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Accueil du site > Actualités > Economie > Avis de fausse alerte au krach, pour l’instant

Avis de fausse alerte au krach, pour l’instant

Depuis l’été, les marchés mondiaux sont agités par le ralentissement chinois et la baisse du prix du pétrole qui questionne la valeur des investissements dans l’énergie. Avec le CAC 40 sous les 4000 points début février, les alertes de krach ont à nouveau fleuri. Mais la semaine dernière, les marchés ont étonnament assez bien encaissé la nouvelle dévaluation du yuan et la chute du marché chinois. Qu’en penser ?

 
Le prochain krach, c’est pour quand ?
 
Bien sûr, il y a des facteurs qui expliquent la nervosité des places financières : l’atterrissage de l’économie Chinoise, qui n’affichera sans doute plus jamais ses taux de croissance d’il y a quelques années, la maigre croissance des pays dits développés, et l’effondrement du prix des matières premières, qui questionne la valeur de nombreux investissements, faisant craindre une forme de subprime de l’énergie. Les bénéfices des entreprises outre-Atlantique ont même légèrement baissé. On peut également distinguer des signes de bulle dans bien des domaines, comme les valeurs de la nouvelle économie ou l’art. Et cela semble d’autant plus explosif que nous avons deux précédents dans les quinze dernières années, ce qui apporte de l’eau au moulin de ceux qui prévoient une nouvelle explosion.
 
Malgré tout, je persiste à penser que nous ne sommes pas au moment de ce cycle économique où va se produire le krach. La baisse des profits outre-Atlantique s’explique par la forte hausse du dollar, qui ne va se reproduire tous les ans. En outre, les profits restent à des plus hauts historiques. L’atterrissage Chinois était probablement une nécessité. Et la baisse massive du prix des matières premières, même s’il pénalise leurs exportateurs, représente un gros gain pour les importateurs et est en partie amorti par les énormes réserves accumulées par certains pays producteurs quand les prix étaient élevés. Bien sûr, les économies restent très déséquilibrées, mais je persiste à croire que les marchés ne se sont pas encore montrés assez exubérants et irrationnels pour provoquer un nouvel effondrement.
 

Il y a sept ans, j’imaginais qu’un nouveau krach financier se produisait fin 2016. Aujourd’hui, étant donné le déroulement des dernières années, je pense qu’il faudra sans doute attendre quelques années, le temps de laisser davantage gonfler les bulles financières, même si, dans ce domaine, les prévisions restent aussi hasardeuses que les marchés sont exubérants et irrationnels.

 

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13 réactions à cet article    


  • lsga lsga 12 mars 2016 10:44

    Il faut que les marchés mondiaux sortent de l’Union Européenne : c’est la seule solution.

    Quand les marchés mondiaux seront retournés au Franc, et que le Général De Gaulle reviendra sur Terre, tout ira mieux. 

    • Barbade (---.---.232.159) 12 mars 2016 10:55

      Cet article approximatif relève comme il dit de la « croyance », il n’apporte aucune preuve.


      • lejules lejules 12 mars 2016 20:09

        @Barbade
        completement d’accord serait ce de l’enfumage et de la propagande ? je ne suis pas loin de le penser.


      • Croa Croa 13 mars 2016 09:14

        À Barbade,
        Ceux qui prétendent voir l’avenir ont toujours leur petit succès. Je pense que notre auteur essaye de se faire une petite place ainsi smiley


      • petit gibus 12 mars 2016 10:57
        « Je persiste à croire que les marchés ne se sont pas montrés assez exubérants et irrationnels
        pour provoquer un effondrement »

        Vivons nous sur la même planète ? ! smiley

        • Hervé Hum Hervé Hum 12 mars 2016 12:16

          Il ne s’agit pas d’une analyse, mais d’une croyance.

          Les maîtres des marchés ont sans doute compris une chose, c’est que personne n’a intérêt de voir s’écrouler la pyramide et qu’il vaut mieux encaisser une baisse de rentabilité, voir même un taux négatif que de voir tout l’édifice s’écrouler, car les pertes pourraient être quasi totale et les conséquences sociales imprévisibles.

          Enfin, vous oubliez un détail, les qe permettent de compenser la faible croissance, car ils n’ont pas pour objectif de faire redémarrer l’activité économique en revalorisant les salaires ou le pouvoir d’achat par une quelconque politique d’aide, mais de maintenir le pouvoir d’achat des rentiers (dont les retraites), en maintenant le rendement de l’épargne.

