan, commerçant, profession libérale. Vous aurez alors la liberté de travailler autant que vous le souhaitez : il n’y a pas de maximum pour les indépendants.

                            @ seigneur_canard : nous sommes sur la même longueur d’onde.

                            Merci encore en tous cas pour vos réactions.


                            • Fred 2 août 2007 10:48

                              Le probleme avec cet article est de faire croire que les gens de l’autre bord (on se demande ou est l’autre bord maintenant) ne sont pas individualistes et n’ont aucun probleme pour vivre dans les « ghettos ». Je vis dans le 14eme arrondissement a Paris, arrondissement remporte par la gauche donc les genereux humanistes qui aident leur prochain et 80%de mes collegues se disent socialistes.

                              Pour etre entoure d’humanistes a longueur de journee, je n’ai jamais vu autant d’individualisme de ma vie (pourtant je reviens de 5 ans aux US). Je me repete mais :
                              - l’autre jour un clochard etait couche en plein milieu de la rue la tete la premiere contre le bitume et sa bequille alongee a cote et au moins 40 personnes sont passees et personne ne s’est arrete pour voir s’il allait bien. Je veux bien croire que la majorite de ces 40 personnes etait de droite mais quand meme dans un arrondissement peuple d’humanistes, pas un ne s’est arrete.
                              - Place d’Italie (13eme arrondissement aussi de gauche), une petite femme portait une enorme valise dans les escaliers, je marchais dans le sens oppose et je me suis dis que quelqu’un allait bien l’aider pour monter cette grosse valise, mais non. Encore une fois, peut etre que tout le monde etait de l’UMP.
                              - Dans les transports en commun, je ne compte meme plus le nombre de fois ou personne ne se leve pour laisser sa place a une personne agee ou une femme.

                              Enfin mes collegues, je les adore. Ils ont comme beaucoup de gens sur ce forum plein de bonnes idees humanistes et ils passent leur temps a refaire le monde en critiquant les patrons, les riches et le gouvernement. Quand ils se disent que les jeunes des cites n’ont pas la meme chance devant l’education, je leur dis que l’on pourrait aller faire du benevolat le weekend pour donner des cours...plus personne. Quand ils disent que c’est anormal que les SDFs dorment dehors le long du canal St Martin, je leur dis qu’ils pourraient en heberger un le temps qu’il retrouve un emploi...plus personne. Quand ils parlent de la misere dans le monde, je leur dis qu’ils pourraient faire du don...plus personne. Quand ils parlent des HLMs a Neuilly (ou du manque d’HLM), je leur dis qu’il y en a pas devant chez eux et qu’ils pourraient suggerer a leur maire de faire construire...plus personne.

                              Alors il faut arreter avec droite mechant- gauche gentil.


                              • seigneur_canard seigneur_canard 2 août 2007 11:35

                                Vous tirez des généralités d’exemples individuels. Ce que vous dites ne prouve pas grand chose. Et vous donnez des réponses caricaturales à des questions compliquées. (CF vos « propositions pleines de bon sens » sur les SDF et les mecs de cités). Vous proposez bêtement à vos collègue de poser des emplâtres sur des jambes de bois. La solution n’est pas d’entasser les SDF dans les logements de particulier. Désolé. Vous poussez le raisonnement (ou l’idée que vous vous en faites) de gauche jusqu’à l’absurde pour mieux le discréditer. Ce n’est pas en refilant 2 euros sous yeux à un SDF qu’on l’aide. Personnellement, j’ai arrêté de le faire. Malheureusement cet argent n’allant précisément vers de la bouffe, mais plutôt vers la flasque de bibine bon marché. Oh, je ne leur jette pas la pierre. Etre complètement brisé ne doit pas donner envie d’autre chose qu’une autodestruction alcoolisée. Non, refiler deux euros dans la rue, ça ne sert à rien. Si ce n’est soulager sa petite confiance en faisant la charité. (Valeur plus appréciable à droite que la solidarité). Il faut surtout éviter que les gens finissent à la rue. Et pour ça, il faut des mesures énergiques. Réquisition de logement vacants, construction de logement sociaux. pour parer au plus urgent. Mais surtout, assurer les conditions économiques faisant en sorte que plus une personne sur le territoire nationale se retrouve du jour au lendemain sur le trottoir. Tiens, sinon, hier, j’ai aidé une dame a descendre sa poussette dans le métro., Ça va ? Ça me donne le droit de continuer à voter à gauche ? Ou dois-je ramener tout les SDF de mon quartier dans mon 20m², pour ça ? Non, parce que si on part dans les raisonnement idiots, on peut aller loin vous savez...


