« Quand le sage lui montre la Lune, l’imbécile regarde le doigt. »
Bonjour,
Je suis fatigué du manque de lucidité de certains. Je prendrais néanmoins la peine de vous répondre. (Le témoignage en question ici n’est pas le mien).
Premièrement, pensez-vous réellement qu’on donne ce genre d’études très sensibles à faire à des gens qui n’ont pas un parcours de type « Grandes écoles » ?
Effectivement, les faits décrits ici sont très graves. Cependant, libre à vous de les interpréter comme bon vous semble.
Il est vrai que les normes de sécurité ont beaucoup évolués et son plutôt bien appliquées sur les nouvelles installations depuis 2000. Il n’en reste pas moins que celles construites avant cette date (75% du parc français), n’ont pas eu cette chance. Elles subissent le manque de budget des industriels pour la maintenance préventive et corrective ainsi que le manque de formations des « anciens » chargés de s’en occuper. Par conséquent, elles vieillissent mal, très mal.
Vous remarquerez que la personne reste anonyme, volontairement vague et ne cite aucun noms pouvant permettre un quelconque rapprochement. Cette personne n’est pas totalement folle et ne cherche pas a engager une lutte sans pitié contre des industries qui ont des centaines d’avocats et d’ingénieurs qui iront, quoi qu’il arrive, dans leurs sens.
Pour ce qui est du prix à payer, il reste difficile, même pour les meilleurs, de prévoir un accident. Ne pas exploiter coute cher, on prend donc le risque car sinon on ne fait plus rien et on ferme. Jusqu’au jour ou...
Il est ici important de ne pas tout mélanger. Le remplacement des vieilles installations coute cher, mais moins cher que de faire faire des études sécurité qui ne font qu’émettre un dossier justifiant que les risques sont « acceptables » (Qu’est ce que cela veut dire, acceptables ?). Si il ne le sont pas (même après avoir négocier les modèles de calcul), alors il faut investir dans du préventif autour de ces installations. Ça ne diminue pas la probabilité que l’événement arrive, ça diminue juste ses conséquences potentielles.
Ne valait t-il pas mieux remplacer les installations dès le départs alors ? Non car non seulement c’est un investissement plus que conséquent, mais on ne produit plus rien le temps des travaux qui peuvent durer plusieurs années... Les clients qui ont déjà tous payés leurs commandes pour les X prochaines années ne le verraient pas de cet oeil.
Peu importe, cette usine, comme on l’a vu au travers de ce témoignage (et comme tant d’autres dans ce cas), est condamnée à fermer...
Merci.
Bonjour,
Je ne suis pas spécialiste moi même du sujet mais j’imagine que le PPRT de médé est polémique car surement très incomplet. Les raffineries sont ce qui se fait de plus risqué, (pétrole, gaz, produits chimiques stockés et utilisés en très grandes quantités) donc ne sont généralement pas soumises au PPRT (ou alors à des versions très « négociées » pour ne pas fermer leurs portes) Il faut bien se rendre compte que toutes les autres industries (chimie, pharma, méca, aviation etc...) dépendent de celle-ci...
Cdt,
Merci pour votre contribution qui confirme un peu plus l’état du problème.
Bonjour,
Votre discours chargé de naïveté me laisse perplexe...
(attention, il faut réfléchir un peu..) :
CXH(2X+2) + X O2 (Oxygène de l’air) –> X CO2 + (X+1) H2O (+ Energie)
Finalement : L’oxygène de l’air (qui nous sert à respirer) est transformé en CO2 (gaz toxique et à effet de serre)…
(+ monoxyde de carbone (CO) + oxydes d’azote (NOx) et dioxyde de soufre (SO2) en quantités importantes ainsi qu’une multitudes de composés aux propriétés »sympas« présents dans le pétrole et qui ne »brulent« pas. il sont donc rejetés tels quels comme HS, H2S, Cl2 et j’en passe...)
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Voir : Évolution de la teneur en CO2 atmosphérique depuis les années 1980 (site .gov) —> On ne parle ici que du CO2...
