Un tourisme autrement
Qui n’aime pas prendre des vacances dans les pays le plus exotiques possible, garantissant un maximum de dépaysement ? Personne, ou presque. Des règles éthiques envers ses hôtes temporaires, l’observation de la protection de l’environnement que l’on visite sont des obligations trop vite oubliées.
Quand vous lirez ces lignes, vous serez probablement presque tous de retour au travail, ragaillardis (ça, c’est à voir), après des vacances bien gagnées ou, avec un peu de chance, encore en attente de quitter le carcan dans lequel vous vous sentez parfois pour aller "prendre votre pied" sous des latitudes plus clémentes. Se ressourcer, comme on dit, c’est ça, mais c’est aussi bien autre chose, que certains mettent déjà en chantier de manière volontaire.
La journaliste de la RTBF Anne-Michèle CREMER recevait, le 3 août, Marie-Paule Eskenazy, la directrice de l’ASBL "Tourisme autrement".
Son choix musical : la bande originale du film 1492 (Christophe Colomb).
AMC : Cette ASBL Tourisme autrement, on va en parler tout de suite. Mais Christophe Colomb, c’est la découverte de l’autre, c’est la découverte d’un autre continent, c’est aussi le tourisme ?
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C’était sans doute une première forme de tourisme, mais c’était surtout un tourisme qui était basé sur la curiosité. Evidemment, ça n’a pas fait que des heureux, ça a permis de découvrir l’Amérique et puis surtout ici, c’est un clin d’œil, c’est une très belle musique, je pense que le matin, c’est une musique entraînante, c’est un clin d’œil aussi à l’Amérique latine qui est une région que j’aime particulièrement bien.
AMC : Alors, l’ASBL Tourisme autrement, il faut peut-être dire que vous ne vendez pas de voyages, vous ne dites pas aux gens : "Tiens, allez là-bas, ça coûtera tant" ?
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Absolument.
AMC : Ce que vous voulez, c’est lancer la réflexion sur un tourisme autrement. Pourtant, on a l’impression que ces dernières années, justement, les gens font du tourisme plus responsables qu’avant. Ce n’est pas le cas ?
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Alors, c’est évident qu’il y a une prise de conscience de l’importance de réfléchir à tous ces modes de consommation, et aussi à la consommation touristique. Notre travail, dans notre ASBL, veut promouvoir par un travail d’éducation permanente l’éthique et la solidarité à travers le tourisme. On parle de plus en plus de l’altermondialisme, c’est aussi une des composantes qui nous tient à cœur, c’est de respecter les populations, de respecter les communautés dans lesquelles se développent des formes de tourisme et de poser plein de questions. Je pense que c’est ça le rôle d’une association comme la nôtre, c’est d’essayer de responsabiliser le touriste et toute la chaîne du tourisme, d’ouvrir le débat sur des questions importantes, la relation entre le tourisme et l’environnement, entre le tourisme et les droits de l’homme, tourisme et justice, la relation aussi entre le tourisme et l’exploitation animale, la protection de l’environnement, vous voyez que vraiment il y a une vaste étendue de questions et de problèmes à poser. Nous ne possédons pas de solutions. Ce que nous voulons, c’est vraiment positiver le débat, nous ne sommes pas là pour donner une leçon à ceux qui pratiquent une autre formule de tourisme. Nous voulons être à côté de ceux qui prônent des valeurs éthiques dans le tourisme et faire en sorte que ces valeurs soient connues. C’est pour ça que nous allons créer, notamment en octobre, le premier Salon du tourisme autrement pour à la fois présenter des projets qui ne sont pas connus et ouvrir le débat. Nous aurons plus d’une vingtaine de rencontres, de conférences, nous aurons un colloque sur la définition du tourisme autrement, sur les labellisations, faut-il ou non, comment, tout ça sont toutes des questions ouvertes, mais dans lesquelles on va apporter un maximum d’informations, parce qu’on pense qu’effectivement, le touriste est quelqu’un de responsable et qu’il doit être de plus en plus responsabilisé et nous voulons être à ses côtés.
AMC : Comme vous dites, le touriste veut être responsable aussi, il y a de plus en plus de gens qui veulent partir autrement, effectivement...
