Censure de la presse alternative : ça continue !
Après Pratiques de santé, une nouvelle publication, Nexus vient de se voir retirer son numéro de Commission paritaire.
Patrons de presse et pouvoir politique, agissant par le biais de la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), ont retiré à Nexus, bimestriel alternatif au tirage de 23 000 exemplaires, le fameux numéro de cette commission paritaire. Ce magazine ne pourra plus bénéficier du taux de TVA à 2,10 %, appliqué à l’ensemble de la presse d’information dans le but de favoriser la pluralité de la presse.
Motif ? « En ce qui concerne Nexus, il ressort des pièces versées au dossier, et notamment des numéros 37 à 43, que cette publication, en contestant dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, mettant en doute l’innocuité des vaccins, et partant, le principe même de la vaccination ou celui des greffes d’organes, est susceptible, si elle est lue au premier degré, d’inquiéter les esprits les plus fragiles et ne présente pas, de ce fait, le caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée requis par les textes. »
Dans un communiqué, David Dennery, directeur de la publication, rappelle qu’aucun scientifique ne siège au sein de la CPPAP et regrette qu’elle ne « donne pas plus de détails sur le fondé de sa décision. Le problème reste que la médecine n’étant pas une science exacte, la remise en cause des acquis permet justement ses avancées. La presse se voit ainsi directement empêchée de jouer son rôle essentiel de critique et de contre-pouvoir. Comment le débat d’idée peut-il avoir lieu si les opinions "différentes" sont administrativement évincées de la scène publique ? Lorsque l’on connaît la part importante des laboratoires pharmaceutiques parmi les annonceurs de grands médias, on comprend l’absence de réactions défendant Nexus chez les représentants de la presse siégeant à la CPPAP.
Le journaliste scientifique se doit donc, s’il veut être accessible sur un
marché très concurrentiel, d’être conforme aux principes de la médecine
"officielle".
Attaché à la liberté d’expression, Nexus se voit obligé de répercuter, à partir
de septembre, sur son prix de vente, la hausse de TVA, au risque de ne plus être
compétitif avec les grands groupes de presse.
Dormez tranquilles, braves gens. Que vos "esprits fragiles", qui ne connaissent que le "premier degré", ne s’inquiètent de rien, les praticiens et les experts, même s’ils reçoivent leurs informations du lobby pharmaceutique pour lequel l’enjeu scientifique s’évalue en milliards d’euros, savent bien ce qui est bon pour vous. »
Décidément, il semble que les Lumières n’ait pas encore atteint la France ! Ni du côté de nos gouvernants et de la presse, ni du côté du public, qui s’arrange en quelque sorte de cet état de choses.
« Qu’est-ce que les Lumières ? », demandait Kant dans un célèbre essai : « La sortie de l’homme de sa minorité, dont il porte lui-même la responsabilité. La minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui... [...] La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d’une (de toute) direction étrangère, restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile à d’autres de se poser en tuteurs des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc., je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même. Je n’ai pas besoin de penser pourvu que je puisse payer ; d’autres se chargeront bien de ce travail ennuyeux. Que la grande majorité des hommes (y compris le sexe faible tout entier) tienne aussi pour très dangereux ce pas en avant vers leur majorité, outre que c’est une chose pénible, c’est ce à quoi s’emploient fort bien les tuteurs qui très aimablement (par bonté) ont pris sur eux d’exercer une haute direction sur l’humanité. Après avoir rendu bien sot leur bétail (domestique) et avoir soigneusement pris garde que ces paisibles créatures n’aient pas la permission d’oser faire le moindre pas, hors du parc où ils les ont enfermées. Ils leur montrent les dangers qui les menacent, si elles essayent de s’aventurer seules au dehors. Or, ce danger n’est vraiment pas si grand, car elles apprendraient bien enfin, après quelques chutes, à marcher ; mais un accident de cette sorte rend néanmoins timide, et la frayeur qui en résulte détourne ordinairement d’en refaire l’essai. »
A méditer...
34 réactions à cet article
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Le lait de vache (blancheur trompeuse), les vaccins... bien-sûr que de nombreuses conclusions d’études scientifiques anglo-saxonnes ne sont pas portées à la connaissance du quidam français, bien-sûr que de forts lobbys laitiers et pharmaceutiques brouillent les pistes et empêchent les journalistes se faire leur travail. Mais les premiers responsables sont bien les médecins, ceux qui sont comme le dit si bien Kant des « mineurs », qui profitent de leur position de supériorité face au savoir médical... Si eux mêmes ne font pas les démarches d’aller au delà de ce qu’on leur a enseigné, d’accéder aux sources mêmes de ces études pour en tirer leurs propres conclusions, alors le débat n’avancera pas. Ce n’est pas de la mauvaise foi, mais de la mésinformation qui fait des médecins les complices de certains scandales à venir.... (cf celui des vaccins, assurément LE scandale qui couve pour le XXIè siècle)
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Un exemple pertinant et frappant de ce problème :
Une polémique existante depuis 20 ans et qui est de plus en plus discutée ouvertement aux USA en ce moment mais complètement passée sous silence en France.
La polémique sur le lien entre le virus HIV et le SIDA.
