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Les Salariés, Source du Capital

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Publié le 22 août 2019

Introduction

Le débat sur la fiscalité perdure depuis toujours. Les impôts font souvent l'objet d'une mauvaise presse, et nombreux sont les citoyens qui réclament une imposition plus forte du capital. Cette revendication conduit à dénoncer la diminution de la fiscalité applicable aux sociétés ainsi que les pratiques d'optimisation fiscale agressive ou de fraude honteuse. Mais ces critiques nous causent-elles réellement du tort ? Qui, en fin de compte, paie ces charges fiscales ? C’est ce que je vous invite à examiner de plus près.

Une Analyse Fragmentaire de la Fiscalité

Les économistes et les médias présentent souvent des analyses fragmentaires, en se concentrant sur quelques éléments isolés sans toujours replacer ces chiffres dans leur ensemble. Prenons l'exemple du taux de prélèvement  : il est calculé sur l'ensemble des revenus soumis à imposition, auquel on soustrait les sommes redistribuées sous forme de prestations sociales. Ce mode de calcul, qui relève d’un choix politique, semble logique puisque ces prestations dépendent elles-mêmes de prélèvements (bien que certaines indemnités restent elles aussi imposables).

Par ailleurs, les salaires des personnels du secteur public (du président aux élus, en passant par l’armée, la police, l’éducation, la sécurité sociale, les collectivités territoriales et autres services) sont financés en grande partie par les prélèvements qui constituent le budget de l’État et des collectivités. Ces mêmes personnels contribuent également, par leurs prélèvements, à financer l’ensemble du système. Autrement dit, on assiste à une sorte de double imposition ou, pour employer l’image, à un « impôt sur l’impôt », comme si ces agents se finançaient eux-mêmes en remboursant une partie des prélèvements perçus.

Le Schéma d’Ensemble d’une Entreprise

Pour illustrer ce propos, envisageons le cas d’école suivant :

Rémunération et Charges : Une entreprise verse 100 euros à un salarié pour un travail effectué, ce montant figurant comme charge dans le plan comptable.

Prélèvements sur le Salaire : Sur ces 100 euros, le salarié se voit appliquer la TVA, l'impôt sur le revenu, les impôts locaux et les cotisations obligatoires. Également des taxes aléatoires en fontion de sa situation sociale.

Prélèvements sur l'Entreprise : De son côté, l’entreprise est soumise à l'impôt sur les sociétés (IS), aux impôts locaux ainsi qu’à d'autres prélèvements de cotisations obligatoires, en plus de la TVA sur sa consommation de produits finis.

Pour l'ensemble de l'activité économique, ces prélèvements représentent environ 45 % du PIB, soit l'équivalent de 1 077 milliards d'euros en 2018 (source indicative d'après Les Échos). Dans ce schéma, l’entreprise agit véritablement comme un filtre  : toute l'activité économique traverse les structures de production réglementées par le plan comptable, d'où s'extrait le bénéfice individuel de ses propriétaires. On distingue ainsi l'entité juridique (ayant une personnalité morale) des citoyens, qui sont des personnalités physiques. Pour l'entreprise, les moyens de fonctionnement découlent exclusivement de la vente de productions issues du travail humain – et ce, quels que soient les intermédiaires technologiques ou autres comme les placement financiers.

La Formation du Capital et la Valeur du Travail Humain

La formation du capital repose sur la capacité d'échanger, qu'il s'agisse d'échanges volontaires ou contraints, en accumulant les produits du travail humain au fil des siècles. Ce concept peut être décliné en plusieurs notions  :

La Rareté : C’est la rareté qui a contraint l’homme à travailler pour produire ce que la planète ne fournit pas gratuitement. Déjà cela était connu de nos anêtres qui ont écrit comment ils le comprenaient dans la génèse de la bible.

L’Abondance et la production de masse : Paradoxalement, le désir d’abondance a aussi poussé à exploiter ses semblables et à développer la technologie complémentaire de l’économie d’énergie.

L’Universalité : Il n’existe aucun capital qui ne trouve pas son origine dans le travail humain, quel que soit le détenteur ou les modalités d’obtention (notamment via des rapports financiers).

Ainsi, il apparaît clairement que la richesse n'est pas créée directement par l'entreprise, la technologie ou même les moyens animaux  ; ils ne sont que des prolongements de notre capacité physique et intellectuelle auxquelles ils se substituent tant faire se peut.

Le Client et le Salariat

Le client d'une entreprise est essentiellement celui qui dispose d’un revenu, un moyen d'échange façonné par l'histoire. Le salariat représente le point de bascule majeur dans l'émancipation des humains qui, autrefois, étaient asservis.

Naissance du Salariat : À partir de 1804, les détenteurs du capital ont consenti à rémunérer les individus qu'ils tenaient auparavant dans l'asservissement. Ce changement à donné lieu au développement du socialisme en remplacement de la charité chrétienne en occident.

Rôle dans l’Entreprise : Une fois salariés, ces individus deviennent non seulement les principaux acteurs de la production, mais également les clients essentiels de l’entreprise. En effet, ils achètent les biens et services qu'ils contribuent à produire grâce aux salaires qu’ils perçoivent.

Une Circulation Simple

Je présente ci-dessous de manière schématique comment le capital, en versant un salaire, génère un enchaînement de flux monétaires qui, en fin de compte, font peser le coût des prélèvements sur le salarié lui-même.

La Circulation du Salaire et des Prélèvements

Versement du Salaire. Le capital verse un salaire pour rémunérer le travail. Ce salaire est considéré comme la contrepartie de la production réalisée.

Le Rôle du Salarié en Tant que Client. Une fois perçu, le salaire est échangé contre les biens et services produits par l’entreprise. Ainsi, le salarié, qui reçoit son salaire, devient aussi le client qui achète le fruit de son travail.