                              • Fred 2 août 2007 16:55

                                Ou est-ce que j’ai parle de donner 2 euros a un SDF dans la rue ? Quand je parle de don, je parle de donner a des associations qui sont sur le terrain et qui ont plus les moyens et l’experience d’aider. En 2000, le don francais etait de 40€/an pour 20 millions de donateurs, soit 3.33e/mois. Ca ne fait pas beaucoup pour un pays qui a une moitie de gens de gauche. Ces gens ont beaucoup d’idees humanistes mais lorsqu’il s’agit de les mettre en pratique, il n’y a plus personne. Ils veulent que la societe entiere finance leurs idees, pourquoi ne pas les mettre en pratique d’abord ? On dirait les chretiens americains qui ont plein de principes mais qui ne les appliquent jamais a eux.

                                Quand je parle de benevolat, je parle d’aller dans les cites donner des cours prives puisque les parents n’ont pas les moyens ou le temps d’aider leurs enfants ou bien d’aller dans les hopitaux passer du temps avec les enfants ou les personnes agees malades.

                                Mes exemples sont effectivement des exemples individuels, ils refletent par contre bien la mentalite des gens (droite ou gauche d’ailleurs). Chacun vit sa vie et en a rien a foutre des autres. L’auteur veut nous faire croire que les gens de gauche seraient moins individualistes, c’est entierement faux.


                              • Arctarus 2 août 2007 19:31

                                Aller chercher un sandwich pour ce SDF, ou, mieux, un sac de croquettes pour son chien, ce serait mieux... (si, je l’ai fait : on vous regarde avec de ces yeux !)


                              • Fred 2 août 2007 21:21

                                « Aller chercher un sandwich pour ce SDF, ou, mieux, un sac de croquettes pour son chien, ce serait mieux... (si, je l’ai fait : on vous regarde avec de ces yeux !) »

                                je connais ce sentiment. Je pense cependant que les associations sont mieux placees que nous pour aider tous ces gens meme si le geste de donner un sandwitch ou meme de parler effectivement aide beaucoup, ca permet a ces personnes de sentir de faire parti de la societe.


                              • seigneur_canard seigneur_canard 2 août 2007 23:07

                                Ça me rappelle un truc ça. A l’époque, j’étais encore lycéen. ça fait donc un petit paquet d’années. Je venais d’acheter un sandwich dans un snack quelconque et la un mec vient me demander du fric pour manger. vu qu’il ne me restait rien, j’ai coupé le pain en deux et je lui en ai proposé la moitié. (Je précise que je n’y avait pas encore touché). Ben, le mec n’en a pas voulu... C’est une petite histoire personnelle, mais je pense que c’est le genre de truc qui font que les gens donnent de moins en moins. La peur de se faire « avoir ». De donner pour une cause et voir l’argent partir « ailleurs ». Les grosses affaires de détournement de fond de la part de certaines associations (ou plus exactement de certains de leur membres dirigeants), le fait de savoir que moins de la moitié de l’aide humanitaire parvient au réels destinataires etc... Tout cela doit freiner l’envie de mettre la main au portefeuille... Après, le problème de l’engagement « temporel » auprès d’assoc’ c’est un autre problème. Le manque de temps ne doit pas aider non plus. Et je pense qu’il faut sans doute un « déclic » pour pousser à l’engagement.

                                Au fait, les gens de droite, eux, ils ont le droit de se laver les mains des malheurs du monde, que les politiques économiques et sociales qu’ils défendent aident à créer ? C’est aux gens de gauche de devoir « ramasser les morceaux » ?


                              • Fred 3 août 2007 10:45

                                Oui tout comme quand vous proposez votre siege a une personne agee, des fois elle vous renvoie chier. Est-ce pour autant une raison pour ne plus proposer aux autres ?

                                Je pense que la raison premiere pour laquelle les francais ne donnent pas est qu’ils ont l’impression que c’est au gouvernement de tout regler, ils ne sentent pas responsables. Franchement, je connaissais plus de personne aux Etats-Unis qui faisaient du benevolat et du don qu’ici. La-bas, vu que le gouvernement ne fait pas grand chose pour aider les plus demunis, les gens se sentent un peu plus responsables.