Plus de 2.000 chercheurs dont deux prix Nobels remettent en cause la recherche actuelle qui n’aboutit à rien depuis plus de 20 ans après des milliards dépensés tout simplement parce que personne ne veut écouter ces 2.000 chercheurs qui auraient peut-être raison...
Si ces chercheurs ont raison encore faut-il leur donner voix au chapitre... et ne pas faire ce qui a été fait avec les scientifiques dénonçant l’usage de l’amiante.
Or, ces Chercheurs sont de plus en plus nombreux et rejoints dernièrement par une scientifique renommée qui est l’ex-première femme de Carl Sagan (http://www.sciencepresse.qc.ca/cyber-express/lectures/sagan.html) !
Mais en France, on risque pas de lire un article sur cette polémique capitale et forte intéressante...
En juillet dernier aux USA, Harper’s Magazine y a consacré un article très intéressant.
Et ce n’est pas réellement un magazine alternatif à la Nexus... donc si on tue en France ces magazines là... certaines informations n’arriveront jamais dans le grand public.
Heureusement il y a internet mais je n’ai toujours pas lu d’article sur la polémique sur agoravox ! Dommage.
Peut-être faut-il que je le fasse moi-même ?
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Oui David. Il serait intéressant, à mon avis, que vous écriviez ce que vous savez sur cette affaire (en étant précis et factuel, c’est le meilleur moyen de communiquer)...
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Merci pour votre message.
Je vais essayer effectivement d’écrire un texte comme vous l’indiquez donnant une vue des faits concernant cette polémique.
Par contre cela prendra plus de temps que le temps pris pour écrire dans les commentaires bien sûr.
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Là, vous ête entrain de parler d’un magazine qui niait l’existance des virus ... A ce niveau, c’est du charlatanisme.
L’esprit critique, le droit de critiquer ne doit pas être la porte ouverte à tout et n’importe quoi. S’il y a un risque que des malades refusent de se soigner à cause de ça, c’est un peu normal que l’Etat arrête de subventionner. Ce n’est plus une question de liberté de la presse mais de santé publique.
@David :
remettre en cause les recherchent qui n’aboutissent à rien ... Celà ne veut pas dire qu’ils remettent en cause le lien HIV-SIDA. De plus, on fera remarquer qu’il y a eu des progrès de fait : les rétro-viraux et la tri-thérapie.
Ensuite, ce serait bien que Agoravox ne termine pas pas ressembler à Onnouscachetout.com
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@zyx
Je ne défends aucune thèse je dis juste que le débat scientifique sur le VIH n’existe pas du tout en France alors qu’il existe aux USA...
Je me suis mal exprimé, les chercheurs ne remettent pas en cause les non résultats mais l’hyptohèse de départ ce qui est autre chose.
La polémique à commencer dès l’adoption de la théorie du virus...
Et pas à cause du manque de résultat.
Et les chercheurs remettant en cause le dogme sont tout à fait sérieux et pas des charlatans... ils ont des arguments qui semblent pertinants
Mais comme il n’y a pas de volonté d’informer les gens sur cette polémique... on traite les gens parlant de cette polémique de charlatans...
Comme on pouvait le faire avec les gens dénonçant l’amiante... par exemple.
Le sujet du VIH est mortellement sérieux... si ces chercheurs n’ont pas tout à fait tort cela signifie qu’il est normal que la recherche stagne depuis 20 ans...
Bref lisez l’article du Harper’s Magazine.
Si on ne prend pas le temps de le lire, on ne peut pas se rendre compte que le sujet est tout à fait sérieux et documenté et il demande un examen public !
D’ailleurs le sujet a été abordé à Toronto en ouverture par un scientifique lors de la cérémonie d’ouverture.
Mais on en parle pas en France, ni à la télé, ni sur agoravox
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D’accord avec David, si ces chercheurs sont vraiment des charlatans, on n’a qu’à prendre un peu de temps pour vérifier et démonter leurs hypothèses. Par contre, tenter d’étouffer, de masquer leurs propos, c’est la porte ouverte à toutes les dérives : des charlatans vont s’engouffrer dans la brèche, reprendre l’idée et convaincre des gens faibles, prêts à tout tenter pour sauver l’un des leurs, qu’ils détiennent la vérité ; il ne reste plus qu’à les plumer (par exemple, les professeurs Beljanski et Hammer). Gref, je retrouve pas le proverbe, mais plus on essaie de faire taire quelqu’un, plus il y aura de gens pour l’écouter, même si il raconte que des conneries (un autre exempl : un certain borgne...)
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« Ensuite, ce serait bien que Agoravox ne termine pas pas ressembler à Onnouscachetout.com »
Indeed.
@ l’auteur : vous oubliez Guts, dans les rangs de la presse alternative qui n’a pas obtenu de n° de Commission paritaire...
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En france la liberte d’expression n’existe pas. D’ailleurs y’a qu’a voir le debat sur l’immigration ou la grande majorite des citoyens sont dans le delit d’opinion...
Y’a que la constitution americaine qui garantisse reellement cette liberte d’expression... en france la liberte de la presse est controle de maniere passive pas l’autocensure, les politiques et la pression des lobbys economiques....