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On rejette de plus en plus à l’atmosphère (réouvertures des mines et centrales à charbon, puits moins rentable à faibles EROI etc...). Les conséquences en questions, nous commençons déjà à les voir apparaitre (un jour ou l’autre votre télé l’admettra, ne vous inquiétez pas...). Dommage que les arbres (qui sont eux de moins en moins nombreux malheureusement) ne puissent pas régénérer notre atmosphère aussi rapidement qu’on la pollue... (Mon avenir serait moins sombre, mais tant pis je vais devoir faire avec...)
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J’aime beaucoup le point barre. Il semble assez représentatif du personnage. Retour aux composés vus précédemment et présents dans le pétrole. C’est un fait : le pétrole n’est pas »pur« , et encore moins les extra-lourds des gisements offshore profond tels que ceux exploités par BP...
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idem que précédemment :
SO2 + H2O (catalyse par NOx, voir avant...) —> H2SO4
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Oulala !!! Connaissez vous LAVOISIER : »Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme« ?
En science on appelle ça faire un bilan... En l’occurrence, le bilan ici c’est qu’on dilue ces composés dans notre atmosphère, sols et mers (qu’on sature en saloperies donc). Votre vision très »court termiste« vous empêche de comprendre le lien entre un peu hier, un peu plus aujourd’hui et encore plus demain...
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—> Ne vous inquiétez pas, beaucoup se plaignent, même si on fait en sorte que vous ne l’entendiez pas.
Et puis de quoi parlez-vous enfin ?? L’eau chaude dégrade le pétrole alors ? Je ne savait pas que l’eau était un composé si réactif, merci de votre contribution à la science...
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»Les daubes habituelles« ... Et bien commencez à vous habituer à ces daubes, car vous allez en entendre parler de plus en plus...
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Que voulez-vous dire quand vous parlez de »cesser« son exploitation ? On arrête définitivement l’exploitation d’un puits quand le EROI (taux de retour énergétique) est proche de 1 (1 baril consommé pour 1 baril produit...arf !), pas avant. La seule rentabilité recherchée ici est la rentabilité énergétique (Le pétrole fait l’argent, pas l’inverse) Très peu de puits ne sont plus en exploitation aujourd’hui.
Si vous voulez des réponses, je vous invite à voir le cour de JM JANCOVICI (polytechnicien et expert en énergie) à ses élevés des Mines Paris (en vidéo)
Et oui, nous autres des grandes écoles somment prévenus dès le berceaux, même si certains ont tendance à dormir pendant les cours...
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Votre manque de recul me fait sourire. Le problème c’est qu’on rejette énormément de saloperies pour quelques barils de plus. Ces gisements sont connus depuis très longtemps des pétroliers (>50 ans). Si on ne les exploite qu’aujourd’hui, il est facile d’en déduire que ça deviens difficile de produire assez sur les puits »conventionnels« , bien plus »propres« , pour répondre à la demande mondiale...
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Comme j’aime le mot »croire« , il ressemble tellement à »apprendre« . Personnellement, mon crédo c’est »comprendre« . Du coup forcement je ne prend pas tout au pied de la lettre, heureusement. On appelle ça le sens de l’analyse.
Le discours sur la sécurité que vous tenez est relativement vrai pour les installations neuves mais pas pour les anciennes (>15 ans, avant les normes dans les années 2000) qui représentent les 3/4 du parc industriel français (quand même !). Quoi qu’il en soit le risque zéro n’existe pas.
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Plus que d’entrainés, il faudrait éventuellement »former" les gens à résister aux radiations ! La plupart des opérateurs de Fuku sont morts après leur intervention héroïque, et ce malgré les combinaisons appropriées (le pire c’est qu’ils le savaient...).
Je continue à renouveler mon offre de chercher à vous renseigner un peu plus par vous même, et à développer votre sens de l’analyse. J’espère malgré tout que vous vous coucherez moins bête ce soir.
