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Mille & Une Orchidées 2025 pour le plaisir des yeux

Depuis le jeudi 6 février et jusqu’au lundi 10 mars se tient, comme chaque année, une magnifique exposition d’orchidées dans les Grandes serres du Jardin des Plantes de Paris. Un événement attendu par tous les amoureux de ces plantes extraordinaires qui résident en région parisienne ou qui ont prévu de séjourner dans la capitale durant cette période…

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Le spectacle vaut assurément le déplacement, tant pour les passionnés de botanique que pour les béotiens, venus là découvrir des plantes dont il savent peu de choses : imaginez des centaines d’orchidées de toutes les couleurs et représentatives de nombreuses espèces soigneusement mêlées dans la Grande serre des forêts tropicales aux végétaux permanents parmi lesquels figurent principalement des bananiers, des caféiers, des fougères, des palmiers, des poivriers et d’étonnantes plantes épiphytes. L’ensemble, agencé dans une mise en scène particulièrement créative et réussie, forme une succession de tableaux d’une incomparable beauté.

C’est la 12e fois que cet événement est organisé dans le cadre du célèbre Jardin des Plantes, l’ex-Jardin du Roy, si cher au cœur du naturaliste Buffon qu’il l’a agrandi en y annexant des terrains achetés sur ses propres deniers. Très vite, cette exposition atypique est devenue un rendez-vous incontournable, non seulement des « orchidophiles » franciliens, mais aussi de nombreux amateurs venus de province et de l’étranger. On peut admirer dans la Grande serre, parfaitement mises en valeur dans ce décor tropical, de multiples espèces sauvages ainsi qu’un grand nombre d’espèces hybrides de toute beauté dues au remarquable travail d’horticulteurs passionnés par leur art.

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L’un des principaux exposants représente sans surprise la Ville de Paris ; il s’agit des prestigieuses Serres d’Auteuil dont le Jardin botanique attenant au stade Roland Garros est bien connu des Parisiens. Aux remarquables espèces présentées par cet exposant « institutionnel » s’ajoutent celles de six des producteurs d’orchidées les plus réputés de notre pays : la Cour des Orchidées (Essonne), Orchidées de prestige (Yonne), les Orchidées du Val d’Yerre (Essonne), l’Orchidium (Loir-et-Cher), Ryanne Orchidée (Nord), sans oublier Vacherot & Lecoufle (Val-de-Marne), l’une des plus anciennes pépinières d’orchidées du monde dont la fondation remonte à 1886.

Sont également présents sur place pour répondre aux sollicitations de conseils et aux questions des visiteurs des représentants de la Fédération France Orchidées (FFO) et de l’Association Française pour la Culture et la Protection des Orchidées (AFCPO). Échanger avec ces horticulteurs et ces collectionneurs passionnés est, tant pour les orchidophiles amateurs que pour les nouveaux venus, un réel plaisir qui ajoute incontestablement à l’intérêt de la visite. Ajoutez à cela qu’il est possible de participer à des ateliers pratiques très utiles pour celles et ceux qui envisagent de se lancer, fût-ce très modestement, dans la culture des orchidées.

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Le prix d’entrée est de 9 euros pour le plein tarif, de 6 euros pour le tarif réduit, et de 28 euros pour le tarif tribu (2 adultes et 2 enfants). Il comprend la visite de la Grande serre, magnifiée par la présence des orchidées, ainsi que celle de la galerie attenante consacrée – le contraste est saisissant – à la végétation des déserts et autres lieux arides ; on peut notamment y admirer de superbes spécimens d’agaves, d’aloès, de cactus et d’euphorbes. Sont également comprises dans le prix d’entrée la visite de la serre de Nouvelle-Calédonie et celle de l’Histoire des plantes, consacrée aux végétaux fossiles – notamment du carbonifère – et à leurs lointains descendants actuels.

Une boutique, installée sous un barnum à proximité de la Grande serre, procure un surcroît de plaisir pour les yeux, tant l’offre d’orchidées proposées à la vente y est diversifiée, des phalénopsis aux vandas en passant par les catleyas ou les paphiopedylums, tous plus séduisants les uns que les autres. Mais attention en cas de budget contraint : il est très difficile de ne pas céder à la tentation !