Toute façon en plus dans le domaine de l’industrie pharmaceutique ou ce lobbys economique qui a une croissance annuelle a deux chiffres est tres puissant... pourtant si on fesait la liste des medicaments retire du marché ces 20 dernieres années... suite a des etudes bidonnés... les genres serait moins credule face aux medicaments et en consommerais moins...
Mais faut etre aussi mefiant de ce qui soigne le cancer ou le hiv en trappant le cul dans une basine de froide... Mais je vois pas quoi il aurait pas le droit de le dire et de l’ecrire dans un magazine... l’etat n’a pas garantir les conneries de la credulite des gens... pas plus qu’il ne devrait valoriser les interets economique des labos aux detriments des malades... mais y’a bien longtemps que le citoyen dans la realité n’est plus au centre de la democratie en europe et que le pouvoir economique par la corruption fait ce qu’il veut des politiques de gauche comme de droite....
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« Mais je vois pas quoi il aurait pas le droit de le dire et de l’ecrire dans un magazine... l’etat n’a pas garantir les conneries de la credulite des gens »
Je suis bien d’accord, c’est ce genre d’arguments qui fait de nous des moutons, l’état décide tout seul qu’on n’est pas assez malin pour faire la part des choses, alors il font ce boulot à notre place... ça infantilise toute la population (peut-être que c’est un peu ce qu’ils cherchent à faire...)
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Il est assez troublant de voir qu’à deux mois d’intervalle deux journaux critiquant la médecine institutionnalisée « sautent », alors que la CPPAP n’a pas précisément vocation à la recherche médicale.
J’apprends parallèlement que la même CPPAP a refusé un numéro à « Guts », le torchon bas-du-slip de Cauet, au motif que ce magazine (excusez, c’est le terme) ferait trop la promotion du personnage
!!! J’aimerais bien avoir le texte original du courrier CPPAP, au passage, si un lecteur l’a...
Là on rêve carrément. Dassault explique aux rédacteurs du Figaro qu’il existe de mauvaises informations (à éviter) qui font du mal à l’économie, et à côté de ça, on sanctionne deux pauvres magazines inoffensifs qui pourraient poser des problèmes « si on lit au premier degré », entendez : chez les lecteurs bas de plafond, qui sont la règle, comme chacun sait. La CPPAP se découvre : elle a finalement un peu le même rôle que le CSA pour les medias audiovisuels : renforcer la mainmise d’un certain pouvoir sur l’information en la jugeant, sous couvert de « préserver » un « certain » pluralisme.
Il est vraiment temps de réfléchir à un autre type de presse, non-lucrative et dégagée des pouvoirs. Voir à ce sujet l’article d’Hervé Maler dans Acrimed : http://www.acrimed.org/article2364.html
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Oui, la recherche et la science françaises sont noyautées par quelques scientistes patentés depuis pas mal de temps maintenant.
Ceci explique en partie pourquoi tous les jeunes de nos jours se détournent des filières scientifiques, qui autrefois étaient les filières d’excellence.
Aller dans le domaine scientifique de nos jours, c’est comme aller dans une prison de la pensée unique régie par des matons instransigeants et ultra-conservateurs.
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Et on est reparti pour une ptite larme pcq les magazines de guignols ne recoivent plus leurs petites subventions. Et vive Rica Zaraï, les ovnis, et le SIDA, qui comme tous le monde le sait à été crée par les méchants médecins qui ne sont là que pour faire du pognon et garder les patients dans l’ignorance. Alors que les génies de « pratique de santé » et Nexus ont découvert les pot aux roses.
Si c’était de la censure le magazine serait déclaré illégal, encore un titre d’article à la Paris Match sur Agorvox. Je ne suis pas médecins, je fait beaucoup de sport et m’alimente sainement, j’évite de prendre des médocs MAIS les antibiotiques et les vaccins m’ont sauvés la vie plus d’une fois et la majorité d’entre vous aussi.
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Tout à fait d’accord, il est pénible de voir des termes graves comme censure être employés à tort et à travers. La censure, c’est l’interdit, et non pas la suppression de faveurs fiscales ou publicitaires.
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@marcel
Pas d’accord avec vous : supprimer des subventions quand on en accorde à d’autres, sans être de la censure totale, c’est bien de la censure partielle. Et très efficace, en plus, à preuve la place respective dans le paysage éducatif des établissement respectivement « hors contrat », « en contrat d’association avec l’Etat », et « nationale » (pourtant considérée très largement comme foireuse, y compris par des profs et des socialistes grand teint puisqu’ils placent volontiers leur projénitures dans le privé)
En plus, ce genre de canard, il serait plus sain pour tout le monde de les laisser vivre et crever tout seul, sans donner l’impression (justifiée) de les assassiner. Les adeptes du « on nous cache tous, on nous empoisonne » ont besoin (et ont le droit) de leur dope, sans elle ils disjoncte encore plus, et avec elle ils font chier personne.
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@ux censeurs ci-dessus
Non, c’est malheureusement faux : dans un monde très concurrentiel comme le nôtre, la suppression d’avantages ficaux par rapport aux autres publications dans la même activité constitue souvent à une mise à mort à plus ou moins brève échéance.
Certains pourraient prendre des cours d’économie avant de poster des inepties de ce genre.
Le fait de pénaliser fiscalement une revue par rapport ç ses concurrents d’une amnière aussi nette est un véritable acte de censure déguisé.