Retour du Salaire au Capital. Par le biais de cet achat, le salaire retourne au capital, augmenté des besoins des propriétaires ayant investi dans l’entreprise. L’objectif premier de l’investisseur est de dégager des bénéfices et non de créer des emplois.

Le Cas d’École : Qui Paie l’Impôt sur les Sociétés (IS) et les Impôts Locaux (IL)

Prélèvements sur le Salaire du Salarié

  1. Supposons que le capital verse 100 unités de monnaie au salarié.

  2. Sur ce montant, le salarié est soumis à divers prélèvements obligatoires (TVA, impôt sur le revenu, cotisations sociales) qui s’élèvent à 45 %.

  3. Il lui reste alors : 100 – 45 = 55 unités pour acheter ce qu’il a lui-même produit.

  4. Prélèvements sur l’Entreprise

    • L’entreprise, quant à elle, est également soumise à des prélèvements : impôt sur les sociétés (IS), impôts locaux (IL) et autres charges de cotisations et taxes aléatoires.

    • Ces prélèvements s’élèvent, dans notre schéma, à 45 unités.

    • Ainsi, l’entreprise doit vendre le « salaire » qu’elle a versé à hauteur de 100 + ces 45 de prélèvements, soit 145 unités.

  5. Les Frais de Fonctionnement de l’Entreprise

    • Outre le salaire et les prélèvements, l’entreprise doit couvrir ses frais généraux (charges, structure, dividendes des actionnaires, etc.), estimés ici à 55 unités.

    • Le coût minimal de production devient alors : 100 (salaire) + 45 (prélèvements) + 55 (frais) = 200 unités. Le prix de revient.

  6. Calcul du Chiffre d’Affaires Nécessaire

    • Pour réaliser un résultat bénéficiaire net (après impôts) de 100 unités, l’entreprise doit générer un chiffre d’affaires total correspondant à :

      100 (salaire) + 45 (prélèvements) + 55 (frais) + 100 (bénéfice souhaité) = 300 unités.

    • Autrement dit, l’entreprise doit vendre le travail de son salarié pour 300 unités afin d’obtenir un bénéfice de 100. Le prix de vente au client.

  7. Contribution des Employeurs/Actionnaires

    • Les employeurs ou actionnaires, recevant ce résultat de 100 comme revenu, paieront, à leur tour, divers prélèvements (TVA, impôt national, impôts locaux, etc.), par exemple environ 40 unités.

  8. Total des Prélèvements Financé par le Salarié-Client

    • Sur un chiffre d’affaires de 300, l’État et les collectivités prélèvent au total :

      45 (prélevés sur le salarié) + 45 (prélevés sur l’entreprise, incluant IS et IL) + 40 (prélevés sur les revenus des employeurs/actionnaires pour tous les prélèvements obligatoire) = 130 unités.

    • Ces 130 unités servent à rémunérer les services publics, les indemnités des élus et divers frais fonctionnels, en d’autres termes, nous « achetons » les services de l’État et des collectivités.

L’Intermédiaire qu’Est l’Entreprise et l’Impact sur le Salarié

  1. Double Contribution du Salarié

    • Le salarié verse directement 45 unités en prélèvements sur son salaire.

    • Puis, lorsqu’il achète le produit final de l’entreprise (vendu à 300 unités incluant IS et IL), il contribue indirectement à financer ces mêmes prélèvements.

    • Au total, de manière directe et indirecte, il finance 45 + 45 = 90 unités.

    Effet de l’Emprunt sur le Salarié

    • Le salarié, qui ne dispose que de 55 unités (après prélèvements sur 100 initiales), doit emprunter pour acheter un produit vendu à 300 unités.

    • En tenant compte des paiements indirects (ajouter environ 45 + 40 = 85 unités), on peut estimer que le salarié se retrouve en situation déficitaire par rapport à la valeur d’échange de son travail.

    • Par exemple, s’il doit emprunter pour combler la différence estimée à 245 unités « 300 - 55 », avec un taux d’intérêt de 20, il remboursera 245 + 20 = 265. Ainsi, le coût final pour obtenir la valeur correspondante à son travail se monte à 300 + 20 = 320 unités.

    • Dans le schéma où le salarié n’emprunte pas c’est la productivité qu’il devra fournir pour que le prix de sa production soit de 55 unités. Celle-ci sera égale à 300 divisé par 55 = 5,45 de productivité.

    Conclusion sur la Répartition

    • Le schéma démontre que, finalement, c’est le client salarié qui paie l’essentiel des prélèvements (impôts et charges).

    • On en déduit que l’entreprise ne sert que d’intermédiaire pour transférer le salaire et les prélèvements vers le trésor public, de la même manière que la TVA est collectée.

Remarques sur le Prix et le Pouvoir d’Achat

  • Le Prix d’un Produit n’Existe pas en Soi – La valeur intrinsèque d’un produit n’est jamais achetée directement ; nous n’achetons en réalité que du travail humain, rémunéré en fonction de son utilité, de sa rareté et de son apport social (ex. SMIC, revenus professionnels). Nous achetons la consommations de la chaine Humaine de production, c’est à dire notre niveau de vie, soit le prix d’utilité de la valeur physique des produits à laquelle peut s’ajouter la valeur consentie du désir de le posséder.

  • Critique à l’Égard des Récriminations des Employeurs – Les employeurs qui se plaignent de la charge de l’IS et de l’IL font abstraction du fait que ces impôts, via la structure salariale, sont également financés par les salariés. – Réduire les impôts signifie en réalité réduire les services publics, sauf à les remplacer par une technologie ou à accepter une obsolescence programmée qui ne saurait soutenir notre qualité de vie humaine.

  • Le niveau de vie. Il est fonction de la production rendu possible par la productivité qui peut être dégagé. L’achat du niveau de vie par l’augmentation des charges et des salaires seront racheter par les clients salariés en majorité, car la classe des employeurs artisant professions libérales revendent le prix de revient de leur activité plus leur marge, ne sont pas les consommateurs essentiels qui soutiennent la consommation.