                                Bien sur que les gens de droite devraient aider plus aussi, la difference est qu’il n’y a pas l’hypocrisie des gens de gauche qui parlent d’entre-aide en permanence mais qui ne la pratique pas. Etre un humaniste n’est pas facile, ca demande des sacrifices. On oblige pas les gens a l’etre, c’est pour ca que les gens devraient faire attention avant d’ouvrir la bouche et de pretendre beaucoup de choses.


                              • yrduab 2 août 2007 20:54

                                « L’auteur veut nous faire croire que les gens de gauche seraient moins individualistes, c’est entierement faux. »

                                L’auteur demande humblement à Fred de relire son article pour qu’il relève dans le texte où il est écrit pareilles sornettes.

                                Non, les gens de gauche ne sont pas moins individualistes. La preuve : ils votent pour Sarkozy...

                                Je fustige l’individualisme, qu’il soit prôné par des gens de droite ou des gens de gauche. En l’occurence, c’est la droite qui est au pouvoir et qui promeut l’individualisme...


                                • benjam 2 août 2007 23:14

                                  @ l`auteur : j`ai apprecie votre article qui synthetise tres bien ce qui se passe. Actuellement expatrie, je ne peux suivre que de loin ce qui se passe en France donc je vous remercie pour ce bilan concis.

                                  @ tous ceux que certains appellent « droiteux ». je ne me permettrai pas de vous affubler de cette appelation, a moins que je sois immediatement considere comme « gaucho » car j`approuve l`auteur... :

                                  pour ce que j`ai compris du fil, vous en avez marre de payer pour les autres, d`etre brides par des regles imposees par le gouvernement (pour ce qui est de la fiscalisation par exemple), d`etre otages du droit de greve. Vous revendiquez votre droit a l`individualisme. Certes.

                                  mais de la a dire « on en a marre d`etre solidaire », c`est, a mon sens, faire preuve d`egoisme pur.

                                  jusqu`ou etes vous pret a faire des efforts et des sacrifices pour votre famille ? aucune limite me direz vous.

                                  pour vos amis ? idem ?

                                  pour les amis de vos amis ?

                                  a partir de quel niveau decidez vous de ne plus rien faire puisque vous n`en avez rien a foutre d`etre solidaires ?

                                  a partir de quel niveau decidez vous de ne plus etre poli ?, de ne meme plus preter la moindre attention, de ne meme plus considerer l`autre comme votre egal, peut etre car c`est un parasite de RMiste, ou un privilegie de fonctionnaire ?

                                  la lecture de ce fil m`a attriste, je ne devrais pas surement pas subir cela mais c`est le cas.

                                  je comprend parfaitement la vision liberale de l`economie, de la politique aussi. mais lorsque l`egalite des chances a la naissance (pour des citoyens francais), pour l`acces a l`education, a la sante, et pourquoi pas a la survie n`est plus assuree, n`est ce pas contraire a tous les principes du liberalisme ? Le liberalisme ne doit il pas permettre a chacun de demarrer a egalite (du moins avec un minimum d`equite), pour qu`ensuite chacun puisse se reveler et suivre ses ambitions ?

                                  bien sur, tout ce que je dis ici est purement theorique, mais j`ai l`impresseion que les mesures du gouvernement se basent sur cette theorie pour assurer leur succes alors qu`elles sappent d`elles meme ces bases.

                                  j`accepte le liberalisme, je concois l`individualisme, j`execre l`egoisme ambiant.

                                  bien a vous.


                                  • Fred 3 août 2007 10:57

                                    @benjam,

                                    J’ai l’impression que la France offre une certaine egalite de chances. On a acces a la sante, a l’education, il y a une tres bonne infrastructure et il y a des aides pour l’acces a un logement. Ce n’est pas parfait mais notre pays offre de bonnes bases.

                                    Ensuite, il faut aussi faire en fonction de ses moyens. Un couple qui n’a qu’un smic et qui decide de faire 2-3 enfants ne peut pas venir se plaindre par la suite de ne pas y arriver. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs ; le pays offre un cadre ou les gens peuvent s’epanouir c’est a eux ensuite d’avancer a un rythme qu’ils peuvent soutenir.