La censure directe étant très mal vue par les électeurs et surtout interdite par la loi sauf cas dûment notifiés, nos censeurs avisés sont donc obligés d’utiliser des chemins détournés.
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@gem un réactionnaire ? RE :« supprimer des subventions quand on en accorde à d’autres, sans être de la censure totale, c’est bien de la censure partielle. Et très efficace, en plus, à preuve la place respective dans le paysage éducatif des établissement respectivement »hors contrat« , »en contrat d’association avec l’Etat« , et »nationale« (pourtant considérée très largement comme foireuse, y compris par des profs et des socialistes grand teint puisqu’ils placent volontiers leur projénitures dans le privé) »(gem).
Concernant les subventions nationales supprimés de la publication en question : Des vaccinations conduisent chez petits enfants au décès dans des cas rares.C’est un cas particulier. Dans le cas général il n’est pas démocratique exiger avec une contrainte du droit des subventions nationales pour des radios nationaux[France-Inter] et téléviseurs[Arte, Antenne 2, M6] nationaux. Ils sont l’expression demagogique d’un appareil de lois et d’organes de l’opinion publiée antidémocratiquement et sont le plus grand ennemi d’une société libre.Le changement de la structure du public exige la suppression des lois de la presse pour maximaliser la démocratie.
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José, gem
Ce n’est pas un droit pour une publication d’être économiquement rentable. D’où sortez-vous une telle idée ? D’où sortez-vous l’idée qu’existe un droit à la popularité et à la rentabilité ? D’où sortez-vous une telle définition de la censure.
Interdit, ça a un sens précis.
Par exemple, vos paroles céans, José, quasiment personne sur terre n’en prendra connaissance. On n’en fera pas la publicité. Allez vous clamez que vous faites l’objet de censure ?
(Note : si vous cherchez à dialoguer, éviter de poser en gourou invitant ses interlocuteurs, forcément abrutis, à « prendre des cours ». Si vous n’êtes pas foutu de dépasser le stade de l’attaque personnelle, la discussion se conditionne pour n’être qu’une compilation de monologues, pas un dialogue).
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« Plus de 2.000 chercheurs dont deux prix Nobels remettent en cause la recherche actuelle qui n’aboutit à rien depuis plus de 20 ans après des milliards dépensés tout simplement parce que personne ne veut écouter ces 2.000 chercheurs qui auraient peut-être raison... »
A mettre en parallèle avec le fameux « réchauffement climatique ». Tout chercheur mettant en doute la thèse officielle voit ses crédits instantanément coupés.
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« La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d’une (de toute) direction étrangère, restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile à d’autres de se poser en tuteurs des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! »
Comme, de surcroît, on ne comprend pas très bien à quoi sert d’être majeur, que ça ne sert surtout pas à être plus heureux, et bien il faut que le citoyen de Koenigsberg rengaine sa rengaine et revienne nous voir quand il sera en mesure de nous fournir des réflexions, vécues, sur la métaphysique des fins de mois difficiles.
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c’est pas a l’etat de proteger les candides et les illuminees qui croit que le virus du sida n’existe pas...
Depuis quand l’etat doit proteger de la connerie... si y’a des naif candidat a la mort bhein qu ’ils mettent en application leur theorie d’illuminé..
Toute façon ce genre de lecture d’illuminer est accessible sur le net je verrais pas pourquoi elle serait pas accessible dans la presse ecrite ...
La liberte d’expression c’est aussi laisser les illumines s’exprime... l’education c’est cense developper le sens critique... ou alors on fait de la censure comme en france et on transforme les citoyens en mouton...
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A la lecture de votre titre alarmiste, j’ai lu votre article. Puis je me suis posé la question de savoir si le titre était justifié. A cette fin, j’ai examiné plus particulièreement deux aspects :
- le statut et le fonctionnement de ladite institution (CPPAP) : Sur le site officiel de la CCAP, j’ai vu qu’il s’agit d’une commission paritaire présidée par un membre du Conseil d’Etat. Il y est dit que « la CPPAP est une instance indépendante, dont les avis ne sont susceptibles de recours devant aucune autre autorité administrative. » Le statut indépendant, la présidence par un membre du Conseil d’Etat (sauf que l’on ne sait pas si c’est un juge...) et la composition paritaire, m’ont plutôt rassuré. Les voies de recours sont obligatoirement indiquées en cas de décision défavorable.
- le libellé du motif :« ...cette publication, en contestant dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, mettant en doute l’innocuité des vaccins, et partant, le principe même de la vaccination ou celui des greffes d’organes, est susceptible, si elle est lue au premier degré, d’inquiéter les esprits les plus fragiles et ne présente pas, de ce fait, le caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée requis par les textes. » Je trouve dans les FAQ la réponse suivante : « Lorsque la publication porte atteinte à l’ordre public, le défaut d’intérêt général est constaté indépendamment du décompte effectué. »
Bref, il semble que l’intérêt général n’était pas respecté. Or, la collectivité (contribuables) ne finance que sur ce critère. Et le financement ne doit pas être considéré comme un droit acquis. Il y a des obligations à respecter et elles sont annoncées d’emblée. Mais ici, cela va plus loin , il est considéré semble-t-il qu’il y a risque d’atteinte à la santé publique donc à l’ordre public. On sait par exemple que le refus du vaccin ou de la greffe peut être le terrain d’avancée de certaines sectes.