          Le système est donc une pyramide de Ponzy, mais où personne ne veut être celui qui déclenchera sa chute. Résultat, mêmes les « ennemis » déclarés commercent entre eux et acceptent leur monnaie de singe, car le pire serait l’arrêt brutal des échanges internationaux. Ici, le (gouvernement) fautif serait jeté à la vindicte populaire de l’opinion internationale et ne pourrait sans doute pas résister. Donc, l’urgence est au statut quo, mais la pression sociale augmentant, celui ci sera brisé tôt ou tard et je fais le pari que ce sera pour cette année.

          Cela veut dire que l’effondrement du système financier a peu de chance de survenir du coté des marché, qui ne provoquent plus que de mini kraks (2008 est un mini krak pour le système). L’effondrement du système ne peut provenir que d’une crise politique majeure, c’est à dire, où la confiance économique est rompue. Mais là encore, même la Chine et la Russie sont contraintes par les intérêts des actionnaires de leurs multinationales qui contrôlent l’appareil d’état.

          Autrement dit, les intérêts des grands actionnaires sont convergents, qu’ils soient chinois ou étasuniens, leur différend porte sur la manière de séculariser leur propriété indu de l’environnement économique, face à la montée d’une conscience économique en liaison étroite avec l’écologie et le social où la propriété de l’environnement économique est incompatible, car elle oppose l’intérêt particulier à l’intérêt général.

          La question est là, placer l’intérêt général au dessus de l’intérêt particulier implique l’abolition de la propriété de l’environnement économique. Conserver la primauté de l’intérêt particulier, implique le renoncement à poser une quelconque politique d’intérêt général.

          Car vis à vis de l’intérêt général, l’intérêt particulier passe exclusivement par son utilité particulière à servir l’intérêt général. Autrement dit, l’intérêt général est la somme des utilités particulières et en aucune manière la somme des intérêts particuliers, car cela signifie qu’il n’existe pas d’intérêt général définit !


          • Alren Alren 12 mars 2016 18:49

            L’économie est anthropique, comme le droit et le langage, c’est-à-dire que tout ce qui la concerne dépend du regard que les hommes ont sur elles. Le grand critère d’appréciation d’une valeur économique est la rareté : si l’on découvrait une veine d’or pur de plusieurs millions de tonnes, ce métal ne vaudrait plus grand-chose.

            De ce point de vue l’œuvre d’art, unique par définition, a une rareté absolue qui donne un prestige considérable à son propriétaire. C’est pourquoi je ne crois pas à une chute brutale et généralisée du prix des plus importantes œuvres d’art.

            La bulle financière crèvera le jour où cela rapportera du cash à un groupe de puissants spéculateurs.

            Comme nécessairement ceux-ci profitent, vivent, de cette bulle, ce serait comme scier la branche sur laquelle ils sont assis. En conséquence la situation économique actuelle va perdurer.

            Les peuples ne changeront pas cette situation car cela supposerait qu’une grosse majorité de gens en aient une vision claire. Ce qui visiblement n’est pas le cas dans les pays où le pouvoir est réellement soumis au scrutin populaire périodique : l’abstention et le vote FN le montrent trop bien hélas.


            • Hervé Hum Hervé Hum 13 mars 2016 00:19

              @Alren

              " Le grand critère d’appréciation d’une valeur économique est la rareté :"

              C’est inexact, en économie, c’est le rapport entre l’offre et la demande qui est le critère d’appréciation économique. Alors effectivement, ce rapport conduit à poser ce qui est rare de ce qui est commun, mais ce n’est pas forcément lié à sa rareté, sinon à sa disponibilité relative. Ainsi, un produit commun peut voir sa valeur économique augmenter, voir dupliquer selon la demande. La rareté est donc toute relative, relationnelle !


            • Hervé Hum Hervé Hum 13 mars 2016 00:31

              @Alren

              dernière précision, la valeur de la rareté n’est pas définit par le produit lui même, mais par la quantité de travail humain nécessaire à sa production.

              Ainsi, produire un kilo d’or nécessite infiniment plus d’effort humain que produire un kilo de bronze. Idem pour trouver un diamant. Pour l’oeuvre d’art, les critères d’évaluation du temps sont différents, ici, ce qui est rare, c’est la vie de l’artiste avec sa production unique et limité en conséquence. Celle-ci devra être suffisamment abondante pour être diffusée et marchandisé, mais pas trop pour ne pas être sous évalué.