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Effectivement, ça s’est développé, le tourisme responsable représente de 5 à 10% du tourisme actuel. Le tourisme est une industrie très importante. Elle se situe au troisième rang de l’industrie mondiale et c’est la première en termes de croissance. Cela représente 74 millions de jobs, c’est-à-dire près de 3% de l’emploi mondial. Le tourisme responsable est une petite partie de ces développements touristiques qui évolue. Ceux qui veulent pratiquer ce tourisme responsable, le veulent avec des notions d’éthique, de solidarité, d’éco-tourisme. Ceux qui veulent pratiquer le tourisme équitable ne savent pas toujours où s’adresser, cherchent des solutions, et parfois tombent mal dans leurs solutions parce qu’ils n’ont pas d’informations.
AMC : Alors justement, on va peut-être les aider un petit peu en détaillant certaines choses. Vous dites : "Le tourisme est une activité très importante à travers le monde", c’est vrai et il y a souvent cette réflexion sur le tourisme de dire : "Justement, le tourisme, il faut le développer dans des endroits où il n’y a pas beaucoup d’argent, le tourisme va leur donner de l’argent." C’est quelque chose que l’on entend souvent. Est-ce que ça, c’est du tourisme, c’est une réflexion justement éthique ?
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Je pense qu’on doit faire très attention à cette notion. On parle de tourisme de développement parce que je pense que c’est ça que l’on doit prôner. On dit souvent : "Grâce au tourisme, les régions se développent." Alors, nous, on pose un certain nombre de questions. Lorsque, dans un pays pauvre, on veut développer une infrastructure touristique, qui paie le développement de l’infrastructure touristique ? Ce sont les autorités locales, ce sont donc les habitants. Premier problème, on ne leur a en général pas demandé s’ils étaient d’accord pour accueillir un gros développement touristique qui se fait au détriment de toute l’implantation locale en détruisant des valeurs aussi, des valeurs culturelles, en modifiant les rôles de travail, par exemple les agriculteurs, les pêcheurs sont employés dans l’Horeca, avec ou sans contrats, avec des contrats précaires et saisonniers. Donc, il y a toute cette problématique là qui n’est pas posée. On dit : "On va faire du développement." Alors, on installe des grosses installations qui peuvent accueillir une quantité importante de touristes, donc aux frais des populations locales, mais les bénéfices du passage des touristes sont rapatriés dans le pays émetteur. C’est ainsi que la Knesset estime que 85% des montants engrangés, dépensés par ce développement touristique, retournent au pays émetteur. On ne peut pas parler de développement grâce au tourisme. Il faut inverser cette composante. Il faut aussi savoir que l’Europe, nous, les occidentaux, avons le droit aux vacances, ce qui n’est pas le cas dans les pays dans lesquels nous allons souvent en visite, où ce droit aux vacances n’existe pas. Nous avons ce droit depuis 1936 et c’est très bien, c’est un droit pour lequel on s’est battu, nos grands-parents se sont battus et nous en profitons. Encore faut-il savoir comment l’appliquer. Mais plus de la moitié des touristes dans le monde viennent des pays occidentaux. 8% des tours opérateurs occidentaux se partagent 70% du chiffre d’affaire du tourisme. Quand on dit que le tourisme permet le développement, je crois que ce n’est vraiment pas du tout aussi clair.
AMC : Alors justement, pour tous ceux qui ont compris ça, il se développe aussi, et on l’entend de plus en plus, le tourisme social où les gens disent : "Puisque dans les grands ensembles touristiques, effectivement, je ne vais pas aider au développement ni rencontrer la population, est-ce que je ne pourrais pas aller chez l’habitant, comme ça au moins je ferais du tourisme social puisque j’aurais une rencontre avec les gens, je verrais comme les gens vivent et je pourrais, effectivement, apporter quelque chose à ces gens" ?