                                  • Gilles Gilles 3 août 2007 09:02

                                    Quelqu’un a dit :

                                    « ien peu de gens pourront profiter des premières mesures annoncées pour réellement améliorer leurs conditions de vie. »

                                    Ce n’est pas hélas ce qui comptera. Ce qui comptera c’est la perception qu’en auront les gens. A savoir s’ils croient bénéficier ou être en mesure de bénéficier de la nouvelle donne, ou alors dans le cas contraire, s’ils ont l’impression que leur manque de progression est dûe à une catégorie particulière (les fonc, les immigrés, les rmistes...)

                                    Tout sera affaire de comunication.. pardon, de propagande. Rabacher jour et nuit sur la télé que tout va mieux, bien mieux, exemples particuliers à l’appui, devrait suffire. Jusqu’au jour ou le chaudron explosera... mais on en est pas encore là !


                                    • CT 3 août 2007 17:28

                                      Merci pour vos commentaires, voici mes réponses.

                                      1. « des impôts élevés ? Encore faut-il expliquer à quoi ils servent ces impôts. Tout ce que vous ne pairez pas en impôt, vous devrez le payer par ailleurs par vous même. Faites le calcul : école payée de votre poche, santé payée de votre poche, routes payées de votre poche, justice payée de votre poche, çà va vite chiffrer ! »

                                      Vous savez, comme chacun de nous, que la France a les impôts les plus élevés d’Europe. Pourrait-on mieux vivre sans ce système avec moins d’imposition ? Faites le calcul vous-mêmes. On vous prend jusqu’ici 60% de votre salaire, ne croyez vous pas que nous aurions tous un meilleur niveau de vie si nous gérions nous même l’argent que l’on gagne ?

                                      Si l’Etat nous prenait seulement 30% de notre salaire du plus riche au plus pauvres recevant un salaire, je crois que l’état serait en mesure de payer les écoles, la santé et les transports (sans compter que les auto-routes sont largement remboursées par nous ainsi que les autres moyens de transport. De toute façon le citoyen paye toujours de sa poche en plus des impôts. Surtout pour les classes moyennes et les gens qui tournent sur le cheque de fin de mois. Ils pourrait plus facilement acheter un terrain, une propriété, payer aux enfants des leçons pour mieux l’éduquer et développer sa personnalité ou simplement de partir en vacances, tout simpleent l’utiliser selon leur choix.

                                      Pour moi, l’Etat providence est un leurre et un système extrêmement hypocrite ou toutes les classes sociales sont victimes et exploitées. Il faut sortir de ce pays pour s’en rendre compte. Mais peut-être pensez- vous qu’il s’agit d’un individualisme malsain.

                                      2. « la « prise d’otages » par la RATP et la SNCF ? Faut-il aussi rappeler que seuls 3% des trains en retard ou supprimés le sont pour cause de grève ? Vous cherchez des boucs émissaires, là. Si vous êtes en retard à votre boulot, c’est principalement parce que les voies et les machines sont mal entretenues ou par manque de personnel. C’est avant tout cela que les syndicats du rail défendent. »

                                      Alors la, c’est incroyable ! Le fait que lorsque les trains sont en retard il n’y a que 3% des cas ou ue grève est en cause est vraiment de la mauvaise foi. La France est connue pour ses grèves répétitives tout au long de l’année. Et là je n’ai aucun complexe à l’affirmer et allez chercher toutes les bonnes raisons, il n’empêche qu’il y a grève. Et j’ai rien contre, si seulement on laisse au citoyen sa liberté. La loi que Sarkozy a fait voter sur le service minimum en cas de grève relève du simple respect pour les citoyens.

                                      Il est inadmissible que pour faire une grève justifiée ou non, (là n’est pas le problème) et qui est causée par une raison de droit sociaux à défendre, on ait besoin d’emmerder tous ceux qui ne sont pas concernés et qui ont besoin de se déplacer pour travailler ou faire ce que bon leur semble. La liberté des autres est quelque chose d’élémentaire sur le plan éthique et social.

                                      Egalement il est incompréhensible que la personne qui veut faire grève n’en sois pas sure 48h à l’ avance et le signale aux responsables pour qui elle travaille puisque de toute façon elle la fera cette grève, pourquoi n’etre pas organisé ? Il est aussi inadmissible que les syndicats s’opposent aux votes secrets des individus. On sait très bien que la peur des actions syndicales les empêche de s’exprimer s’il souhaite arrêter le processus de grève. Il s’agit d’un contrôle abusif et autoritaire inacceptable sur l’individu. Vous appelez cela de la démocratie ? Un esprit progressiste et humanitaire ? Et vous avez le culot d’attaquer la droite personnelle et abusive avec 70% d’approbation du public ? Qui respecte dans ce cas précis le travailleur ? Sarkozy ou les syndicats ?