Les points peuvent être contestés par voie de recours. Vu les critères administratifs de la décision, il ne semble pas nécessaire que des scientifiques siègent à cette commission. La revue n’est pas interdite. Elle devra simplement renchérir du fait de la cessation de l’aide. Je n’ai pas examiné un point : ce cas était-il exactement comparable à l’autre cas cité ? (ce que vous semblez dire en affirmant que la censure « continue »)
L’excellent passage du texte de Kant est effectivement à méditer mais hors l’examen du cas d’espèce cité.
De manière générale, je suis très partisan comme vous d’une presse alternative et, bien plus encore, d’une pensée alternative en tous domaines. Et il est toujours bon d’être (très) vigilant, mais aussi de ne pas céder à la crainte irraisonnée et de ne pas abuser de certains mots comme celuide censure. Mais il m’arrive moi aussi de me laiser aller, même si je me contraint à la rigueur. Nous ne faisons que reproduire les réflexes que les journalistes nous donnent en exemple.
Disons qu’ici j’aurai exprimé mon point de vue alternatif à votre commentaire.
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J’apprécie le ton de votre commentaire, qui tranche avec la passion qui emporte trop souvent d’autres posts.
J’apprécie également que vous vous centriez sur le problème précis de la Cppap (et non, comme tant d’autres, sur la question du rapport entre médecine d’école et « médecine douce »).
Je vous accorde que le terme « censure » est excessif. C’est la raison pour laquelle il est entre guillemets sur le même article reproduit et complété sur mon blog.
Pour moi, le plus grave dans cette affaire, c’est la portée professionnelle et politique de cette décision de la Cppap. Elle signifie en effet que les représentants patronaux des médias (qui siègent au sein de cette commission) ne jugent pas utile de défendre le débat public des idées, la présentation d’arguments (pourtant étayés par des informations de caractère scientifique) contraires aux “savoirs” en vigueur.
S’alliant au pouvoir politique pour refuser le caractère d’intérêt général à une information qu’eux-mêmes ne diffusent jamais, ces patrons de presse, outre qu’ils barrent ainsi la route à des concurrents/confrères, contreviennent à la mission fondamentale du journalisme, qui est d’animer le débat public en toute liberté. Ils reproduisent - dans l’esprit et dans les actes - l’attitude d’une Eglise qui empêche et condamne toute expression contraire à ses dogmes.
Il y a quelques années, les syndicats de journalistes réclamaient le droit de siéger au sein de la Cppap : ce droit leur a été refusé. Depuis, ayant d’autres luttes plus urgentes encore à mener, ils ont abandonné cette revendication. De même, il me semblerait juste que des représentants du public puissent également y siéger. Or, il n’en est toujours pas question (une tentative dans ce sens avait faite pour le CSA ; en vain).
C’est cette prérogative que s’octroient les pouvoirs politiques et patronaux qui me semblent aujourd’hui injustifiée.
Le citoyen est adulte et doit pouvoir se faire son opinion par lui-même. Ce qui n’empêcherait pas les pouvoirs de diffuser des informations et des mises en garde...
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En prenant 2 exemples de « censure » de magazines pseudo santé, vous vous concentrez sur ce type de presse et c’est vous et non les commentateurs qui dirigez le débat sur la médecine « alternative ».
Pensez vous qu’ un magazine a la Rica Zaraï pronant les bains de sièges pour soignez le cancer devrait-il être autorisé et beneficié d’avantages fiscaux au même titre que le journal de la médecine ??
A votre avis combien de scientifiques, avocats, journalistes, plombiers et jardiniers doivent faire partie du dit commité pour être jugé equitable ? Devrait-il être ouvert á tt le monde sous peine d’ête jugé partial ?
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Ren, vous écrivez :
« En prenant 2 exemples de »censure« de magazines pseudo santé, vous vous concentrez sur ce type de presse et c’est vous et non les commentateurs qui dirigez le débat sur la médecine »alternative".
= > Nexus n’est pas un magazine consacré à la médecine alternative. Mais c’est seulement sur ce sujet que les autorités réagissent.
« Pensez vous qu’ un magazine a la Rica Zaraï pronant les bains de sièges pour soignez le cancer devrait-il être autorisé et beneficié d’avantages fiscaux au même titre que le journal de la médecine ?? »
= > Votre exemple est caricatural : c’est un cliché qui est très loin de représenter la réalité des médecines douces et alternatives, auxquels certains pays, plus ouverts que le nôtre, font appel régulièrement.
« A votre avis combien de scientifiques, avocats, journalistes, plombiers et jardiniers doivent faire partie du dit commité pour être jugé equitable ? Devrait-il être ouvert á tt le monde sous peine d’ête jugé partial ? »
= > Il ne s’agirait pas de nommer des spécialistes de telle ou telle discipline, mais des représentants des lecteurs (des consommateurs des médias). Il me semblerait également indispensable que des journalistes puissent sièger, pour représenter la partie éditoriale (les patrons de presse défendant plus la partie économique).