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Ca part d’une très bonne intention, et du désir, effectivement, de rencontrer l’autre. Mais c’est un tourisme, vous l’appelez un tourisme social, les vraies formes de tourisme solidaire, c’est-à-dire un tourisme avec lequel on se montre solidaire de la population d’accueil, sont des formes de tourisme dans lesquelles on prend toute une série de précautions. Parce qu’il y a une tendance actuellement aussi à se dire : "On va aller chez l’habitant" avec le sous-entendu aussi parfois qui n’est pas aussi clair : "Ca nous coûtera moins cher." Supposons que ce sous-entendu-là n’existe pas, et que ce soit vraiment basé sur l’envie de la solidarité. Ce n’est pas aussi simple que ça. Vous arrivez avec votre culture, vous arrivez avec vos moyens financiers, vos appareils photos, et vous vous imposez. Vous oubliez que lorsque vous voyagez, l’étranger c’est vous, vous êtes un hôte qui vous invite, on ne vous a pas demandé de venir. Et donc, il faut, avant de partir, réfléchir à ce que l’on va faire. Inutile de s’amener avec des vêtements parce qu’on se dit : "On a des vêtements usagés, on va les apporter là-bas, ça leur fera plaisir." C’est manquer de respect à la personne chez laquelle on va. Et lorsqu’on s’invite comme ça chez l’habitant, je crois que le préalable, c’est effectivement de respecter ses traditions, ses coutumes, et de ne pas se laisser inviter. Pourquoi on devrait accepter d’être hébergé par des populations qui ont des moyens extrêmement limités sous prétexte de dire : "Qu’est-ce qu’ils sont accueillants, ils nous ont permis de dormir, c’était formidable." C’est manquer de respect. Il faut avoir une relation équitable. Et l’équité, c’est de savoir qu’effectivement tout a un prix, un prix juste, lorsqu’on va chez quelqu’un et qu’on consomme de manière équitable, de respecter les prix. On va s’adresser aux commerçants locaux et on va respecter ces commerçants locaux, on va leur donner un juste prix. Il y a toute une réflexion à avoir avant de pratiquer ce genre de tourisme.
AMC : De plus en plus aussi, c’est le tourisme humanitaire. Là, vous ne pouvez qu’être d’accord, non ?
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Le tourisme humanitaire, non. L’aide humanitaire des populations en détresse, sûrement qu’on est d’accord. Je pense qu’il n’y a aucune personne sensée qui refuserait cette aide humanitaire. Mais le tourisme, pratiquer du tourisme humanitaire, c’est quelque chose qui me paraît tout à fait incongru. Je pense qu’on ne peut pas à la fois être vacancier, être en vacances et s’amuser, et d’autre part, profiter et se dire : "On profite d’un côté", et puis on se dit : "Non, on va quand même faire un petit quelque chose." Je crois que ça, c’est se donner vraiment bonne conscience. Il faut faire très attention à cette forme de tourisme, parce qu’elle contient en elle-même des germes négatifs.
AMC : La réflexion que nous avons est peut-être très bien, mais on voit d’un autre côté les vacances à bas prix qui se développent, on part quinze jours, on n’a pas beaucoup d’argent, une semaine au bord de la mer, dans une piscine, de plus en plus loin parce que ce n’est pas très cher, et d’un autre côté, il y a ce tourisme, comme vous dites, responsable, qui se développe. Alors, est-ce que ce n’est pas ce tourisme-là dont vous parlez, un tourisme réservé uniquement à l’élite qui a le temps de la réflexion, qui peut se permettre ça, et un tourisme qui coûte plus cher ?
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Je ne crois pas que ce soit un tourisme qui coûte plus cher, je pense que c’est un tourisme qui respecte, effectivement, toute la chaîne du tourisme, et qui donc accorde à tous un juste prix, le prix de leur travail. C’est vrai que c’est un tourisme qui nécessite une réflexion et que lorsqu’on arrive à la fin d’une année de travail, on n’a pas toujours envie de réfléchir. Alors, c’est à chacun sa conception. Si vous voulez effectivement avoir un comportement de consommateur responsable pendant l’année, poursuivez cette responsabilité-là en réfléchissant aussi à la manière dont vous organisez vos vacances. Mais nous, ASBL, n’avons pas à juger de la manière dont chacun passe ses vacances. C’est vrai que pour une famille avec des enfants, c’est facile de partir, de se dire : "Tout est organisé." Mais même dans le cadre de ces voyages de tourisme de masse « all inclusive », qui ont des aspects positifs de pouvoir entraîner beaucoup de gens, de leur offrir du soleil et de la détente, le comportement du touriste est quelque chose d’important. Avoir le respect de la population là où on va, avoir le respect de l’environnement, avoir cette envie de se dire : "On n’est pas simplement là transposés, on est là pour rencontrer l’autre." Je pense que c’est une dimension que l’on a un peu perdu de vue et qui devrait retrouver sa place.
