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Accueil du site > Tribune Libre > Métro KO bobo

Métro KO bobo

 Quand elles se produisent dans les transports en commun, les agressions ont la particularité d’être une sorte de huis clos qui met en scène des comportements humains de façon limpide et indiscutable.

 Invariablement, il y a trois sortes de personnages : les agresseurs et les témoins (le plus souvent au pluriel pour ces deux groupes) et les victimes (plutôt au singulier, même si le pluriel des autres est plus nombreux que nécessaire.)

 Les agresseurs sont prévisibles. Ils ont un chef de meute, ils cognent, volent, et violent s’ils sont en forme et motivés.
(l’agresseur peut être vieux, mais il est souvent jeune parce qu’il court plus vite. La France vieillissante doit impérativement développer une délinquance adaptée, il faudra mettre ça à l’étude.)
 Le profil de ces personnages est donc celui d’un petit facho de la pire espèce.
Il évolue en bande virile, il aime l’argent et existe socialement à travers les biens de consommation. La violence est son mode d’expression privilégié, et il jouit de la vulnérabilité d’autrui. Il est donc sexiste et phallocrate. Souvent raciste – ou pire, tribaliste – ça peut être un argument de poids dans le choix de sa cible.
C’est généralement un parfait abruti qui peine à s’exprimer avec des mots intelligibles, il est complètement inculte et l’assume avec arrogance.
Aucune idéologie ne guide ses actes.

 Le(s) témoin(s), c’est celui qui aurait voulu ne pas être là.
 Dans le cas le plus caricatural, le témoin est le type qui veut savater tout ce qui bouge quand il en parle, mais qui ne bouge plus quand ça savate sec autour de lui. Le témoin, c’est la grande gueule de la veille, en fait.
 Ce qu’il y a de pénible avec lui, c’est que souvent il n’a rien vu.
 Ça réduit considérablement le travail procédural de la police, mais ça ne fait pas avancer l’enquête.
 Le témoin est donc généralement un aveugle impotent. Même s’il n’est pas vieux.
 S’il n’est pas aveugle, il est très pris par l’observation du paysage ou la contemplation de ses pieds.
 Le témoin est également sourd, il n’est pas réceptif aux fréquences sonores générées par les bruits de coups et par les cris. C’est donc un poly-handicapé au même titre que la victime, sauf que lui c’est un préalable à la scène quand pour l’autre c’est une conséquence.

 Pour la victime, c’est plus simple. C’est un objet.
 Sur elle se jouent la prise de pouvoir et la violence des uns, et la distanciation des autres.
 Elle n’est plus vraiment quelqu’un au moment de l’agression.
 ...sur elle s’impriment l’indignité et la lâcheté humaines.
 C’est difficile à vivre et à surmonter.
 Sauf si la victime est l’agresseur ou le témoin de l’avant-veille, et dans ce cas elle peut tenter de se faire une raison.


L'agression : travaux pratiques


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48 réactions à cet article    


  • Will Will 7 avril 2011 12:20

    Chère Madame,

    votre description n’est certes pas complètement fausse, mais elle est d’un simplisme caricatural tellement exagéré qu’au final vous desservez votre propos dénonciateur de bien des maux de notre quotidien des grandes villes.
    Dommage, le sujet mérite mieux de la part d’un officier des dites forces de l’ordre, approfondissez et donnez nous des exemples concrets, c’est plus efficace qu’un semblant d’humour décalé mal présenté.
    A vous lire bientôt avec plus d’intérêt.
    Et courage pour votre quotidien difficile !


    • bénédicte desforges bénédicte desforges 7 avril 2011 12:42

      Cher Monsieur,

      - C’est en effet une caricature et ça ne prétend pas être autre chose.
      - à la limite, je dénonce davantage la mocheté de l’humain que celle des (grandes) villes.
      - DONC mon métier est hors sujet, même s’il m’a donné l’occasion de constater tout ça de visu.
      - je ne suis pas officier des forces de l’ordre, mais officier de police.
      Restons simples, évitons la surenchère de vocabulaire sécuritaire, ça heurte mon sens de la mesure.
      - j’ai soumis à votre aimable attention un « exemple concret » (cf. travaux pratiques en lien)
      - j’écris comme je veux, même si c’est inintéressant et idiot, c’est une liberté que je m’accorde.
      - sinon, ce serait bien mignon de ne pas me parler à l’impératif parce que ça me donne l’impression d’être en face d’un excès de zèle policier ^^
      Merci pour vos remarques.


    • Serpico Serpico 8 avril 2011 00:40

      Will « simplisme caricatural tellement exagéré »

      ******

      Outre que je ne vois vraiment pas comment on peut exagérer en simplifiant de manière caricaturale, je trouve que l’angle de vue est très original.

      En lisant le profil résumé de l’auteur, j’étais même parti avec un préjugé anti-flic (qui viendrait nous faire chier avec son analyse bidon) mais à la lecture, j’ai été vraiment intéressé par le regard intelligent porté sur la délinquance.


    • bénédicte desforges bénédicte desforges 7 avril 2011 12:48

      A juger de la teneur de vos commentaires sur ce site, vous êtes victime d’aigreurs œsophagiques ou de constipation.


    • Talion Talion 7 avril 2011 13:06

      « vous êtes victime d’aigreurs œsophagiques ou de constipation. »

      Et vous d’aveuglement méprisant...

      Mais de la part d’une police qui n’est plus à l’écoute de la population et qui est de plus en plus servile avec sa hiérarchie quoi de plus naturel.

      Quand on fonctionne avec des résultat au quota il ne faut pas s’étonner de voir le fossé se creuser avec le reste de la population.

      Plus d’écoute, pas d’autocritique... La police moderne dans toute sa splendeur.

      Si vous vous coupez de la population vous irez droit au burn-out... Mais je comprend que les objectifs chiffrés dont dépendent désormais les primes de fin d’année du commissaire soient d’avantage au centre de vos préoccupations que la frustration grandissante d’une population qui en a marre de vous avoir de plus en plus sur le dos.


    • joelim joelim 7 avril 2011 15:39

      Le sectarisme intolérant (l’article étant en tribune libre) est un des phénomènes naturels les plus étonnants. 


    • Talion Talion 7 avril 2011 16:12

      Les plus « cons » et les plus lâches surtout sont essentiellement ceux qui recourent à l’insulte.

      Pour précision, le terme « con » que vous avez utilisé est une insulte (ce qui vous place à la merci d’une plainte de sa part d’ailleurs...)

      Par contre vous remarquerez que Commando Pernod n’a pas insulté ses interlocuteurs...

      La paille et la poutre.


    • Cocasse cocasse 7 avril 2011 12:36

      Cet article est totalement dans le vrai.
      Cela arrive même que le principal témoin « la victime » se débine au lieu d’aider la police.


      • foufouille foufouille 7 avril 2011 13:07

        sauf que tu es a 4 contre un
        si tu te bas = coup et blessure et coupable
        ca depend du flic aussi
        et de ta tete


      • Talion Talion 7 avril 2011 13:21

        Il arrive aussi que le policier refuse d’enregistrer la plainte « parce que ça le fait chier » et que de toute façon « on ne retrouvera pas le coupable ».

