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Life on the Edge

Un retour sur une question dont l'on découvrira de plus en plus l'importance, celle des processus quantiques dans le domaine de la vie

Life on the Edge : The Coming of Age of Quantum Biology (

Pr. JohnJoe Mac Fadden

écrit avec le Pr. Jim Al-Khalili.

Bantam Press 2014

Présentation par Jean-Paul Baquiast
19/11/2014

 

 

 

Johnjoe McFadden, PhD, FSB
Professor of Molecular Genetics
Associate Dean (International)
Faculty of Health and Medical Sciences
University of Surrey
Guildford, Surrey
GU2 7XH
UK
http://www.surrey.ac.uk/microbial/People/john_joe_mcfadden/

 

 

Jim Al-Khalili OBE est un professeur britannique de physique théorique, un auteur et un présentateur d'actualités.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jim_Al-Khalili

 


Rouge-gorge du Lancashire (Erithacus rubecula)
Le livre s'ouvre par une réflexion concernant l'aptitude de cet oiseau à s'orienter lors de parcours migratoires annuels de plusieurs milliers de kilomètres.

Dès 2002, nous avions signalé l'intérêt à nos yeux exceptionnel du livre de JohnJoe MacFadden Quantum evolution. The new science of life", W.W.Norton and Cie, 2000 . Celui-ci faisait la synthèse de tous les travaux conduits dans les dernières décennies, notamment depuis l'ouvrage fondateur de Erwin Schrödinger, What is Life, écrit en 1944, pour montrer que les phénomènes quantiques (indétermination, superposition d'état, intrication...) se trouvent à la base de tous les mécanismes vitaux, dès lors que ceux-ci impliquent des actions reposant non sur des particules (protons, électrons) en grande quantité mais sur des particules (onde/particule) agissant à titre individuel, tel l'électron assurant un lien chimique entre deux molécules différentes.

Voir notre article http://www.automatesintelligents.com/edito/2002/avr/edito.html

Nous avions eu peu après l'opportunité de discuter de la question de la biologie quantique avec Johnjo Mac Fadden lui-même, dans le cadre d'un entretien publié par nous en mai 2002 sur le thème de l'évolution quantique.

Voir notre article http://www.automatesintelligents.com/interviews/2002/mai/mcfadden.html

Le nouveau livre de JohnJoe MacFadden, Life on the Edge, écrit en collaboration avec Jim Al-Khalili, qui partage son intérêt et ses recherches en matière de biologie quantique, devrait donner une nouvelle actualité à cette approche que nous jugeons pour notre part aussi fondamentale que mal comprise encore par le plus grand nombre des biologistes. Le livre vient combler une douzaine d'années de silence de la part de ces deux scientifiques, pouvant laisser croire qu'ils avaient fini par se désintéresser de la question, faute de pouvoir apporter suffisamment de preuves à leurs hypothèses.

En réalité, loin de se consacrer à d'autres études, ils avaient poursuivi un travail considérable. D'une part en procédant eux-mêmes à diverses études et expériences dans le cadre de l'Université de Surrey et de laboratoires associés, mais d'autre part en compilant et évaluant les très nombreux travaux menés dans le monde entier par des chercheurs s'intéressant à la biologie quantique.

Dans le cadre de notre revue Automates intelligents, nous avons plusieurs fois mentionné les résultats de telles recherches. Voir par exemple un article de 2011. http://automatesintelligent.blog.lemonde.fr/2011/11/02/avancees-de-la-recherche-en-biologie-quantique/
ou celui intitulé Le maintien de la cohérence quantique dans les cellules biologiques photosynthétiques http://www.automatesintelligents.com/echanges/2013/dec/cellules_maintien_coherence_quantique.html
Le livre de JohnJoe MacFadden cite ces diverses hypothèses et expériences ainsi qu'un grand nombre d'entre elles moins bien connues des non-spécialistes. Mais il fait plus que cela. Il revient en profondeur sur les questions qui demeureraient mal expliquées si l'on ne faisait pas appel à la physique quantique, le sens de la navigation des animaux migrateurs, le fonctionnement des organes sensoriels, notamment de la vision et de l'odorat, le rôle des enzymes, véritables moteurs de la vie, la fonction chlorophiliene, le rôle des gènes, l'évolution des organismes vivants sous l'influence du couple reproduction à l'identique/mutation, mise en lumière par Darwin...il aborde également, avec une louable prudence, la question du rôle des processus quantiques dans le fonctionnement des neurones et par conséquent, dans la génération du phénomène que nous nommons la conscience, conscience dont l'homme n'a évidemment pas le monopole. Il termine par une réflexion sur la façon dont la vie, au moins dans notre univers, a pu émerger de ce que l'on nomme le vide quantique, quasiment en même temps que les particules matérielles.

Ceux de nos lecteurs qui voudront approfondir une perspective scientifique que nous continuons à juger fondamentale, sur la vie, ses origines terrestres, voire ses origines, devraient absolument lire Life on the Edge. Cette lecture requiert un minimum de connaissances, tant en physique quantique qu'en biologie, mais écrit comme le précédent dans un style très clair et agréable, le livre devrait être à la portée du plus grand nombre – à condition bien sûr, en l'absence de traduction à ce jour, de pratiquer convenablement la langue anglaise. Un lecteur français ne peut que constater l'absence presque complète de travaux menés sur ces questions en France, si l'on en croit les publications scientifiques.