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« NEXUS is an international bi-monthly alternative news magazine, covering the fields of : Health Alternatives ; Suppressed Science ; Earth’s Ancient Past ; UFOs & the Unexplained ; and Government Cover-Ups. » Cela vous parait-il un magazine digne de recevoir des avantages fiscaux ? Un magazine qui se veut « journalistiquement » correcte ?
Les « autorités » réagissent sur le sujet qui semble le plus grave, cad remettre en question la vaccination, qui sauve des millions d’être humains depuis bien longtemps. Refuser de ce faire vacciner met en danger non seulement la personne qui refuse mais aussi le reste de la population. Et oui, en Europe on ne peut pas dire tout et n’importe quoi sur la médecine et ce n’est surement pas pour protéger les méchants médecins et les horribles pharmaciens mais bien pour que les patients ne se laissent embobinés par des pseudo scientifiques.
Je ne suis ni patron de presse, ni journaliste et pourtant je trouve que ce comité à fait son travail dans le cas de Nexus, Pratique de santé, et Gutz.
Un comité composé de plus de membres serait peut-être plus « équitable » mais aussi probablement plus lent et plus indécis. Comment choisir les journalistes et membres du publique qui devraient en faire part ?? Accepter tous ceux qui se proposent ?? Obliger certains a en faire partie comme durant les éléctions ( assesseur ) ? Tous ceci me semble bien compliqué pour un organisme qui, à mes yeux, fonctionne déjà très bien.
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Vous prenez les choses, ce me semble, de façon quelque peu manichéenne.
Informer sur les alternatives médicales n’implique pas nécessairement le refus de la médecine académique. Cela permet notamment de réfléchir ensemble (et non seulement entre professionnels et autorités) sur ses pratiques, ce qui est intellectuellement absolument indispensable et sanitairement d’autant plus nécessaire que la médecine d’école est loin de guérir tout le monde.
Sur le plan de la vaccination, des professionnels compétents, et non des « pseudo scientifiques » comme vous les nommez (connaissez-vous leurs ouvrages, leurs arguments précis ?), contestent également certains dogmes et certains chiffres (et pas forcément le principe). Porter ces informations (entre autres) à la connaissance du public permet d’alimenter le débat, ce qui est toujours mieux que de l’empêcher comme vous aimeriez le faire.
La science a toujours souffert, historiquement, quand la discussion sur ses connaissances ou ses pratiques a été étouffée. Et une société qui a peur du débat est une société faible.
Il vaut mieux, à mon sens, habituer les gens à l’échange d’informations ou de faits (même étranges) et d’arguments (même dérangeants) pour fortifier leur capacité à penser par eux-mêmes. Et pour faire avancer, par là-même, une connaissance scientifique qui se grandit toujours de la confrontation des idées et des points de vue.
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Jamais je n’ai mentioné le fait d’interdire ces magazines ce qui equivaudrait á « empêcher le dialogue » et à de la « censure » comme VOUS le mentionez dans le titre de votre titre.
Le dialogue est ouvert à tous et à toutes et libre à tous de penser ce qu’ils veulent.
Le cas des « soi-disant dangereuses » vaccinations a fait un énorme scandale et a crée une panique énorme en Angleterre pour finalement être dénoncé comme une vaste opération de vente d’alternatives bidons (cf Andrew Wakefield et le scandal MMR ). Les magazines santée alternatifs se sont tous jetés sur le gateau et ont tous dénoncés les médecins et leur ordre comme des mafieux.... Pas de chance, c’était Monsieur Wakefield qui en était un.
Je ne pense pas que la médecine traditionnelle guerisse tous le monde et aucun médecin digne de ce nom n’oserait l’affirmé mais c’est pourquoi beaucoup de gens malhonnêtes ( ou persuadés de détenir la vérités) en profitent pour abuser les gens désespérés. Je pense par contre que les médecins ont tous passés 7 à 10 ans (minimum) de leur vie à étudier et que l’énorme majorité d’entre eux l’ont fait dans le but d’aider et de sauver les gens et non de gagner de l’argent.
Quant à ma question sur comment décider qui devrait faire partie de ce commité, elle fut éluder par votre décentrage de sujet sur la médecine traditionnelle versus « médecine alternative »
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Cette histoire de la CPPAP, dont les commentateurs semblent sous-estimer l’importance et la gravité,remonte loin, la preuve : en 95.
C’est ni plus ni moins qu’un des nombreux outils pour museler l’information dérangeante pour nos satrapes, énarques grands teints, assistés médias et fonctionnaires assujéttis à l’infamie... avec notre fric et sueur d’éternels cocus de la politcaillerie franchouillarde.
Ex : ce mensuel censuré en 95, et il l’est toujours,de L’Afrique Réelle (le scan du document ne passe sur agorevox ?!?!???), produite par Monsieur Bernard Lugan / BP 6 / 03140 Charroux. Revue trop honnête et informative des vérités africaines, censurée sous prétextes bidons, comme toujours...et ça continu, et le plus surprenant, c’est que les gens paraissent surpris de ce qui arrive à ce jour, alors que les infamies commisent par tous les gov à ce jour, sont une veille pratique... démocratique, à la sauce 1984, ultra-dépassée.
Dormez bien braves gens, les satrapes élus par vos soins s’occupent de votre devenir...et celui de vos enfants...pauvres innocents !