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Pour en savoir plus : site de l’exposition

À lire :

Magnifique mais invasive : la griffe de sorcière (septembre 2024)

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Rennes : le temps des nymphéas (juillet 2015)

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20 réactions à cet article    


  • Seth 21 février 13:29

    Elles sont formidables mais à en croire les photos ce sont uniquement des tableaux d’espèces courantes disponibles dans les jardineries.

    Il y a pas mal s’autres espèces que seuls des collentionneurs arrivent à entretenir.

    Sur mon terrain il y a une vingtaine pieds d’orchis boucs, espèce terrestres très peu courante et impressionnante par leur hauteur et leurs fleurs étranges qui puent le bouc. En ce moment toute l’herbe est sèche autour d’elles tant elles sont voraces.  smiley

    C’est chez moi une plante sacrée, pas touche.


    • Fergus Fergus 21 février 13:55

      Bonjour, Seth

      « ce sont uniquement des tableaux d’espèces courantes disponibles dans les jardineries »
      Je ne suis pas spécialiste, mais non, il y a des espèces rares qu’il doit être bien difficile de trouver dans les « jardineries » où l’on ne voit en général que 3 ou 4 espèces (notamment de phalénopsis ou de catleyas), sauf à se rendre chez les pépiniéristes mentionnés dans l’article ou leurs homologues dans quelques rares départements.
      Ces photos datent de 2020. Je n’ai pas cherché à me mettre en quête des plus rares orchidées.

      Des orchis bouc, il y en a peu dans ma région de Bretagne, mais on y trouve en revanche pas mal d’autres espèces sauvages appartenant aux genres orchis et dactylorhiza


    • Seth 21 février 14:29

      @Fergus

      Pour les mauves j’en ai aussi sur autre terrain à moi et 1 ou 2 pieds ici, on les appelle les orchis mâle.

      Elles sont belles mais beaucoup moins impressionnantes que les boucs.

      Pour eux vous ne devez pas en avoir chez vous ou très peu : un sol calcaire est une condition sine qua non pour leur présence et même chez nous ils sont très rares. De plus ils ne naissent qu’en symbiose avec un champignon particulier et ils faut ensuite des années pour qu’il apparaissent et ils ne ils fleurissent pas avant d’avoir au moins 7 feuilles, ce qui prend quelques années de plus mais ça vaut le coup d’attendre et après ils sont fidèles.  smiley

      Il y en a aussi d’autres petites à 1 ou 2 fleurs blanches/parme qu’on ne trouve (à condition de le chercher)qu’à l’ombre, etc, etc...


    • Fergus Fergus 21 février 15:40

      @ Seth

      En effet, peu de zones calcaires en Bretagne. Cela dit, il y en a quand même. C’est d’ailleurs dans l’une d’elles, en baie du Mont Saint-Michel, que j’ai pu observer des orchis bouc. 

      Pour être spectaculaire, ce n’est toutefois pas ma plante préférée dans la famille des orchidées.

      Et puis j’ai un faible pour les couleurs vives. smiley


    • John John 21 février 15:55

      Salut Seth !

      Ben dans peu de temps avril/mai il va y avoir la Pentecôte ... Tu as sûrement du souvent la croiser ... Vers chez moi il y en a plein à peu prés à la même époque que les morilles ... 


    • Seth 21 février 16:01

      @John

      Oui, je les connais aussi. On en trouve et vers la même époque les boucs vont fleurir. Et ils promettent : avec l’eau qu’on s’est prise, les pieds sont énormes. Elles vont dépasser le mètre.  smiley

      Les pentecôtes sont un peu riquiqui, les pauvrettes. Mais très jolies et surtout à ne pas cueillir ! Même pour faire plaisir à la dadame.


    • John John 21 février 16:05

      Serh, et Salut Fergus !

      Puis il a aussi celle-ci qui pousse un peu plus tard vers mai/juin et qui est présente dans les prairie parfois en grande nombre ...


    • John John 21 février 16:09

      Seth

      « Les pentecôtes sont un peu riquiqui »

      Il y en a qui sont balaises ... La tige est parfois plus gros que le pouce de la main ... Il y a un endroit pas loin de chez moi qui tout les ans en est blindé ...


    • Seth 21 février 16:11

      @John

      Quand je parlais d’orchis mâle, c’est de cela qu’il s’agit. Ils ne sont pas exigeants et poussent jusque sur les causses et j’ai l’impression qu’ils sont de retour.