                                      3.« Le fait de réformer n’est pas une garantie de progrès social. Les textes proposés cet été me semblent au contraire démontrer qu’on peut tout à fait réformer dans un sens conservateur. J’entends pas là le conservatisme des valeurs : travail, famille, identité nationale, vision de classes... Ce ne sont pas des valeurs très progressistes. »

                                      Il est vrai que reformer ne signifie pas progresser. Mais c’est le processus à suivre. Ensuite on ajuste et on rééquilibre. Ne rien faire et dire « on ne touche pas au code du travail ! Cela temoigne d’un immobilisme aveugle.

                                      Pour l’identité nationale, dans tous les autres pays vous devez acquérir et mériter votre nouvelle nationalité. (Parler la langue du pays et test sue l’histoire et un minimum de connaissance sur le type de gouvernement). En France, c’est le foutoir....un peu d’organisation n’est pas une insulte.

                                      4. « L’Etat est présent partout : aménagement du territoire, formation, éducation, financements, etc. Aucune entreprise ne peut se prévaloir d’échapper aux politiques économiques : elles profitent du bon niveau de formation et de culture des français (en moyenne), des infrastructures exceptionnelles, des aides financières d’Etat et des collectivités. C’est d’ailleurs pour cela que la France est le pays LE PLUS ATTRACTIF au monde pour l’investissement étranger ! »

                                      L’état est partout c’est vrai et offre aussi des aides financières mais si l’infrastructure sociale paralyse l’industrie, elle va s’installer ailleurs sans état d’âme malgre les grands avantage dont vous parlez.

                                      Et c’est la première fois que j’entends dire que la France est le pays LE PLUS ATTRACTIF au monde pour l’investissement étranger ! J’ai toujours entendu dire que c’était plutôt la galère pour s’y installer et pour créer une société à cause des difficultés, des longueurs administrative et des méga impôts. Pour ses penseurs, son histoire, les arts sous toutes ses formes, d’accord !

                                      5.« La destruction créatrice, c’est beau en théorie. Dans la pratique, ce sont des gens qui perdent leur emploi et qu’on ne prépare pas à se reconvertir dans les branches émergentes. Conclusion : ils se retrouvent sans boulot et sans possibilité d’en retrouver par manque de compétence. A qui la faute ? A l’employeur qui se fiche de savoir ce que devient son salarié une fois qu’il est dehors ? »

                                      Ce n’est pas à l’employeur de reconvertir le salarié. Le boulot de l’employeur est d’embaucher, si nécessaire reclasser et malheureusement congédier. Et les syndicats au lieu de s’indigner, devrait précisément aider la personne à se reconvertir en lui permettant d’acquérir une compétence. C’est là ou il faut l’aide de l’état pendant un temps déterminé et une coordination entre les syndicats et l’état. La colère contre les patrons n’aide pas les travailleurs et ne déclenche rien.

                                      6.« Mépriser les riches ? Quelle drôle d’idée ! Non, ce qui est méprisable, c’est de faire croire aux gens qu’ils profiteront de mesures qui ne leur sont pas destinées. C’est pourtant ce que Sarkozy se permet de faire, avec succès qui plus est, en trouvant des défenseurs jusque sur Agora ! »

                                      Les mesures de Sarkozy, c’est sur, satisfont les riches mais aussi les autres. Quelque soit l’argent qu’on reçoit, proportionnellement tout le monde est gagnant et en profite sauf les très pauvres évidemment. Pour l’instant je ne connais pas de Mère Térésa en politique. Même à gauche....et pourtant !...


                                      • yrduab 3 août 2007 20:14

                                        @ CT : merci de précisez vos réponses comme vous le faites. Encore quelques précisions.

                                        1. Personne n’est taxé à 60% de ses revenus en France. Le taux maximal d’imposition sur le revenu est de 48,7 %. Il est d’ailleurs très rare d’atteindre 50% d’imposition, même avec l’ISF. Pour cela, il faut un patrimoine extrêmement élevé ET des revenus extrêmement élevés (moins de 100000, oui, cent mille, foyers concernés). Le bouclier fiscal à 60% ne touchera de fait que quelques rares foyers plus qu’extrêmement riches...

                                        Bien entendu, vous pouvez faire le calcul avec les impôts locaux, ce qui permet sans doute de monter à 60%, mais à quoi servent les impôts locaux à votre avis ? On ne fait que déplacer la question...