Cordialement,
Vous remarquerez qu’aucun nom n’a été cité. Concrètement, ce qui est important ici n’est pas tant de trouver un ou des coupables mais de mettre en lumière un problème de fond bien plus grave et généralisé. J’imagine que ceux qui se reconnaitrons éviterons de le faire savoir...
Que veux dire ce que vous appelez « secret professionnel » ? Justifie t-il de tout permettre ? Et l’éthique ? Avez-vous une morale ?
Votre pseudo semble afficher le contraire...
Bonsoir,
Merci de lire les réponses faites aux autres commentaires autour du témoignage de cette personne sur la sécurité industrielle.
Je vous invite également à prendre du recul et à vous renseigner sur les sujets que vous reprenez. Sachez que je ne suis pas un écolo et n’ai rien contre l’énergie nucléaire ou l’exploitation intensive du pétrole en soi (bien que les méthodes utilisées et les conséquences qu’elles engendrent et engendrerons me concernent forcément, comme nous tous).
J’imagine que vous êtes de ceux qui regardent le journal du soir et s’en tiennent à ce qu’ils y entendent. Je suis conscient que tout le monde n’a ni le temps, ni l’esprit d’analyse suffisant pour faire la part des choses et le tri dans les informations.
Pour le prix réel de l’accident de la plateforme deepwater horizon, je croit savoir que BP n’a pas été plus affecté par l’amende que nos réserves de pêche par les sulfates ou les récoltes américaines par les pluies acides. Il est vrai que BP à du dépenser une petite fortune dans des études d’impact pour arriver à la conclusion que les effets sur l’environnement étaient négligeables... D’autres « incidents » de ce genre moins visibles (moins proche des cotes des pays occidentaux) sont arrivés avant et après ce scénario et passé sous silence (fuites importantes en mer du nord, plateformes offshores au large de l’Afrique et de l’Indonésie, sans compter ce que les industriels appellent « incidents »)
Pour info en passant : le pic de production d’un puits de shale gas (gaz de schiste) issu de la technique dite du « fracking » est de 2 ans (sa durée de vie moyenne est de 5 ans). En comparaison, un puits « conventionnel » à une durée de vie moyenne de 50 à 200 ans en fonction de la taille du gisement (pic de production à la moitié de sa durée de vie environ). Les sables bitumineux du canada quand à eux ont un EROI de 2:1 (On brule 1 baril de pétrole sur place pour en extraire 2)
Bref, si vous croyez encore que les enjeux énergétiques ne sont qu’une question d’argent, alors je ne peut rien faire pour vous.
Bonsoir,
Je reconnais que les médias font « leur travail » c’est à dire rassurer et dire ce qu’on veux entendre, agrémenté des quelques informations « incontournables » qu’on ne veux pas entendre pour justifier ce « travail ». L’AFP en fait effectivement parti. Personne (ni les journaux, ni le gouvernement) ne peut et ne cherche à se tirer une balle dans le pied (ou croire se tirer une balle dans le pied) et c’est bien le problème.
Ce témoignage est celui d’une personne de mon entourage qui préférera rester anonyme et j’imagine que la société qu’il pointe du doigt le préférera également si elle se reconnait. Finalement peu importe, d’après son expérience et celle de plusieurs autres, il est vrai que c’est un cas général, un témoignage spontané sans solution à la clef car il n’y en a pas dans l’immédiat.
Il faut pourtant relativiser : Sans ces emplois et tous ceux qu’ils trainent implicitement dans leur sillage, comment se porterait notre économie ? Voila tout le dilemme du contexte économique.
Alors qu’il devient difficile et couteux de s’approvisionner en pétrole, moteur de notre économie (particulièrement vrai pour les pays qui n’en produisent pas), c’est maintenant qu’on en aurait le plus besoin (Il nous en faudrait de plus en plus de toute manière).
Le problème du nucléaire est aussi une conséquence de cette pénurie de pétrole : Ça nous amène à « tirer » sur des réacteurs et centrales qui vieillissent sans pouvoir réinvestir dedans (nécessite beaucoup de pétrole, ou le trouver ?) Faisant en conséquence exploser le prix de l’électricité (il faut bien remplacer une énergie par une autre)...