  • Cap sur l’Énergie et la Mesurabilité du Travail – Il sera nécessaire, à terme, de mesurer le travail non seulement en temps, mais également en énergie consommée, afin d’établir un prix réel du travail. – Le produit du travail deviendra alors mesurable par le temps multiplié par l’énergie utilisée, divisé par le nombre d’unités produites – une approche universellement comparable.

Bilan Final

En résumé, nous avons observé ci dessus que l’entreprise, loin de payer elle-même l’impôt, agit comme un filtre elle fait les avance d’un fardeau qui sera redistribuer sur le salarié client, qui, par son achat, finance le coût global du système fiscal et autres. En définitive, c’est le client salarié qui, directement et indirectement, achète l’ensemble des prélèvements nécessaires au fonctionnement de l’État et des collectivités ou le budget de la Sécu.

Quelques valeurs indicatives : sur 28 millions d’actifs, 26 millions sont salariés, dont environ 5 millions travaillent dans les services publics et pour les collectivités.

Argumentation Économique : je tâche de démontre de manière critique la manière dont le salarié, à travers son salaire et ses dépenses, finit par financer l'ensemble des prélèvements, y compris ceux qui sont, de prime abord, supportés par le capital ou l’entreprise. Ce point de vue intéressant n’est pas celui qui se développe dans les débats économiques. Nous en sommes toujours resté à l’analyse de la Boètie, comment la classe laborieuse reste aux ordres du tyran « le capital » avec leur aval.

Aspect Critique et Moralisateur : Je critique fortement certains discours des capitalistes et remet en question notre « vulnérabilité intellectuelle  » que je qualifie souvent d’inculture écnomique face au système fiscal actuel. Si je porte des jugements trop abrupts, ce n’est pas pour quelque mépris que ce soit envers une classe laborieuse pour laquelle je milite toujours, ni pour « manger du patron » dont les innitiatives ont toute leur place dans la société mondiale. Je tâche seulement de froisser notre égo surdimentionner par le confort de nos innovations et sciences, dont la lutte contre la rareté pour survrivre est le résultat de notre inné que nous croyons avoir enfoui.

En conséquence, seuls environ 21 millions d’actifs financent, à peu près, l’ensemble du système. Ce schéma est certes caricatural, car de nombreuses variations existent, mais l’idée essentielle reste irréductible.

Le salarié perçoit, par exemple, 100 unités de salaire, dont 45 % de charges et de prélèvements, ce qui lui laisse 55 unités pour acheter ce qu’il a lui-même produit – un travail qui, en fin de compte, lui sera revendu à hauteur de 320 unités. Ces 320 intègrent notamment les impôts sur les sociétés, lesquels font l’objet d’optimisations fiscales, d’évasions ou de fraudes.

Si l’on suit ce cheminement, c’est bien les salariés, par le biais de leur salaire et de leur recours à l’emprunt, qui ont financé une partie de ces phénomènes d’évasion ou de fraude fiscale. Il ne s’agit pas du travail de l’entreprise, mais du travail effectif réalisé par le salarié.

On peut concevoir que ce schéma serait évident pour un enfant de 12 ans s’il était présenté ainsi : qui finance l’évasion fiscale, et à qui profite-t-elle ? Aucun salarié ne peut réellement « acheter son travail », quelle que soit la rémunération perçue. L’organisation économique n’est pas conçue pour que le salarié en bénéficie, mais pour qu’il soit exploité.

Ce constat s’applique même dans le cas des stars – comme celles du football – dont le club revend le salaire à ses supporters et aux chaînes de télévision (qui, à leur tour, revendent ce service à leurs abonnés ou aux publicitaires). Ces intermédiaires intègrent leur coût dans le prix du produit final du travail du salarié, le revendant même à des consommateurs non-fanatiques.

Quel que soit l’élément ou le groupe d’éléments analysé, la relecture de l’ensemble nous ramène toujours au salarié-consommateur qui produit. Pour connaître la valeur monétaire référentielle de son travail, on peut diviser le PIB par le nombre total d’actifs salariés (ici 21 millions). Par exemple, en 2018, un PIB d’environ 2,660 billions de dollars US pour 21 millions de salariés équivaut à environ 127 000 dollars US, soit 114 300 € par salarié.

Si l’on prend en compte l’ensemble des actifs (24 millions), cela donnerait en moyenne 114 000 € par actif. On voit ainsi que, noyé dans la masse, le travail de l’actif salarié ne semble pas être déterminant. Mais il s’agit ici uniquement d’une vision mathématique qui ne traduit pas toute la réalité, puisque les masses monétaires circulent et se forment en capital sans que les détenteurs ne souhaitent, ou ne puissent, en partager la totalité.

Sur l’évasion fiscale

L’évasion fiscale est estimée entre 25 et 100 milliards d’unités, dont seulement 16 milliards seraient récupérables. Même si ces estimations manquent de précision, lorsqu’on rapporte ces chiffres aux 21 millions de salariés, cela représente entre environ 1 190 et 4 761 € par salarié, à comparer aux 114 300 € de production de richesse par actif.

Ce que l’on peut en déduire, c’est que l’évasion fiscale ne bénéficie pas directement à la collectivité publique : quel que soit son usage, elle est financée par le salarié et retourne au capital. Ces comparaisons illustrent, sans mesurer exactement les inégalités, l’ampleur du déséquilibre entre les revenus – même au sein des employeurs actifs.

Dernier point : la personnalité juridique des entreprises

La notion de personnalité morale (SA) est particulièrement ironique pour des entreprises qui exploitent leurs salariés. Ce mécanisme permet aux entreprises d’externaliser leur passif sur le plan personnel et de masquer, en cas de pénalités juridiques, qui paie réellement. Par exemple, si, au nom du CETA, une entreprise réclame des dommages-intérêts à l’État, on sait alors précisément qui en supportera le coût.