        J’ai vécu ce grand moment de fierté nationale au moment ou je suis allé porté plainte pour le vol de mon auto-radio.

        C’était pas vraiment pour le poste en lui même qui était une vrai antiquité sans valeur, mais parce qu’en temps que citoyen responsable j’estimai qu’il était de mon devoir de signaler que mon quartier était la scène d’acte de vols répétés sur les voitures des particuliers.

        Mon passage chez la police de ma commune a été une vrai douche froide et m’a convaincu qu’on n’avait strictement rien à espérer de ces fonctionnaires.

        Pour ce qui est de mettre des PV ou d’arrêter des fumeurs de joints, pas de problème, ils sont toujours là...
        Mais pour faire leur métier en protégeant la population là par contre il n’y a plus personne, je l’ai vécu en direct.

        Au moins la prochaine fois je serai que ça ne servira à rien d’aller les voir et qu’il sera bien plus rapide et efficace de me faire justice moi même !

        C’est bien à cette conclusion que vous et vos confrères vouliez nous amenez n’est-ce pas Lieutenant ?... Autant qu’on se fasse justice nous même n’est ce pas ?... Puisque quand on vient vous chercher ça vous fait chier de nous aider...

        Le risque se trouve là. Voir les citoyens à force d’écœurement se faire justice eux-même.

        Et il me semble qu’on y va tout droit... Ca me rappelle d’ailleurs l’histoire récente d’un producteur de truffes qui a abattu un voleur...

        Ce genre de fait divers est condamné à se reproduire si notre police ne se ressaisi pas et ne se rappelle pas de sa VRAIE mission.


      • Robert GIL ROBERT GIL 7 avril 2011 12:42

        voila un rapport sur la delinquance qu’aucun parti ne devoille pour ne pas affoler la population, pourtant un jour il faudra serieuseemnt s’en occuper.. ;

        http://2ccr.unblog.fr/2010/12/10/stop-a-linsecurite/


        • Talion Talion 7 avril 2011 12:57

          L’insécurité quotidienne et la lutte contre le petit délinquant n’intéresse ni ne préoccupe plus grand monde chère madame...

          Ce qui nous intéresse c’est surtout de savoir ce que vous et vos collègue allez faire contre la corruption de nos responsables politique, la délinquance en col blanc et le trafic d’influence au plus haut niveau.

          S’il n’y a ni éthique ni civisme chez nos élites, inutile d’aller prêcher ces valeurs auprès du vulgus pecum.

          Dans une société au sein de laquelle les ministres s’autorisent des petits arrangements avec leurs puissants et riches amis sur le dos du contribuable, les « gardiens de la paix » ne seront très vite plus considéré autrement que comme une force d’oppression au service d’une élite corrompue.

          La criminalité baissera lorsque nous n’aurons plus le sentiment d’une justice et d’une action de police à deux vitesse : Complaisante avec les puissants et impitoyable avec les faibles.

          Une telle situation risque en effet de ne pas rester longtemps sans danger pour vous car très vite le flic sera encore moins populaire que le voyou qui aura tôt fait de tirer profit de cette situation pour se mettre la population civile dans la poche.

          Les temps à venir s’annoncent en effet durs avec la crise économique et contre quelques billets n’importe qui sera alors prêt à protéger un fugitif surtout si la police en est venu à se faire unanimement détesté de la population.
          On n’écrase en effet pas impunément sous les PV et les amendes le citoyen honnête... Il arrivera un moment ou il ne trouvera plus le moindre intérêt à le rester.



            • easy easy 7 avril 2011 13:48



              «  »«  »«  »«  »«  »« Restons simples, évitons la surenchère de vocabulaire sécuritaire, ça heurte mon sens de la mesure.
               »«  »«  »«  »«  »«  »« 

              Vous avez ouvert le bal en utilisant beaucoup de qualificatifs théâtraux

               »«  »«  »«  »«  »«  »« Le profil de ces personnages est donc celui d’un petit facho de la pire espèce.
              Il évolue en bande virile, il aime l’argent et existe socialement à travers les biens de consommation. La violence est son mode d’expression privilégié, et il jouit de la vulnérabilité d’autrui. Il est donc sexiste et phallocrate. Souvent raciste – ou pire, tribaliste – ça peut être un argument de poids dans le choix de sa cible.
              C’est généralement un parfait abruti qui peine à s’exprimer avec des mots intelligibles, il est complètement inculte et l’assume avec arrogance. »«  »«  »«  »«  »«  »


              Passons sur ces détails de mise en scène et venons-en au fond.

              Toutes les attaques, toutes les réactions des témoins ne sont pas comme celles que vous décrivez mais convenons que votre descriptif correspond à une partie considérable de la réalité et que ça nous fait mal de le constater.

              On citerait quelques cas héroïques, ça ne changerait rien au fond, nous sommes globalement trouillards.

              Nous voilà donc placés en face de notre finitude et de notre mortitude. Adieu veaux, vaches, pot au lait et illusions de léviter un jour.

              Putain de peur de mourir qui nous rend à la fois si trouillards (parfois lâches) et si Tartarins au théâtre.



              Dans le pays où l’on aurait le plus cultivé le sens du sacrifice de sa vie, Tepco ne parvient pas à trouver des liquidateurs, même de plus de 50 ans.
               
              Que se serait-il passé entre 1945 et 2010 qui aurait si profondément transformé la vision des Japonais sur le sacrifice de soi ?

              Je vois deux faits concordants. Autrefois le kamikaze aimait sa Société et l’avenir de ses enfants dépendaient de son sacrifice. Ce n’est plus le cas.

              Les centrales nucléaires, ne sont jamais vraiment aimées, même par ceux qui en vivent, même par ceux qui les construisent. Personne n’a envie de coucher avec une centrale alors qu’on passe volontiers un WE au bord d’un barrage hydoélectrique. Quand un pays se réveille un beau matin en découvrant qu’il est constellé de centrales nucléaires déglinguées, ses habitants ne peuvent qu’être dépités et honteux de leur bêtise. Se sacrifier pour sauvegarder cette honte n’a rien de motivant. 

              Et dans l’intervalle de 1945- 2010, l’avenir des enfants (santé, scolarisation, emploi, logement, retraite) s’est mis à dépendre de plus en plus de la Société. Alors qu’autrefois il ne serait jamais venu à l’idée de traîner ses parents en Justice, le Tanguysme est devenu ordinaire. Facebook est infini, ubique, jamais éteint, jamais malade, jamais vieillissant, toujours présent et remplace donc largement des géniteurs limités et dépassés. 

              Un père, une mère, dont les enfants ont 20 ans, voient donc désormais mal où serait l’intérêt d’offrir leur vie. Ce qui vaut pour le cas Fukushima vaut pour une agression constatée sur la voie publique.

