Il ne s’agit pas d’une analyse, mais d’une croyance.
Les maîtres des marchés ont sans doute compris une chose, c’est que personne n’a intérêt de voir s’écrouler la pyramide et qu’il vaut mieux encaisser une baisse de rentabilité, voir même un taux négatif que de voir tout l’édifice s’écrouler, car les pertes pourraient être quasi totale et les conséquences sociales imprévisibles.
Enfin, vous oubliez un détail, les qe permettent de compenser la faible croissance, car ils n’ont pas pour objectif de faire redémarrer l’activité économique en revalorisant les salaires ou le pouvoir d’achat par une quelconque politique d’aide, mais de maintenir le pouvoir d’achat des rentiers (dont les retraites), en maintenant le rendement de l’épargne.
Le système est donc une pyramide de Ponzy, mais où personne ne veut être celui qui déclenchera sa chute. Résultat, mêmes les « ennemis » déclarés commercent entre eux et acceptent leur monnaie de singe, car le pire serait l’arrêt brutal des échanges internationaux. Ici, le (gouvernement) fautif serait jeté à la vindicte populaire de l’opinion internationale et ne pourrait sans doute pas résister. Donc, l’urgence est au statut quo, mais la pression sociale augmentant, celui ci sera brisé tôt ou tard et je fais le pari que ce sera pour cette année.
Cela veut dire que l’effondrement du système financier a peu de chance de survenir du coté des marché, qui ne provoquent plus que de mini kraks (2008 est un mini krak pour le système). L’effondrement du système ne peut provenir que d’une crise politique majeure, c’est à dire, où la confiance économique est rompue. Mais là encore, même la Chine et la Russie sont contraintes par les intérêts des actionnaires de leurs multinationales qui contrôlent l’appareil d’état.
Autrement dit, les intérêts des grands actionnaires sont convergents, qu’ils soient chinois ou étasuniens, leur différend porte sur la manière de séculariser leur propriété indu de l’environnement économique, face à la montée d’une conscience économique en liaison étroite avec l’écologie et le social où la propriété de l’environnement économique est incompatible, car elle oppose l’intérêt particulier à l’intérêt général.
La question est là, placer l’intérêt général au dessus de l’intérêt particulier implique l’abolition de la propriété de l’environnement économique. Conserver la primauté de l’intérêt particulier, implique le renoncement à poser une quelconque politique d’intérêt général.
Car vis à vis de l’intérêt général, l’intérêt particulier passe exclusivement par son utilité particulière à servir l’intérêt général. Autrement dit, l’intérêt général est la somme des utilités particulières et en aucune manière la somme des intérêts particuliers, car cela signifie qu’il n’existe pas d’intérêt général définit !