              Mais la rareté est bel et bien définit par le temps de vie nécessaire à produire ou trouver ces objets. Plus il faut du temps, plus sa valeur augmente, moins il faut du temps, plus sa valeur baisse.


            • Alren Alren 13 mars 2016 18:36

              @Hervé Hum

              Ainsi, un produit commun peut voir sa valeur économique augmenter, voir dupliquer selon la demande.

              C’est inexact ! Si le produit est commun et la demande forte, la production va augmenter et la valeur du produit stagner.

              Dans nos sociétés, c’est même la surproduction (produits agricoles, acier etc.) qui est un problème !


            • Alren Alren 13 mars 2016 18:53

              @Hervé Hum

              ’’la valeur de la rareté n’est pas défini par le produit lui même, mais par la quantité de travail humain nécessaire à sa production.’’

              L’œuvre d’art contredit justement cette assertion. Le prix auquel un Picasso vendait ses tableaux ne dépendait pas du temps qu’il avait mis à les peindre mais de la concurrence entre les acheteurs avides de les posséder, autrement dit de la force de la demande pour un produit unique, irremplaçable.

              De même ceux qui découvrent par hasard un trésor archéologique n’ont pas fourni de laborieux efforts. C’est bien la rareté de leur trouvaille qui fait sa valeur.

              Bien entendu, la rareté est relativisée par la puissance de la demande.

              Ainsi, les efforts pour obtenir un kg d’or sont, du fait de la puissance croissante des machines, bien moindre aujourd’hui qu’hier. Mais comme le nombre des acheteurs a augmenté au moins aussi vite que la production, le prix de l’or demeure très élevé car rien ne peut le remplacer dans l’usage qu’en font les humains.


            • Hervé Hum Hervé Hum 14 mars 2016 16:53

              @Alren

              On pourrait poser l’oeuvre d’art comme une exception à la règle, pourtant ce n’est pas le cas, ici, ce qui est considéré, c’est précisément la rareté du temps de vie de l’artiste autour de laquelle la spéculation va se focaliser.

              Picasso a beaucoup produit, mais cette production est unique et limité par le temps de vie de l’artiste.

              Autrement dit, on reste toujours dans l’appréciation du temps de vie, non pas celui de l’humain faisant partie intégrante de l’outil de production, même dans sa partie créatrice tant qu’elle reste anonyme, c’est à dire, le résultat d’un travail collectif.

              De même pour les trouvailles archéologique, ce qui est considéré, c’est que ces oeuvres sont les vestiges du travail humain, donc d’un temps de vie passé et éteint.

              Ainsi, on retrouve toujours le critère du temps de vie des êtres pour déterminer la valeur des choses. La bague de Jeanne d’Arc a été racheté 1 000 fois le prix de sa valeur actuelle, parce qu’elle est attaché à la vie d’un personnage historique unique dont la vie conserve une aura mystique très forte. Mais on reste toujours dans l’appréciation de la valeur du temps de vie des êtres ! Commander les services du groupes musical local ne revient pas aussi cher que commander la prestation du groupe U2. Leur valeur en terme de temps de vie n’est pas la même !

              Pour votre dernière remarque sur l’évolution du cours de l’or, cela ne contredit pas ce que j’écris, puisque c’est ce que je défend dans mon premier commentaire en écrivant :

              "C’est inexact, en économie, c’est le rapport entre l’offre et la demande qui est le critère d’appréciation économique. Alors effectivement, ce rapport conduit à poser ce qui est rare de ce qui est commun, mais ce n’est pas forcément lié à sa rareté, sinon à sa disponibilité relative. Ainsi, un produit commun peut voir sa valeur économique augmenter, voir dupliquer selon la demande. La rareté est donc toute relative, relationnelle !" Ce commentaire rend d’ailleurs caduc votre première réponse, puisque votre argument consiste à prendre un sens et nier le sens que vous prenez avec l’exemple de l’or.

              Pas toujours facile de rester cohérent !!!!


            • elpepe elpepe 12 mars 2016 22:12

              il suffit d attendre que tout le monde comme vous dise que tout va bien pour que la vague de tsunami se leve, cad les derniers 100m de la cote, a 500 m c est toujours une vague vaguelette eh ....
              vous oubliez ds votre analyse les taux 0 que les clients des banques vont devoir payer, et le QE accelere de la BCE

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