      Il y avait aussi autrefois des petits « sabots » qu’on trouvait jusque sur le bord des routes mais apus.


    • John John 21 février 16:21

      Seth,

      « Ils ne sont pas exigeants »

      Oui elles/ils semblent ne pas être difficile ... Elles/ils poussent souvent dans des prairies qui sont en fait d’anciennes terres cultivées et souvent pauvres ... 


    • Seth 21 février 16:26

      @John

      J’en ai à la pelle sur un terrain graveleux en hauteur en plein soleil où l’herbe ne pousse pas à plus de 5 cm, elles sont comme chez elles.  smiley


    • Fergus Fergus 21 février 18:58

      Bonjour, John 

      De bien belles orchidées sauvages auxquelles on peut ajouter (entre autres, parmi mes préférées), outre orchis mascula, dactylorhiza majalis et dactilorhiza maculata.


    • Fergus Fergus 21 février 19:10

      @ Seth

      Le comble en « terrain graveleux » est d’y tenir des propos salaces.


    • SilentArrow 21 février 13:31

      @Fergus

      Bonjour

      Ah, les collectionneurs de ceci et de cela, toujours à la recherche du moindre petit détail qui fait la différence.

      Savez-vous qu’il existe des collectionneurs de fers à repasser, et qu’ils sont assez nombreux pour organiser des rencontres internationales ?

      Mais bon, à chacun son truc et puis, ils ne font de mal à personne.


      • Seth 21 février 13:48

        @SilentArrow

        « D’un poignard assassin il a son sein percé,
        Et dans ce sein vingt fois le fer a repassé. »  smiley


      • Fergus Fergus 21 février 15:25

        Bonjour, SilentArrow

        J’ai une amie qui collectionne les cafetières, ce qui lui prend déjà pas mal de place, mais également les machines à coudre qui nécessitent énormément d’espace. Par chance, elle est célibataire.
        Mieux vaut être placomusophile ! smiley


      • Seth 21 février 16:03

        @Fergus

        J’ai une importante collection de komboloi, en particulier en ivoire mais pas que... Mais ça m’a lassé, je ne chine plus.

        Je connais un ami avec une superbe collection de canifs et couteaux magnifiques avec des manches de toutes matières et des aciers superbes.


      • Fergus Fergus 21 février 19:06

        @ Seth

        Je ne sais même pas si j’ai déjà eu un komboloï dans les mains. Original.

        « Je connais un ami avec une superbe collection de canifs et couteaux magnifiques avec des manches de toutes matières et des aciers superbes »
        Moi aussi. Il est vrai qu’étant originaire de Thiers, il est tombé dans la coutellerie tout petit il y a bien longtemps. Ses plus belles pièces viennent d’Espagne.


      • xana 21 février 19:53

        Salut Fergus, et merci pour cet article.

        J’ai longtemps vécu (en France) sur des terrains calcaires et je connaissais assez bien ce groupe de plantes. Ma femme à l’époque était très ferrée là-dessus (moi j’étais davantage intéressé par les gouffres et grottes, mais j’aimais cette flore).

        En Roumanie je suis sur des terrains très différents, des sables et des loess, et là évidemment il n’y a que de rares espèces d’Orchidées. Par contre pour les champignons c’est fantastique !

        je vous trouve beaucoup plus intéressant sur des sujets de ce genre.


        • Fergus Fergus 21 février 20:53

          Bonsoir, xana

          Merci pour la visite. 

          « j’étais davantage intéressé par les gouffres et grottes »
          Moi aussi, je me suis toujours intéressé aux avens des Causses, aux scialets du Vercors et autres baumes du Jura. Un univers fascinant qui ne m’a toutefois pas incité à faire de la spéléo, ma passion de jeunesse ayant plutôt été tournée vers la minéralogie.

          J’imagine que la nature des sols est en effet très différente en Roumanie. Encore qu’il y ait également en France des sables et des loess en différents endroits. Il est vrai que la végétation qui s’y développe n’est pas seulement dépendante de la composition du sol mais également de la qualité des eaux et de l’influence du climat local.

          « je vous trouve beaucoup plus intéressant sur des sujets de ce genre »
           smiley

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