                                        Une source parmi d’autres : http://www.linternaute.com/savoir/impots-europe/revenu.shtml

                                        2. Je vous assure que ce n’est pas de la mauvaise foi de ma part : c’est ce que révèle un rapport de la SNCF elle-même, cité par des députés lors de la discussion sur la loi sur le service minimum : « Vous le savez parfaitement : à la SNCF, en 2006, sur 6 043 incidents ayant entraîné une perturbation du trafic, 140 seulement proviennent des mouvements sociaux, soit moins de 3 % du total. »

                                        Ces chiffres permettent de relativiser la « prise d’otage ». De plus, le nombre de jours de grève ne cesse de décroître grâce aux accords de négociation.

                                        Mais les grèves sont très bien suivies par les médias, notamment avec de nombreux micro-trottoirs nous montrant des gens coincés et excédés, mais les grèves ne sont pas la cause principale des retards. C’est avant tout le manque d’investissements qui en est la cause. Réseau Ferré de France n’a pas le budget pour entretenir les lignes et la SNCF n’investit que dans le TGV. C’est la réalité ! Et empêcher la grève pour 3% des retards ne permettra pas aux trains d’arriver beaucoup plus à l’heure...

                                        3. L’immigration n’est pas le sujet de cet article, je ne répondrai plus sur ce fil à ce sujet.

                                        Vous appelez les récentes modifications du CESEDA « un peu d’organisation » ? Je vous souhaite de ne jamais avoir à faire à de pareilles mesures d’ « organisation »... Le France traite les immigrés illégaux comme de la m**** quand ils sont souvent avant tout victimes des réseaux et du mirage de l’argent facile dans un pays qui crève sous sa richesse. Là encore, un peu de redistribution ne nuirait pas.

                                        4. Je me suis trompé. La France n’est que le 2ème pays le plus attractif. Ce qui attire les investisseurs ? Le haut niveau de la main d’oeuvre et les infrastructures impeccables. Payés par qui ?

                                        http://obouba.over-blog.com/article-11085914.html

                                        5. Effectivement, on observe souvent que l’employeur jette son salarié quand il n’en a plus besoin, sans même prendre le temps d’appliquer les mesures de reclassement prévues par le « carcan » du code du travail. C’est donc à l’Etat d’essayer de recaser des gens qui ont fait le même boulot pendant des années, sans être mieux formés après toutes ces années qu’à leur entrée dans la boîte. L’instauration du droit individuel à la formation devrait permettre d’améliorer un peu les choses, mais il est encore très mal utilisé.

                                        6. Les premières mesures de la doite visent clairement à enrichir les plus aisés. Libre à vous de croire le contraire. Je pense avoir donné suffisamment d’éléments pour prouver que c’est le cas :
                                        - le bouclier fiscal, c’est pour ceux qui payent l’ISF et qui ont des revenus,
                                        - la non imposition des successions, c’est pour les 10% de successions qui n’étaient pas encore exonérées, donc les plus grosses,
                                        - le crédit d’impôt pour les proprios, c’est un effet d’aubaine pour ceux qui sont déjà propriétaires. Ce ne son tpas quelques milliers d’euros de rabais qui vont vous faire prendre un crédit sur 20 ou 25 ans.
                                        - les heures sups défiscalisées, c’est pour les salariés en place (pas pour les chômeurs), pour ceux qui auront la « chance » de faire des heures sups mais aussi pour l’employeur qui paye moins de salaire indirect. Les effets négatifs n’ayant pas été chiffrés, il faut s’attendre à des surprises, comme je l’évoque dans mon article.

                                        Mais libre à vous de continuer à penser que les mesures de la droite sont là pour aider le plus grand nombre. J’espère seulement que vous faites partie de ceux qui tireront quelques marrons du feu !


                                        • yughurta 4 août 2007 19:10

                                          Aprés lecture de l’article et des commentaires, je crois que je me sens encore plus mal à l’aise pour ce qui est de la possibilité que l’UMP au pouvoir avec NS comme president des français, nous méne loin des mauvais rivages que nous avons fréquentés jusqu’a présent.

                                          Je n’ai voté ni pour NS ni pour SR. pour le premier son engagement dans le populisme le plus bas et le conservatisme le plus a droite ou à gauche vers les extremismes que certains ont taxé de « pragmatisme » m’ont laissé une tres mauvaise impression.Pour la seconde la gauche etant ce qu’elle est actuellement c’est à dire tout sauf le travail dans l’interêt de l’ensemble( d’ailleurs depuis l’election de NS nous avons vu les trahison de ces messieurs).