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Bienvenue en republique Bananiere francaise-chinoise.
Si t’es pas de l’avis des puissants, tu vas au goulag.
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Ceci :"Patrons de presse et pouvoir politique, agissant par le biais de la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), ont retiré à Nexus, bimestriel alternatif au tirage de 23 000 exemplaires, le fameux numéro de cette commission paritaire. Ce magazine ne pourra plus bénéficier du taux de TVA à 2,10 %, appliqué à l’ensemble de la presse d’information dans le but de favoriser la pluralité de la presse.
Motif ? « En ce qui concerne Nexus, il ressort des pièces versées au dossier, et notamment des numéros 37 à 43, que cette publication, en contestant dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, mettant en doute l’innocuité des vaccins, et partant, le principe même de la vaccination ou celui des greffes d’organes, est susceptible, si elle est lue au premier degré, d’inquiéter les esprits les plus fragiles et ne présente pas, de ce fait, le caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée requis par les textes. »
Dans un communiqué, David Dennery, directeur de la publication, rappelle qu’aucun scientifique ne siège au sein de la CPPAP et regrette qu’elle ne « donne pas plus de détails sur le fondé de sa décision. Le problème reste que la médecine n’étant pas une science exacte, la remise en cause des acquis permet justement ses avancées. La presse se voit ainsi directement empêchée de jouer son rôle essentiel de critique et de contre-pouvoir. Comment le débat d’idée peut-il avoir lieu si les opinions « différentes » sont administrativement évincées de la scène publique ? Lorsque l’on connaît la part importante des laboratoires pharmaceutiques parmi les annonceurs de grands médias, on comprend l’absence de réactions défendant Nexus chez les représentants de la presse siégeant à la CPPAP.
Le journaliste scientifique se doit donc, s’il veut être accessible sur un marché très concurrentiel, d’être conforme aux principes de la médecine « officielle ». Attaché à la liberté d’expression, Nexus se voit obligé de répercuter, à partir de septembre, sur son prix de vente, la hausse de TVA, au risque de ne plus être compétitif avec les grands groupes de presse.
Dormez tranquilles, braves gens. Que vos « esprits fragiles », qui ne connaissent que le « premier degré », ne s’inquiètent de rien, les praticiens et les experts, même s’ils reçoivent leurs informations du lobby pharmaceutique pour lequel l’enjeu scientifique s’évalue en milliards d’euros, savent bien ce qui est bon pour vous. »
Décidément, il semble que les Lumières n’ait pas encore atteint la France ! Ni du côté de nos gouvernants et de la presse, ni du côté du public, qui s’arrange en quelque sorte de cet état de choses.
« Qu’est-ce que les Lumières ? », demandait Kant dans un célèbre essai : « La sortie de l’homme de sa minorité, dont il porte lui-même la responsabilité. La minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui... [...] La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d’une (de toute) direction étrangère, restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu’il soit facile à d’autres de se poser en tuteurs des premiers. Il est si aisé d’être mineur ! Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc., je n’ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même. Je n’ai pas besoin de penser pourvu que je puisse payer ; d’autres se chargeront bien de ce travail ennuyeux. Que la grande majorité des hommes (y compris le sexe faible tout entier) tienne aussi pour très dangereux ce pas en avant vers leur majorité, outre que c’est une chose pénible, c’est ce à quoi s’emploient fort bien les tuteurs qui très aimablement (par bonté) ont pris sur eux d’exercer une haute direction sur l’humanité. Après avoir rendu bien sot leur bétail (domestique) et avoir soigneusement pris garde que ces paisibles créatures n’aient pas la permission d’oser faire le moindre pas, hors du parc où ils les ont enfermées. Ils leur montrent les dangers qui les menacent, si elles essayent de s’aventurer seules au dehors. Or, ce danger n’est vraiment pas si grand, car elles apprendraient bien enfin, après quelques chutes, à marcher ; mais un accident de cette sorte rend néanmoins timide, et la frayeur qui en résulte détourne ordinairement d’en refaire l’essai. »
Comme les autres articles.... Mais pas exclusivement sur AGORAVOX prouvent que là où l’Argent a des intérêts : la démocratie perd... Relisez E.ZOLA !
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Bonjour,
J’ai trouvé vos deux excellents papiers sur la censure des revues de santé alternatives en cherchant des précisions sur l’affaire de la censure de NEXUS. J’ai mis un long article en ligne sur cette affaire qui complète vos infos et pourra j’espère intéresser les personnes qui se préoccupent de la question : http://gestionsante.free.fr/journal_de_bord_0806.htm#27_08_06
bien cordialement
Jacques
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Une revue qui publie de telles irrationalités, et qui désinforme de la sorte le grand public sur la santé, mérite d’en subir les conséquences.
La liberté d’expression est importante, mais il est faut aussi savoir protéger les gens de ce genre de délires.
En tout cas, invoquer Kant et l’esprit des Lumières pour prendre la défense d’une telle revue est vraiment risible : parce que l’irrationalité, par définition, c’est bien l’opposé des lumières.
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Mise au point
Suite aux nombreux commentaires à mon article, je souhaite apporter quelques éléments pour préciser ma pensée.