Il serait tentant, à la suite de ces diverses lectures, de revenir sur des questions plus profondes, voire philosophiques, concernant l'intrication semblant inévitable entre la physique et la cosmologie macroscopiques, et les différentes applications de la physique quantique. Mais pour le faire en ne se limitant pas à de simples bavardages, il faudrait attendre, comme le soulignent les auteurs eux-mêmes, des progrès décisifs dans le domaine de ce que l'on nomme encore la gravitation quantique. Or les recherches en ce domaine, après avoir soulevé beaucoup d'espoirs, semblent piétiner.

Mais le propre de la science est de progresser par bonds, et par bonds inattendus, en franchissant des barrières apparemment insurmontables, de la même façon qu'un électron dans l'effet tunnel constamment évoqué par le livre. Peut-être serons-nous surpris plus tôt qu'il ne semble prévisible aujourd'hui.

Nous reviendrons sans doute sur ces questions dans des articles ultérieurs.

 

Autres références

* On pourra lire en introduction au livre un article très éclairant que vient d'écrire JohnJoe Mac Fadden pour la revue Aeon http://aeon.co/magazine/science/quantum-biology-the-uncanny-order-of-life/
Mais cet article ne saurait en aucun cas remplacer la lecture du livre lui-même.
Bien évidemment, nous conseillons aussi à nos lecteurs, en introduction à ces questions, de revenir à nos propres articles référencés ci-dessus.. En les relisant nous constatons qu'ils demeurent pour l'essentiel d'actualité.

* Voir NewScientist, 15 novembre 2014, p. 48 Matthew Cobb. Q.Biology or not. L'auteur de cette recension serait tenté semble-til par la réponse « not » , beaucoup de phénomènes biologiques, comme l'expression du code génétique, lui paraissant de pas pouvoir relever de l'intervention d'un mécanisme quantique. Nous sommes pour notre part persuadés que JohnJoe Mac Fadden répondrait parfaitement à ces objections.


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8 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 novembre 2014 10:50

    À l’auteur :
    « Un retour sur une question dont l’on découvrira de plus en plus l’importance »

    Pédanterie ou faute de Français ?...


    • Automates Intelligents (JP Baquiast) 20 novembre 2014 12:08

      Je ne vois pas ce que vous voulez dire...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 novembre 2014 15:29

      Par Automates Intelligents (JP Baquiast) (---.---.---.233) 20 novembre 12:08
      « Je ne vois pas ce que vous voulez dire... »

      Prononcez votre phrase à haute voix et vous constaterez que « dont l’on » doit être remplacé par « dont on ».



      • Neymare Neymare 20 novembre 2014 12:51

        "avec une louable prudence, la question du rôle des processus quantiques dans le fonctionnement des neurones et par conséquent, dans la génération du phénomène que nous nommons la conscience"
        Pourquoi la conscience ? Personne n’arrive à la définir clairement, sans parler de son origine. Rien n’indique qu’elle puisse provenir de processus neuronaux. Mieux vaut partir de ce que l’on connait : la pensée. Une fois les mécanismes de la pensée connus, on pourra explorer (scientifiquement) l’origine de la conscience.


        • soi même 20 novembre 2014 13:38

          ( les phénomènes quantiques (indétermination, superposition d’état, intrication...) se trouvent à la base de tous les mécanismes vitaux, ) Quel luxe de précaution pour évincer la manifestation Spirituel, de votre part cela n’ étonne pas vous ne pensé plus vous fonctionnez en mode intelligence automatique, vous faites de la novlangue physique !

          Ce qui va être rigolo c’est dans 33 ans quand cette vision quantique aura prit du plomb dans l’ailles, je serais curieux à quel branche automatique que vous allez nous raccrocher !

           


          • christophe nicolas christophe nicolas 20 novembre 2014 13:54

            Mais le vide quantique n’a rien à voir avec ça. C’est une conséquence du principe d’Heisenberg.


            Exemple : Vous faites faire le ménage par un myope, il s’arrête lorsque c’est propre. Vous faites passer une femme consciencieuse, elle recommence. vous faites passer un scientifique avec des appareils de précisions, il recommence, etc... 

            Avez vous sorti de l’énergie du vide quantique ? Pas du tout !! Plus vous êtes précis, plus vous voyez des choses. Ce n’est pas le problème des choses mais de votre façon de les regarder. A la fin, il y a une limite, vous êtes si précis que tout l’univers intervient or comme vous en faites parti, cela créer une boucle de réversion qui détruit l’information. C’est simple...

            Autre exemple : votre concubin vous aime mais vous voulez savoir s’il vous aime. Au lieu de lui demander, vous allez faire une expérience ou forcément il comprend que vous doutez de son amour et que vous êtes tordu du ciboulot et il va beaucoup moins vous aimer pour ça car vous le prenez pour un crétin. Vous créez une boucle de réversion où l’information est incohérente. C’est simple...

            L’arbre de la connaissance du bien et du mal est un fruit défendu. C’est simple... non ?

            Au fait, il a bouffé son slip Jim-bidule ? Il l’avait promis si Einstein avait faux or il est très simple de voyager plus vite que la vitesse de la lumière pour les raisons inverses de celles qu’on croyait. Langevin avait raison pour le paradoxe des jumeaux, cela contredit Einstein.

            « Tuer n’est pas jouer » n’est pas le meilleur James Bond... Le meilleur est « Jamais plus jamais » avec Fatima Blush...


            • Hervé Hum Hervé Hum 21 novembre 2014 19:45

              Quand vous faites abstractions de vos délires mystiques, vous êtes dans le vrai.

              Votre problème est la maîtrise des changements de dimensions de consciences d’êtres...

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