AMC : Sur laquelle vous voulez réfléchir. Vous réfléchissez en tant qu’ASBL, vous travaillez avec les gens individuellement, vous les conscientisez, est-ce qu’il y a une réflexion qui se fait au niveau de certains tours opérateurs, par exemple, est-ce qu’il y a moyen de parler avec un tour opérateur et de dire : "Mais voilà, moi, je veux des vacances équitables" ?
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Tout à fait, c’est ce que vous devez faire, vous devez absolument interroger votre tour opérateur, lui poser des questions et lui demander quels sont ses partenaires sur place, pour vous assurer qu’effectivement vous ne tombez pas dans un piège de quelque chose qu’on vous annonce comme étant du tourisme responsable ou solidaire, alors que vous allez découvrir sur place qu’il n’en est rien. C’est à vous, touriste, de poser les questions à vos partenaires, à ceux qui vous vendent des voyages.
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Que retenir de cette interview ?
Ce que nous avons oublié dans notre volonté de nous échapper du train-train quotidien : être simplement nous mêmes.
Chez nous, quand on rencontre un voisin connu, on communique, on se parle, on se partage les derniers cancans dans notre langue, on donne dans ce besoin d’animal grégaire de l’homme.
Hors de cet environnement, le vacancier, qui veut sortir de l’ornière par toujours plus d’exotisme, n’a plus l’occasion d’assumer son rôle d’être social. Très souvent, on l’a tout simplement caserné dans le ghetto d’un club dans lequel on entre avec comme but ultime de s’amuser, de pratiquer un maximum de sports compris dans le prix du forfait. Que reste-t-il alors, pour jeter un coup d’oeil en dehors de l’enceinte privilégiée ? Pas de contacts vrais avec les autochtones. Quelques essais avec le sourire amusé pour parler la langue du pays avec le serveur qui a pris d’ailleurs l’habitude de vous adresser la parole dans votre propre langue.
Ce qui ne fait pas grand-chose, car le temps passe toujours trop vite dans ces moments furtifs du bonheur payés à l’avance.
Alors, se croire tout permis chez l’autre est vraiment la pire des bévues. La période coloniale est bien derrière nous. Il faudra s’y faire, pour les "nostalgiques". Soigner son image d’ambassadeur à l’étranger devient vite un enjeu important sous plusieurs angles.
Les Américains ont appris très vite que l’hostilité à leur égard n’était pas une idée vague et qu’il fallait, à chacun d’eux, en bon diplomate, enrayer le déclin de leur réputation. Les produits "made in USA" aussi ont pris du plomb dans l’aile. "Chaque citoyen a le droit et le devoir d’aider à construire les relations extérieures américaines", disait Sherry Lee Mueller, présidente du National Council for International Visitors. Ce ne sera pas chose aisée.
Essayons de changer de cap. Les pays visités ont quelque chose, que vous ignorez, à partager avec vous.
Apprendre à connaître l’autre, à saisir ses envies, ses problèmes quotidiens est le premier souci du vacancier "moderne" et conscient de la différence avec lui-même qui est souvent à son avantage. Se présenter soi-même d’abord. Corriger l’idée automatique que l’on vous donne de "capitaliste". Comprendre que la vie ailleurs n’est pas nécessairement aussi joyeuse ni plaisante. Que les salaires non convertis en monnaie locale sudiste ne sont pas aussi généreux qu’il y paraît. Car l’hospitalité proverbiale de ces pays n’est pas gratuite. Elle se permet d’espérer un retour en informations de "leur là-bas". Mais de quel sujet pourrait-on s’entretenir ? Nous sommes tellement différents.
De manière écologique, peut-être. En dehors des hôtels qui ont pris le rivage de beaucoup de lieux de vacances, un des exemples les plus flagrants du désastre provoqué par le tourisme est bien sûr ce qui se passe dans les eaux de la Mer Rouge au large de l’Egypte. Faire de la plongée sous-marine dans ces eaux cristallines est un véritable plaisir. Plaisir qui se résume aussi, dans la dure réalité, par la détérioration des fonds marins et des coraux. Depuis cette constatation, des mesures ont été prises, mais un peu tard.