              Les moines de Tibérine avaient été placés devant la difficile question du courage : rester sur place alors que le GIA venait d’égorger 12 Croates chrétiens un peu plus loin, ou décamper en abandonnant ce village que le monastère servait depuis un siècle. Il y a eu du tirage entre les moines, certains voulant rester d’autres disant qu’ils n’avaient pas vocation à mourir pour qui que ce soit. Ils ont finalement décidé de rester parce que les villageois dépendaient de leur dispensaire et qu’ils reconnaissaient cette dépendance.

              On se sacrifie pour ceux qui dépendent de nous. Il n’est pas possible d’attendre des individus qu’ils sacrifient leur vie pour une Société qui les assujettit.


              • Vilain petit canard Vilain petit canard 7 avril 2011 14:37

                Je vois qu’ici on n’y va pas avec le dos de la cuillère, ça a bien changé depuis 5 ans... Enfin, bref, Mme Desforges est l’auteur de deux livres intéressants et assez courageux sur la vie de policier et ses problèmes, et là, elle nous décrit une situation vécue par pas mal d’entre nous.

                Là-dessus, une bande de pissent-vinaigre (« pisse » au pluriel), dépités de leurs dernières contredanses pour stationnement interdit, vident leur bile haineuse sur cet honorable auteur, comme si elle était personnellement et directement responsable de la politique dite sécuritaire de l’excité de Neuilly.

                Parmi eux un excité, au pseudonyme transparent de Talion, à qui son auto-radio doit beaucoup manquer, vu l’énergie qu’il passe à débiner le pauvre flic de base qui l’a accueilli derrière son comptoir (peut-être pas très bien, mais bon, faut un peu les comprendre, et faut voir qui ils reçoivent !).

                Non mais vous vous êtes regardés ? Agresser un rédacteur (qui se trouve être une femme, qu’on appelle avec une lourde ironie « chère madame », mais bon, ce n’est qu’une coïncidence certainement), courageusement planqué derrière vos claviers et vos pseudonymes, à exiger qu’on poursuive les cols blancs ? Pitoyable.


                • Talion Talion 7 avril 2011 15:55

                  Vous préfèreriez que je ferme ma gueule et que je la laisse s’enfermer dans ses illusions ?...

                  Au moins comme ça elle a compris que :
                  1- Tout le monde ne partage pas son point de vue,
                  2-Que les flics sont moins aimé aujourd’hui qu’avant,
                  3-Qu’ils sont les premiers responsables de cette situation.

                  Après je peux me taire et les laisser couler dignement... Il me suffira juste de regarder et de laisser le nombre de suicides au sein de cette profession augmenter graduellement.

                  Là au moins ils savent quel est le problème : Ils se sont coupé de la population et ont capitulé face à l’exigence de résultats chiffrés de la part de leur hiérarchie.

                  La sympathie et le respect se méritent et rien n’est dû à celui qui porte l’uniforme, il aurait bien tord de croire le contraire.

                  Maintenant l’erreur de la part du fonctionnaire de police serait de croire qu’il peut s’estimer en droit de faire la leçon à un de ses concitoyens sous prétexte que ce dernier se « cacherait derrière un pseudonyme » à une époque ou exprimer son point de vue à haute voix est souvent synonyme de mise à mort sociale sauf à être dans les petits papiers des puissants ou à POUVOIR SE CACHER DERRIÈRE SA CARTE DE POLICE.

                  Cet argument hypocrite que vous venez de me lancer peut également fonctionner dans les deux sens.

                  Les gardiens de la paix sont de moins en moins appréciés par leurs concitoyens, autant qu’ils admettent cette vérité, qu’ils en prennent acte et qu’ils réfléchissent à la meilleure façon de regagner leur respect et leur confiance plutôt que cracher sur « leur manque de reconnaissance ».


                • Talion Talion 7 avril 2011 16:05

                  P.S : le terme « chère Madame » n’était pas utilisé de manière ironique Monsieur le piaf.


                • easy easy 7 avril 2011 14:54

                  Maintenant, je vais parler de la Police.

                  Il y a des enfants de 8 ans qui disent vouloir devenir policier. Hormis l’attrait du gun, un enfant peut se vouloir policier parce qu’il s’est fait une haute idée non des policiers ou de la Police mais des gens. En effet, l’enfant qui veut devenir policier est convaincu que les gens sont massivement honnêtes et qu’il n’aura donc à pourchasser qu’une petite proportion de bandits sous les vivas et les bravos de la foule. Cet enfant là n’imagine pas qu’il aura à sanctionner dix fois son père et sa soeur tellement honnêtes.

                  Il est possible que certains de ces enfants grandissent en conservant cette vision idéalisée de la Société. En ce cas, ils seront déçus de ne pas trouver dans leur vie de flic, cette belle ligne de démarcation à laquelle ils croyaient.


                  En dehors de quelques cas particuliers qu’on peut trouver dans les petits villages, le citadin des grandes villes profite toujours, quoi qu’il en dise, de l’anonymat plus important pour se dérober à certaines règles. Dans les grandes villes, chacun est un peu bandit et considère la Police de manière ambigüe. Et réciproquement.

                  Dans les grandes agglomérations, chacun est et se sent d’autant plus bandit, qu’il est verbalisé par le même policier qui arrête les grands bandits.


                  Il n’est pas possible d’attendre d’un automobiliste qui vient de se prendre sa centième prune par un flic en tenue Z, qu’il collabore à l’arrestation d’un voleur en racontant ce qu’il a vu à un flic en tenue Z.

                  Sur la voie publique, sur la route, passent de grands bandits. La Police met un point d’honneur à ce qu’un grand bandit arrêté par hasard sur la route, ne puisse pas décamper. Ce qui, en plus de la confusion des genres, crée des courses poursuites absolue souvent désastreuses. Cette dureté policière sur la route est contreproductive.
                   Elle sauve peut-être 2000 vies, mais elle met constamment en face à face le citoyen avec la version la plus dure de la Police. Il ne peut s’ensuivre qu’un rejet et un refus de collaborer.

                  Il vaudrait mieux diviser la Police en deux corps très distincts et, osons-le, profondément séparés (pas d’échanges de fichiers). Le corps auquel le citoyen sera confronté au quotidien, celui de la route, ne fera de ses interpellés que des délinquants de la route, jamais rien de plus et tant pis si de gros bandits passant entre ses mains n’en sortiront qu’avec de banals PV. Cette Police de l’ordinaire ne devra jamais poursuivre ou prendre en chasse qui que ce soit.

                  Chaque fois qu’on voudra contrôler les vols de voiture, les transports de drogue ou d’armes, les domiciles, les piétons, les usagers des transports en commun, ça devra être fait par une autre Police, plus dure. Si cette Police plus dure croise un automobiliste grillant un feu, elle ne devra pas intervenir, ni même cafarder à la Police de la route. C’est à cette condition que le citoyen pourra accepter de collaborer avec la Police dure qui ne l’aura jamais emmerdé pour une ceinture non attachée.