Si ça n’avait été qu’une question d’argent, on aurait surement pu continuer à faire de la dette pour le payer, mais là il s’agit bien d’une pénurie touchant essentiellement les pays importateurs « nets ». Le pétrole fait l’argent, pas l’inverse.
Beaucoup de problèmes dont la cause est maintenant connue et peu de solutions (la science ne nous à pas encore « sauvés » et le fera t-elle rapidement ? Très rapidement ? ...
Je vous invite à parcourir mon blog pour en savoir plus sur le sujet du pic pétrolier et de ses conséquences potentielles.
Merci
Bonsoir,
Effectivement vous pouvez considérer que la personne qui m’a confié ce témoignage fut un « complice » parmi tant d’autres de ces problématiques.
La langue de bois est un phénomène courant et général pour un certains nombre de professions où il y a des choses à cacher (et il y en a de plus en plus).
Certains appelleront ça « secret » ou « conscience » professionnelle, d’autres se tairont pour conserver leur emploi présent et futur, pour ma part je pense que c’est une forme de corruption. Bref, la plupart fait semblant de ne pas savoir pour éviter les ennuis et conserver leur emploi, au mépris du lendemain et de ses conséquences.
Croire que nous n’y pouvons rien engendre que nous ne faisons rien. Mais il y aura un prix a payer à un moment ou à un autre, d’une façon ou d’une autre.
Seul nous ne sommes rien, ne pouvons rien. c’est de la cohésion que nait l’Histoire. Partager les informations permet de faire naitre cette cohésion.
« Savoir c’est pouvoir »
Bonsoir,
Il est vrai que les actionnaires vont de moins en moins dans le sens du développement d’activité pour le long terme.
Cependant, croire qu’ils font des choix de court terme seulement pour l’argent parce qu’il ne pensent pas à l’avenir serait trop les sous-estimer. Ce sont des gens intelligents pour la plupart qui prennent ce genre de décisions en connaissance de cause.
On ne pari pas qu’un cheval malade va gagner la course.
A vous d’en tirer les bonnes conclusions...
Bonsoir,
Excusez moi de ne pas comprendre ce que votre dieu vient faire la dedans. Vos références et explications sont plus proches de la « voyance » et des « prophéties » que d’une démarche scientifique sérieuse et construite...
Je comprend très bien vos inquiétudes mais pas du tout votre raisonnement.
Bonsoir,
Effectivement, il semble que la plupart des personnes travaillant dans le milieu industriel dans des usines vieillissantes se doutent ou connaissent ce sujet inquiétant.
Bonjour,
@JF Dedieu : Oui de grosses lacunes de sécurité. Ce qu’il faut bien retenir ici c’est la nature « vieillissante » des installations sur les sites chimiques, pétrochimiques et industriels EN FRANCE qui se dégradent en raison de budgets de plus en plus serrés (et ça ne s’améliorera pas dans l’avenir, bien au contraire). La probabilité que la fréquence des incidents, accidents et catastrophes augmente de plus en plus, et exponentielle avec l’age des installations (corrosion, oxydation, fuites...)...
@ Lisa SION : Pas exactement : l’usine construite en Chine est neuve et donc bien plus SURE que celle en France (Plus de sécurité car elle à été construite en fonction, il ont retenus la leçon). Celle en France à 70-80 ans et vieillit mal, très mal (Il faudrait la détruire et tout reconstruire pour être efficace sur le plan de la sécurité)... Pour ce qui est de la délocalisation, comprenez plutôt que la Chine à de moins en moins besoin de nous, et nous de plus en plus d’elle (il en va de même avec la Russie)...
Pour moi, il n’y aura pas de réelle transition énergétique pour la simple et bonne raison que notre modèle économique ne nous le permet pas !
Et quand bien même les Français y arrivaient (surement en déplaçant les industries polluantes chez les voisins), nous ne sommes que très peu nombreux et le reste du monde continu sur sa lancée !
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