Depuis 1976, j’ai intériorisé ce schéma quand un employeur m’avait dit : « Je veux bien te payer un million, si je peux te revendre ce million. » Alors, pourquoi ceux qui accumulent la richesse nationale sont-ils incapables de réclamer leur dû  ? Sommes-nous, au final, irrévocablement des crétins ?

Cela nous interroge sur l’usage de nos capacités d’analyse et de réflexion. Comment des citoyens instruits – appartenant aux élites intellectuelles – peuvent accepter l’exploitation flagrante que même un enfant de 12 ans comprendrait ? Pourquoi ne comprenons-nous pas nous-mêmes cette incohérence ?

Comment continuer à réclamer des salaires qui, de fait, sont rachetés au double ? Comment accepter qu’entreprendre confère le droit d’exploiter autrui ?

La question qui tue est la suivante : comment une planète entière peut-elle accepter cet état de choses sans se révolter ? Ce questionnement ne relève pas uniquement des mathématiques, mais bien de notre organisation psychique et émotionnelle, de notre identité en tant qu’êtres humains.

Chacun pourrait refaire ce cheminement avec des taux de prélèvements exacts, mais c’est un casse-tête chinois sur lequel triment les ordinateurs du fisc et du trésor public, bien au-delà de mes capacités et de ma calculette.

Tout ceci ne remet pas en cause la place des « découvreurs » ou des entrepreneurs, mais souligne que leur rôle ne s’inscrit que dans une organisation collective nourrie par une recherche atavique d’abondance, qui ne peut s’opérer sans une analyse historique.

C’est cette même recherche de la facilité, du moindre effort, qui nous conduit à n’être que des salariés exploités ou des entrepreneurs habiles, capables de cumuler l’abondance.

J’espère que nous comprendrons que notre organisation est avant tout culturelle et que la capitalisation de toute chose ne repose pas sur une valeur intrinsèque, mais sur un imaginaire nourri par un atavisme inné.

 


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12 réactions à cet article    


  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 2 juin 18:02

    Ho lalaa

    Que c’est confus, confus !

    Assez éloigné des réalités et des mots utilisés dans un bilan.

    On ne parles jamais de salaire mais « salaire net ».

    -« Ce salaire est considéré comme la contrepartie de la production réalisée ».

    Jamais. Un salarié n’est jamais payé en fonction de la production réalisée, mais de son contrat de travail.

    Production vendue ou pas, le salarié est payé !

    -« le salaire retourne au capital » Non le salarié n’est pas payé par le capital de l’entreprise mais par dans la rublique « charges d’exploitation ».

    Le capital n’est pas le chiffre d’affaire ni les recettes.

    - « salarié-consommateur qui produit. » Non ! Nous ne sommes plus à l’époque de Marx et du 18eme siècle ou tout était matériel.

    En 2025 plus de 50% de la production est « immatérielle ». Une entreprise peut vendre des photos de chatons sur Internet au monde entier sans produire rien.


    -« Réduire les impôts signifie en réalité réduire les services publics » NON, NON ET NON !

    Nos services public sont gavés d’impots et sont les plus improductifs du monde occidental. Le rapport argent/service public est totalement une propagande d’agent public. 

    -Comment accepter qu’entreprendre confère le droit d’exploiter autrui ?

    Non ! Une entreprise n’exploite personne. Le choix d’etre salarié n’iest qu’un choix personnel. Chacun peut monter sin entreprise ou être indépendant.

    Chacun est libre de la pas se faire employer. Si t’es pas content d’être salaroié barre toi. Personne en te retiens.

    C’est ta lacheté, ta propre peur du risque qui fait de toi un salarié. Arrete de rejeter tes responsabilités sur les autres . C’est toi même qui a choisi ta condition.


    • ddacoudre ddacoudre 2 juin 23:16

      @Spartacus Lequidam


      bonjour
      est-ce que quand tu circule tu construis ta route, ou tu profites des impôts. qui ont servi à la faire. puisque tu es un entrepreneur, ce qui est une bonne chose, tu aurai put construire des routes et les exploiter avec un droit de péage. penses-tu que tu te serais contenté du prix de revient, comme l’état.

      Non ! Une entreprise n’exploite personne. Le choix d’etre salarié n’iest qu’un choix personnel. Chacun peut monter sin entreprise ou être indépendant.

      Chacun est libre de la pas se faire employer. Si t’es pas content d’être salaroié barre toi. Personne en te retiens.

      C’est ta lâcheté, ta propre peur du risque qui fait de toi un salarié. Arrete de rejeter tes responsabilités sur les autres . C’est toi même qui a choisi ta condition.

      Avec tout le respect que je te dois, à croire que tu es inculte, et surtout tu n’es qu’un dominants systémiques qui ne peut l’être que par la force de la loi.

      commentaire laissé à réflexion du miroir
      être riche ce n’est pas un défaut ni immoral. Ce qui est ennuyeux c’est qu’ils imaginent ne le devoir qu’à eux-mêmes, et qu’ils nient retirer leurs richesses de l’exploitation de leur semblable. Ceux qui ne le sont pas n’ont que le défaut de nourrir de la frustration. C’est la conséquence de la conscience humaine, parce qu’ils ne le sont pas. C’est la conséquence de la conscience humaine et d’une capacité inexploitée de l’association de la pensée cognitive qui ne se développera que si l’environnement dans lequel l’un ou l’autre sont plongés ou élevés à la naissance leur permet de bénéficier des moyens et connaissances pour retirer un parti personnel de celui-ci, dans son seul intérêt. Les animaux qui demeurent soumis à un dominant mâle ou femelle ressentent-ils de la frustration. L’on peut répondre sans se tromper, bien sûr, tout comme Cyrulnik nous a appris qu’ils avaient des souffrances psychiatriques ; certes le niveau n’est pas comparable suivant les espèces, et très certainement nous devrions retrouver des processus semblables partout dans ce qui vit. La différence entre nous est des animaux tient au développement de rareté , produire pour se nourrir.