                                          L’affaire libyenne et son traitement par Sarko en dit long au sujet de la façon a laquelle il va nous gouverner.


                                          • john must 5 août 2007 13:08

                                            Je souscris totalement à ce que dit benjam :

                                            « je comprend parfaitement la vision liberale de l`economie, de la politique aussi. mais lorsque l`egalite des chances a la naissance (pour des citoyens francais), pour l`acces a l`education, a la sante, et pourquoi pas a la survie n`est plus assuree, n`est ce pas contraire a tous les principes du liberalisme ? Le liberalisme ne doit il pas permettre a chacun de demarrer a egalite (du moins avec un minimum d`equite), pour qu`ensuite chacun puisse se reveler et suivre ses ambitions ? »

                                            et à ce que dit l’auteur de l’article.

                                            Il faut bien constater que les premières mesures prises par ce gouvernement ne vont pas dans le sens souhaité par des partisans du libéralisme pur.

                                            1- Il faut rappeller je crois qu’aux Etats Unis, chacun doit prouver ses compétences et son savoir faire et c’est pourquoi, l’impot sur les successions est des plus élevé ; c’est pour ça d’ailleurs que les riches américains font des dons à des fondations.....

                                            En France, l’impot sur les successions vient d’être quasiment supprimé, contrairement aux USA donc.

                                            2- En France, notre système repose sur la solidarité : entre génération : actif vers les retraités, bien-portant(aujourd’hui) vers les malades, collectivité vers les services publics (réseaux de transport SNCF, Electricité, gaz, routes...)

                                            ça ne marche pas si mal que ça : tout le monde est soigné ; le prix de l’électricité est un des plus bas....il y a des déficits, quelques tricheries et sns doute des améliorations à apporter au système. Mais doit-on pour cela tout jeter ?

                                            la franchise médicale mise en place ouvre la porte à l’assurance individuelle : faire payer les usagers des médicaments, les malades donc. C’est la première brêche à notre système de solidarité médicale.

                                            Je rappellerai que le coût de notre assurance santé est de 10% du PIB et tout le monde est soigné et à titre de comparaison, aux USA, avec assurance individuelle donc, le coût est de 17% du PIB et 15% de la population n’est pas soigné. Est-ce vers cela que l’on veut aller ?

                                            Pour finir sur ce point, je dirai à ceux qui ralent de devoir payer pour les malades (ils doivent sans doute être jeune et en bonne santé) qu’ils réfléchissent bien car un jour, proche peut-être, ils pourront avoir un accident, être handicapé ou avoir une maladie grave qui les mettra dépendant du bon vouloir de notre système.

                                            On peut comme cela démonter un à un les arguments des soutients à la politique Sarkosienne.

                                            Au fond, peut-on remettre en question le système français basé sur la solidarité sans le dire ?

                                            Surement pas à la manière abordé par ce gouvernement qui ne fait qu’avantager les 10 ou 20% de français les plus aisés(les 20000 familles les plus aisées payeront en moyenne 100 000€ de moins en 2008, c’est à dire les 20000 familles qui gagnent plus de 200 000€ par mois), permettant la mise en place de privilèges pour quelques-uns, privilèges qui peuvent se transmettre, au détriment de la masse, et surtout, dans la plus grande hypocrisie car on se sert d’arguments mensongers pour faire croire à la masse qu’ils vont tous profiter de ces mesures

                                            La fin des privilèges, ça vous dit quelque chose ?


                                            • Fred 5 août 2007 14:09

                                              enfin il ne faut pas etre extremiste non plus, la franchise medicale n’est pas si enorme que ca. 50 euros par soit 4 euros par mois pour une consommation de 100 boites de medicaments par an, c’est relativement faible.

                                              Encore une fois entre les US et la France il y a plein de compromis possibles. Vous trouvez normal qu’un celibataire cotise autant qu’une famille de 4 avec un seul des parents qui travaille, moi non mais je ne dis pas que cette personne devrait cotiser 4 fois non plus juste un peu plus que le celibataire.