Dans le même ordre d’idée, souvent, dans ces pays au climat généreux, la prise de conscience du risque de détériorer l’environnement n’a pas encore effleuré ni la population ni les autorités qui ont beaucoup d’autres chats à fouetter. Les beaux lagons bleus font souvent l’objet de photos cartes postales. Dans trop de cas, malheureusement, ils ont perdu ce caractère idyllique et ont été remplacés par d’immondes ensembles de détritus de toutes sortes flottant sur des eaux toujours turquoise. Je ne jetterai pas une pierre de plus dans cet ensemble. La raison "naturelle" en est bien explicable. Hier encore, les déchets ménagers étaient simplement biodégradables et disparaissaient naturellement. Aujourd’hui, le peu de modernisme qui arrive à passer apporte des plastiques et des détritus avec une longueur de vie bien plus importante. Je ne citerai pas les endroits où j’ai ressenti ce phénomène désolant, pour ne pas vexer. Je ne me permettrai pas non plus de juger ni encore moins de condamner. La misère fait pardonner beaucoup d’excès. J’aimerais simplement pointer le danger pour eux et avec eux.
Dans nos pays du Nord, la voiture a de plus en plus pris une place de deuxième plan au profit du bipède que nous sommes restés. Elle a simplement été canalisée, contrôlée, banalisée. Dans les pays plus "jeunes", encore minoritaires, la voiture est toujours restée reine de la route et surtout "patronne" de la ville. Le piéton n’a qu’à bien se tenir dans ce tumulte d’engins motorisés. Que nous reste-t-il à faire dans ce jeu de quilles ? Pourquoi ne pas en discuter avec eux franchement ? Quelle belle entrée en matière, non ?
Non, il ne faut pas construire de "châteaux en Espagne". Ils en ont déjà là-bas, eux. Et depuis longtemps. Privilégiée, l’Espagne est sortie de l’éloignement par la grande porte de l’Europe. Non, on ne peut pas se permettre de casser les coutumes de ceux qui nous reçoivent chez eux avec le maximum d’efforts personnels.
Donner son avis et son expérience personnelle sur les constatations que l’on a pu faire au sujet de notre manière de vivre, pas toujours au top de nos espérances, et informer au mieux des risques d’une pollution, non évalués, sont des obligations essentielles. Ne pas tenir compte de ces avertissements gratuits reviendrait tôt ou tard en boomerang chez nous.
Et pour finir, le principal.
Sans vouloir aucunement faire la moindre ingérence dans leurs affaires politiques, je leur soufflerai une idée de responsabilisation. Je leur dirai que leur avenir se trouve dans leurs mains. Que notre "démocratie à l’occidentale" n’est peut-être pas la panacée, mais qu’elle est un minimum pour les gens de bonne volonté. Que nous ici, nous faisons des erreurs, mais que nous voulons les assumer et les corriger, et que nous n’avons qu’à nous retourner contre nous-mêmes quand nous dévions des objectifs fixés pour le bien de l’homme.
Voilà, ce que je leur dirai. Mais de cela, ils sont conscients, quand on voit le pourcentage de participation aux élections de jeunes nations sorties d’un immobilisme trop parcellaire.
Oui, nous en avons beaucoup, des choses à partager, beaucoup d’idées à confronter avec les leurs, en toute simplicité.
Le monde est en perpétuel changement. Les vases communicants fonctionnent toujours. Les pays dits riches d’aujourd’hui ne seront pas aussi nécessairement ceux de demain. Alors autant en prendre son parti en reliant les peuples dans une meilleure compréhension mutuelle. Cela éviterait des malentendus menant à des confrontations d’un autre temps.
Voilà, ce dont j’aimerais parler avec nos compatriotes du monde.
Les vacances, existe-t-il un meilleur moment pour arriver à cette fin ?
L’enfoiré vacancier,
"Le farniente est une merveilleuse occupation. Dommage qu’il faille y renoncer pendant les vacances, l’essentiel étant alors de faire quelque chose." Pierre Daninos
"On mesure le bonheur d’un couple à leurs photos, et les photos se prennent pendant les vacances ; sans les photos de vacances, on ne pourrait jamais prouver qu’on a été heureux" David Foenkinos
"Mon éducation, je l’ai faite pendant les vacances" Osbert Sitwell
"Vacances : Période où l’on dépense des centaines de francs pour savoir à quoi ressemble la pluie dans les autres parties du globe." Robert Orben
En vacances, j’oublie tout... mais pas les images
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