      Chez les animaux il y a une limite à leur égoïsme dominateur, celui d’être le premier à se nourrir dans la limite de son estomac. Cela fait qu’il en reste pour les autres quand la proie s’y prête. Chez les Humains depuis le début de l’économie de pillage, débuts des cités états, le dominant par le glaive « la force » s’accapare tout, car il n’y a pas de limite pour s’approprier les produits du travail des autres.

      Au fil des siècles, cela est devenu un commerce organisé, mais il y a toujours des dominants « aujourd’hui systémiques » qui utilisent la place que leur a donné leur naissance pour disposer de l’héritage des fortunes qui se sont transmissent issus du déroulement de l’histoire depuis lors, ou depuis les premiers orfèvres banquiers, d’emprunter un capital qu’ils ne possèdent pas, et que d’autres ont déposé pour réaliser des projets. Nous comprenons que personne au monde ne naît avec un capital s’il ne lui est pas transmis par l’évolution de l’histoire Humaine. Tous ceux qui aujourd’hui entreprennent ont leur place issue de l’éducation dans un environnement favorable. Ainsi chacun de nous bénéficie des connaissances qui se sont développées au cours des siècles et qui se transmettent au cours des générations inégalement suivant le développement géohistorique des états. Les Papous n’ont qu’à lever les bras pour se nourrir. Nous il faut tenir un outil d’évolution technologique depuis le premier chasseur.

      Ainsi les riches sont à l’exemple de ce que nous sommes, ils amassent dans leur seul intérêt sans limites, car tel est l’état du développement de l’économie et de l’existence depuis 9000 ans. L’on ne va pas leur reprocher de s’être inscrits dans une organisation socio-économique que l’ensemble des comportements Humains ont acceptée de gré ou de force. Sauf que l’héritage biologique qui permet à un d’être un dominant alpha se retrouve chez des sujets qui ne sont pas dans le fil de l’héritage des dominants systémiques « ceux issus de nos organisations successives » et suivant où ils naissent, sont des dominés comme la plupart d’entre-nous. De l’éducation qu’ils ont reçue, ils se révoltent en conscience contre leur situation de dominés. Et l’on trouve de tels Humains partout dans le monde. Le plus souvent ils ont seulement proposé un nouveau paradigme, sans changer le fond de l’exploitation humaine. De Jésus qui demander au maitre de partager à Marx qui proposait de l’inverser en donnant le pouvoir à ceux qui produisent, le désir de s’enrichir demeure toujours sous-jacent, car il tient à l’absence de limites civilisatrices fondées sur une valeur biologique irréversible et universelle et sur le désir naturel de retrouver un état Humain animalier où nous n’avons pas à travailler pour économiser l’énergie que demande la production de notre confort. Cela demande d’être des citoyens éclairés, c’est-à-dire, pour être anticapitaliste, de réunir les conditions civilisationnelles, pour arrêter l’enrichissement des uns à partir du travail des autres, sans avoir à le leur reprocher, car ils se sont inscrits dans un développement sociétal où chacun de nous a concouru par volonté où par faiblesse.

      Ce n’est pas une raison pour en rester là, car civilisationnellement nous peut faire mieux, encourager beaucoup à entreprendre en mettant en place des capitaux disponibles, soit de ceux qui les déposent ou de la création monétaire. Car il ne faut pas confondre le capitalisme, « j’amasse par l’exploitation de celui qui travaille » et les capitaux dont il faut disposer pour entreprendre des œuvres ou ouvrages qui dépassent la seule capacité d’un Humain ? Dans les grandes sociétés, ce ne sont pas les propriétaires qui entreprennent, mais des salariés, idem dans la recherche. Cela dit il y aura toujours des Pasteurs et autres, car les tâches se répartissent et nous ne pouvons pas reprocher à un Humain de ne pas avoir entrepris parce qu’il n’est pas à la bonne place.

      Ainsi, ceux qui sont riches ne le sont pas grâce à leur travail, personne ne peut devenir riche par son propre travail, il retire ses compétences de l’histoire des autres où qu’il soit, et la conscience devrait nous porter à rechercher une autre organisation du travail qui ne soit pas de l’exploitation, même si ceux qui ont fait les lois ont choisi d’expliquer que l’Humain sans capital louait sa force de travail dans un contrat négocié de gré à gré, sans dire que forcément qu’il ne peut pas avoir une seule chance de s’enrichir, tout juste profiter du confort et du patrimoine qu’il a acquis par son travail en l’achetant trois fois son prix.

      Chez Total énergie avec d’actionnaires 2,300,000,000 le plus grands actionnaires Amundi Asset Management SASU, 9,647 %. Les seconds sont ses salariés, avec des plans d’accession à l’achat d’actions de l’employé de l’AS, 7,7 %. Total compte dans le monde 102 579 salarié. Son bénéfice net en 2024, 15 20 000 000 milliards.

      Ceux-ci bénéficient de : 2,300,000,000 x 7,7% = 177 100 000 / 102 579 = 1 726,4 par salarié.

      D’autre part ils reçoivent en participation 9100 par salariés + en moyenne 3000 de prime + 1 726,4 = 13 826,4.

      Dans le cas d’une Scop, chaque salarié aurait perçu,15 200 000 000 / 102 579 = 148 178,4.

      Je pense que là ce n’est pas une question de frustration que d’envisager une juste répartition du travail de chacun.



      cordialement ddacoudre overblog




    • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 3 juin 09:23

      @ddacoudre
      Les routes ont été construites par les romains. Dailleurs donner la gestion a l’état est une gajeure. 
      La gratuité d’un service par l’état est une faribole.
      Tes recherches sur google sont gratuites. 90% des applications sur ton téléphone sont gratuites et c’est pas l’état.
      Sort de ta grotte ou tu t’en enfermé toi même. 