                                            • john must 5 août 2007 20:32

                                              Oui Fred, 50€, c’est pas beaucoup quant on gagne 3, 4, 10 ou 100 mille € par mois. C’est plus difficile quant on gagne 1000€ ou moins ; je rappelle que le salaire moyen en france est de 1500€

                                              Par ailleurs, une franchise aujourd’hui de 50€ peut se transformer facilement demain en 100 puis 1000 et devenir une assurance privée.

                                              En ce qui concerne la répartition des charges et les cotisations payées par le célibataire ou la famille, 2 remarques :
                                              - elles ne seront identiques que si la maman ne travaille pas ce qui est de moins en moins le cas, même si beaucoup préfèreraient s’occuper de leurs momes.
                                              - il faut penser que dans notre système, ce seront les enfants de ce couple qui payeront vos retraites. peut-être que ça vaut le coup de faire un petit sacrifice aujourd’hui, qui n’en est pas un si on se réfère au système US.


                                              • Fred 5 août 2007 23:25

                                                "Oui Fred, 50€, c’est pas beaucoup quant on gagne 3, 4, 10 ou 100 mille € par mois. C’est plus difficile quant on gagne 1000€ ou moins ; je rappelle que le salaire moyen en france est de 1500€

                                                Par ailleurs, une franchise aujourd’hui de 50€ peut se transformer facilement demain en 100 puis 1000 et devenir une assurance privée.

                                                En ce qui concerne la répartition des charges et les cotisations payées par le célibataire ou la famille, 2 remarques :
                                                - elles ne seront identiques que si la maman ne travaille pas ce qui est de moins en moins le cas, même si beaucoup préfèreraient s’occuper de leurs momes.
                                                - il faut penser que dans notre système, ce seront les enfants de ce couple qui payeront vos retraites. peut-être que ça vaut le coup de faire un petit sacrifice aujourd’hui, qui n’en est pas un si on se réfère au système US."

                                                Quelques corrections.

                                                - 1500 euros c’est le salaire median et non pas moyen.

                                                - Ensuite c’est 50 euros/an et non par mois donc si vous ramenez ca au mois, ca fait 4.2 euros si vous utilisez 33 boites de medicament par mois, ca fait beaucoup quand meme.

                                                - Si la femme (ou l’homme car ce n’est pas toujours la femme qui est sans travail) travaille aussi dans ce cas la il y aura 2 cotisations a diviser par le nombre de personnes qui constitue la famille donc ca restera toujours superieur a la cotisation d’un celibataire. Encore une fois je ne dis pas que les familles avec enfants devraient cotiser proportionnellement a la taille de leur famille mais juste un peu plus pour prendre en compte le surcout.

                                                - Sur le retraites, je paie une retraite a l’heure actuelle sauf que ce n’est pas la mienne. Je pourrais tres bien capitaliser et ca serait pareil, je pourrais meme partir plus tot en fait. Donc quand je partirai a la retraite en admettant que je n’ai pas d’enfant, j’aurais cotise toute ma vie pour une retraite, on peut donc trouver normal que je la touche. Comme je l’ai dis si c’etait par capitalisation ca m’arrangerait.


                                              • Fred 6 août 2007 09:04

                                                Correction : je voulais dire 8 boites de medicament par mois


                                              • john must 7 août 2007 16:49

                                                Ok pour le salaire médian Fred mais ça ne change pas le pb pour ceux qui gagnent moins

                                                vous, vous dites clairement et militez sur ce forum pour l’abandon du principe de solidarité sur lequel repose tout le système social français. L’assurance privée est peut-être plus intéressante pour certain, à certaine période de leur vie quant ils travaillent, n’ont pas d’accident, sont jeunes mais est plus coûteuse pour la société dans son ensemble comme le démontrent les chiffres de mon 1° mail et certains articles d’agoravox.

                                                Le gouvernement actuel pense sans doute la même chose, essaye d’aller dans ce sens mais sans le dire, ou en se cachant derrière de faux arguments. C’est cette hypocrisie que démontre et dénonce l’auteur de l’article ainsi que d’autres qui s’expriment sur agoravox.

                                                C’est un choix de société qui ne peut être fait que si c’est la volonté du plus grand nombre et ce n’est certainement pas le mandat donné à sarkosy ; il faudrait sans doute faire un référendum pour cela.


                                                • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 14 décembre 2007 14:00

                                                  « La liberté des universités est la porte ouverte à l’inégalité des diplômes entre universités cotées et les autres »

                                                  oui, c’est vrai que tous les diplomes se valent ... sans doute pour ca qu’il y a des classements .... pfff

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