                  • King Al Batar King Al Batar 7 avril 2011 14:56

                    C’est bien gentil de faire de article comme ca...

                    La propagande de la Police....

                    On peut reporter la situation avec les flics, aussi par exemple.

                    Par exemple, le business de chitt.

                    En général il se fait à l’intérieur d’une grande cité, ce sont les plus agés qui récoltent le pognon, mais ce sont les jeunes qui travaillent. Ils restent dans un hall d ’immeuble toute la journée, ils détiennent à proximité un sac rempli de barettes, les clients font la queue, achetent ce qu’ils ont a acheter et repartent.

                    Les Policiers, toujours d’une grand éfficacité, guettent à la sortie de la cité pour arreter.... LEs Clients.

                    Eh oui les reseaux de vente étant bien organisés, ils disposent de guets, sur les toits, à vélo, et bien souvent lorsque la Police intervient en force (puisque visiblement c’est la seule qualité qu’on pourrait lui attribuer... La force), y a déjà plus personne.

                    Donc je reprends, le groupe de quatre justiciers armés interviennent. Il stoppent le véhicule, sortent, parle grossièrement, agressivement, n’utilisent pas de formules de politesse, bref se comporte comme des voyous mais avec une plaque. L’impératif est le mode qu’il préfèrent utiliser. BIen souvent dans les quatres, il y a un chef, souvent moustachu quand c’est un homme, et souvent très vilaine (d’apparence ou d’attitude quand c’est une femme). Il arrive parfois qu’il y ait une femme dans leur groupe, mais très rarement qu’elle soit féminine.

                    Donc ils arretent des consommateurs, qui ont effectivement enfrein la loi, puisqu’ils ont acheter une matière illégale, dont la vente demeure libre et impunie, bien souvent dans les 500 mètres à proximité du lieu de l’arrestation. Le consommateur, considéré comme pire brigant de sa ville est traité sans ménagement, n’ayons pas peur des mots, « comme une merde », et attention à lui s’il s’avise de remettre en cause l’utilité de l’action des policiers, qui feraient mieux d’arreter les dealer... Il risque ce que l’on appelle un outrage à agent puisqu’il a ouvert sa bouche quand ses messierus en bleu lui ordonnait de fermer sa gueule. En effet le flic ne parle pas, il ordonne. et gare à vous si vousposez une question, meme en utilisant les formule de politesse, et la courtoisie de rigueur. Car pour le flic, le hors la loi a beau etre courtoi, obeissant ou poli, il n’a pas à ouvrir sa gueule et s’il le fait c’est une provocation. Peut être que ces messieurs ne comprennent pas le francais correctement énoncé ?

                    Bref tout ca pour dire que votre billet c’est de la merde. Que des généralité, tout le monde en fait. Que les agresseurs sont des sales cons, mais que si les flics faisaient un peu mieux leur boulots, et passait moins de temps a punir les honnetes automobilistes, ou les travailleurs (donc tous des gens solvables) qui vont acheter leur shit, pour arreter des vrais brutes et des vrauis dealers on en serait pas la.

                    C’est vrai, bien souvent les flics font chier les personnes qui ne vont pas leur répondre. Les gosses de cités (certes colorés mais est ce un crimes) qui vont à l’école ou travaillent, et discutent sur un banc semblent être des individus plus facile à controler (les papiers buien sur) que le groupe de 15 voyous, 100 mètres plus loin qui fument et boivent aux yeux de ses même poulets, mais qui eux peuvent continuer à le faire impunément. C’est pareil pour les automobilistes. Ils sont plus facile à taxer, même pour 3km/h de dépassement, que le voyous qui se déplace en bande pour aller faire chier des gens dans le metro, malgré la multiplication des service de télésurveillance.

                    Bref tout ca pour dire que ca ne sert à rien de nous decrire l’agression lambda, et d’y dénoncer une violence évidente pour y montrer l’utilité de votre profession.

                    La Police est indispensable dans une société comme la notre, dommage qu’elle soit dirigée par des incompétants et exercée par des abrutis, qui se sentent forcément supérieurs parce qu’assermentés, et qui traite sans distinction des citoyens solvable qui ont légèrement enfrain la loi et les voyous de la pire especes...

                    Donc finalelement dans le comportement et l’utilisation de la force, entre les flics et les brigands, il n’y a peu de différence, on agresse sauvagement ceux qui ne répondront pas, et on hésite à deux fois quand on sait qu’il y aura de la résistance....


                    • King Al Batar King Al Batar 7 avril 2011 15:35

                      Hier j’ai été très agréablement surpris par la qualité de votre billet sur les association de lutte contre le SIDA.

                      Aujourd’hui votre billet qui tend à démontrer que les policiers ont une utilité, c’est porteger les honnetes citoyens victimes des mechants vilains fachiste phallocrate, est nul à chier.

                      C’est dommage, mais je suis certainement plus dur parce que j’ai beaucoup apprécié celui d’hier.

                      Berlusconi a dit une chose de bien après l’election d’Obama (si si c’est pas une blague). Il a dit : « mefiez vous, les plus grands deception naissent de plus grands espoirs »

                      Je suis très dur sur votre article du jour car je trouve que le fond est tout pourri, mon passé de gosse de cité (honnete) du 93 y est certainement pour beaucoup. Il n’en demeure pas moins, et je suis obligé de le reconnaitre que vous avez une belle plume, et qu’il est très agréable de vous lire.

                      Cordialement quand même, madame la policière.


                      • Talion Talion 7 avril 2011 16:18

                        Pareil... On ne peut que saluer la volonté de communication de l’auteur, mais son degré de cécité est consternant.

                        Reste à espérer que son jugement caricatural n’est pas unanimement partagé par ses confrères, faute de quoi la paix civile est très mal partie.


                      • Madoff Madoff 7 avril 2011 16:34

                        Il m’est arrivé de rencontrer certains de vos « collègues », madame.
                        vous savez ceux étiquetés BAC.
                        A peu près de mon âge , de jeune agents donc , le regard complétement hagard .
                        Je ne pensais pas avoir mérité leur attention mais ils ont jugés utile de me faire une fouille corporelle alors que j’attendais mon jeune frère devant l’école , devant l’ensemble des parents d’élève assez choqués...
                        je passe sur leur manque de politesse et de civisme , nous sommes habitués avec la dégradation continu des services de polices mais la nouveauté c’est cet engouement très particulier qu’ils semblaient avoir pour la cocaïne qu’ils ont été très déçus de ne pas trouver dans mes poches .

                        Je penses qu’on n’aurait jamais eu affaire à ce genre de personnes dans la police il y a encore 10 ans.


                        • Madoff Madoff 7 avril 2011 16:54

                          De toute façon tant que les policiers n’élèveront pas la voix clairement pour montrer leur soutien à la population injustement ponctionné pour des raisons de profits.
                          Ils n’auront jamais la reconnaissance de la population dans sa majorité

                          Et donc n’auront jamais notre support si jamais ils s’engagent dans un combat pour leurs droits , leur rémunérations ou leur conditions de travail .