      Ma reflexion sur ta passivité ert ton incapaciyté a prendre ta propre liberté ne te plait pas ? Comme tout bolchévique la force serait la solution a faire taire une vérité que ne veut pas entendre ? 
      Agoravox c’est censure

      La richesse commence avant tout par prendre sa liberté ne t’en déplaise ! 
      C’est donc bien par son choix individuel de vie qu’on deveint riche.
      C’es pas en optant pour le salaria ou fonctionnariat qu’on deveint riche.

      Donc OUI c’est bien la base. La richesse arrive que lorsque tu a l’ambition d’aller la chercher.

      Tu fais penser au type qui critique la chance du joueur de loto et a qui on explique que pour gagner il faut jouer. 
      Et quand on lui explique il sort des balivernes a n’en plus finir pour ne pas admettre cette vérité.


    • ddacoudre ddacoudre 3 juin 13:29

      @Spartacus Lequidam
      bonjour
      1/La gratuité d’un service par l’état est une faribole

      2/Ma réflexion sur ta passivité ert ton incapacité a prendre ta propre liberté ne te plait pas ?

      3/La richesse commence avant tout par prendre sa liberté ne t’en déplaise ! 

      Donc OUI c’est bien la base. La richesse arrive que lorsque tu a l’ambition d’aller la chercher.

      1/La gratuité cela n’existe pas ! le paiement est différé et noyé dans le prix client qui ne porte pas de traçabilité de sa formation, ce serait amusant.

      2/ L’on ne se connaît pas et tu ne sais pas les choix que j’ai faits. Mais je pense que depuis que tu me lis tu devrais en avoir une petite idée et comprendre que j’appartiens aux dominants, sinon je serais devenu comme toi un dominant Bêta qui s’inscrit dans le système sans jamais reconnaître ce qu’il doit au passé des autres qui lui ont permis de ne pas rester analphabète.
      3/ La liberté, les animaux l’ont, pas les humains qui se sont aliénés au travail pour survivre. Et aujourd’hui où l’apport des savoirs universels peuvent nous permettre d’envisager de passer une vie hédoniste, tous ceux qui se sont enrichis en s’inscrivant dans le système du paradigme moderne de l’économie de« pillage » que l’on n’a pas à le lui reprocher, car il est dans la normalité des comportements animaliers distordus par la Rareté" il ne peut exister que parce que dans le principe de compétition de tout le vivant, il est impossible que tous soient dominants. Ce n’est pas un problème de lâcheté ni d’assistanat, c’est la conséquence d’aptitude biologique dans un environnement donné où l’Humain dispose des capacités d’adaptation pour survivre dans des espaces différents où il peut en fonction des désirs suscités par ses gènes dans son environnement faire les observations innovantes dans celui-ci au fil du hasard de son existence. Tu devrais lire les découvreurs, s’il n’avaient pas été là, tu t"éclairerais encore à la bougie. Et tu oses dire que tu t’es fait seul, tu n’as même pas la reconnaissance de ceux qui ton permis d’être ce que tu es, ni le fait que tu imagines être en liberté parce que les forces de l’ordre et l’armée protègent l’existence de chacun de la prédation et du pillage. L’ambition n’est pas une difficulté, mais elle ne peut pas être l’apanage de tous, sinon l’existence ne serait pas viable, il me semble que ce ne soit pas ce que tu comprends, que tu existes grâce à l’existence biologique des faibles qui permettent au système capitaliste de survivre, car il a permis de produire de quoi détruire l’existence et considérer qu’avec un système dans lequel individuellement l’on s’enrichit du travail des autres, ce soit un bon système s’il doit aboutir à la destruction de l’espèce.

      cordialement ddacoudre overblog.


    • Luniterre Luniterre 3 juin 13:03

      HENAURME !

      Que ce soit en 2019, comme rappelé en « préambule » ou en 2025, ou même, en 1825 !

      « Versement du Salaire. Le capital verse un salaire pour rémunérer le travail. Ce salaire est considéré comme la contrepartie de la production réalisée. »

      >>> NON ! De plus, il y a même, en tête de l’article un graphe sensé parler de « valeur ajoutée » !!!

      >>> le salaire n’est donc jamais, et très précisément, qu’une partie de la « valeur ajoutée par le travail », mais qui n’est elle-même qu’une partie de la production, le reste, et généralement, aujourd’hui, la majeure partie de la valeur de la production, étant la valeur du capital fixe engagé dans la machinerie, plus la valeur des intrants en matières premières, énergies, etc…

      Donc, à la base, tout le « raisonnement » de cet article repose sur des prémisses complètement fausses, et qui prêtent simplement à sourire, que ce soit il y a un siècle ou deux ou aujourd’hui !

      Pathétique reflet de l’inculture économique répandue par les médias du système, gauche-droite confondues !

      Luniterre


      • Luniterre Luniterre 3 juin 13:29

        PS : pour comprendre la relation entre travail et capital, travail et capital fixe, et comment elle évolue avec la modernisation de l’appareil productif, c’est ici :

        .

        https://archivmarx.wordpress.com/

        .

        Avec les textes originaux de Marx et les « meilleures », ou plutôt les « moins mauvaises » traductions de Marx en français, dont désormais les Grundrisse, pour la première fois en accès gratuit sur le net en français.

        Dans les Grundrisse, dix ans avant même Le Capital, Marx étudie l’effet du développement de l’automatisation de la production et donc l’évolution du rapport entre travail et capital fixe.

        Ce qui normalement devrait désormais éviter de répéter des approximations plus que grossières, pour rester poli, telles que dans cet article !