1 - J’ai employé dans mon titre le mot censure. Comme me l’ont fait remarquer certains internautes, ce terme est effectivement exagéré. Il aurait dû être accompagné de guillemets. Pour autant, il n’est pas faux. Le retrait du n° de Commission paritaire (Cppap) condamne souvent la publication contestée à la mort économique. C’est donc bien une censure indirecte.
2 - J’ai écrit mon article en réaction à la décision de la Cppap SANS CONNAITRE le magazine Nexus. Il s’agit donc bien d’une réaction de principe et non en fonction du contenu.
Que dit la décision de la Cppap concernant Nexus ? « En contestant dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, en mettant en doute l’innocuité des vaccins », la publication « ne présente pas, de ce fait, le caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée ».
Dans une des fiches des principes généraux guidant l’activité de la Commission, il est notamment expliqué, dans la rubrique sur l’exigence d’intérêt général : « L’aide publique ne peut être octroyée à des publications qui divulguent à leurs lecteurs des informations dont la véracité ne peut être vérifiée dans le domaine médical. Si, de par son contenu, une publication présente un danger pour la santé publique, la commission estime que celle-ci est dépourvue d’intérêt général. »
La Cppap n’a pas pénalisé Nexus pour avoir diffusé des « informations dont la véracité ne peut être vérifiée dans le domaine médical ». Elle l’a fait parce que son contenu présenterait le risque « d’inquiéter les esprits les plus fragiles ». Et donc présenterait « un danger pour la santé publique ». Ce qui revient à dire que, pour rassurer et protéger les Français « mineurs » (au sens kantien du terme), il n’est pas permis de s’interroger publiquement, rationnellement, sur le bien fondé de telle ou telle politique de santé. Le prétexte avancé : « le risque de détourner les lecteurs des thérapies reconnues comme efficaces à l’heure actuelle ».
Qu’importe si certaines de ces thérapies sont contestées par des professionnels ou par d’autres pays. Qu’importe si, dans le domaine médical, les sciences ne sont pas des disciplines toujours exactes, tant l’influence des comportements et des mentalités est grande. Qu’importe si les savoirs évoluent et si toutes les nouvelles voies ne sont pas toujours testées. Qu’importe si des méthodes utilisées dans d’autres pays sont ici considérées comme du charlatanisme. Qu’importe si, trop souvent, des considérations d’ordre commercial polluent les comportements (cf. sang contaminé, hormone de croissance, vaccin hépatite B, etc.). Cela n’est pas pris en compte. Et l’administration, aidée en cela par les patrons de presse, décrète que seule a droit de cité l’information validée par elle et la médecine d’école. Comme au temps des vérités ecclésiastiques. C’est grave sur le plan de la liberté de penser et d’informer, ainsi que sur celui de la connaissance scientifique.
Si, dans les faits, il s’avérait clairement un jour que certains vaccins ou que certaines pratiques médicales en cours puissent être finalement dangereux pour la santé, que certaines thérapies aujourd’hui interdites prouvaient leur validité, comme le pensent déjà de nombreux médecins ainsi que des études internationales, dans quelle position morale (sinon pénale) se trouveraient alors tous ceux qui, pour d’apparentes bonnes raisons de santé publique, ont systématiquement occulté toutes les informations qui tentaient de se faire connaître dans ce sens ? La discussion publique sur l’innocuité des vaccins, comme celles sur les thérapies nouvelles, si elle s’appuie sur des informations étayées de toute origine, non seulement peut être bénéfique, mais elle est aussi indispensable pour approfondir la connaissance, les vérifications, les études et les confrontations sur ce sujet. Il s’agit de notre santé !
Rien n’empêche les pouvoirs publics de donner des avis, des conseils. Mais de là à décréter, quelle seule vérité est admissible dans le débat public... C’est encore moins le rôle des patrons de presse.
3 - Certains commentateurs de mon article ont affirmé que Nexus « méritait » ce qui lui était arrivé, sans doute sans connaître plus que moi le magazine en question. J’étudierai cette publication pour m’en faire une idée avant de prendre une position personnelle quant à son contenu. Mais, sans l’avoir lu, je prétends qu’elle est a priori autant d’intérêt général, sinon plus, que nombre d’autres publications à qui l’on ne conteste pas ce fameux numéro. En effet, la contestation d’une pratique, serait-elle médicale, quand elle est argumentée, me paraît autant, sinon plus, d’intérêt général que le divertissement, les plaisirs ou la mode.
Les aides économiques à la presse, pour l’obtention desquelles l’avis de la Cppap est indispensable, sont attribuées aux publications qui apportent « des informations et des commentaires à caractère d’information politique et générale », c’est-à-dire « tendant à éclairer le jugement des citoyens ». Voici quelques exemples de titres à qui le n° de Cppap a été attribué : L’Amateur de Bordeaux, Echo de la timbrologie, Casting Magazine, La Coiffure de Paris, Bécasse passion, Girls !, Créations lingerie, Crazy Roller, Juke Box Magazine, Manga Player, Newlook, Only for DJ’S, Playboy, La Pêche des carnassiers, etc.
Ces publications éclairent-elles plus « le jugement des citoyens » que des articles d’information et de réflexion sur les causes et les remèdes de nos maladies ? Pourquoi la France a-t-elle si peur du débat ?
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