                          On ne peut pas casser du manifestant dans les manifs et exiger ensuite les mêmes droits qu’eux, c’est une question de justice et de crédibilité vis à vis de la population ...


                        • bénédicte desforges bénédicte desforges 7 avril 2011 17:37

                          C’est marrant, vous venez de rejouer à peu près ce que j’ai caricaturé plus haut.

                          La meute.. et vos pseudos sont vos capuches ^^
                          Votre réflexion est bâtie de préjugés et présupposés sur la police et les gens en général, l’important était de pouvoir les énoncer.
                          Certainement pas de se poser les vraies questions de l’individualisme et la lâcheté.

                          Vous êtes agressifs mais vous vous êtes reconnus et sentis attaqués dans le rôle du témoin.
                          Le témoin, le passif, celui par exemple qui bougera peut-être (si y’a pas piscine..) le jour du Grand Soir, mais sûrement pas avant, et d’ailleurs le Grand Soir, il n’en décidera pas la date parce qu’il est un suiveur. Ceci dit, il s’en tape, il s’épanouit et crie sa révolte sur internet.

                          Quant à la liberté d’expression, je n’ai aucune leçon à prendre.
                          Ma carte de flic ne me protège pas à dire ce que je pense, c’est même exactement l’inverse.
                          Voilà.
                          Merci d’être venus, on a bien rigolé smiley


                          • foufouille foufouille 7 avril 2011 18:03

                            et une fliquette toute seule ca bouges ?
                            ca m’etonnerait
                            comme les delinquants, vous avez besoin d’etre en surnombre et plus armes
                            tes collegues gendarmes ont besoin d’etre tres nombreux, eux aussi


                          • easy easy 7 avril 2011 18:11

                            Vous n’êtes pas la seule à nous renvoyer ainsi à la réalité. On en voit régulièrement sur les forums des gens qui disent comme vous notre couardise. Mais, comme vous, ils désignent des autres.

                            Au lieu de dire « Nous sommes lâches » ces accusateurs disent « Les gens sont lâches »
                            Ca n’a l’air de rien mais dans l’espace pénible et humiliant de la lucidité, ne pas prendre sa part de responsabilité et renvoyer la charge de notre finitude aux autres, rien qu’aux autres, n’est en rien une marque de courage et tiendrait même d’une lâcheté² qui s’ignorerait.




                             


                          • bénédicte desforges bénédicte desforges 7 avril 2011 19:03

                            @ « easy »
                            Je dis Vous et pas Nous, parce que je pense VOUS.
                            Vous, les donneurs de leçons, par exemple.

                            @ Pernod :
                            Vous dites « la police » comme d’autres disent « les Arabes ».
                            Vous dites « keufs » et « condés » comme d’autres disent « bougnoules » ou « nègres »
                            Ça pue.
                            Mais vous êtes banal en fait.

                            Sinon, c’est vrai que le comportement humain vu de la police est passionnant.
                            J’en ai vu des salopards, des racistes qui passaient à l’acte, des délateurs, des corbeaux des villes, des cogneurs de mômes, etc, des trucs comme ça quoi. J’ai vu des personnes magnifiques aussi.
                            Dans un sens comme dans l’autre, et c’est ce qui me fait aimer ce boulot que je fais de façon identique d’un ministre de l’Intérieur à l’autre.
                            Ce qui me vaut de me faire traiter de sale gauchiste par des flics, et de sale flic par des types comme vous.


                          • foufouille foufouille 7 avril 2011 19:57

                            @ pernod
                            en campagne tu as les gendarmes
                            souvent pas la peine de les appeler
                            occuper a mettre leur quota de PV
                            sauf si y a du sang


                          • Madoff Madoff 7 avril 2011 21:52

                            Vous renvoyez souvent ce genre d’arguments fumeux après avoir fait un article aussi caricatural ?? Vous vous attendiez à quoi exactement ?

                            Vous me parlez du « Grand soir » mais le jour du grand soir où serez vous Mme Desforges ?
                            Derrière votre petit clavier à se foutre de la gueule du monde un jeudi à 17:37 ( sûrement rien de mieux à foutre pour un représentant de l’ordre ... ) ou en train de casser du prolo ou encore envoyer des flics en civils dans la foule ?
                            Je ne généralise pas et je suis bien conscient que la grande majorité des forces de l’ordre ne sont pas comme ça , la plupart souffre d’ailleurs du traitement qu’ils reçoivent de la part des citoyens mais c’est à vous de faire le nécessaire car de notre côté on a assez à faire déjà ...

                            Votre carte de flic ne vous protège peut être pas DE dire ce que vous pensez mais il est certain qu’il vous empêche pas non plus de raconter de la merde et franchement c’est bien dommage


                          • King Al Batar King Al Batar 7 avril 2011 22:11

                            Madame la policiere, 

                            Je n ai fait qu utiliser le meme procede que le votre, a savoir la carricature. Forcement de votre point de vue c est derangeant.
                            En lisant votre texte, je ne me suis pas mis, un instant dans la peau de la victime...
                            J ai remarque que vous ne me repondiez pas. 

                          • Talion Talion 7 avril 2011 22:36

                            « Ma carte de flic ne me protège pas à dire ce que je pense, c’est même exactement l’inverse.
                            Voilà. »

                            Bien sur que si !...

                            Elle vous autorise à cracher votre bile sur vos concitoyens en toute impunité et sans craindre de représailles ou de perdre votre job.

                            Un simple citoyen comme moi qui s’autoriserait à user de son droit à exprimer son opinion sans se protéger derrière un pseudo serait condamné à une mise à mort sociale.
                            Impossibilité pour lui ensuite de trouver un emploi grâce aux pressions médiatiques ou au harcèlement qui ne manqueraient pas d’être imposées à son employeur histoire de le faire virer.

                            Mis à part sous couvert de l’anonymat il n’y a plus de débat républicain. On attaque l’individu (en l’insultant au besoin ou en présumant de sa situation personnelle ou de son degré de frustration) pas ses arguments.

                            Au moins cela expose le degré de tolérance et le respect d’autrui qui est exprimé par chacun. Vous et vos amis d’Alliance à qui vous avez demandé de rappliquer avez au moins clairement affiché la couleur au travers de vos insultes et attaques personnelles.


                          • Talion Talion 7 avril 2011 22:45

                            @Anubis :

                            "A part de petits cons islamo-gauchistes ou nihilistes du genre Talion ou Commando Pernod"

                            J’ai signalé votre message à la modération pour son caractère insultant. Vous n’élevez pas le débat avec vos jugements à l’emporte pièce ou vos insultes.

                            Le civisme est une valeur qui visiblement vous est étrangère... Vous voir ensuite exiger le respect du gardien de la paix après cette démonstration d’intolérance confine au pathétique.


                          • Madoff Madoff 8 avril 2011 10:38

                            " Votre réflexion est bâtie de préjugés et présupposés sur la police et les gens en général, l’important était de pouvoir les énoncer."

                            C’est exactement le contenu de votre article ... de merde ...