        Luniterre


      • ddacoudre ddacoudre 3 juin 14:00

        @Luniterre

        Bonjour, c’est difficile de sortir des sentiers battus.
        Quand un entrepreneur demande l’aide d’un tiers pour réaliser son projet, à moins que l’aidant travaille gratuitement, il doit obligatoirement lui verser une contrepartie pour l’aide fournie. Cela a fait l’objet d’évolution au fil des siècles pour que les salariés sortent dans des pays de la misère. le salarié reçoit bien une masse d’argent parce qu’il effectue le travail que lui demande l’entrepreneur. Sauf qu’il n’y a pas de mine de monnaie et personne ne naît avec. Il a bien fallu que l’entrepreneur puisse en trouver pour rémunérer son aidant. Soit il en a hérité, soit il l’a emprunté dans l’aboutissement de l’histoire économique du monde.
        Que les Humains dominants aient au fil des siècles établis une normalisation de leur échange pour dégager les moyens de vivres, cela n’enlève rien au fait que l’entrepreneur doit débourser de la monnaie pour payer son aide, puisque nous ne rémunérons plus en nature hébergement et nourriture depuis longtemps. 
        Alors, la source du salaire, tu lui donnes le titre normalisé que tu veux que nous apprenons dans nos études économiques d’une organisation capitaliste du travail, tu ne peux par des artifices sémantiques économiques dénier que celui qui travaille ne reçoit pas les bénéfices de son travail, puisque ce n’est pas le principe de l’enrichissement qui se fait en réduisant les charges de production. Que les plus avisés aient mis en place le consumérisme, n’ôte rien à la réalité de l’exploitation, qui est s’enrichir par le travail des autres en les rémunérant au-dessous de la valeur que leur travail mérite en équité.


        Chez Total énergie avec d’actionnaires 2,300,000,000 le plus grands actionnaires Amundi Asset Management SASU, 9,647 %. Les seconds sont ses salariés, avec des plans d’accession à l’achat d’actions de l’employé de l’AS, 7,7 %. Total compte dans le monde 102 579 salarié. Son bénéfice net en 2024, 15 20 000 000 milliards.

        Ceux-ci bénéficient de : 2,300,000,000 x 7,7% = 177 100 000 / 102 579 = 1 726,4 par salarié.

        D’autre part ils reçoivent en participation 9100 par salariés + en moyenne 3000 de prime + 1 726,4 = 13 826,4.

        Dans le cas d’une Scop, chaque salarié aurait perçu,15 200 000 000 / 102 579 = 148 178,4.

        Je pense que là ce n’est pas une question de frustration que d’envisager une juste répartition du travail de chacun.

        cordialement ddacoudre.


      • Luniterre Luniterre 3 juin 15:12

        @ddacoudre

        Ce qui est à la fois comique et pathétique c’est que vous mélangez un peu de tout dans votre propos, ce qui le rend incompréhensible, quant au fond. Vous mélangez la question de l’actionnariat et du salariat, qui sont deux choses de nature profondément différentes.

        En tant qu’actionnaire, le « salarié » devient donc un « capitaliste » en ce qui concerne sa part du capital de l’entreprise et des revenus qui vont avec.

        Le salaire, quant à lui, est un investissement de l’entreprise en termes de force de travail, en plus de ses autres investissements, en capital fixe (machines, bâtiments et autres infrastructures), matières premières et autres intrants (énergies, etc..).

        Avant de faire un bénéfice, l’entreprise doit déjà amortir tout ça, dont les salaires.

        Si le salarié possède des actions de son entreprise, il participe donc aux bénéfices de la dite entreprise, au prorata de son nombre d’actions.

        L’entreprise peut aussi décider de réduire les dividendes et d’augmenter les salaires. Ce faisant, elle réduit donc son bénéfice.

        Mais que les salariés soient actionnaire ou non, le choix et ses conséquences restent comptablement les mêmes.

        Si les salariés sont actionnaires ils peuvent évidemment influer sur le choix, d’une manière ou d’une autre : là, c’est une question de rapport de forces, point barre ! Et aussi d’unité dans le choix, entre salariés. Certains préféreront plus de participation au capital, d’autres plus de rémunération salariée, ce qui est plus logique, du reste, en termes d’avantages sociaux.

        Luniterre


      • Luniterre Luniterre 3 juin 15:57

        PS : @ddacoudre

        A propos de :

        « l’exploitation, qui est s’enrichir par le travail des autres en les rémunérant au-dessous de la valeur que leur travail mérite en équité. »

        Comme toute marchandise, dont les énergies, comme exemple proche, la force de travail a une valeur d’échange et une valeur d’usage.

        La valeur d’échange de la force de travail, c’est, par définition, le salaire. Il correspond aux besoins essentiels du travailleur, dans un contexte social donné, pour renouveler sa force de travail et donc continuer à produire et/ou remplir le service pour lequel il a été embauché.

        Si la valeur ajoutée par le travail à la valeur de la marchandise ou du service produit est effectivement souvent supérieure à la valeur d’échange (salaire) de la force de travail, il y a donc effectivement production d’une « plus-value », qui est la différence entre la valeur d’usage ajoutée à la production par le travail et la valeur d’échange de la force de travail (salaire).

        Plus-value = Valeur d’usage ajoutée à la production par le travail – Valeur d’échange de la force de travail (salaire)

        La plus-value est la base du développement économique (capitaliste ou socialiste) tant que le travail humain est directement à la base de la production.

        Ce n’est plus le cas avec l’automatisation et la robotisation généralisée de la production et des services. Là, c’est-à-dire à notre XXIème siècle, c’est la masse monétaire en circulation et son renouvellement par la dette banco-centralisée qui est le facteur déterminant du développement économique :

         

        France Finances, ça Balance... Mal ! Déficit Public Vs Dividendes CAC 40

         

        https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/france-finances-ca-balance.mal-deficit-public-vs-dividendes-cac-40.html

         

        .

         

         

        https://image.eklablog.com/ygDeM79UqLwQrZo9KLJrvMZN3eU=/filters:no_upscale()/image%2F1241236%2F20250518%2Fob_b3b8a6_bc3.png

         

         

        .

         

        Luniterre


      • Luniterre Luniterre 3 juin 22:04

        PS2 : @ddacoudre

        En résumé :

        Tant que le prolétariat industriel salarié directement productif est la base du développement économique « moderne », jusqu’au tournant des années 80 du siècle dernier, la plus-value extraite de ce travail est la base de l’élargissement du capital en général, mais d’abord et avant tout du capital productif.

        Par la suite, le secteur tertiaire devient dominant et l’économie se « financiarise », le capital financier spéculatif devenant dominant par rapport au capital industriel productif.

        Au tournant du XXIème siècle la part du travail salarié industriel directement productif se réduit encore par rapport aux investissements en capital fixe robotique et machinerie automatisée sur les lignes de production. La part de plus-value encore extraite du prolétariat industriel n’est plus suffisante pour assurer à la fois le profit et le renouvellement du capital fixe.

        Le cycle de renouvellement du capital fixe génère une dette systémique qui est donc artificiellement compensée par la dette publique et la création monétaire (Quantitative Easing) pour assurer à la fois le profit et le renouvellement du cycle.

        Le cycle de renouvellement de la dette, publique et privée, est garanti en dernier ressort par les Banques Centrales, à travers les procédés de politiques monétaires type Quantitative Easing et assimilés.

        C’est pourquoi on ne parle plus de « capitalisme » au sens classique de la plus-value extraite du travail productif comme moyen essentiel d’élargissement du capital, mais de banco-centralisme, basé sur le renouvellement et l’élargissement de la dette publique et privée comme base des superprofits financiers parasites de la société :


        France Finances, ça Balance... Mal ! Déficit Public Vs Dividendes CAC 40

         

        https://cieldefrance.eklablog.com/2025/05/france-finances-ca-balance.mal-deficit-public-vs-dividendes-cac-40.html

         

        .

         

         

        https://image.eklablog.com/ygDeM79UqLwQrZo9KLJrvMZN3eU=/filters:no_upscale()/image%2F1241236%2F20250518%2Fob_b3b8a6_bc3.png

         

         

        .

         

        Luniterre



      • ddacoudre ddacoudre 4 juin 19:34

        @Luniterre
        bonjour 
        nous sommes bien d’accord tu es un capitaliste, et tu justifies le droit que te donne la loi qui a toujours était faite par les plus forts des sumériens, qui ne disaient pas qui allez piller les autres, mais conquérir, tout comme les juifs qui ne disent pas qu’ils ont piller Canaan, mais occupé la terre donné par dieu. nous nous faisons la même chose, nous justifions par le louage de la force de travail de ceux qui n’ont pas de capital et ne possède que leurs bras et leurs intelligences pour justifier de ne pas leur permettre de partager la richesse qu’ils créent avec l’entrepreneur pour les exploiter sur la base de normes comptables qui sont des paradigme du comportement des dominants animaliers et non d’un Humain civilisé. c’est seulement cela qui fait notre différence ? toi tu défends l’animal égoïste qui est en nous et moi l’Humain altruiste qui s’y,trouve aussi car j’ai fait certainement les mêmes études économique que toi.
        cordialement.


      • Luniterre Luniterre 6 juin 14:12

        @ddacoudre

        J’écris :

        C’est pourquoi on ne parle plus de « capitalisme » au sens classique de la plus-value extraite du travail productif comme moyen essentiel d’élargissement du capital, mais de banco-centralisme, basé sur le renouvellement et l’élargissement de la dette publique et privée comme base des superprofits financiers parasites de la société.

        Donc, selon simplement ce constat du réel actuel il m’est tout simplement quasiment physiquement impossible d’appartenir à une classe sociale qui appartient pour l’essentiel au passé, sauf pour quelques survivances marginales, mais auxquelles même je ne saurais prétendre, vu la modestie de mes revenus :

        https://image.eklablog.com/CAdEP8Jv6aFlSk0vMMuBHlizNEw=/filters:no_upscale()/image%2F1241236%2F20250606%2Fob_03d7f5_impot-2024-sur-revenus-2023.PNG

        Situation à laquelle, ignorant possiblement cette réalité, en plus de toutes les autres, vous me répondez :

        nous sommes bien d’accord tu es un capitaliste, et tu justifies le droit que te donne la loi qui a toujours était faite par les plus forts des sumériens, qui ne disaient pas qui allez piller les autres, mais conquérir, tout comme les juifs qui ne disent pas qu’ils ont piller Canaan, mais occupé la terre donné par dieu.

        Le reste de votre charabia est plus ou moins incompréhensible, mais déjà là, considérer que les sumériens ont inventé le capitalisme, c’est une originalité historique qui vous fait « oublier » plusieurs milliers d’années d’esclavagisme et plusieurs siècles de féodalisme, une « originalité » qui semble bien être le reflet de votre ignorance générale des bases élémentaires de l’économie, pourtant à la portée du premier internaute venu, pourvu qu’il sache lire et qu’il ait encore la motivation de s’instruire des sujets dont il entend parler ensuite sur le net, ce qui ne semble donc pas être votre démarche !

        Mais comme on l’a déjà vu, sur AgoraVox et ailleurs, vous n’êtes pas un cas isolé, mais bien représentatif de la prétention de la gauche actuelle à combattre un système sur la base de préjugés idéologiques hérités des brochures d’agit-prop du siècle passé, la plupart déjà obsolètes en leur temps, et sans prendre la peine d’ouvrir les yeux sur la réalité du XXIème siècle.

        Un autre cas, assez similaire dans la démarche, mais qui me semble tout de même avoir jusqu’à présent plus utilement et davantage que vous contribué aux luttes sociales dans ce pays :

        Monique Pinçon-Charlot, désormais parmi les « dinosaures » de la pseudo-« critique anticapitaliste »

        https://cieldefrance.eklablog.com/2025/06/monique-pincon-charlot-desormais-parmi-les-dinosaures-de-la-pseudo-critique-anticapitaliste.html

        Luniterre

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