                          • Anubis Anubis 12 avril 2011 14:25

                            @Talion :
                            J’ai signalé votre message à la modération pour son caractère insultant. Vous n’élevez pas le débat avec vos jugements à l’emporte pièce ou vos insultes.
                            Vous élevez sans doute le débat en agitant vos petits bras et vos trois arguments à deux balles (police pas au service du citoyen, là pour faire du chiffre, coupée de la population) à coup de posts de 20 lignes. Vous me faites furieusement penser à ce petit con d’étudiant que j’ai vu les flics embarquer Gare du Nord pour avoir gueulé ’police fasciste’ au cours d’un début d’émeute de Blacks. Pensez ! Les braves pandores venaient de menotter un pickpocket (un Noir) pris en flagrant délit de subtilisation de darfeuille (sur un autre Noir).
                            Et je persiste à penser que vous méritez de vous faire casser la gueule par vos protégés.


                          • Talion Talion 7 avril 2011 22:53

                            Elle ne prend aucun risque en écrivant puisque le devoir de réserve ne le lui interdit nullement de même qu’il ne lui interdit pas d’exprimer ses opinions.

                            Il lui interdit seulement de faire usage de sa fonction à des fins de propagande.

                            On rappellera que l’auteur est par ailleurs simple fonctionnaire de police et non pas militaire.

                            Merci de ne pas tenter d’enfumer le lecteur.


                          • slipenL’air 7 avril 2011 19:01

                            La violence c’est très basique (en général)
                            j« ai eu souvent affaire à ces bandes d’agresseurs, (20 ans de cité pourri)
                            c’est chiant et ça se termine mal pour celui qui perd le combat.
                            j’ai été armé de 18 à 25 ans (scalpel,vitriol,couteau de chasse)
                            je n’aime pas les bandes et quand-on est seul on a pas le choix...
                            c’est pas moi qui ce faisait tabasser (bizarre non ?)
                            .A mon époque 1970 les  »lascars était quand même moins barrés
                             que maintenant,On pouvais les raisonnés,ou les intimider.Les choses ont
                            changées en pire,il me faudrait un gilet part-balle et un S.M.G
                            pour dissuader certain dingue et encore.....
                            La police elle fait ce quelle peut au milieu de la bataille.

                            J’espère que la France ne deviendra pas les USA en miniature

                            sinon il n’y a pas que des lâches,mais on les comptes vite
                            fait sur les doigt de la main.

                            être armé c’est être libre.... ???? smiley

                            La police elle protège aussi les bandits quand on veux leurs
                            donner une bonne raclé smiley

                            des fois à l’hôpital les voyous ils mettent deux jours à dégonfler
                            c’est embêtant car les médecins ne peuvent pas les toucher.

                            OK je sort


                            • ELCHETORIX 7 avril 2011 19:52

                              Bonjour l’auteure , belle démonstration de la nature humaine , du moins celle de son coté négatif !
                              oui souvent à la barbarie fait face la lâcheté et souvent la raison du plus fort n’est pas la meilleure .
                              Cependant j’observe que notre société , surtout dans les villes dérivent comme la société Etats-Unienne où règne l’individualisme , ce qui est la résultante de l’américanisation de notre société poussée par le locataire du palais l’Américain et détesté par la plupart d’entre-nous qui avons construit cette République .
                              En dernier lieu , je ne fais pas confiance aux diverses polices qui ne sont plus que l’instrument de l’oligarchie au pouvoir- restent sans doute parmi les femmes et hommes de base de ces polices , des personnes qui respectent leur engagement de servir cette République et donc de protéger les citoyens honnêtes .
                              Tout comme moi il y a longtemps ils ont , ces fonctionnaires prêtés serment - ne reste plus qu’à suivre ce serment , mais avec certains fonctionnaires de la hiérarchie il est difficile de rester entre le marteau ( le pouvoir ) et l’enclume ( la société ) .
                              En résumé la police d’état protège les intérêts de l’état , celle municipale protège les intérêts de la mairie et ainsi de suite , pourvu que l’on n’en revienne pas à une police politique et avec cette UE et son fascisme économique je crains que la police , en général ne dérive encore plus , ma chi lo sà , on verra , lors du « grand soir » !
                              RA .


                              • foufouille foufouille 7 avril 2011 20:08

                                " Plus tard, dans la soirée, quelqu’un s’était présenté au commissariat. Un homme qui tenait à raconter une agression à laquelle il avait assisté dans le métro l’après-midi même. Il se trouvait dans le fond d’un wagon, il avait vu une sorte de bousculade, puis une femme s’effondrer en criant et un homme s’enfuir avec un sac à la main. La femme était sortie du wagon, et le métro avait redémarré car personne n’avait tiré le signal d’alarme.
                                 Alors tout naturellement, puisqu’à la virgule près il persistait et signait la même histoire que le lanceur d’extincteur, la police avait remplacé un agresseur par un autre, plus malfaisant dans la garde à vue."

                                et tu finit au tribunal car y a des quotas

                                 


                                • Tang Tang 7 avril 2011 20:44

                                  Tout cela me semble très difficile...

                                  D’un côté, je partage la même sanguinité que n’importe quel(le) honnête compatriote, qui observe la difficulté de nos gendarmes et policiers, l’insupportable racaillizme, puis la bobo-attitude relative aux sanctions contre ces femmes et hommes sur le terrain, (dernier rempart de la démocratie contre le modèle obscurantiste fasciste bled) et à qui il est demandé une impossible dextérité s’agissant des armes de service et même des mains levées, face à un harcélement de tous les instants !

                                  Ce ne sont pas des philosophies, des idéologies, des grandes visons ou des rapports auxquels nos compatriotes des forces de l’ordre sont confrontés !
                                  Ce sont des tournevis, des couteaux, des armes à feu, des voitures béliers, des embuscades, des cocktails Molotov, des téléviseurs, frigos ou haltères lancés depuis des balcons, un milliard d’euros des trafiques, des prédateurs élevés au racisme, à la haine, à la loi du plus fort ! 

                                  D’un autre côté, n’avons-nous pas les moyens de vaincre les hordes de blédificateurs, sans pour autant devoir renoncer au niveau d’évolution s’agissant de la formation, de la norme morale de nos forces de l’ordre, qui ne sont que des femmes et hommes de France et qui ne souhaitent pas que l’honneur de leur métier et fonctions, soient réduits à bavures et arbitraire comme en Afrique, Orient et Amérique du Sud ?


                                  • Tang Tang 7 avril 2011 21:03


                                    Pourquoi la population n’est-elle pas plus au courant de l’état actuel de la police ?

                                    Moi, je vous parle, je suis délégué syndical, mais il faut savoir qu’un fonctionnaire de police n’a pas le droit de parler à la presse. Tout doit rester en famille, tout est étouffé. On nous dit « faut interpeller ». Le problème c’est que s’il arrive la moindre « chiure » au sein d’une cité, on n’est jamais couvert. On va à l’IGS (Inspection générale des services) pour calmer la presse qui pourrait faire monter la pression, on va taper sur le fonctionnaire de police. C’est de plus en plus fréquent, il n’y a jamais eu autant de révocations et de conseils de discipline que depuis 4 ou 5 ans dans la police. Avant, il y avait 1 à 2 conseils de discipline par mois, maintenant c’est tous les mercredis.

                                    Votre expérience personnelle en la matière ?

                                    Il y a trois semaines de cela un scooter m’a foncé dessus et j’avais un flashball dans les mains. J’ai tiré sur le scooter avec le flashball. L’individu, je ne l’ai pas touché, j’ai touché la carrosserie. Il est tombé du scooter, il n’a pas été blessé. On l’a interpellé, il n’y a eu aucune vague. J’ai pris une lettre de mise en garde parce que j’avais tiré sur le scooter au flashball, alors que pour moi, j’étais en état de légitime défense. Encore, il y aurait eu une enquête qui aurait reconnu que je n’étais pas en état de légitime défense, je veux bien. Mais là, le procureur de la République a dit que je n’étais pas en état de légitime défense. Ils ne veulent pas que les tirs des policiers au flashball sur les scooters deviennent une habitude et que ça dégénère en émeutes. Alors que là, j’étais dans mon droit, j’ai pris une sanction. Surtout qu’en Seine-Saint-Denis, si vous avez le malheur de rayez un enjoliveur de voiture de police, c’est une sanction tout de suite. C’est de la sanction à outrance. La police nationale, je la compare à une usine de petits pois. On tape sur les ouvriers pour qu’ils en ramènent le plus possible. Mais, s’il y a un problème, le soi disant fautif, on le dégage.

                                    Vous estimez être traités comme des gamins ?

                                    Je donne un exemple : la brigade anti-criminalité avait serré un mec qui avait 3 kg de cocaïne sur lui. Le commissaire a dit à ses agents qui se félicitaient de la prise qu’ils avaient faite, « moi, je préfère que vous preniez 3000 mecs qui ont un gramme ». Quand vous avez un chef de service qu’il vous dit ça, alors que vous, vous pensez avoir fait votre travail correctement, ça ne peut pas vous motiver. Ils préfèrent qu’on fasse deux jeunes en train de fumer un joint qu’un jeune qui vole une voiture. On ne regarde plus les affaires. C’est des croix dans les cases. Après, ils peuvent se targuer que la délinquance baisse, mais si c’est 5000 fumeurs de joints... La violence augmente. On ne fait plus de travail qualitatif depuis 2004-2005. Les syndicats n’arrêtent pas de le dénoncer. On a fait des tracts...Mais il y a tout cet effet médiatique autour, faut que les chiffres soient là, à la fin de l’année.

                                    Bref, l’ennemi, c’est les chiffres.

                                    Faudrait avoir la source de ces chiffres. Des collègues qui travaillent dans le bureau de ces patrons nous disent que les chiffres sont trafiqués. Un collègue m’avait raconté qu’une personne avait brûlé trois voitures ; trois voitures, ça a donné au final trois rapports différents, pour gonfler les chiffres, et ça c’est tout le temps, tout le temps... Avant, le policier, il aimait son métier. Là, c’est terminé. Le nombre d’indisponibilités demandées par les fonctionnaires n’a jamais été aussi élevé. Environ 80 % sont entrés dans la police par vocation. Mais au bout de 3, 4 ou 5 ans en Seine-Saint-Denis, la vocation disparaît. On a tous été à l’IGS pour un rien. J’ai interpellé quelqu’un deux fois en deux ans : une fois, il roulait sans permis, une autre fois, c’était pour outrage et rébellion. Il a dit que je le harcelais. J’ai été convoqué à l’IGS sans qu’on me dise pourquoi. Et à l’IGS, on vous prend votre carte. Donc, pendant un laps de temps vous n’êtes plus policier. Je me rappelle, j’avais demandé à aller aux toilettes, on m’avait dit : « Non, non. Vous, vous ne circulez pas librement », comme si j’étais un délinquant et on m’y avait accompagné. Si un jeune policier course un scooter et que ce dernier se renverse, la carrière du policier, elle est finie.

                                    A vous entendre, on a l’impression que le discours de l’Etat sur la sécurité est dur, mais que dans les faits, c’est plutôt laxiste.

                                    Pour aller en prison en Seine-Saint-Denis, il faut vraiment être multirécidiviste, et encore, il faut avoir commis des actes très graves. Ça faisait trois semaines que j’étais à Drancy quand un de mes collègues s’est pris un coup de couteau au niveau du cœur. Heureusement, il n’a eu qu’une côte cassée car il avait un gilet par balles, moi j’avais été assommé avec une chaise. On a interpellé la personne sur place. Il a pris deux mois de prison et il nous devait 1000 euros qu’il ne nous donnera jamais, alors qu’il a essayé de tuer un fonctionnaire. N’importe qui vous dira que c’était une tentative d’homicide sur un agent de la force publique, or ça a été requalifié en violence volontaire. Il y a vraiment un régime à deux vitesses en Seine-Saint-Denis. Les juges qui font des erreurs ne sont jamais sanctionnés et nous, si on fait une rayure, on y a droit. Du coup, on ne dépose plus de plaintes, ça ne sert à rien.

                                    Ce qui est étrange, c’est que votre hiérarchie ne se révolte apparemment pas contre les situations que vous décrivez. Pourquoi ?

                                    L’administration a été maligne là-dessus en distribuant des primes. J’ai un ami qui est sorti de l’école de commissaires, il m’a dit que maintenant, pour lui, c’est du management. Il s’agit de rendre l’« entreprise » rentable… Des commissaires se révoltent mais pas très longtemps. Quand vous avez 15 000 à 20 000 euros de primes à la fin de l’année, ça incite à vous taire.


                                    • Annie 7 avril 2011 21:21

                                      Je trouve votre témoignage tout à fait intéressant. Il n’est pas très différent de n’importe quel employé qui doit faire du chiffre dans n’importe quelle entreprise mais lorsque cela concerne la police, la santé ou bien l’éducation, ces chiffres n’ont plus aucun sens, ils sont tirés par des objectifs qui sont là pour rassurer les utilisateurs que l’entreprise fait bien son boulot. Les chiffres le disent, mais les utilisateurs et de toute évidence les employés eux-mêmes si je me fie à votre témoignage sont mécontents. Dans le pays où j’habite, les ambulances attendent devant le service des urgences parce que la Charte du Patient dit que celui-ci ne devrait pas attendre plus de 30 minutes (un chiffre aléatoire, parce que je ne me souviens plus) avant de voir un médecin. Mais personne n’a encore fixé d’objectifs aux ambulanciers. Les patients ne pénêtrent dans l’hôpital que lorsqu’ils sont sûrs d’être vus par un médecin dans les délais impartis.


                                    • Talion Talion 7 avril 2011 23:05

                                      C’est vrai que c’est intéressant de voir un policier expliquer quels sont ses conditions de travail sans afficher d’agressivité vis à vis du vulgus pecum.

                                      Combler le fossé avec la population ça veut dire discuter avec elle et mettre en place un échange à double sens.

                                      Discuter avec l’humain derrière l’uniforme est toujours intéressant.
                                      (Conséquence logique : « qu’est-ce que je peux faire pour t’aider l’ami ?... »)

                                      Discuter avec l’uniforme n’a par contre aucun intérêt.
                                      (Conséquence logique : « j’ai rien vu monsieur l’agent alors merci de me lâcher ! »)

                                      Je suis toujours disposé à aider et à écouter un de mes concitoyens... Face à un simple uniforme déshumanisé avec une carte de police agrafée sur le visage par contre, désolé mais je me referme comme une huitre.

                                      Le problème, c’est que trop souvent le fonctionnaire de police qui interagit avec ses concitoyens ne le fait plus qu’en se comportant comme un uniforme.


                                    • Talion Talion 7 avril 2011 23:19

                                      "Pour aller en prison en Seine-Saint-Denis, il faut vraiment être multirécidiviste, et encore, il faut avoir commis des actes très graves. Ça faisait trois semaines que j’étais à Drancy quand un de mes collègues s’est pris un coup de couteau au niveau du cœur. Heureusement, il n’a eu qu’une côte cassée car il avait un gilet par balles, moi j’avais été assommé avec une chaise. On a interpellé la personne sur place. Il a pris deux mois de prison et il nous devait 1000 euros qu’il ne nous donnera jamais, alors qu’il a essayé de tuer un fonctionnaire. N’importe qui vous dira que c’était une tentative d’homicide sur un agent de la force publique, or ça a été requalifié en violence volontaire. Il y a vraiment un régime à deux vitesses en Seine-Saint-Denis. Les juges qui font des erreurs ne sont jamais sanctionnés et nous, si on fait une rayure, on y a droit. Du coup, on ne dépose plus de plaintes, ça ne sert à rien."

                                      Le problème, c’est que ce secteur est une vrai poudrière et que le souvenir des émeutes est encore frais dans les mémoires de nos responsables...

                                      C’est triste à dire, mais nos politique en laissant pourrir la situation on engendré un vrai merdier qui place les policiers au pied du mur.

                                      Rien de ce qu’ils pourraient faire ne pourrait solutionner la situation car le problème est avant tout économique et social (le cocktail chômage, désœuvrement, pauvreté y fait des ravages).

                                      La solution est avant tout économique, sociale et politique... Le problème, c’est que la logique du système pousse au clientélisme électoral.

                                      Conséquence : On laisse pourrir la situation en imposant le silence au fonctionnaires à qui on présente une interprétation très large de ce qu’est censé être le devoir de réserve.

                                      Alors oui, c’est clair... Sarko vous mets sur un piédestal, mais il vous a dans le même temps clairement mis dans la merde en laissant pourrir la situation et en jouant l’opposition entre la police et le reste de la population civile.

                                      Si vous cherchez la logique derrière tout cela, dites-vous simplement que son ami Martin Bouygues lui a très probablement suggéré que la privatisation de la sécurité civile était une bonne opportunité de business dans la France qu’ils sont entrain de nous préparer.

                                      Cherchez pas les mecs... Vous êtes les victimes expiatoire d’un businessman qui vous coupe progressivement du reste de la population, vous manipule par calcul politique et n’hésitera pas une seule seconde à vous lâcher en vous taxant d’incompétence lorsque viendra le moment de vous remplacer par des opérateur privés.

                                      Après il faut que vous compreniez bien qui est l’ennemi, mais faute de prise de conscience de votre part on pourra difficilement vous aider...


                                    • Talion Talion 7 avril 2011 23:35

                                      "Je donne un exemple : la brigade anti-criminalité avait serré un mec qui avait 3 kg de cocaïne sur lui. Le commissaire a dit à ses agents qui se félicitaient de la prise qu’ils avaient faite, « moi, je préfère que vous preniez 3000 mecs qui ont un gramme ». Quand vous avez un chef de service qu’il vous dit ça, alors que vous, vous pensez avoir fait votre travail correctement, ça ne peut pas vous motiver. Ils préfèrent qu’on fasse deux jeunes en train de fumer un joint qu’un jeune qui vole une voiture. On ne regarde plus les affaires. C’est des croix dans les cases. Après, ils peuvent se targuer que la délinquance baisse, mais si c’est 5000 fumeurs de joints... La violence augmente. On ne fait plus de travail qualitatif depuis 2004-2005. Les syndicats n’arrêtent pas de le dénoncer. On a fait des tracts...Mais il y a tout cet effet médiatique autour, faut que les chiffres soient là, à la fin de l’année."

                                      C’est effectivement écœurant...


                                    • Talion Talion 8 avril 2011 00:22

                                      A propos Tang... Je vous ai trouvé très bien dans le documentaire  smiley (oui, je l’ai vu... Donc oui, je prend également la peine de m’intéresser au point de vue des fonctionnaires de police)


                                    • Madoff Madoff 8 avril 2011 11:12

                                      En tout cas bien sympa cette dame mais elle nous parle quand de la réaction des membres des forces de l’ordre ( officier de police , cela reste un représentant des forces de l’ordre que ca vous plaise ou non )face à la politique d’ harcèlement du citoyen mise en place par leurs supérieurs ?
                                      Renforcement des quotas , augmentation des contrôles routiers , des radars mobiles et immobiles , l’augmentation du prix des PV ?
                                      Ca n’indigne pas les forces de l’ordre ça ?

                                      Non , madame préfère venir cracher sur le citoyen moyen ...

                                      Mais sûrement qu’ils préfèrent prendre le rôle de témoin ou encore d’agresseur comme expliqué dans cet article qui n’a ni queue ni tête...
                                      Mais on va nous expliquer qu’il s’agit de raison d’état ou encore l’interet général , que ces réformes sont utiles .
                                      Un autre outil pour exprimer une lâcheté patente des forces de l’ordre vis à vis de leur hiérarchie , par contre je vous rejoins dès qu’il s’agit de casser du prolo dans les manifs pas de problème , aucune lâcheté à l’horizon , juste de la frustration qu’ils peuvent lacher sur le citoyen moyen .


                                      • silversamourai silversamourai 10 avril 2011 13:12

                                        Bonjour,

                                         "Le profil de ces personnages est donc celui d’un petit facho de la pire espèce.
                                        Il évolue en bande virile, il aime l’argent et existe socialement à travers les biens de consommation. La violence est son mode d’expression privilégié, et il jouit de la vulnérabilité d’autrui. Il est donc sexiste et phallocrate. Souvent raciste – ou pire, tribaliste – ça peut être un argument de poids dans le choix de sa cible.
                                        C’est généralement un parfait abruti qui peine à s’exprimer avec des mots intelligibles, il est complètement inculte et l’assume avec arrogance.
                                        Aucune idéologie ne guide ses actes."

                                        j’ai l’impression d’avoir vu ce profil à la tête de certaines entreprises et gouvernements...

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